« Ooh... que
ferons-nous de la terre
« S'il n'y reste que
des pierres
« Ooh... si nos
folies meurtrières
« Pouvaient enfin se
taire
« Laissez briller le
soleil »
Si je n’avais
quelques bons amis qui trempent dans ce milieu depuis les ongles de pieds
pédicurés de frais jusqu’au dernier millimètre des bouclettes surlaquées, et si
je n’étais pas animé de tendres sentiments à l’égard de la manifestation
musicale annuelle que l’on aime détester mais que l’on déteste aimer, et si je
n’éprouvais quelque compassion pour le peuple d’outre-Quiévrain (c’est vrai,
quoi, quand on subit les imitations d’André Lamy, les chansons d’Annie Cordy,
et les films de Chantal Ackermann, on serait presque épaté qu’il n’en subsiste
point quelques séquelles), je vous dirais tout de go que la citation
introductive liminaire pour commencer le début des prémices du départ est
aujourd’hui une grosse bouse…
Je ne le ferai pas,
et ce pour plusieurs raisons :Premièrement parce que c’est la moindre des politesses
d’être un minimum courtois, urbain et policé en société, fût-ce face à des
butors malappris qui ne mériteraient même pas la corde pour les pendre et à
peine un bon coup de rotule dans le service trois pièces… Deuxièmement, parce
que la Belgique
a eu au Concours Eurovision un parcours suffisamment douloureux pour ne pas en
rajouter dans la constatation banale et évidente de sophismes propres à
défoncer des portails largement ouverts… Et troisièmement, « Laissez
briller le soleil » qui finit dix-huitième sur vingt-et-un en 1988 n’est
pas une grosse bouse… c’est une immense bousasse !
Mais je ne suis pas
là pour vous dire des horreurs, et vous faire par le menu l’inventaire de
toutes les merdouilles eurovisuelles, parce que sinon, nous en aurions pour la
nuit… Non, je souhaiterais au contraire attirer votre vénérable attention sur
la profondeur des paroles de « Laissez briller le soleil »… Si l’on
veut bien excuser la construction syntaxique assez cavalière qui ferait passer
Marguerite Duras pour une traditionnaliste de la pire espèce, il faut s’interroger
sur la pensée profonde (entre deux mètres cinquante et soixante-dix décamètres,
on attend la remontée de l’apnéiste mesureur pour vous le confirmer) de notre devenir
si nous détruisons tout ; de la nécessaire mise en veilleuse de nos
pulsions meurtrières et vengeresses…
Nulle question ici
de la vive pulsion de meurtre qui vous vrille les tripes lorsque la grille du
guichet de la Poste
vous tombe sur les doigts après une heure de queues au milieu de cassocs et de
bambins morveux et braillards sous prétexte « que c’est l’heure et qu’on
va pas faire des heures sup’ pour faire plaisir au grand patronat’, ou lorsque une
mémère à clebs embaumant la savonnette surannée et la pisse fermentée vous
grille votre tour dans la queue à la supérette du quartier avec l’affirmation
fallacieuse qu’elle n’a qu’un paquet de biscottes (ainsi que douze boites de
ronron, deux sachets de colle à dentier, un presse-purée, une boite à outils
version François Hollande, deux caisses de boudoirs vanillés, deux bouteilles
de Vichy Célestins, un blister de couches Confiance modèle Eddie Barclay, et un
wagon d’infusions Saveurs du soir) et que de toute façon, à son époque, quand
elle était jeune, on avait le respect du cheveu blanc (oué, surtout qu’au début
des années vingt, à son âge on était déjà refroidi depuis belle lurette…)…
Je vous entretiens
ici de la pulsion meurtrière d’homme, la volonté d’extermination façon
nettoyage par le vide, le dézingage en quantité industrielle, la résolution des
