mardi 23 décembre 2014

Brèves du 23 décembre 2014

J’aurais aibé bous inderbréder une jolie perceuse pour bous agonbagner vers la belle duit de Doël où toutes les grosses cochonnes… Euh… Addendez… PROUUUAAAAAAARFF !!! Aaaah ! Un bon coup dans le Kleenex, une huitre de plus pour le réveillon, et me voilà un autre homme, le nez libéré et la glotte alerte…

Je disais donc que j’aurai aimé vous interpréter une jolie berceuse pour vous accompagner vers la belle nuit de Noël où toutes les grosses cloches sonnent… Seulement… Ce n’est évidemment pas l’envie qui m’en manque, malgré une énergie proche de l’amibe anémiée qui me donne furieusement l’envie de vacances… Mais le contexte et les futilités de l’actualité ne donnent pas forcément envie de faire la fête, de rigoler, de festoyer, d’entonner des refrains joyeux…

Certes, je sais que les fêtes de fin d’année qui s’annoncent, avec leur cortège de cadeaux, de repas en famille ou solitaires, d’indigestions, de doigts martyrisés par le couteau à huitres, d’oncles bourrés comme un coing qui dans la macarena à moitié à poil sur la table basse du salon avant de se casser la gueule comme des étrons frais, de cadeaux splendides qui finiront dès le lendemain en achat immédiat sur ebay, et de bougies qui filent le feu au sapin…

Je sais que vous attendez avec une anxiété non feinte les quatre-vingt huit bêtisiers de fin d’année où l’on vous rediffusera encore et encore Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement…

Vous piaffiez d’impatience dans la tante… pardon, dans l’attente des sempiternels téléfilms de Noël et des films cuculapralinesques qu’on regarde la bave aux lèvres et la boite de chocolats à la main, lové sous la couverture polaire alors que des flocons de neige s’accrochent aux carreaux…

Eh bien non ! Le ravissement de ces moments magiques, ce sentiment indéfinissable au moment de mettre le petit Jésus dans la crèche, au sens premier du terme, bien entendu, cette torpeur bienfaisante qui vous envahit en regardant la Messe de Minuit en mondovision depuis Saint Pierre de Rome, ça n’est pas pour tout de suite !

Vous le savez, les emmerdements volent en escadrille… Eh bien, les convois funèbres aussi, hélas… Est-ce le changement de météo brutal ou la perspective de se fader un énième réveillon avec les sempiternelles conneries télévisées, mais nous enregistrons un net pic de cassage de pipes depuis trois jours…

Dimanche, Udo Jürgens… Hier, Maurice Duverger, constitutionnaliste réputé, et Joe Cocker… Aujourd’hui, Jacques Chancel…

Au revoir donc à la voix ébréchée à l’alcool, aux drogues de tout poil et au tabac de Joe Cocker, interprète inclassable et de grande classe, dont la gestuelle scénique laissait à penser qu’il venait de se prendre une décharge de 380 dans les nougats, ou les derniers albums de Zaz et Christophe Maé dans les étagères à mégots… Lui qui chantait ses expériences hallucinogènes (« High time we went » (on est allé haut)), et son besoin de l’aide amicale, il n’a hélas eu nul besoin d’un peu d’aide de ses amis pour succomber au crabe…

Au revoir également à Jacques Chancel, 86 ans, dont l’inimitable voix a bercé des générations d’auditeurs au micro de France Inter grâce à ses Radioscopie de grande tenue… Jamais pédant, jamais pédé non plus, toujours cultivé, ces émissions étaient certes propice à vous faire ronfler, mais elles témoignent d’une époque où l’on savait divertir en cultivant… En guise de goodbye, reprenons la question fétiche de Jacques S’écroule…oups, non, Chancelle, « Et Dieu dans tout ça ? »… Il va avoir incessamment avoir la réponse…

Les emmerdements volent en escadrille, les illuminés qui foncent la foule en bagnole, en criant, dit-on « allah akhbar » aussi ! Après le siphoné de Joué, ce sont deux chauffards qui à Dijon et Nantes tentent de diminuer le chômage et le problème de retraites en lançant leur bagnole dans la foule… Pour l’esprit de Noël, on a connu mieux…

Evidemment, le Pétillant tente désespérément d’éteindre les braises en affirmant, un peu trop rapidement semble-t-il, qu’il n’y a aucun rapport entre ces trois drames… Et tout aussi évidemment, Marine Le Pen dénonce une tentative de minimisation, allant jusqu’à parler d’attentat… Ah ! nos politiques et leur sens de la mesure… La trêve de confiseurs n’est pas pour demain !

Surtout que le Premier Sinistre « craint » que les chiffres du chômage ne soient pas bons pur Novembre… Traduire : j’ai vu les sondages, c’est un tsunami, c’est pire que catastrophique, mais je ne voudrai pas que la bûche vous reste en travers de l’œsophage…

Et pendant ce temps, que fait Flamby ? Eh bien il se ballade ! Le Tout Mou est attendu à Saint Pierre et Miquelon, où il fait le déplacement spécialement pour un peu plus de 6.000 personnes ! Ils vont nous l’accueillir sous des trombes d’eau en lui offrant la primeur de la danse du croissant à scooter, vous croyez ?

Franchement, tout va mal en France, et lui, il ne pense qu’à valider sa carte grand voyageur de chez Air France… A un point tel, c’est plus de la connerie, c’est de la synthèse !

Synthèse de la connerie également chez Daniel Barenboïm qui interrompt un récital de Schubert à cause d’un flash d’appareil-photo… Et pourrit la coupable d’un hautain « ceux qui font des photos sont mal éduqués »… Et ceux qui interrompent un récital à cause d’un égo surdimensionné, que sont-ils ?

A Schubert, peut-être préfèrerez-vous « She’s like the wind », la chanson de la bande originale du film Dirty Dancing, qui depuis le 23 décembre 1987 fait mouiller des quantités industrielles de petites culottes et de strings fluos avec la danse lessive… euh, lascive de Patrick Swayze et Jennifer Grey…

Et le 23 décembre 1955, Max Ophüls offre en cinémascope et en stéréophonie un film salué par la critique mais boudé par le public : « Lola Montès ». Donnant à Martine Carol le rôle le plus marquant de sa carrière, ce film qui sera hélas mutilé en deux versions raccourcies est inspiré de la vie (racontée par Cécil Saint-Laurent) de la célèbre danseuse et courtisane du XIXème siècle Lola Montez, qui fut l'intime de Franz Liszt et de Louis 1er de Bavière…

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, ainsi se terminent nos brèves de presque de l’année 2014, nous vous remercions de votre attention et de vos commentaires, à toutes et tous de Joyeuses Fêtes ! A vous Cognacq Jay, à vous les studios !

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire