Tout se perd de nos
jours, c’est somme toute bien dommageable
Faute d’éducation, de
respect, et l’on oublie souvent nos valeurs
On parle de plus en
plus comme on l’entendrait dans une étable
Et il est nécessaire
pour faire le buzz de lancer des horreurs.
C’est chose fort
répandue, on le constate sans cesse chaque jour
Le langage se détend,
se relâche et baille comme le ferait un vieux slip
On se surprend même à
le pratiquer plus souvent qu’à notre tour
Moultes insanités et
grossièretés franchissent nos purpurines lippes.
Je conçois fort bien
que le langage a évolué depuis des lustres
Et qu’il convient de
se laisser aller sans pour cela paraître rustre
Mais les vers
parfaits, sans hiatus, avec césure à l’hémistiche
Sont désormais
réservés aux lettrés qui en font leur objet de fétiche.
Certes, on peut
toujours parler crûment sans que le verbe n’agresse
On peut très bien
causer de cul en ne parlant que de la fesse
Il faut allitérer à
perdre haleine, contrepéter à couilles rabattues
Et jamais dans le
combat de la belle langue ne s’avouer battu.
L’exemple de ces
dérives grossières nous fut récemment servi
Par l’inextinguible
réservoir à grosses conneries qu’est Baffie
Succédant sur un
plateau télé à la blondasse Putride Cageot
Demanda « Elle
est partie la pute » en ne mâchant pas ses mots.
Retenez votre
indignation, modérez votre courroux, ire bien vaine
La formule est forte
certes, mais elle a le mérite de la claire vérité
Bien évidemment,
c’est blessant pour les chaudasses de l’aine
Mais cela qualifie
parfaitement la bécasse violemment choucroutée.
Puisqu’il est
possible de parler de cul en ne parlant que de fesse
Mettons-le vite à
profit en mentionnant les accusations vengeresses
De viols dont est
victime Bill Cosby, comédien fort connu et affable
Objet de la
dénonciation d’une femme qui peut-être raconte des fables.
Toujours aux
Etats-Unis, au nord-est, c’est la météo qui se détraque
Avec une violente
tempête de neige qui rend la vie toute patraque
Créant le chaos avec
des hordes de voitures et des autobus bloqués
Endeuillant cependant
le bilan avec huit personnes hélas décédées.
Tempête toujours, en
France, mais simplement médiatique celle-là
Causée par Sarkozy
qui accordant ses violons et donnant le « la »
A l’UMP réélu promet
de rétablir en son sein unité et saine autorité
Brisant les courants,
brûlant les chapelles, pour régner avec netteté.
Tempête encore au
pays des paëllas avec des poursuites judiciaires
Suite au référendum
d’une Catalogne qui espère se faire la paire
Le président de la
Generalitat est désormais nommément visé
Par les foudres d’un
pouvoir central à la colère fort aiguisée.
Parodiant Rostand et
la fameuse tirade des nez, en parlant du chômage
C’est un pic, c’est
un roc, c’est un cap, c’est pire qu’un chemin de hâlage
Cette explosion de
chômeurs de longue durée qui ont triplé en un lustre
Enlevant de la
présidence de Sarkozy définitivement tout le lustre.
Et ce n’est pas
Flamby, avec ses mesures branquignolesques et inutiles
Ses bragouins
pluvieux, ses mines chafouines et ses avis futiles
Qui réussira en moins
de deux ans à inverser la courbe vertigineuse
Sauf pour cela à
faire de poirier de manière fort peu harmonieuse.
L’emploi est denrée
rare, ce qui en trouvent sont vraiment fortiches
Et il est mal venu,
soyez-en assurés, de vouloir chercher des niches
Qu’on soit tondeur de
gazon au Sahara ou exterminateur de tiques
A ces français qui
bossent comme décapiteurs pour l’Etat Islamique.
C’est chose désormais
certaine, normands et val-de-marnais bon teint
Sur qui les leurres
de l’indécent djihad barbabre ont largement déteint
Egorgent sans férir
leurs semblables avec des couteaux et un bel entrain
Vraiment il est
évident que se perdent de bons coups de pieds dans le train.
Des coups de lattes
dans le fondement, il s’en perd aussi un grand nombre
Dans le remboursement
des lunettes, dont l’avenir est des plus sombre
Limitation à 470
euros pour les verres et à 150 euros pour les montures,
De toute cela, vous
vous en doutez, les opticiens n’en auront cure.
La guerre des
binocles est déclarée, de prix fous, on passe aux prix flous
Déjà la Sécu ne nous
remboursait sur nos carreaux qu’un prix ridicule
Demain, en prime, on
y ajoutera du lubrifiant, pour bien enfoncer le clou
Tant en voyant la
feuille de soin, on aura l’impression qu’on nous encule.
Cette sensation de
truffage anal, les profs l’ont ressenti avec leur ministre
Qui face au manque
d’enseignants pour éduquer des mioches sinistres
A annoncé mercredi
des mesures singulières pour la Seine-Saint-Denis
On s’attend au pire
avec une telle rigolote, plus personne ne le nie.
Un mot des connasses
en short, où les crocodiles se mordent la queue
Nîmes Olympique en
plein polar avec des gardes à vue à la queue-leu-leu
Au centre de gros
soupçons de matches truqués organisés la saison passée
On les aurait obligés
de jouer au foot, l’info est assez dure à passer en vérité.
Heureusement que la
musique adoucit tout, même les peines très brutales
Sans cela la moindre
musiquette serait pour les oreilles le supplice de Tantale
Le 20 novembre 1977, les Bee Gees publient « How deep is your
love »
Invitation à aller au
fond des choses, qui dans nos esgourdes se love.
Et le 20 novembre
1945, le fameux procès de Nuremberg, événement inédit,
S’ouvre six mois à
peine après la fin de la terrible et sanglante barbarie nazie.
Juridiction
internationale à juger Hess, Goering et bien d’autres par contumace,
De l'inhumanité des
actes perpétrés, il sera la prise de conscience de masse…
Pour que jamais ne
s’oublie cette page d’histoire, on en garde des traces,
On autorise pour la
première fois la diffusion des débats hors le tribunal
Afin que longtemps
tout un chacun se souvienne en feuilletant son journal
Combien parfois l’âme
humaine peut se révéler parfaitement dégueulasse…
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