mardi 25 novembre 2014

Brèves du 25 novembre 2014

Moi, j’suis heureux !

Il n’est pas dans mes intentions aujourd’hui de paraphraser bien maladroitement le sketch de mon homonyme auvergnat pour qui le café se prenait forcément avec deux croissants, ni d’évoquer de manière plus qu’elliptique le titre de la chanson que Bernard Sauvat défendait lors du Concours de la Chanson Française 1980…

Il n’est pas plus dans mes envies de vous faire part de considérations oiseuses sur la possibilité d’un commencement d’espoir d’être d’humeur à peu près acceptable aujourd’hui parce que l’on se serait levé du pied droit…

Non, ça, certainement pas !!

J’ai dû me lever une heure plus tôt pour cause d’audience à l’extérieur, je me suis effectivement levé avec quarante-cinq minutes d’avance la tête largement enfouie dans un container de pâté ultra-compact parfumé au coaltar, je me suis pelé les miches en prenant ma douche parce que le radiateur électrique de la salle de bain n’avait pas eu le temps de chauffer suffisamment, j’ai à peine avalé un demi café, je me suis pris vingt minutes de retard dans les gencives à cause de ces putains d’embouteillages montpelliérains à la mords-moi-la-queue que ça m’excite, j’ai dû convaincre le client présent sur l’audience qu’il était absolument nécessaire de déposer le dossier plutôt que de le plaider, ce qui éviterait surtout de finir à midi et demi, je me suis fait rincer le reste de brushing par la pluie battante…

Mais sinon, ça va ! J’suis heureux ! Heureux comme le jeune boutonneux qui vient de rouler sa première pelle (l’auscultation d’amygdales  avec échange de germes, hein, pas le roulage effectif de l’outil de jardin) et qui effectue une danse du ventre solitaire à l’arrêt de bus… Content comme le bambin qui vient de déballer devant le sapin de Noël précisément LE jouet qu’il désirait et qui en sautille de bonheur en ululant des onomatopées joyeuses… Ravi comme celui de la crèche à pousser des « yesssss » compulsifs avec un sourire de bravasse fini à la pisse…

J’ai trouvé dans ma boite aux lettres, au retour de cette escapade montpelliéraine, un paquet qui contenait deux vinyles qui n’appellent pas de remarques particulières chez le pékin moyen, mais qui font mouiller les eurofans, l’une des deux contributions italiennes au tout premier concours Eurovision en 1956, un truc introuvable et généralement hors de prix, et sur lequel je suis tombé pour le prix d’un paquet de clopes et de deux torche-culs sur papier glacé…

Je pouvais glisser au coin de la rue et m’étaler de tout mon long sur un étron de merde grasse, un dossier à merde pouvait ressortir du saloir comme par magie, mon associé pouvait me lancer un fion désagréable et infondé, Flamby pouvait décréter l’état d’urgence après avoir déclenché une nouvelle intifada en proposant un sandwich au sauciflard pur porc à Mahmoud Abbas, je m’en contre cognais le coquillard avec une demi-patte de cloporte nain enfariné…

J’avais pris mon shoot de bonheur quotidien, j’avais les batteries du smile gonflées à bloc, j’affichais la maga-positive attitude de l’autre bécasse…

Et les fils du sourire, on a intérêt à les avoir méga-tendus façon priapique sous overdose de viagra concentré quand on entend que, selon les perspectives les plus optimistes de l’OCDE, le chômage devrait augmenter en France jusqu’en 2016… On voudrait flinguer le croissant à confiote de Pépère qu’on ne s’y prendrait pas autrement…

Ce n’est pas non plus cet autre sondage rendu public par Inter hier, selon lequel trois quarts des français estiment des primaires à gauche nécessaires… Ah bon ? Pépère ne serait-il donc point le candidat naturel de la gauche ? Ne représente-t-il donc pas le sauveur messianique de la France ? Mais à ce train-là, on va finir par se demander s’il ne serait pas impopulaire, notre tout Mou…

Pas sur que ce soit populaire, la proposition du fameux rapport franco-allemand d’assouplir les 35 heures… Et en plus, le Ministre de l’absence de l’emploi y serait favorable… Rebsamen n’a rien compris… Quand on lui a causé de rapport franco-allemand, lui, il a compris les entremets Francorusse… Complètement dans le semoule, le François…

Un autre François fait les gros titres de l’actualité, c’est le locataire du Vatican, qui a fait une visite digne d’un éjaculateur précoce au Parlement Européen, avec un voyage officiel de moins de quatre heures… Juste le temps d’un discours, et d’une choucroute…

La choucroute où Nicolas Anelka semble pédaler avec une rigueur et une constance qui force le respect… Après avoir exposé ses dessous de bras pour Narta, il est évident que l’amateur de quenelles a dû prendre un wagon de déodorant dans le pif… Pour débiter autant de conneries à la minute, c’est pas possible autrement ! L’interview qu’il donne dans France Football donne une large impression des méfaits du football et de la quenelle… L’imbitable connasse en short confie entre deux autres calembredaines sans queue ni tête qu’on croirait presque du Van Damme dans le texte qu’il serait « dur de parler foot avec Domenech »… Et dur de parler tout court avec toi, Nico…

Au lieu de parler, contemplons les merveilles parmi les 700 objets exposés à Moscou dans le cadre d’une grande rétrospective consacrée à Nikita Khrouchtchev… oui, oui, Monsieur Godasse est honoré par le Kremlin et l’on peut admirer le décret de 1954 par lequel la Russie fait don de la Crimée à l’Ukraine… Mais la fameuse pompe jaune avec laquelle il avait martyrisé son pupitre à l’ONU. Bien que précisément relaté par l’AFP à l’époque, le conservateur de l’expo martèle qu’il n’y a pas de preuve de cet incident, estimant que toutes les photos de Mister K. la grole à la main sont truquées… Ah, la tradition soviétique, quand ça vous tient…

Ce qui vous tient chevillé au corps, c’est cette scie navrante que publient ce 25 novembre 1971 Stone et Charden : « L’avventura ». Malgré Stone qui chante toujours aussi faux, et les paroles d’une pauvreté lamentable, le morceau connaîtra un énorme succès.

Et le 25 novembre 1981, le 31ème long-métrage des Studios Disney est promis à la même félicité. « Rox et Rouky » met en scène un renard, Rox, et un chien, Rouky, dont l'amitié est menacée lorsque le maître de Rouky décide d'en faire un chien de chasse. Certes, c’est cucul la praline à donf et arrosé de mièvre bien sirupeux comme une pile de pancakes noyés sous le sirop d’érable… Mais si comme moi, vous avez eu le 33-tours livre-disque, vous vous souvenez des bons moments passés à l’écouter… Et là, vous êtes heureux !

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