mercredi 10 décembre 2014

Brèves du 10 décembre 2014

Je suis particulièrement gêné de vous balancer la sauce ainsi, aussi brutalement qu’un adepte de l’amour rapide lâcherait la vinaigrette avant de mignarder la frisée à Madame, mais je ne puis faire autrement, et je suis dangereusement acculé (pour les malentendants et autres adeptes de l’astiquage du cannelloni à sauce blanche, être dangereusement acculé n’est pas pratiquer la sodomie sans protection) à ces extrémités irrécupérables : je vais devoir me répéter…

Non pas que la date limite de consommation soit depuis longtemps dépassée en ce qui me concerne, mais je suis quasiment contraint, après avoir pesé le pour, le contre, et le reste, de vous resservir la chronique d’il y a un an…

Oui, cherchant l’inspiration, dans un moment où la muse ne m’habite pas, je relis les quelques lignes qui vous tinrent compagnie voici pile un an, et là, électrochoc, comme lorsque bébé vient de ficher le tournevis dans la prise de 380… Nous en sommes à peu de choses près au même niveau, question futilités !

Le croustillant se ramollit, le sulfureux se dissout, le réservoir à vacheries ronronne comme votre steak de matou après s’être goinfré de mou et de poiscaille… Si ce n’étaient les températures ambiantes qui vous poussent à enfiler dare-dare vos strings en fourrure et vos bonnets péruviens qui vous donnent plus l’air d’un attardé mental que d’un clone de Florent Pagny, vous sauriez immanquablement que nous en sommes rendus aux fêtes de fin d’année en feuilletant d’un doigt distrait les magazines et torche-culs à disposition chez l’affolé de la mise en plis du quartier…

C’est à qui nous racontera avec au coin des yeux des larmes de véritable liquide physiologique son plus beau Noël, son plus merveilleux cadeau, son plus bon meilleur plat cuisiné… Mais évidemment, pas un ou une qui vous racontera comme il ou elle s’est pris une sacrée bûche dans la cheminée ou comment il s’est fait mettre le petit Jésus dans la crèche… Côté magazine culinaire, c’est à qui mettra en couverture la plus belle dinde farcie, en évitant quand même de faire poser le volatile fourré en compagnie de la nouvelle Miss France, on pourrait se questionner avec raison de savoir qui est la moins tarte…

Et question tarte, j’ai tant la dextre que la senestre qui me démangent violemment lorsque l’on évoque devant moi des noms gerbatoires, genre Taubira, Macron, Hollande… On me susurre dans le lobe droit Hollande, et j’emplâtre le premier venu avec une mandale qui lui dévisse la tête comme une ampoule usagée… On glousse le nom de la tarte des Sceaux de l’autre coté et je file de mandales dans les claquemerdes de tous les pouilleux qui osent encore humidifier leur culotte aux discours lénifiants et pleins de vent de la tata des tatas… On me chuchote le patronyme de l’emplâtré de l’Economie, le nul en macron-économie qui nous pond un projet de loi fourre-tout qu’il pourra se fourrer partout, je grimpe au rideaux, et je torgnole à tout va les impudents qui osent prononcer le nom de cette tête à claque ressemblant à une tête de nœud !

Le pire, c’est que ce projet de loi complètement loufdingue, qui enfle ou dégonfle selon les humeurs des différents secteurs visés et la peur ministérielle de se prendre une veste doublée Gore-Tex aux prochaines élections, soulève un front d’opposition non négligeable à gauche, dans la majorité provisoire des guignolos socialos… A part bien évidemment Valls, qui dans son opération de lèche à Flamby, qualifie cet infâme ramassis de merde moisie de loi de progrès et de liberté… Bon, dans le même temps, on sait depuis belle lurette que le Pétillant n’est pas de gauche, alors…

Rendez-vous compte que même le pot à tabac lillois a annoncé entre officiellement en rébellion contre le Gouvernement, à propos de la Loi Macaron… Si Titine nous pète une colère à cause de l’enchevêtrement foutraque de ce merdier innommable, le Tout Mou va encore rentrer la tête dans les épaules comme quand Valoche atomisait la vaisselle après qu’il soit allé trempé le croissant rue du Cirque…

Le cirque, c’était dans les rues parisiennes aujourd’hui, où les professions libérales directement visées par la réforme macaronesque battaient le pavé… Beaucoup de notaires (faut pas leur sucrer leur pré carré et leurs tarifs prohibitifs, les pauvres chéris), pas mal d’avocats (vous savez, les baveux nantis qui osent demander de réévaluer le tarif de l’AJ inchangé depuis plus d’un septennat), et toute la ribambelle de libéraux… Et question couverture médiatique, on se croirait revenu aux pires heures du Ministère de l’Information sous l’ORTF…

Bon, ne plombons pas trop l’atmosphère, et offrons-nous un moment de mouillage de culotte, avec la dernière connerie en date de la poissonnière blonde, la charretière de l’UMP, Didine Morano, qui refuse avec fracas et sa légendaire grâce naturelle le poste de secrétaire nationale à la formation professionnelle et à l’apprentissage que le Nain à talonnettes lui proposait en remerciement de son dévouement et de ses pipes à la neige sous le bureau… Oh l’ingrate !

Enfin, la nouvelle est toute chaude, enfin encore plus chaude que le placenta et les eaux qui ont été expulsés avec vigueur et qui ont fini sur le scialytique voisin, on va pouvoir ressortir les aiguilles et la laine perle 2… Carnet rose sur le Rocher : la nageuse a dépoté les moutards cet après-midi, et a obtenu le choix du roi, un garçon et une fille, déjà lourdement marqués par la vie puisqu’ils ont été prénommés Jacques et Gabriella… Toutes nos félicitations monégasques aux heureuses mamans, Charlène et Alberte… à moins qu’il ne faille féliciter la maman et la tante…

Au rayon de l’anniversaire musical, il faudra souffle la bougie du 10 décembre 1949, lorsque Fats Domino enregistre « The Fat man », un titre adapté du classqiue Junker’s blues que le chanteur revisite à sa façon.

Et le 10 décembre 1913, on retrouve enfin, presque par miracle, la Joconde, volée au musée du Louvre plus de deux ans auparavant. Véritable épopée policière qui amena à suspecter des personnalités comme Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso et même Gabriele D’Anunzio, ce qui fit dire de l’enquêteur pas très futé qu’il était le marri de la Joconde, c’est au final un vitrier italien qui avait barboté la célèbre toile de Leonardi Da Vinci, et l’avait conservé pendant plus de deux ans dans le double fond d’une valise de bois blanc, sous le lit de sa chambre parisienne… On ne sait pas si la vision pluriannuelle de la lune de l’italien rendit à Mona Lisa ce sourire énigmatique et légendaire… 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire