Cinq
cents… Cinq cents… Dix fois cinquante… Cinq fois cent…
Si
je ne devais vous dire qu’un mot, ce serait celui-là, assurément
Que
je choisirai sans frémir pour caractériser la journée
Et
pour rien au monde je ne voudrais en changer.
Cinq
cents… Cinq fois cent… Dix fois cinquante…
Vraiment
quelle affirmation à ce stade un peu choquante
Proposition
chiffrée qui à rien dans l’actualité ne se rattache
Et
qui dans le fil des chroniques risque fort de faire tâche.
Pourtant
cherchez un peu, réfléchissez un court instant
Et
vous trouverez pourquoi sur « cinq cents » j’insiste tant
Vous
les lecteurs fidèles, les facebookiens des billets assidus
Vous
résoudrez l’énigme sans vous avouer un moment vaincus.
Car
il n’est nul besoin d’être en neurones largement dotés
Pour
de ce nombre le verrou de la clé enfin faire sauter
Et
découvrir soudain ébaubis, charmés et un peu troublés
Le
pourquoi du comment qui ne vous rapportera pas de blé.
Je
fus moi-même surpris d’en être rendu là aujourd’hui
Que
je faillis par effroi de me taper violemment la tête à l’huis
Je
comptais et recomptais, pourtant le résultat était là
Je
n’imaginais même pas en avoir fait un aussi gros tas.
La
solution se dévoile, la vérité apparaît dans toute sa nudité
N’ayez
crainte surtout d’y voir la plus petite once de crudité
La
réponse est tout à fait correcte et digne d’être dite
C’est
aujourd’hui la cinq centième chronique que j’ai écrite.
Je
ne compte point dans cette somme les pastilles de l’été
Qui
pour vous garder brièvement informés, publiées ont été
Mais
depuis le premier jour, ce premier octobre deux mille douze
Cinq
cent chroniques sont nées, autant de bonnes que de bouses.
Cinq
cents coups de gueule, cinq cents anniversaires alignés
Autant
de rigolades, d’indignations, de coups de cœur suscités
Par
cette actualité incessante dont les ridicules futilités
Ont
grandement servi et finalement prouvé leur utilité.
Cinq
cents égratignures à ces gouvernements qui se sont succédés
Tout
autant d’âneries, de débilités et de contresens qui furent proférés
Pour
vous faire réagir, rire, trépigner, et quelques fois vibrer
Au
rythme pas toujours régulier de toutes mes insanités.
Que
soient ici et aujourd’hui remerciés tous ces acteurs éphémères
Qui
ont fait marrer, pleurer, indigner des tantes jusqu’aux grand-mères
Et
qui dans un flot ininterrompu, pareil à un torrent impétueux
M’ont
permis de créer du bon, du pas bon, et quelques fois encore mieux.
Merci
à M’âme Jeanssen et à ses acolytes de leurs fulgurances
De
leurs saillies, et de leurs réparties parfois sentant le rance
Merci
à Sarko, à Flamby, au Pétillant et à notre Z’Ayrault
D’avoir
éructé tant de petites phrases ressemblant à des rots.
Merci
à nos connasses en short, à Tom Daley et à son moulebite
D’avoir
fait mouiller les tantes sans que le doute les habite
Merci
aussi à Titine Broutin et à Frigide Cageot d’avoir autant œuvré
Pour
me permettre de divaguer souvent dans le faux et un peu dans le vrai.
La
fête ne serait pas complète, l’anniversaire ne serait pas intégral
SI
je ne célébrais pas aussi la pierre angulaire, le Saint Graal
Sans
qui ces cinq cents chroniques ne seraient pas ce qu’elles sont
Sans
auditoire, à quoi sert de composer tant de chansons ?
Merci
à toi, à toi, et à toi aussi, d’un geste ample, enfin à vous
Qui
parfois à grands flots, et d’autre fois sans grands remous
Avez
permis de faire perdurer au moins jusqu’à aujourd’hui
Ces
lignes qui à votre santé mentale, j’espère n’auront pas trop nui.
C’est
grâce à votre soutien, vos commentaires, vos bravos et vos hourrras
Que
jamais dans l’oubli de l’anonymat cette chronique jamais ne sombra
Et
je n’aurai pas de mots assez doux, de formules assez doucereuses
Pour
vous dire à quel point votre aide m’est des plus précieuses.
Tomber
sept fois, se relever huit, tout ce qui ne tue pas rend plus fort
Ecrire
cinq cents chroniques demande, vous le savez, quelques efforts
Savoir
simplement qu’on est lu est une chose qui réellement me botte
Et
qui toujours fait avancer encore et encore, comme l’âne la carotte…
En
vers, et contre tout, en prose, en dialogues ou en alexandrins
Sans
jamais à la créativité ou au délire mettre un quelconque frein
J’écris,
je compose, je pisse la copie avec quelques fois des redites
Mais
au moins, c’est un fait, les choses qui m’interpellent sont dites.
Et
si jamais, à l’avenir, je devais à ces lignes mettre un terme
Ce
serait la mort dans l’âme, car je n’aime pas qu’on me la ferme
Écrire,
critiquer, brocarder et plaisanter sont pour moi nécessaire
Je
trouverai forcément une autre manière de le faire.
Pour
le moment, continuons ce travail quotidien, plaisant et gratifiant
De
titiller l’actualité en la raillant, la moquant ou en la gâtifiant
Les
mots toujours savent être joyeux, piquants ou même agaçants
Qu’on
en ait à sa disposition dix mille, un million ou juste cinq cents…
Et
le 3 novembre 1963, qu’on se le dise bien fort à la ronde
Débarqua
sur les écrans de télé en noir et blanc Thierry la Fronde
Avec
ses collants moulants et à la main son instrument virevoltant
Accompagné
de ses compagnons et de son générique entêtant.
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