mercredi 24 septembre 2014

Brèves du 24 septembre 2014

« Må... må... må... må... må... må skynde meg å
« Gå... gå... gå... gå... gå... gå slik at jeg kan
« Nå... nå... nå... nå... nå siste bussen hjem
« Ha... ha... ha... ha... ha... ha... ha det riktig
« Bra... bra... bra... bra... bra... bra, ikke glem å
« Ta... ta... ta... ta... ta sovemedisin
« Små doser er bra, må slappe litt av
« Skru på din radio, du har jo sov-i-ro »

Imaginez-vous confortablement installés au Royal Albert Hall de Londres, un samedi soir d’avril, le smoking luisant tout frais sorti du teinturier, la chemise de gala en poil de queue de lama peigné avec les boutons de manchette qui vont bien, le nœud papillon au ras du double menton… A votre droite, une vieille lady tout ce qu’il y a d’anglais avec le dentier simiesque, la mise en plis victorienne, le col glacé avec l’œil assorti et la nette impression qu’elle a dépendu ses rideaux de salle a manger pour se fringuer… A votre gauche, quelque chose apparemment de plus comestible eu égard à son âge, un compromis entre le trumeau et le cageot, à mi-chemin entre la gargouille de Westminster et la punaise de sacristie, heureux mélange d’un cheval de trait et de Pauline Carton, son plat de nouilles graisseuses d’un roux typiquement irlandais dégoulinant sur des épaules grêles émergeant d’une robe fourreau vert pomme…

Autant regarder droit devant vous, sur la vaste scène où s’ébat sur un rythme syncopé et rapide le clone masculin du grumeau de gauche qui, micro en main, s’inquiète à intervalles réguliers de l’heure qu’il peut bien être… Et s’il le faisait en français, ou dans une langue à peu près intelligible, comme de l’anglais.. Mais non, Môssieur nous chante son stress en norvégien… En norvégien ! Y a bien qu’à l’Eurovision de la Chanson qu’on entend une fois par an du norvégien… Ah ben merde alors, vous êtres en pleine représentation du Concours Eurovision 1968, et à, y a de quoi faire montre de stress… à l’instar de Odd Børre qui chantait justement un truc vaguement musical appelé « Stress » et qui s’est lamentablement viandé dans les profondeurs du classement…

Le stress… Maladie des temps modernes qu’il est commode d’accommoder à toutes les sauces, dès que l’on a pas envie de faire, dire ou subir un évènement… Gare au stress au boulot si vous êtes de ces professions qui ne glandent rien et qui palpent un max tels qu’avocats…

Le doux plaisir de devoir se farcir une procédure pénale en attendant devant le Juge des Libertés et de la Détentions, qui ferait mieux de se rebaptiser Juge de la Détention… L’orgasme de te prendre la décision de maintien en détention provisoire puisque de toute façon, ton client est un dangereux criminel qui au bas mot a dû décimer l’équivalent des Tours Jumelles de New York…

Le stress… Présent partout, à tout instant, à tous les niveaux… Du sol au plafond, des chaussettes à la casquette, de la binouze de l’apéro à la prune du dijo…

Et pourtant, plus besoin de stresser ! Pépère l’a dit, Pépère l’a fait ! Il a inversé la courbe du chômage ! 11.100 chômeurs inscrits en moins en août…. Victimes d’insolations, noyés en eaux profondes pour avoir surestimé leurs capacités pulmonaires, heureux passagers d’Air Malaysia ?

En parlant de connards qui dézinguent pour le plaisir, gros coup de stress en Algérie où il semble bien probable que l’otage français ait été décapité par les enturbanés… Quelle lâcheté, quel absence de toute humanité chez ces enculés qui prétendent agir au nom d’un Dieu qui n’est ni le mien ni le votre… Et encore, quand je dis enculé, ce n’est pas une insulte, doit bien y avoir dans le lot quelques sodomites…

Coup de stress aussi chez les cigaretiers qui vont encore essuyer un coup de tabac de la part de la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, et son si charmant regard de lapinou myope sous LSD pris dans les pleins phares de la berline… Non contente de vouloir encadrer l’usage de l’e-clope (au risque que les fumeurs ne puissent plus l’encadrer), Marisol Lapinou va exiger des paquets de clopes neutres… A ce moment-là, faut aussi uniformiser le prix… Inacceptable de payer le prix de Marlboro et de se retrouver avec des Fortuna !

Stress aussi chez le Pétillant version 2 qui nous pète un coup de Calgon à l’encontre des connards d’Air France… Manu sort le martinet, les talons aiguilles et le costume de Mickey (ah oui, les trois sont vendus en lot au rayon gros cochons du Sex Shop « SM 69 » du Boulevard de Clichy) et martèle qu’il faut que la grève cesse… Et de sa voix sépulcrale de méga-basse fumeur de Gitanes sans filtres, il leur aurait lancé « si ça continue, ça finira pas »… Les syndicalistes qui s’emploient à faire couler Air France en ont mouillé leur slip de rire…

Stress aussi chez le représentant en talonnettes qui peut désormais souffler un grand coup, genre Morgan Bourc’his qui refait surface après six minutes d’apnée, suite à la suspension de l’enquête pour corruption le visant… Dites, vous croyez vraiment qu’on essaierait pas de nous le vendre comme l’homme providentiel face au Porcinet sudoripare amateur de croissants ? Si ça continue, ça finira pas… Et ça va finir par se voir…

Il ne manquera plus que la une de Match avec son a-Phone 6, une interview chez Claire Chazal qui pourra ainsi se faire un solo de mandoline sous le bureau en gémissant des complaisances au Nain, et un cirage de godasses chez Ruquier et le tour sera joué !

Allez, pour laisser échapper tout ce stress, que diriez-vous d’une petite chanson ? Ça tombe bien, le 24 septembre 1957, Elvis Presley publie sa nouvelle chanson « Jailhouse rock », le rock du bagne… Tiens, ça pourrait plaire à Sarko, non ?

Et le 24 septembre 1973, quelques jours seulement après le coup d’Etat qui a renversé Salvador Allende, la gauche chilienne s’en prend un nouveau coup derrière les esgourdes en apprenant la mort de Pablo Neruda. Pour les jeunes générations, le nom de Pablo Neruda évoque plus un gymnase, un lycée de banlieue ou un square de cité sensible que le grand poète qu’il fut, en parallèle avec une carrière diplomatique. Prix Nobel de littérature en 1971, Pablo Naruda laisse de superbes poèmes et un peuple dans un désespoir total… Gros coup de stress…

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