lundi 3 novembre 2014

Brèves du 03 novembre 2014



Cinq cents… Cinq cents… Dix fois cinquante… Cinq fois cent…
Si je ne devais vous dire qu’un mot, ce serait celui-là, assurément
Que je choisirai sans frémir pour caractériser la journée
Et pour rien au monde je ne voudrais en changer.

Cinq cents… Cinq fois cent… Dix fois cinquante…
Vraiment quelle affirmation à ce stade un peu choquante
Proposition chiffrée qui à rien dans l’actualité ne se rattache
Et qui dans le fil des chroniques risque fort de faire tâche.

Pourtant cherchez un peu, réfléchissez un court instant
Et vous trouverez pourquoi sur « cinq cents » j’insiste tant
Vous les lecteurs fidèles, les facebookiens des billets assidus
Vous résoudrez l’énigme sans vous avouer un moment vaincus.

Car il n’est nul besoin d’être en neurones largement dotés
Pour de ce nombre le verrou de la clé enfin faire sauter
Et découvrir soudain ébaubis, charmés et un peu troublés
Le pourquoi du comment qui ne vous rapportera pas de blé.

Je fus moi-même surpris d’en être rendu là aujourd’hui
Que je faillis par effroi de me taper violemment la tête à l’huis
Je comptais et recomptais, pourtant le résultat était là
Je n’imaginais même pas en avoir fait un aussi gros tas.

La solution se dévoile, la vérité apparaît dans toute sa nudité
N’ayez crainte surtout d’y voir la plus petite once de crudité
La réponse est tout à fait correcte et digne d’être dite
C’est aujourd’hui la cinq centième chronique que j’ai écrite.

Je ne compte point dans cette somme les pastilles de l’été
Qui pour vous garder brièvement informés, publiées ont été
Mais depuis le premier jour, ce premier octobre deux mille douze
Cinq cent chroniques sont nées, autant de bonnes que de bouses.

Cinq cents coups de gueule, cinq cents anniversaires alignés
Autant de rigolades, d’indignations, de coups de cœur suscités
Par cette actualité incessante dont les ridicules futilités
Ont grandement servi et finalement prouvé leur utilité.

Cinq cents égratignures à ces gouvernements qui se sont succédés
Tout autant d’âneries, de débilités et de contresens qui furent proférés
Pour vous faire réagir, rire, trépigner, et quelques fois vibrer
Au rythme pas toujours régulier de toutes mes insanités.

Que soient ici et aujourd’hui remerciés tous ces acteurs éphémères
Qui ont fait marrer, pleurer, indigner des tantes jusqu’aux grand-mères
Et qui dans un flot ininterrompu, pareil à un torrent impétueux
M’ont permis de créer du bon, du pas bon, et quelques fois encore mieux.

Merci à M’âme Jeanssen et à ses acolytes de leurs fulgurances
De leurs saillies, et de leurs réparties parfois sentant le rance
Merci à Sarko, à Flamby, au Pétillant et à notre Z’Ayrault
D’avoir éructé tant de petites phrases ressemblant à des rots.

Merci à nos connasses en short, à Tom Daley et à son moulebite
D’avoir fait mouiller les tantes sans que le doute les habite
Merci aussi à Titine Broutin et à Frigide Cageot d’avoir autant œuvré
Pour me permettre de divaguer souvent dans le faux et un peu dans le vrai.

La fête ne serait pas complète, l’anniversaire ne serait pas intégral
SI je ne célébrais pas aussi la pierre angulaire, le Saint Graal
Sans qui ces cinq cents chroniques ne seraient pas ce qu’elles sont
Sans auditoire, à quoi sert de composer tant de chansons ?

Merci à toi, à toi, et à toi aussi, d’un geste ample, enfin à vous
Qui parfois à grands flots, et d’autre fois sans grands remous
Avez permis de faire perdurer au moins jusqu’à aujourd’hui
Ces lignes qui à votre santé mentale, j’espère n’auront pas trop nui.

C’est grâce à votre soutien, vos commentaires, vos bravos et vos hourrras
Que jamais dans l’oubli de l’anonymat cette chronique jamais ne sombra
Et je n’aurai pas de mots assez doux, de formules assez doucereuses
Pour vous dire à quel point votre aide m’est des plus précieuses.

Tomber sept fois, se relever huit, tout ce qui ne tue pas rend plus fort
Ecrire cinq cents chroniques demande, vous le savez, quelques efforts
Savoir simplement qu’on est lu est une chose qui réellement me botte
Et qui toujours fait avancer encore et encore, comme l’âne la carotte…

En vers, et contre tout, en prose, en dialogues ou en alexandrins
Sans jamais à la créativité ou au délire mettre un quelconque frein
J’écris, je compose, je pisse la copie avec quelques fois des redites
Mais au moins, c’est un fait, les choses qui m’interpellent sont dites.

Et si jamais, à l’avenir, je devais à ces lignes mettre un terme
Ce serait la mort dans l’âme, car je n’aime pas qu’on me la ferme
Écrire, critiquer, brocarder et plaisanter sont pour moi nécessaire
Je trouverai forcément une autre manière de le faire.

Pour le moment, continuons ce travail quotidien, plaisant et gratifiant
De titiller l’actualité en la raillant, la moquant ou en la gâtifiant
Les mots toujours savent être joyeux, piquants ou même agaçants
Qu’on en ait à sa disposition dix mille, un million ou juste cinq cents…

Et le 3 novembre 1963, qu’on se le dise bien fort à la ronde
Débarqua sur les écrans de télé en noir et blanc Thierry la Fronde
Avec ses collants moulants et à la main son instrument virevoltant
Accompagné de ses compagnons et de son générique entêtant.

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