« Diese Welt, diese Welt hat das Leben
uns geschenkt
« Sie ist dein, sie ist mein,
es ist schön auf ihr
« Was werden soll, liegt an dir »
Depuis le temps que je ne
vous avais pas asséné une eurovisionnerie allemande, je suis certain que ça
vous manquait au moins autant que la dernière sortie de route politique de
Nadine Morano… Certes, « Diese Welt », que Katja Ebstein emmena jusqu’à
la troisième place du classement 1971, est la grosse pièce de schlager teuton
bon teint, mais elle est empreinte d’une dimension écologiste qui surprend, à
une époque où les gros bouffeurs de saucisses fumaient des cigares gros comme
des barreau de chaise dans leur BMW Diesel qui crachait des volutes de fumée
mazoutée…
Eh oui, ce monde est un cadeau
que la vie nous a donné, C’est le tien, c’est le mien, c’est beau d’y vivre, Et
ce qui adviendra dépend de toi…
C’est beau, non ? On
dirait presque du Barbelivien sous traxen sur une musique d’Obispo…
Ah, ce monde !! Ce
monde parfois cruel, souvent un peu con, mais au final toujours accueillant,
dès lors que l’on sait y faire son petit trou, et pas seulement avec une perceuse
sans fil, ou sa grosse lance de pompier…
Ce monde duquel il ne faut
surtout pas désespérer… Car même dans les situations désespérées, il y a
toujours un petit rai de lumière sous le rideau de fer de la déception… Oui, je
sais, on dirait du Yann Moix sous tisane, mais qu’importe !
Et si par extraordinaire,
vous déprimiez, vous aviez le moral dans les godasses, parce que vous venez de
recevoir votre avis d’imposition, le check-up de votre belle-doche qui pète le
feu ou tout simplement le dernier album de Zaz… Cessez de vous morfondre !
Les futilités de l’actualité du jour sont là pour vous redonner le goût de
vivre (enfin, contre les prouts vocaux de la crasseuse, on aura tout essayé…)
Si, si, ça met du baume au cœur
de savoir qu’enfin, Vincent Lantin est arrivé à bon port… Il s’agit du dernier
candidat de la Route du Rhum, qui en termine avec la course, vingt-trois jours
après le vainqueur… Même si son rafiot s’appelle Le Slip Français, ça n’a pas dû
être tous les jours la fête du slip, puisque le skipper a enchaîné les avaries
et les coups durs… Mais on applaudit toujours quand un marin arrive sain et
sauf au port… Fût-il en slip…
En slip… Voire en string,
bas résille, talons hauts et guêpière à frous-fous fluo… Car franchement, je ne
vois vraiment plus comment la France peut capter l’attention du public européen
au Concours Eurovision… La nouvelle a fuité, et nous sommes peut-être déjà en
possession du représentant français pour le Grand Prix 2015… Il se murmure que
Vincent Niclo, une sorte d’Amaury Vassili enroué avec regard velouté pour
celles qui aiment la soupe, terrine de garçon-coiffeur efféminé (pléonasme) et
miaulements de diva qui aurait été traitée aux hormones, aurait écopé de la
lourde tâche de se prendre une gamelle à Vienne… Quand on écoute ce qui
pourrait être la chanson française, on se dit que France Télévisions a mis tout
en œuvre pour ce faire… « Jusqu’à l’ivresse » est une balade
saoulante, poussiéreuse et qu’on oublie sitôt entendue…
Si l’Eurovision vous fait
mouiller, alors prenez une douche… Certes, vous serez encore plus mouillés,
mais vous aurez fait d’une pierre deux coups. Vous aurez calmé vos ardeurs
slipesques qui cartonnent le lycra rose fluo de vos moulebite, et vous aurez
fait une bonne action en faveur de la lutte contre le sida. En effet, après l’Ice
Bucket Challenge, voici venir « We are all clean », qui consiste à se
prendre à poil (avec ou sans poils) sous la douche et à poster ça sur les
réseaux sociaux… On se prépare de belles frayeurs, avec les selfies de Jeanne
Moreau et de Vincent McDoom…
Frayeur toujours, et bien
compréhensible celle-là… Une frousse mémorable réservée au millionième fan de
la page Facebook de Nicolas Sarkozy, qui a gagné une journée avec son idole, à
l’UMP… De quoi vous dégouter à vie de la politique… Sauf s’il ne lui font pas
voir les fausses factures, les enveloppes de Mémé Gaga, les crocs de boucher
avec les restes de Villepin, les invendus de Carla, les téléphones de Paul
Bismuth…
C’est quand même marrant
comme on peut faire mousser un évènement insignifiant pour en cacher un autre
plus grave… On en a fait des tonnes sur la victoire de la petite tapette
imberbe qui exhibe ses aisselles épilées de frais aux caméras de TF1 au
télécrochet Danse avec les Stars, ce dont toutes les personnes sensées se
contrebranlent avec la dernière des énergies. Mais on passe sous silence le
résultat de l’enquête administrative concernant Rémi Fraisse…
Le pauvre gamin qui a payé
de sa vie son opposition à un barrage n‘a pas été victime d’une erreur des
gendarmes… Et c’est quand même marrant, cet assourdissant silence qui hurle à
nos oreilles en provenance de ses prétendus supporters… Ah ça, une fois la
viande froide dans le costard de sapin à bouffer les pissenlits par la racine,
on se sent moins investi dans la lutte… Bande de ploucs !
C’est marrant, mais ce genre
de réaction chez les prétendus néo-hippies qui arrivent sur les lieux de lutte
en 4x4 diesel, ça a un effet « levure » son mon système nerveux… En
moins de trois minutes, ça me gonfle !
Ploucs encore chez Amazon,
qui a envoyé par erreur plus de 4.500 € de biens chez un paisible anglais, tout
étonné de recevoir 46 objets… Qu’il peut au final conserver, l’erreur d’Amazon
ayant été signalée, et reconnue… Et vous, vous bataillez pour obtenir votre DVD
de Franck Michael avant que Tante Marthe, qui le veut absolument, ne décède…
Allez, un peu de musique
pour adoucir tout cela, avec le 3 décembre 1968 le grand retour d’Elvis Presley
dans un show télévisé mémorable où tout de cuir vêtu, il va séduire une
nouvelle frange d’admirateurs.
Et le 3 décembre 1983, la Marche des Beurs arrive
enfin à Paris, forte de 60.000 personnes alors que 32 personnes étaient parties
de Marseille le 15 octobre. Cette marche non violente, la première
manifestation antiraciste en France, suit les émeutes qui se sont déroulées
dans le quartier des Minguettes, dans la banlieue Lyonnaise, lorsque Toumi
Djaidja a été blessé d’une balle au ventre par un policier. Des petits beurs
qui n’étaient pas beurrés, et qu’heureusement Mitteux n’a pas beurré dans le
sens du poil… Ah oui, parfois, diese Welt, es ist schön auf ihr…
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