jeudi 25 septembre 2014

Brèves du 25 septembre 2014

« Ooh... que ferons-nous de la terre
« S'il n'y reste que des pierres
« Ooh... si nos folies meurtrières
« Pouvaient enfin se taire
« Laissez briller le soleil »

Si je n’avais quelques bons amis qui trempent dans ce milieu depuis les ongles de pieds pédicurés de frais jusqu’au dernier millimètre des bouclettes surlaquées, et si je n’étais pas animé de tendres sentiments à l’égard de la manifestation musicale annuelle que l’on aime détester mais que l’on déteste aimer, et si je n’éprouvais quelque compassion pour le peuple d’outre-Quiévrain (c’est vrai, quoi, quand on subit les imitations d’André Lamy, les chansons d’Annie Cordy, et les films de Chantal Ackermann, on serait presque épaté qu’il n’en subsiste point quelques séquelles), je vous dirais tout de go que la citation introductive liminaire pour commencer le début des prémices du départ est aujourd’hui une grosse bouse…

Je ne le ferai pas, et ce pour plusieurs raisons :Premièrement parce que c’est la moindre des politesses d’être un minimum courtois, urbain et policé en société, fût-ce face à des butors malappris qui ne mériteraient même pas la corde pour les pendre et à peine un bon coup de rotule dans le service trois pièces… Deuxièmement, parce que la Belgique a eu au Concours Eurovision un parcours suffisamment douloureux pour ne pas en rajouter dans la constatation banale et évidente de sophismes propres à défoncer des portails largement ouverts… Et troisièmement, « Laissez briller le soleil » qui finit dix-huitième sur vingt-et-un en 1988 n’est pas une grosse bouse… c’est une immense bousasse !

Mais je ne suis pas là pour vous dire des horreurs, et vous faire par le menu l’inventaire de toutes les merdouilles eurovisuelles, parce que sinon, nous en aurions pour la nuit… Non, je souhaiterais au contraire attirer votre vénérable attention sur la profondeur des paroles de « Laissez briller le soleil »… Si l’on veut bien excuser la construction syntaxique assez cavalière qui ferait passer Marguerite Duras pour une traditionnaliste de la pire espèce, il faut s’interroger sur la pensée profonde (entre deux mètres cinquante et soixante-dix décamètres, on attend la remontée de l’apnéiste mesureur pour vous le confirmer) de notre devenir si nous détruisons tout ; de la nécessaire mise en veilleuse de nos pulsions meurtrières et vengeresses…

Nulle question ici de la vive pulsion de meurtre qui vous vrille les tripes lorsque la grille du guichet de la Poste vous tombe sur les doigts après une heure de queues au milieu de cassocs et de bambins morveux et braillards sous prétexte « que c’est l’heure et qu’on va pas faire des heures sup’ pour faire plaisir au grand patronat’, ou lorsque une mémère à clebs embaumant la savonnette surannée et la pisse fermentée vous grille votre tour dans la queue à la supérette du quartier avec l’affirmation fallacieuse qu’elle n’a qu’un paquet de biscottes (ainsi que douze boites de ronron, deux sachets de colle à dentier, un presse-purée, une boite à outils version François Hollande, deux caisses de boudoirs vanillés, deux bouteilles de Vichy Célestins, un blister de couches Confiance modèle Eddie Barclay, et un wagon d’infusions Saveurs du soir) et que de toute façon, à son époque, quand elle était jeune, on avait le respect du cheveu blanc (oué, surtout qu’au début des années vingt, à son âge on était déjà refroidi depuis belle lurette…)…

Je vous entretiens ici de la pulsion meurtrière d’homme, la volonté d’extermination façon nettoyage par le vide, le dézingage en quantité industrielle, la résolution des places de parking façon génocide rwandais, bref, la folle envie (qui je vous le rappelle est biterroise, puisque vous avez tous entendu parler de la Folle envie de Béziers) de parvenir à une hégémonie mondiale sans que personne puisse vous en féliciter, puisque vous avez buté tout le monde…

Si vous reviennent en mémoire des souvenirs à base de chemise kakis, de bras tendus et de moustache ridicule, vous pouvez vous les remettre bien au chaud dans la culotte… La solution finale de l’autrichienne avec la mèche (vague cousine germaine timorée de Conchita Würst qui n’osa pas la barbe intégrale) est une amusette pour pucelle en chaleur ou demi-tante à moitié déflorée analement… Là, nous parlons des siphonnés du turban, des enrhumés de la merguez, des mabouls de la couscoussière… Les allumés de l’Etat Islamique, ou Daesh, pour faire plus BFM TV, qui souhaitent tout simplement zigouiller tous les mécréants et multiplient enlèvement et égorgements…

Le dernier en date, Hervé Gourdel, heureux bénéficiaire d’un sourire kabyle, a plongé le village de moyenne montage de Saint Martin de Vésubie dans le désarroi… Henri Troyat avait écrit la neige en deuil… Titre prémonitoire, hélas…

Au lieu de respecter la douleur de la famille et l’affliction des proches, Fleur Pellerin arrive comme une fleur pour lancer sa remarque bien lourdasse sur la « responsabilité » de la presse de n’avoir pas diffusé la vidéo de la décapitation… On a déjà eu Brigitte Bardot à 80 balais et François Hollande en gros plan, on va arrêter les images insoutenables, hein…

Si vous ne voulez plus d’images insoutenables, et le son qui va avec, alors ne vous branchez pas sur l’émission de Cyril Hanouna… Ce dernier a eu la faiblesse de recruter Nabila en qualité de chroniqueuse… Ce que la téléphoniste à shampooing a accepté… Faut dire qu’elle avait au départ compris « grosse niqueuse »…

Et de toute façon, Nabila n’aura jamais a subir ce que vient de passer Mathilde Seigner, opérée en urgence d’un kyste au cerveau… Vu qu’elle n’en est pas pourvue…

On se demande si cet habitant de Locquirec (Finistère, Bretagne, France… a priori) est également pourvu d’une cervelle… Afin de se procurer pleine vue sur la mer, ni une ni deux, il a découpé à la massette une roche orthogneiss, gneiss d’origine magmatique très ancienne et rare… D’accord, je savais que l’air breton attaquait les neurones aussi violemment que le cidre et les crêpes sautées au chouchen et au far breton, mais là, c’est un cas d’école…

Cas d’école aussi chez Sarko… Vu sa taille, on croit qu’il vient d’en sortir… Et question embobinage de l’opinion, il a été à excellente école… Le voila ce soir dans le Nord pour ce qu’il appelle son retour au peuple… Et dans un geste de folie, il s’aventurera à en toucher ?

Tel le Christ Rédempteur, Sarko devrait-il aller tripoter de la fesse musclée et du zizi mâle dans les douches du PSG, où actuellement, ça tombe encore plus qu’à Gravelotte… Après Thiago Silva, et Zlatanou, c’est au tour de Lavezzi de se blesser et d’être indisponible… C’est plus un club de foot, c’est un hôpital !

Tout va mal, ma pauv’ dame ! C’est presque la veille de l’apocalypse ! En tout cas, c’est ce que chantait Barry McGuire le 25 septembre 1965 avec son indémodable « Eve of destruction »…

Et le 25 septembre 1972, c’est le Point qui parait en kiosque pour la première fois… Fortement inspiré de Life et de Newsweek, l’hebdo plutôt libéral va se tailler une bonne part dans le lectorat, arrivant même à la rentabilité dès 1975. Avec un nom pareil, ils s’étaient vite mis au point… 


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