places de parking façon génocide rwandais, bref, la folle envie (qui je vous le
rappelle est biterroise, puisque vous avez tous entendu parler de la Folle envie de Béziers) de
parvenir à une hégémonie mondiale sans que personne puisse vous en féliciter,
puisque vous avez buté tout le monde…
Si vous reviennent
en mémoire des souvenirs à base de chemise kakis, de bras tendus et de
moustache ridicule, vous pouvez vous les remettre bien au chaud dans la culotte…
La solution finale de l’autrichienne avec la mèche (vague cousine germaine timorée
de Conchita Würst qui n’osa pas la barbe intégrale) est une amusette pour
pucelle en chaleur ou demi-tante à moitié déflorée analement… Là, nous parlons
des siphonnés du turban, des enrhumés de la merguez, des mabouls de la
couscoussière… Les allumés de l’Etat Islamique, ou Daesh, pour faire plus BFM
TV, qui souhaitent tout simplement zigouiller tous les mécréants et multiplient
enlèvement et égorgements…
Le dernier en date,
Hervé Gourdel, heureux bénéficiaire d’un sourire kabyle, a plongé le village de
moyenne montage de Saint Martin de Vésubie dans le désarroi… Henri Troyat avait
écrit la neige en deuil… Titre prémonitoire, hélas…
Au lieu de
respecter la douleur de la famille et l’affliction des proches, Fleur Pellerin
arrive comme une fleur pour lancer sa remarque bien lourdasse sur la « responsabilité »
de la presse de n’avoir pas diffusé la vidéo de la décapitation… On a déjà eu
Brigitte Bardot à 80 balais et François Hollande en gros plan, on va arrêter
les images insoutenables, hein…
Si vous ne voulez
plus d’images insoutenables, et le son qui va avec, alors ne vous branchez pas
sur l’émission de Cyril Hanouna… Ce dernier a eu la faiblesse de recruter
Nabila en qualité de chroniqueuse… Ce que la téléphoniste à shampooing a
accepté… Faut dire qu’elle avait au départ compris « grosse niqueuse »…
Et de toute façon,
Nabila n’aura jamais a subir ce que vient de passer Mathilde Seigner, opérée en
urgence d’un kyste au cerveau… Vu qu’elle n’en est pas pourvue…
On se demande si
cet habitant de Locquirec (Finistère, Bretagne, France… a priori) est également
pourvu d’une cervelle… Afin de se procurer pleine vue sur la mer, ni une ni
deux, il a découpé à la massette une roche orthogneiss, gneiss d’origine
magmatique très ancienne et rare… D’accord, je savais que l’air breton
attaquait les neurones aussi violemment que le cidre et les crêpes sautées au
chouchen et au far breton, mais là, c’est un cas d’école…
Cas d’école aussi
chez Sarko… Vu sa taille, on croit qu’il vient d’en sortir… Et question
embobinage de l’opinion, il a été à excellente école… Le voila ce soir dans le
Nord pour ce qu’il appelle son retour au peuple… Et dans un geste de folie, il
s’aventurera à en toucher ?
Tel le Christ
Rédempteur, Sarko devrait-il aller tripoter de la fesse musclée et du zizi mâle
dans les douches du PSG, où actuellement, ça tombe encore plus qu’à Gravelotte…
Après Thiago Silva, et Zlatanou, c’est au tour de Lavezzi de se blesser et d’être
indisponible… C’est plus un club de foot, c’est un hôpital !
Tout va mal, ma
pauv’ dame ! C’est presque la veille de l’apocalypse ! En tout cas, c’est
ce que chantait Barry McGuire le 25 septembre 1965 avec son indémodable « Eve
of destruction »…
Et le 25 septembre
1972, c’est le Point qui parait en kiosque pour la première fois… Fortement
inspiré de Life et de Newsweek, l’hebdo plutôt libéral va se tailler une bonne
part dans le lectorat, arrivant même à la rentabilité dès 1975. Avec un nom
pareil, ils s’étaient vite mis au point…
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