jeudi 20 novembre 2014

Brèves du 20 novembre 2014

Tout se perd de nos jours, c’est somme toute bien dommageable
Faute d’éducation, de respect, et l’on oublie souvent nos valeurs
On parle de plus en plus comme on l’entendrait dans une étable
Et il est nécessaire pour faire le buzz de lancer des horreurs.

C’est chose fort répandue, on le constate sans cesse chaque jour
Le langage se détend, se relâche et baille comme le ferait un vieux slip
On se surprend même à le pratiquer plus souvent qu’à notre tour
Moultes insanités et grossièretés franchissent nos purpurines lippes.

Je conçois fort bien que le langage a évolué depuis des lustres
Et qu’il convient de se laisser aller sans pour cela paraître rustre
Mais les vers parfaits, sans hiatus, avec césure à l’hémistiche
Sont désormais réservés aux lettrés qui en font leur objet de fétiche.

Certes, on peut toujours parler crûment sans que le verbe n’agresse
On peut très bien causer de cul en ne parlant que de la fesse
Il faut allitérer à perdre haleine, contrepéter à couilles rabattues
Et jamais dans le combat de la belle langue ne s’avouer battu.

L’exemple de ces dérives grossières nous fut récemment servi
Par l’inextinguible réservoir à grosses conneries qu’est Baffie
Succédant sur un plateau télé à la blondasse Putride Cageot
Demanda « Elle est partie la pute » en ne mâchant pas ses mots.

Retenez votre indignation, modérez votre courroux, ire bien vaine
La formule est forte certes, mais elle a le mérite de la claire vérité
Bien évidemment, c’est blessant pour les chaudasses de l’aine
Mais cela qualifie parfaitement la bécasse violemment choucroutée.

Puisqu’il est possible de parler de cul en ne parlant que de fesse
Mettons-le vite à profit en mentionnant les accusations vengeresses
De viols dont est victime Bill Cosby, comédien fort connu et affable
Objet de la dénonciation d’une femme qui peut-être raconte des fables.

Toujours aux Etats-Unis, au nord-est, c’est la météo qui se détraque
Avec une violente tempête de neige qui rend la vie toute patraque
Créant le chaos avec des hordes de voitures et des autobus bloqués
Endeuillant cependant le bilan avec huit personnes hélas décédées.

Tempête toujours, en France, mais simplement médiatique celle-là
Causée par Sarkozy qui accordant ses violons et donnant le « la »
A l’UMP réélu promet de rétablir en son sein unité et saine autorité
Brisant les courants, brûlant les chapelles, pour régner avec netteté.

Tempête encore au pays des paëllas avec des poursuites judiciaires
Suite au référendum d’une Catalogne qui espère se faire la paire
Le président de la Generalitat est désormais nommément visé
Par les foudres d’un pouvoir central à la colère fort aiguisée.

Parodiant Rostand et la fameuse tirade des nez, en parlant du chômage
C’est un pic, c’est un roc, c’est un cap, c’est pire qu’un chemin de hâlage
Cette explosion de chômeurs de longue durée qui ont triplé en un lustre
Enlevant de la présidence de Sarkozy définitivement tout le lustre.

Et ce n’est pas Flamby, avec ses mesures branquignolesques et inutiles
Ses bragouins pluvieux, ses mines chafouines et ses avis futiles
Qui réussira en moins de deux ans à inverser la courbe vertigineuse
Sauf pour cela à faire de poirier de manière fort peu harmonieuse.

L’emploi est denrée rare, ce qui en trouvent sont vraiment fortiches
Et il est mal venu, soyez-en assurés, de vouloir chercher des niches
Qu’on soit tondeur de gazon au Sahara ou exterminateur de tiques
A ces français qui bossent comme décapiteurs pour l’Etat Islamique.

C’est chose désormais certaine, normands et val-de-marnais bon teint
Sur qui les leurres de l’indécent djihad barbabre ont largement déteint
Egorgent sans férir leurs semblables avec des couteaux et un bel entrain
Vraiment il est évident que se perdent de bons coups de pieds dans le train.

Des coups de lattes dans le fondement, il s’en perd aussi un grand nombre
Dans le remboursement des lunettes, dont l’avenir est des plus sombre
Limitation à 470 euros pour les verres et à 150 euros pour les montures,
De toute cela, vous vous en doutez, les opticiens n’en auront cure.

La guerre des binocles est déclarée, de prix fous, on passe aux prix flous
Déjà la Sécu ne nous remboursait sur nos carreaux qu’un prix ridicule
Demain, en prime, on y ajoutera du lubrifiant, pour bien enfoncer le clou
Tant en voyant la feuille de soin, on aura l’impression qu’on nous encule.

Cette sensation de truffage anal, les profs l’ont ressenti avec leur ministre
Qui face au manque d’enseignants pour éduquer des mioches sinistres
A annoncé mercredi des mesures singulières pour la Seine-Saint-Denis
On s’attend au pire avec une telle rigolote, plus personne ne le nie.

Un mot des connasses en short, où les crocodiles se mordent la queue
Nîmes Olympique en plein polar avec des gardes à vue à la queue-leu-leu
Au centre de gros soupçons de matches truqués organisés la saison passée
On les aurait obligés de jouer au foot, l’info est assez dure à passer en vérité.

Heureusement que la musique adoucit tout, même les peines très brutales
Sans cela la moindre musiquette serait pour les oreilles le supplice de Tantale
Le 20 novembre 1977, les Bee Gees publient « How deep is your love »
Invitation à aller au fond des choses, qui dans nos esgourdes se love.

Et le 20 novembre 1945, le fameux procès de Nuremberg, événement inédit,
S’ouvre six mois à peine après la fin de la terrible et sanglante barbarie nazie.
Juridiction internationale à juger Hess, Goering et bien d’autres par contumace,
De l'inhumanité des actes perpétrés, il sera la prise de conscience de masse…

Pour que jamais ne s’oublie cette page d’histoire, on en garde des traces,
On autorise pour la première fois la diffusion des débats hors le tribunal
Afin que longtemps tout un chacun se souvienne en feuilletant son journal
Combien parfois l’âme humaine peut se révéler parfaitement dégueulasse…

 

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