« Des sapins dans les
vitrines,
« De la neige sur les
collines,
« C’est le temps des
Visiteurs de Noël… »
Pour une génération de
personnes qui aujourd’hui, chauves ou pas, frisent la quarantaine, ces quelques
paroles mises en musique sur fond de clochettes de traîneau et accompagnant un
générique enneigé en dessin animé sont une madeleine de Proust sensationnelle…
Pour cette génération qui ne
connaissait pas Internet, qui ne savait pas ce qu’était un téléphone portable,
qui ignorait jusqu’à l’existence même des micro-ordinateurs, qui jouait dans
les squares sans craindre qu’un salingue vienne lui jouer un solo de flûte à
bec, qui savait s’amuser et imaginer des histoires avec trois Playmobil et deux
Majorette sans la rescousse d’un jeu vidéo aussi abêtissant que brutal, « Les
Visiteurs de Noël », penchant hivernal des Visiteurs du Mercredi, étaient
le rendez-vous incontournable après les devoirs de vacances…
Ah, ces souvenirs embaumant
le pain d’épice, le chocolat chaud et la colle Cléopâte grâce à laquelle vous
aviez artistiquement collé votre dessin sur papier Canson illustrant la
récitation de la semaine sur votre cahier Héraklès à grands carreaux…
Les 819 lignes noir et blanc
de TF1 offraient une récréation d’évasion avec cette émission quotidiennement
diffusée pendant les fêtes de fin d’année, en direct, dans des décors que l’ont
trouvait à l’époque somptueux et féériques, mais qui paraitraient bien kitschs
aujourd’hui…
De nos jours, les Visiteurs
de Noël ont bien changé, et l’on retrouve immanquablement, comme une promesse
de la dinde de Noël, tout une basse-cour de volailles qui vient s’ébrouer les
plumes devant des caméras complaisamment vulgaires et le ventilateur plein pot
de Jean-Pierre Foucault…
Si les gamins que nous
étions s’émerveillaient d’un bout de nichon, d’un frouzi-frouzi entr’aperçu à l’occasion
de la traditionnelle retransmission du spectacle du Crazy Horse pour le
réveillon du jour de l’an, les adultes que nous sommes dégobilleraient aisément
leur choucroute aux fraises en matant ce déballage de connasses à nichons
décérébrées qui si elles causent d’indépendance féminine se voient réduites au
rôle de plante verte et de chair à mateurs… Soi-disant émancipées avec leurs
maillots ras la moule et leurs robes de putes de luxe, mais pour les caméras,
elles sont encore en crinoline, ces connes !
Evidemment, l’élection de la
Miss Saucisse Hexagonale 2015 n’a pas manqué de soulever controverses et
polémiques… Je passe sur les stériles babillages devant votre écran genre « l’autre
avait de plus beaux nichons, Miss Pays de Ploucs faisait mieux coucou à la télé… »,
car la troisième place de 1ère Dauphine de Miss Tahiti fait bondir
les polynésiens, qui demandent que les votes soient recomptés… On se croirait
presque à l’UMP… Sauf qu’heureusement, les dindasses sont plus agréables à
regarder que Copé en maillot mouleburnes !
Il faut néanmoins reconnaître
que le troupeau de gourdasses, qui à même pas vingt ans sont toutes en deuxième
année de mastère (blonditude et gâteries sous bureau directorial,
vraisemblablement) portent mieux les toilettes que notre Tout Mou National…
J’ai d’abord cru à un
photomontage, tellement le Porcinet sudoripare en chapka triple épaisseur paraissait
surréaliste… Et pourtant, il a tellement l’habitude de prendre des vestes, le
trempeur de croissant à scooter que ça lui a paru complètement naturel… A en
juger par son air ravi, il doit avoir une appétence particulière pour le
ridicule…
Si le ridicule tuait, nul
doute que les cimetières déborderaient, et qu’il faudrait faire à l’instar des
indous, balancer les cadavres dans les fleuves, avec l’espoir que les
crocodiles les bouffent… M’enfin, je vois mal un brochet bouffer une matrone qu’un
quintal et demi… Et si le ridicule tuait, nous serions tous à pleurer notre
Premier Sinistre… Le Pétillant, invité hier soir du Playmobil de la Deux, est
apparu creux, sodomisateur de diptères en grande série, enfonçant des portails
largement ouverts, et enfilant plus aisément les lieux communs que Pépère ne le
ferait avec Julie Gayet…
Où est donc passé le Manu le
Dézingo, le pourfendeur des carcans socialos, le Réformator fou qui à toutes et
tous faisait des gros yeux qui, tout gamin, vous aurait pisser dans vos frocs
de trouille ? Envolé, disparu, volatilisé, Valls se hollandise… Il ne va
pas tarder à se tambouriner une actrice… Y aurait-il des comédiennes vulgaires de
seconde zone à cheveux gras disponibles ?
Dans la veine vulgaire,
Mélenchon est assurément un sujet de choix… Quel que soit le sujet sur lequel
vous le branchez, vous le laissez mitonner dix minutes à deux doux et vous
allez immanquablement le voir s’énerver tout seul et monter dans les tours, un
peu comme un lave-linge bloqué en essorage intensif… Sa dernière délicatesse
est un tweet à l’endroit d’Encula Merkel, la große Würste teutonne qui miaulait
sur l’insuffisance des réformes économiques françaises ; un adorable « Maul
zu, Frau Merkel ! » (ferme-là, M'âme Merkel) en schleu dans le tweet…
Quand on se réclame d’une mouvance politique qui a peint à la main les
Messerschmidt pendant la dernière guerre, on essaie de s’étouffer avec son
bretzel…
Restons un instant dans l’alimentaire,
avec la nouvelle en provenance du Royaume de Belgique, qui n’a visiblement pas
la frite… La Reine Fabiola, veuve de Baudouin, est décédée vendredi soir, à l’âge
de 86 ans. Encore plus effacée qu’une gomme Malat, arborant toujours un air
penché et un indéfinissable sourire à mi-chemin entre la tristesse et la
nostalgie, Fabiola était très appréciée de son peuple, même si elle n’avait
jamais pu avoir d’enfant, le drame d’une vie, malgré les essais désespérés de
la frite à Baudouin de lui contaminer le moule à moutards…
Encore une petite promenade
sur le côté sauvage, avec cette chanson de Lou Reed, traitant de
transsexualisme et de drogue (un bonheur pour les mornes lundis matin brumeux),
« Walk on the wild side », qui est publiée le 8 décembre 1972.
Et toujours dans la veine
sauvage, le 8 décembre 1964 a lieu la première livraison de la saga cinématographique
de Bernard Borderie, « Angélique Marquise des Anges », qui relate le
parcours mouvementé d'une jeune fille de la noblesse de province, libre et
forte tête, incarnée par Michèle Mercier qui se confondra éternellement avec
son rôle. La série comportera au total cinq épisodes jusqu’en 1968, de qualité
inégale, rediffusés jusqu’à l’excès en période de fêtes… Il y a des Madeleines
de Proust, à la légèreté éthérée mais il y a aussi plus pesant, des kouign-amann
de Prout…
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