lundi 8 décembre 2014

Brèves du 08 décembre 2014

« Des sapins dans les vitrines,
« De la neige sur les collines,
« C’est le temps des Visiteurs de Noël… »

Pour une génération de personnes qui aujourd’hui, chauves ou pas, frisent la quarantaine, ces quelques paroles mises en musique sur fond de clochettes de traîneau et accompagnant un générique enneigé en dessin animé sont une madeleine de Proust sensationnelle…

Pour cette génération qui ne connaissait pas Internet, qui ne savait pas ce qu’était un téléphone portable, qui ignorait jusqu’à l’existence même des micro-ordinateurs, qui jouait dans les squares sans craindre qu’un salingue vienne lui jouer un solo de flûte à bec, qui savait s’amuser et imaginer des histoires avec trois Playmobil et deux Majorette sans la rescousse d’un jeu vidéo aussi abêtissant que brutal, « Les Visiteurs de Noël », penchant hivernal des Visiteurs du Mercredi, étaient le rendez-vous incontournable après les devoirs de vacances…

Ah, ces souvenirs embaumant le pain d’épice, le chocolat chaud et la colle Cléopâte grâce à laquelle vous aviez artistiquement collé votre dessin sur papier Canson illustrant la récitation de la semaine sur votre cahier Héraklès à grands carreaux…

Les 819 lignes noir et blanc de TF1 offraient une récréation d’évasion avec cette émission quotidiennement diffusée pendant les fêtes de fin d’année, en direct, dans des décors que l’ont trouvait à l’époque somptueux et féériques, mais qui paraitraient bien kitschs aujourd’hui…

De nos jours, les Visiteurs de Noël ont bien changé, et l’on retrouve immanquablement, comme une promesse de la dinde de Noël, tout une basse-cour de volailles qui vient s’ébrouer les plumes devant des caméras complaisamment vulgaires et le ventilateur plein pot de Jean-Pierre Foucault…

Si les gamins que nous étions s’émerveillaient d’un bout de nichon, d’un frouzi-frouzi entr’aperçu à l’occasion de la traditionnelle retransmission du spectacle du Crazy Horse pour le réveillon du jour de l’an, les adultes que nous sommes dégobilleraient aisément leur choucroute aux fraises en matant ce déballage de connasses à nichons décérébrées qui si elles causent d’indépendance féminine se voient réduites au rôle de plante verte et de chair à mateurs… Soi-disant émancipées avec leurs maillots ras la moule et leurs robes de putes de luxe, mais pour les caméras, elles sont encore en crinoline, ces connes !

Evidemment, l’élection de la Miss Saucisse Hexagonale 2015 n’a pas manqué de soulever controverses et polémiques… Je passe sur les stériles babillages devant votre écran genre « l’autre avait de plus beaux nichons, Miss Pays de Ploucs faisait mieux coucou à la télé… », car la troisième place de 1ère Dauphine de Miss Tahiti fait bondir les polynésiens, qui demandent que les votes soient recomptés… On se croirait presque à l’UMP… Sauf qu’heureusement, les dindasses sont plus agréables à regarder que Copé en maillot mouleburnes !

Il faut néanmoins reconnaître que le troupeau de gourdasses, qui à même pas vingt ans sont toutes en deuxième année de mastère (blonditude et gâteries sous bureau directorial, vraisemblablement) portent mieux les toilettes que notre Tout Mou National…

J’ai d’abord cru à un photomontage, tellement le Porcinet sudoripare en chapka triple épaisseur paraissait surréaliste… Et pourtant, il a tellement l’habitude de prendre des vestes, le trempeur de croissant à scooter que ça lui a paru complètement naturel… A en juger par son air ravi, il doit avoir une appétence particulière pour le ridicule…

Si le ridicule tuait, nul doute que les cimetières déborderaient, et qu’il faudrait faire à l’instar des indous, balancer les cadavres dans les fleuves, avec l’espoir que les crocodiles les bouffent… M’enfin, je vois mal un brochet bouffer une matrone qu’un quintal et demi… Et si le ridicule tuait, nous serions tous à pleurer notre Premier Sinistre… Le Pétillant, invité hier soir du Playmobil de la Deux, est apparu creux, sodomisateur de diptères en grande série, enfonçant des portails largement ouverts, et enfilant plus aisément les lieux communs que Pépère ne le ferait avec Julie Gayet…

Où est donc passé le Manu le Dézingo, le pourfendeur des carcans socialos, le Réformator fou qui à toutes et tous faisait des gros yeux qui, tout gamin, vous aurait pisser dans vos frocs de trouille ? Envolé, disparu, volatilisé, Valls se hollandise… Il ne va pas tarder à se tambouriner une actrice… Y aurait-il des comédiennes vulgaires de seconde zone à cheveux gras disponibles ?

Dans la veine vulgaire, Mélenchon est assurément un sujet de choix… Quel que soit le sujet sur lequel vous le branchez, vous le laissez mitonner dix minutes à deux doux et vous allez immanquablement le voir s’énerver tout seul et monter dans les tours, un peu comme un lave-linge bloqué en essorage intensif… Sa dernière délicatesse est un tweet à l’endroit d’Encula Merkel, la große Würste teutonne qui miaulait sur l’insuffisance des réformes économiques françaises ; un adorable « Maul zu, Frau Merkel ! » (ferme-là, M'âme Merkel) en schleu dans le tweet… Quand on se réclame d’une mouvance politique qui a peint à la main les Messerschmidt pendant la dernière guerre, on essaie de s’étouffer avec son bretzel…

Restons un instant dans l’alimentaire, avec la nouvelle en provenance du Royaume de Belgique, qui n’a visiblement pas la frite… La Reine Fabiola, veuve de Baudouin, est décédée vendredi soir, à l’âge de 86 ans. Encore plus effacée qu’une gomme Malat, arborant toujours un air penché et un indéfinissable sourire à mi-chemin entre la tristesse et la nostalgie, Fabiola était très appréciée de son peuple, même si elle n’avait jamais pu avoir d’enfant, le drame d’une vie, malgré les essais désespérés de la frite à Baudouin de lui contaminer le moule à moutards…

Encore une petite promenade sur le côté sauvage, avec cette chanson de Lou Reed, traitant de transsexualisme et de drogue (un bonheur pour les mornes lundis matin brumeux), « Walk on the wild side », qui est publiée le 8 décembre 1972.

Et toujours dans la veine sauvage, le 8 décembre 1964 a lieu la première livraison de la saga cinématographique de Bernard Borderie, « Angélique Marquise des Anges », qui relate le parcours mouvementé d'une jeune fille de la noblesse de province, libre et forte tête, incarnée par Michèle Mercier qui se confondra éternellement avec son rôle. La série comportera au total cinq épisodes jusqu’en 1968, de qualité inégale, rediffusés jusqu’à l’excès en période de fêtes… Il y a des Madeleines de Proust, à la légèreté éthérée mais il y a aussi plus pesant, des kouign-amann de Prout…

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