mardi 27 mai 2014

Brèves du 27 mai 2014

« Quand je suis seul et que je peux bluffer,
« Je rêve que je suis dans vos bras,
« Je rêve, mais je vous fais tout bas,
« Une déclaration, ma déclaration… »

Sur le remplissage de page blanche et avec le rapport de la vacuité multipliée par le rabâchage de lieux communs, je pensais jusqu’à hier soir me situer dans la moyenne haute, vous ayant à plusieurs reprises livré des chroniques agrémentées de trames aussi ténues que les scénarii de films cochons, du genre à tenir sur un demi timbre poste… Mais après l’intervention préenregistrée du Tout Mou hier soir, je dois m’incliner fort modestement et reconnaître que je fus maté de fort belle manière par Pépère qui s’est livré à un merveilleux exercice de blablatage inutile.

« Le message est douloureux » a lancé Pépère tout en constatant que le vote était là et qu’il fallait le regarder en face (des fois que certains auraient des yeux derrière la tête…). Mais quid des mesures que cette énième raclée électorale impose ? Pépère n’en a cure ! Il conserve la ligne de conduire confiée au pétillant en rappelant que « son devoir est de réformer la France et de réorienter l'Europe »… Rien que ça ! Il se prend pour le Messie ou quoi ? A ce niveau-là d’autisme, on va finir par l’appeler Rain Man, le chobouillant du croissant…

Cette déculottée européenne qu’ont infligé les électeurs qui ont daigné se bouger les fesses a au moins eu le mérite d’occulter le reste de l’actualité de cette fin de semaine… Et notamment les résultats du Festival de Connes qui s’est enfin achevé avec son lot de désapprobations et de récompenses de complaisance…

Vous pourrez chercher, mais la Palme d’Or n’a pas déchaîné les éditorialistes, pas plus que les différents hochets distribués, notamment cet étonnant Prix du Jury ex-æquo pour Xavier Dolan et Jean-Luc Godard… Fallait bien le récompenser d’une manière ou d’une autre, le suisse incompréhensible, avant que ce ne soit un hommage posthume…

La Palme d’Or a été décernée à un réalisateur turc, et on constate encore une fois que ce que les turcs réussissent le mieux, pour nous emmerder, ce sont leurs toilettes…

On a dégagé le Festival de Connes, roulé le tapis rouge, rangé les wagons de coke, rhabillé les starlettes qui continueront à cachetonner jusqu’à l’année prochaine, renvoyé les escort-girls et escort-boys au Bois de Boulogne, vidé les mini-bars du Martinez…

On a aussi tenté de passer par pertes et profits les révélations sur l’affaire Bygmalion qui éclabousse de plus en plus le Président de l’UMP en envoyant au casse-pipe des lampistes chargés de faire acte de contrition publique à grands renforts de sanglots dignement ravalés… Copé risque néanmoins de conserver sa chocolatine en travers si l’on continue à fouiller dans la fange…

Les européennes, avec leur électrochoc nommé Front National, ont eu au moins le mérite de renvoyer dans les méandres de l’anonymat politique Titine Boutin, qui avec son résultat particulièrement bas devrait arrêter de nous les brouter pendant quelque temps… Ça a quand même du bon, non ?

Bon, évidemment, la machine à débiter des conneries tourne toujours à plein régime un peu partout en Europe, et notamment en Grèce où un évêque orthodoxe a quand même rendu responsable Conchita Wurst, la Josiane Saucisse grande gagnante de l’Eurovision, des inondations serbes… Si vous cherchiez plus inepte que la gazée à distance, je crois que ce pépère grec devrait vous combler d’aise…

Eh oui, tout part en vrille semble-t-il…

Le discours du Président de la République démontre clairement que Flamby n’a strictement rien compris du message adressé par le vote des français… Ce vote avertissement est retombé comme un soufflé trop cuit… On lui demande de se bouger, il se complaît dans un immobilisme effrayant… Que sont les idéaux de liberté et de démocratie devenus ? Un clapotis dans un verre d’eau tiède…

Et la grande gagnante médiatique de ce coup de semonce, c’est le bouledogue blond qui a dû mouiller son string dimanche soir… Plus que le pouvoir, c’est l’exposition médiatique qu’elle recherche, et là, c’est gagné au delà de l’imaginable…

La meilleure réponse à cet avertissement, ce n’est pas dans l’escalade sémantique qu’il faut la rechercher… Parler de séisme, de big bang, et de je ne sais quel autre substantif angoissant est disproportionné… Non, dix pour cent de français convaincus par les idées extrémistes, ce n’est pas un séisme… C’est un signal qu’il faut prendre en considération, mais sans plus !

Ce n’est pas en filant la trouille aux français que les choses s’amélioreront dans notre pays ! Il nous faut réagir, car le silence des pantoufles est presque plus assourdissant que le bruit des bottes… Et en ne changeant rien face à la déroute, Hollandouille démontre une fois de plus qu’il est définitivement une erreur de casting… Au cinéma, l’erreur de casting est embêtante… Dans la vraie vie, c’est plus inquiétant…

L’anniversaire du jour n’est pas beaucoup plus jouasse, et ne permet pas de se dérider de manière démesurée, puisque c’est le 27 mai 1944 qu’a lieu la première de la pièce de Jean-Paul Sartre, « Huis clos »… Sartre pensait, en écrivant cette pièce symbole de l’existentialisme, avoir accouché d’une pièce drôle… « L’enfer c’est les autres » fait-il dire à l’un de ses personnages… On ne saisit pas forcément le côté bidonnant au premier abord…

 

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