« Moi je chante, en
attendant que ça sèche,
« Et je m’en trouve
bien content… »
Ah, il fallait oser se
mouiller en se jetant à l’eau dans les remous boueux du Lez ou de l’Orb pour
faire des vagues tout en vous mouillant la compresse avec une chanson humide
émanant du répertoire drolatico-loufoque des Charlots… Même pas eu le temps d’enfiler
un moulebite (quoique vu les températures, une combi de plongée eut été plus
indiquée), de chausser des palmes un masque et un tuba que je me jetais avec
toute la force de ma volonté aussi chancelante qu’une sellette bouffée aux
mites placée en équilibre au sommet de l’Obélisque de la Concorde un jour de
tempête éolienne dans les impétueux flots des inondations, des cataractes de
flotte qui se sont déversées sur l’Hérault hier…
Que d’eau, que d’eau,
pourrais-je vous déclamer, imitant le maréchal de Mac-Mahon, qui, en bon
militaire, n’avait pas inventé l’eau tiède ni le boulon de douze, en découvrant
les terribles inondations de la Garonne en 1875… Oui, certes… mais encore, vous
n’en voyez que le dessus…
Allez, allez, ne rajoutons
pas de l’eau au moulin de la bêtise militaire, parce que sans ça, on risquerait
de fournir de l’électricité à l’EDF pour une année sans discontinuer… Et vu le
niveau des fleuves, ce ne serait pas raisonnable… à moins de vouloir vous
tremper l’ourlet et saloper vos louboutins en cuir granuleux de fœtus de lama
nain à deux smic la paire…
Avez-vous remarqué, mais
nous avons eu à subir, dussé-je dire essuyer (quoique écoper serait plus
idoine) un épisode méditerranéen… A la limite, je préfère encore subir un
épisode de Plus belle la vie que c’es épisodes cévenols qui sèment le merdier
et la boue un peu partout… Avant, c’étaient les hautes pressions venant des
Açores… Y a qu’à leur foutre une bombe sur la gueule à ces gens-là, et qu’on en
parle plus !
Mais si vous le voulez bien,
et même si vous ne le voulez pas, je m’en tape, c’est moi qui dirige la barque,
non mais !; trempons non pas un orteil frileux dans le marigot des
futilités de l’actualité, mais jetons-nous tous nus ou tout habillés dans la
grande piscine de ces petits nouvelles qui sont inconséquentes mais dont l’absence
serait aussi cruelles que les tifs sur le crâne d’un chauve…
Puisqu’on parle de pilosité
capillaire, il faut croire que Marisol, le lapinou pleins phares qui remplace l’andouillette
rose fluo à knackis Herta peintes en rouge carmin, cherche désespérément des
poux dans la tête des français… Après les clopeurs à qui elle veut coller des paquets
de cigarettes neutres, v’la t’y pas qu’elle veut baisser les allocs familiales…
Mais ça va être dramatique, de moins payer les gens à rien foutre…
C’est bien joli, de baisser
prétendument les impôts, histoire de faire des bulles dans le ventilo et de
venir à la tévé jurer la main sur le cœur que l’on respecte scrupuleusement ses
promesses de campagne, mais il faut bien trouver les sous quelque part… Alors,
on tente de pomper encore un peu plus qu’à l’habitude les professions dites
libérales, qui n’ont que la liberté de cracher au bassinet…
Alors ras-le-bol, par-dessus
la casquette, bien au-delà du chapeau melon, nettement par-dessus la chapka !
Les professions libérales règlementées font grève aujourd’hui… Les avocats ont
quitté la robe (non, on ne fait pas de nudisme, espèces de voyeurs vicieux),
les pharmaciens ont laissé le pilon et ne mettront pas de suppositoires en
orbite rectale, les notaires ont pris une minute pour défendre les leurs…
Rue de Solférino, ça sent le
sang… Non, Ségolène Royal n’a pas oublié de mettre un tampon quand elle s’est
assises sur le canapé blanc du grand salon de réception… Les têtes tombent, on
décapite à tour de bras dans une allégresse et une fraternité qui donnerait
presque envie de s’inscrire au FN… Les frondeurs du PS, les vilains canards
noirs et boiteux qui avaient osé critiquer l’inaction itérative du Tout-Mou de
l’Elysée, se sont vus écartés des commissions clé du l’Assemblée nationale… Règlement
de comptes…. Ben naaaaaaaaaaaaaaaan !
Dans la série « Tant
que le culot ne tue pas à coup de 22 long rifle, allons y gaiement », le
vert qui rit jaune Jean-Vincent Placé se présente comme candidat à la
Présidence du Sénat…. Un jeune blanc-bec arrogant et qui ne paie pas ses
contraventions routières à la tête de la noble Assemblée où le seul excès de
vitesse est lorsque l’on lâche le fauteuil-roulant du doyen dans les escaliers…
Y en a qui ont un sacré estomac…
Question estomac, Luka Rocco
Magnotta n’en manque certes pas… Puisque ce charmant garçon n’a rien trouvé de
mieux que de zigouiller un chinois et de le dépecer… Et peut-être même d’en
manger certains morceaux… non, non, pas une queue de citron à l’oignon… Si le
dépeceur canadien reconnait certains faits, il plaidera la démence… On aurait
pu le croire s’il avait été membre du PS et abonné au magazine de Nabila « Téléphone-Shampooing »…
Allez, une petite page
sport, après le rouleau de printemps à l’oignon, ça fait toujours digérer et ça
élimine les bourrelets… Pour son retour sur les courts, Rafael Nadal, l’espagnol
au bras gauche surgonflé (me demandez pas à cause de quoi, je m’en branle… moi
aussi) s’est payé Richard Gasquet… Enfin, façon de parler, puisqu’ils ont gardé
toute convenance et leurs manches respectifs à la main… L’espagnol a laminé le
français en deux sets… Y a pas eu corrida !
Le 30 septembre 1978, Olivia
Newton-John et John Travolta vocalisent de concert sur « Summer nights »
une bluette sucrée et addictive tirée de la comédie musicale Grease…
Et le 30 septembre 1978, à
19 heures 55, sur la troisième chaîne, la série d’animation française « Il
était une fois… l’Homme » est diffusée pour la première fois. Cette série
de vulgarisation scientifique et historique a été créée par Albert Barillé et
raconte l’histoire de l’Homme, des origines de la vie jusqu’à nos jours, à
travers la vie d’une famille. Avec la voix inimitable de Roger Carel et le drôle
de compteur annuel, ces cinq minutes quotidiennes captiveront les minots de l’époque…
Une époque où l’on savait éduquer et où l’on ne chantait pas en attendant que
ça sèche…