lundi 1 décembre 2014

Brèves du 1er décembre 2014

« Cinéma, cinéma
« Ils font tous leur cinéma
« Cinéma, cinéma
« Des électeurs, veulent être les rois
« Leurs mensonges et leurs promesses
« Font vibrer les haut-parleurs
« Dans la plus petite kermesse
« Ils viennent pour faire leur beurre »

Chers puristes eurovisuels, ne m’en veuillez pas trop d’avoir quelque peu détourné le refrain de la chanson suisse du Concours 1980, « Cinéma », afin d’illustrer la nouvelle du weekend, de la semaine, du mois ; que dis-je du mois, de l’année, de la décennie, de ce siècle ! Et encore, je tempère mon enthousiasme, je musèle mon admiration, je bâillonne mon béat ravissement…

Ah si, croyez-moi, il y a de quoi être fiévreusement enthousiaste, violemment admiratif, voire encore ravi béatement en ce lundi matin pluvieux et enfin plus frais… Une telle maîtrise, une réussite aussi éclatante, ça mérite bien quelques lignes de dévotion ébaubie…

Je les brocarde souvent pour leur à-peu-près, leurs bredouillements, leurs gaffes verbales et de temps à autre, leur regard « tête dans le cul » avec lequel on comprend que la nuit a été courte, et que leur haleine décolle encore à distance le papier-peint.

Mais là, je dois leur tirer mon chapeau :arriver à créer un semblant de suspense quant au résultat de la course à l’UMP, franchement, c’est du grand art, et je salue donc bien bas les chaînes d’information continue qui nous ont bassiné tout le weekend avec la prise de pouvoir des excités de la droite…

Question suspense, c’est d’une intensité au moins aussi insoutenable que dans un épisode de Derrick (arrivera-t-il à grimper dans la BMW sans s’arracher la moumoutte à la portière ?), et à peu de choses près aussi couru d’avance que le scénario d’un porno (l’infirmière en blouse XXS se fera forcément forniquer par derrière par l’interne en médecine, le suspense résidant alors dans la durée de cette pénétration anale facilitée par un tube de Biafine)…

A droite, la question était entendue depuis longtemps, et l’on savait d’ores et déjà que le parkinsonien de l’épaule allait rafler tous les sondages. Restait l’inconnue du pourcentage. Plébiscite, élection de président africain, ou de président giscardien ? Le sérail du nain à talonnettes a beau roucouler de félicité en affirmant que le Messie a été reconduit magistralement, il ne faut rien exagérer… 64% sur 57 % de votant, ça fait au final 36 % des inscrits… Tu parles d’un plébiscite…

Et pourtant… Il faut bien se rendre à l’évidence que Nicolas, c’est le Georges Clooney de la droite française… « What else ? », pour diriger un parti qui rassemble des pointures comme Hervé Mariton, les Balkany et Nadine Morano ?

N’empêche, il a eu le triomphe modeste, le tringleur de castafiore aphone, hier soir, chez la crasseuse de TF1… Soit on l’avait bourré de lexomils dosage poids-lourds, soit il avait tambouriné Carlita toute la journée avec la frénésie d’un marteau-piqueur en surrégime, et il se retrouvait avec les réserves ADN en raisins de Corinthe extra-secs…

Et là, je voudrais faire une incidente sur le sacerdoce que représente la présentation du journal télévisé le week-end… Egrener les résultats sportifs n’a rien de particulièrement bandant, et annoncer que les poussins de Trifouillis-les-Joyeuses ont laminé les minimes de Mézidan-La-Purai lors du derby intercommunal n’est pas particulièrement valorisant.. Rendons donc hommage à Claire Chazal, et à sa perruque en crin véritable, de ne jamais se départir de ce sourire qui doit plus à la chirurgie esthétique et à des fils un peu trop tirés qu’à une réelle bonne humeur. Une bonne humeur mise à rude épreuve lorsque vous recevez dans le même journal le représentant en talonnettes qui se voyait déjà retourné à l’Elysée, et la tête à claques préférée du cinéma français…

Ah ! Isabelle Adjani… Toujours aussi jeune, toujours aussi pommadée par les ciments Lafarge, éclairée par des spots de 3.500 watts, remodelée avec des pommettes de matriochkas russe, et arborant une coiffure permettant de dissimuler habilement la moitié de son visage et de son cou… Pour le reste… Elle n’est pas folles, vous savez, bonsoir !

Puisqu’on parle des barges, restons à droite, et dérivons encore un peu plus… Chaussons nos casques à pointe, nos treillis, nos culottes de peaux et entonnons d’une voix de rogomme gros fumeur l’immortel « Lili Marleen »… Si, à droite, l’absence de suspense primait, à l’extrême droite, c’est l’extrême absence de suspense qui jaillit…

Marine est réélue à la tête de nœud du parti de papa avec le modeste score de 100 % des suffrages… Pas difficile lorsque l’on est seule sur les starting-blocks de faire un score de président africain… Et Marion Maréchal-Nous-Voila-Le Pen de rajouter, lèche-cul comme c’est pas permis, que la lider maximo est une chef incontestée… Incontestée peut-être, incontestable, c’est moins sûr…

Tant que ça s’agite aussi vainement à droite et chez les fachos, ça laisse un peu de répit à Pépère, qu’on a connu plus expressif, et qui pourtant continue à croiser dans les grandes profondeurs niveau confiance. Il ne parle plus, il s’affiche…. Récemment à la une de Voici avec sa blondasse à cheveux gras, et cette semaine encore en couverture d’un torche-cul sur papier glacé… Il se pipolise, notre Tout Mou… Si ça continue comme ça, il va finir sur la Croisette, vedette du remake de Casimir chez les Teletubbies…

Pour rester dans le domaine de la sucrerie niaiseuse, c’est le 1er décembre 1963 que Frank Alamo publie la version française du titre « Sweets for my sweet », adapté sous le titre « Biche, ô ma biche »… Quant à savoir si De Funès s’en est inspiré pour gratifier Claude Gensac de ce gentil diminutif…

Et le 1er décembre 1966, sort sur les écrans ce qui deviendra le plus gros succès cinématographique français et tiendra le top du box-office pendant plus de trente ans avec plus de dix-sept millions d’entrées. « La Grande vadrouille » conte sur un mode humoristique les déboires des français face aux allemands pendant la dernière guerre. Avec un De Funés et un Bourvil aux sommets de leurs arts comiques, ce film multi-rediffusé à la télévision, au minimum 27 rediffusions depuis 1976, offre toujours une parenthèse rafraichissante, au milieu de tout ce cinéma politique… 

 

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