vendredi 21 novembre 2014

Brèves du 21 novembre 2014

Dans le cadre de ces chroniques, où j’essaie tant bien que mal quotidiennement de m’élever au dessus de l’incommensurable océan de médiocrité où les media tentent tant bien que mal de nous enfoncer chaque jour davantage, tel l’apnéiste débutant que l’on maintient fermement sous l’eau quitte à lui faire avaler la moitié de l’eau chlorée de la piscine dans lequel il barbote innocemment en combinaison moulebite tellement serrée qu’en plus de lui voir le sexe et la religion, il a toutes les peines du monde à respirer (ce qui tombe bien puisqu’on lui demande justement de retenir sa respiration le plus longtemps possible en matant les carreaux d’un œil vif où se lit tout le néant du QI du calamar mort), on m’a souvent accusé d’être vulgaire…

Ah ben merde alors ! Ça me troue le cul des assertions pareilles ! Parce que j’évoque parfois de manière elliptique des tantes britanniques dont le seul plaisir est d’éclabousser tout autour d’eux en sautant du plongeoir de dix mètres en ne portant pour cacher leur virilité que des triangles de lycra douteusement échancrés et dangereusement boursouflés ? Parce que j’invite de temps à autres nos hommes politiques à se faire pratiquer un coït arrière très en vogue chez les athéniens ?

Cela confirme bien que depuis Freud, les hommes et les femmes ont définitivement un problème avec le cul… Et je vous ferai respectueusement remarquer que le mot cul n’a rien de vulgaire, ne possède pas la moindre once de saleté, surtout si l’on y maintient un minimum d’hygiène corporelle…

Et pourtant, le cul, la bite, les couilles, c’est pas beau berk caca ! C’est vulgaire… Alors que ce n’est pas un gros mot… Tout comme lavement…Et pourtant… Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué la chose, un lavement, en quelques mots qu’est-ce que c’est… On vous envoie trois litres de flotte sous pression dans le derche, et il en ressort toute la merde accumulée pendant huit jours, ça vous bouche les chiottes et ça vous dégueulasse définitivement le carrelage… Mais ce n’est pas un gros mot…

Tout comme fistule (un truc infâme qui dégorge de pus aussi épais qu’on croirait de la crème patissière comme vous vous êtes goinfré l’autre dimanche dans les profiteroles de la Tante Marthe qui les prépare avec art et son panaris purulent), concupissence, uranus, orbite… Pas un seul gros mot, et pourtant, rien que de les imaginer en situation, ça vous file le cœur au bord des lèvres et le repas de midi au bord du lavabo…

Ne venez donc pas me dire que parler de cul est sale… Sauf si bien sur, vous êtes du genre à vous laissez pousser les champignons entre les orteils, à vous parfumer aux rillettes de Bordeaux-Chesnel et à cultiver la fragrance transpiration rancie sous les aisselles…

D’ailleurs, faudra pas me titiller sous les bras aujourd’hui… Humeur de chien à côté de laquelle la furie de Maurice « Messieurs les censeurs bonsoir » Clavel n’est qu’une légère contrariété de pucelle insouciante…

Déjà que les media se contrefoutent royalement de la mobilisation nationale des avocats (à quoi bon aller faire les pitres en robe si ce n’est pour amuser la galerie et montrer aux justiciables que les avocats ont d temps à perdre…). Chers confrères et consœurs qui me reprochez de ne par manifester, sachez que c’est une cause perdue d’avance… Seule une grève des cotisations sociales (URSSAF, CNB et autres) pourrait permettre de nous faire entendre… Je ne dis pas écouter… Parce que le Garde d’Esso s’en contrecogne de nos revendications ! Elle a prévu une réforme, et elle se fera, quoi qu’il advienne… Fataliste ? Non, tout au plus réaliste…

Les média se contrefoutent des problèmes réels de la profession d’avocat, parce qu’il y a tellement plus glamour, tellement plus excitant… Rien que pour rester dans les robes noires, je vais faire mon Brialy en vous annonçant le rappel à la maison mère de la Duchesse d’Albe, dont je vous avais parlé récemment et qui s’e est allée des suites d’une pneumonie… Deuil quasi-national en Espagne, puisqu’elle était la femme la plus titrée du royaume, et une abonnée des gazettes pipolesques ibères.

Les gazettes pipolesques françaises ne sont pas en reste puisque le torche-cul officiel de la délation présidentielle en remet une couche dans le dossier du scooter et du croissant… Voici publie en effet les premières photos de Flamby et de sa tasse à café (ben oui, dans quoi trempez-vous votre croissant le matin ?) à l’Elysée… Valoche est parait-il en train de préparer le second tome de ses coliques vengeresses…

Des coliques, on risque d’en parler suite à l’arrivée du beaujolais nouveau… Cette bibine imbuvable, et encore plus impissable, nous est comme chaque année imposée comme la boisson incontournable de ce mois de novembre… Alors, goût à quoi, cette année, la vinasse dégueulasse ? Pomme, pneu, choucroute, désodorisant ? La véritable innovation, ce sera le jour où il aura goût à vin…

La véritable innovation, ce sera aussi le jour où les tennismen français joueront vraiment au tennis… En prélude à la finale de la Coupe Davis, Tsonga prévient que la différence se fera sur l’envie… Ah bon ? La supériorité technique ne sert donc plus à rien ? Décidément, les français nous épateront toujours quand à leur inextinguible possibilité de justifier un éventuel désastre…

Allez, allez… pétons un coup, détendons-nous du slip, essayons de prendre sur soi et de se dire que finalement, tout cela n’est pas si grave, que notre destin n’en dépend pas et que l’important, c’est la santé… (voila que je cause comme M'âme Jeanssen maintenant !)

Essayons de nous émerveiller des illuminations de Paris, lancées en grande pompe par Anne Hidalgo, dont on rappelle à toutes fins utiles qu’elle est la Maire de Paris, avec le concours cette année d’Omar Sy… Un grand black pour illuminer les Champs, c’est d’un goût… Sauf s’il s’agit bien sur de lumière noire…

Et pour accompagner cette illumination, une chanson de Mireille Mathieu… Car c’est le 21 novembre 1965 que les téléspectateurs français découvrirent pour la première fois la « nouvelle Piaf », qui allait devenir le cauchemar auditif et capillaire des années 60 et70…

Et le 21 novembre 1966, le jury du prix Goncourt ne cache pas sa joie et sa fierté car cette année, au cœur du tourbillon médiatique que suscite toujours le prix Goncourt, une femme ravissante aux idées modernes : Edmonde Charles-Roux remporte le prix au 2ème tour avec Oublier Palerme paru aux éditions Grasset. Momonde Charles-Roux, rédactrice en chef de Vogue, avait créé la polémique car elle avait insisté pour que pose en couverture une femme de couleur… Oui, Edmonde Charles-Roux est une femme de caractère et d’engagement : infirmière-ambulancière durant la guerre, elle en ressort blessée et décorée de la Croix de guerre ; résistante elle est faite Chevalier de la Légion d’honneur en 1945. Et elle n’hésite pas à mettre de la couleur sur ses nuits blanches pour chasser ses idées noires…

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