Dans le cadre de ces chroniques, où j’essaie tant bien que
mal quotidiennement de m’élever au dessus de l’incommensurable océan de
médiocrité où les media tentent tant bien que mal de nous enfoncer chaque jour
davantage, tel l’apnéiste débutant que l’on maintient fermement sous l’eau
quitte à lui faire avaler la moitié de l’eau chlorée de la piscine dans lequel
il barbote innocemment en combinaison moulebite tellement serrée qu’en plus de
lui voir le sexe et la religion, il a toutes les peines du monde à respirer (ce
qui tombe bien puisqu’on lui demande justement de retenir sa respiration le
plus longtemps possible en matant les carreaux d’un œil vif où se lit tout le
néant du QI du calamar mort), on m’a souvent accusé d’être vulgaire…
Ah
ben merde alors ! Ça me troue le cul des assertions pareilles ! Parce
que j’évoque parfois de manière elliptique des tantes britanniques dont le seul
plaisir est d’éclabousser tout autour d’eux en sautant du plongeoir de dix
mètres en ne portant pour cacher leur virilité que des triangles de lycra
douteusement échancrés et dangereusement boursouflés ? Parce que j’invite
de temps à autres nos hommes politiques à se faire pratiquer un coït arrière
très en vogue chez les athéniens ?
Cela
confirme bien que depuis Freud, les hommes et les femmes ont définitivement un
problème avec le cul… Et je vous ferai respectueusement remarquer que le mot
cul n’a rien de vulgaire, ne possède pas la moindre once de saleté, surtout si
l’on y maintient un minimum d’hygiène corporelle…
Et
pourtant, le cul, la bite, les couilles, c’est pas beau berk caca ! C’est
vulgaire… Alors que ce n’est pas un gros mot… Tout comme lavement…Et pourtant…
Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué la chose, un lavement, en quelques mots
qu’est-ce que c’est… On vous envoie trois litres de flotte sous pression dans
le derche, et il en ressort toute la merde accumulée pendant huit jours, ça
vous bouche les chiottes et ça vous dégueulasse définitivement le carrelage…
Mais ce n’est pas un gros mot…
Tout
comme fistule (un truc infâme qui dégorge de pus aussi épais qu’on croirait de
la crème patissière comme vous vous êtes goinfré l’autre dimanche dans les
profiteroles de la Tante Marthe qui les prépare avec art et son panaris
purulent), concupissence, uranus, orbite… Pas un seul gros mot, et pourtant,
rien que de les imaginer en situation, ça vous file le cœur au bord des lèvres
et le repas de midi au bord du lavabo…
Ne
venez donc pas me dire que parler de cul est sale… Sauf si bien sur, vous êtes
du genre à vous laissez pousser les champignons entre les orteils, à vous
parfumer aux rillettes de Bordeaux-Chesnel et à cultiver la fragrance
transpiration rancie sous les aisselles…
D’ailleurs,
faudra pas me titiller sous les bras aujourd’hui… Humeur de chien à côté de
laquelle la furie de Maurice « Messieurs les censeurs bonsoir »
Clavel n’est qu’une légère contrariété de pucelle insouciante…
Déjà
que les media se contrefoutent royalement de la mobilisation nationale des
avocats (à quoi bon aller faire les pitres en robe si ce n’est pour amuser la
galerie et montrer aux justiciables que les avocats ont d temps à perdre…).
Chers confrères et consœurs qui me reprochez de ne par manifester, sachez que
c’est une cause perdue d’avance… Seule une grève des cotisations sociales (URSSAF,
CNB et autres) pourrait permettre de nous faire entendre… Je ne dis pas
écouter… Parce que le Garde d’Esso s’en contrecogne de nos
revendications ! Elle a prévu une réforme, et elle se fera, quoi qu’il
advienne… Fataliste ? Non, tout au plus réaliste…
Les
média se contrefoutent des problèmes réels de la profession d’avocat, parce
qu’il y a tellement plus glamour, tellement plus excitant… Rien que pour rester
dans les robes noires, je vais faire mon Brialy en vous annonçant le rappel à
la maison mère de la Duchesse d’Albe, dont je vous avais parlé récemment et qui
s’e est allée des suites d’une pneumonie… Deuil quasi-national en Espagne,
puisqu’elle était la femme la plus titrée du royaume, et une abonnée des
gazettes pipolesques ibères.
Les
gazettes pipolesques françaises ne sont pas en reste puisque le torche-cul
officiel de la délation présidentielle en remet une couche dans le dossier du
scooter et du croissant… Voici publie en effet les premières photos de Flamby
et de sa tasse à café (ben oui, dans quoi trempez-vous votre croissant le
matin ?) à l’Elysée… Valoche est parait-il en train de préparer le second
tome de ses coliques vengeresses…
Des
coliques, on risque d’en parler suite à l’arrivée du beaujolais nouveau… Cette
bibine imbuvable, et encore plus impissable, nous est comme chaque année
imposée comme la boisson incontournable de ce mois de novembre… Alors, goût à
quoi, cette année, la vinasse dégueulasse ? Pomme, pneu, choucroute,
désodorisant ? La véritable innovation, ce sera le jour où il aura goût à
vin…
La
véritable innovation, ce sera aussi le jour où les tennismen français joueront
vraiment au tennis… En prélude à la finale de la Coupe Davis, Tsonga prévient
que la différence se fera sur l’envie… Ah bon ? La supériorité technique
ne sert donc plus à rien ? Décidément, les français nous épateront
toujours quand à leur inextinguible possibilité de justifier un éventuel
désastre…
Allez,
allez… pétons un coup, détendons-nous du slip, essayons de prendre sur soi et
de se dire que finalement, tout cela n’est pas si grave, que notre destin n’en
dépend pas et que l’important, c’est la santé… (voila que je cause comme M'âme
Jeanssen maintenant !)
Essayons
de nous émerveiller des illuminations de Paris, lancées en grande pompe par
Anne Hidalgo, dont on rappelle à toutes fins utiles qu’elle est la Maire de
Paris, avec le concours cette année d’Omar Sy… Un grand black pour illuminer
les Champs, c’est d’un goût… Sauf s’il s’agit bien sur de lumière noire…
Et
pour accompagner cette illumination, une chanson de Mireille Mathieu… Car c’est
le 21 novembre 1965 que les téléspectateurs français découvrirent pour la
première fois la « nouvelle Piaf », qui allait devenir le cauchemar
auditif et capillaire des années 60 et70…
Et le 21 novembre 1966, le jury du prix Goncourt ne cache pas
sa joie et sa fierté car cette année, au cœur du tourbillon médiatique que
suscite toujours le prix Goncourt, une femme ravissante aux idées modernes :
Edmonde Charles-Roux remporte le prix au 2ème tour avec Oublier Palerme paru
aux éditions Grasset. Momonde Charles-Roux, rédactrice en chef de Vogue, avait
créé la polémique car elle avait insisté pour que pose en couverture une femme
de couleur… Oui, Edmonde Charles-Roux est une femme de caractère et
d’engagement : infirmière-ambulancière durant la guerre, elle en ressort
blessée et décorée de la Croix de guerre ; résistante elle est faite Chevalier
de la Légion d’honneur en 1945. Et elle n’hésite pas à mettre de la couleur sur
ses nuits blanches pour chasser ses idées noires…
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