Je n’aurais pas le plus
grand respect pour Jujube, je me fendrais d’une version spéciale de « Je
hais les dimanches », rebaptisée tout spécialement « Je hais les
lundis »… Pour les musicalement asséchés, les neuronalement arides et les
membres du Ribéry’s fan-club, il faut que vous sachiez, et pas seulement dans
la colle de peur de faire des grumeaux, que Jujube est le surnom de Madame
Jouannest… autrement dit « Toutoune »… ou encore Madame Juliette
Piccoli… En un mot comme en mille surnoms, la jolie môme, Madame Juliette
Greco.
Certes, les lundis ont ceci
de spécial qu’ils terminent toujours le weekend d’une manière dramatiquement
brutale et dangereusement concise tel un rabbin un peu parkinsonien qui jouerait
du coupe-cigare sur le spaghetti kasher de Shlomo Jacob…
Ils vous plongent dans des
abimes de perplexité lorsque vous débarquez au bureau l’œil glauque, la glotte
engluée par les vapeurs d’alcool et de tabac de la veille, le dessous de bras
rafraîchi par un déodorant propre à déboucher les narines des pires enrhumés
chroniques, et que vous apercevez la colline de DàM qui dégueule de votre
bureau…
Ils vous assènent presque le
coup de grâce lorsque vous trempez avec délices votre tartine beurrée au
saindoux (parce que bobonne n’a pas rangé le frigo comme d’habitude) dans un
grand bol de café sucré au gros sel (encore bobonne qui a eu des envies
irrépressibles de rangement, et comme ça coûte moins cher que de lui en mettre
un coup dans les miches, vous laissâtes faire) après vous être lavé les
ratiches au cirage marron (encore un coup de votre belledoche qui vient de
signer son envoi franco de port dans une maison de vieux après cet énième coup
fumant)…
Mais lorsqu’ils vous
infligent après une nuit qu’on ne peut décemment pas appeler « bonne »,
et par deux fois, la nouvelle d’un décès dans le domaine professionnel, dont
une consœur trop jeune pour passer à la trappe, vous comprendrez qu’on n’a pas
forcément envie de rigoler grassement en se tapant sur les cuisses tout en
racontant entre deux hoquets l’histoire de la pute à la jambe de bois…
D’autant qu’au surplus, l’actualité
que je retrouve à mon retour, après quelques jours idylliques sous le soleil
(et dans le vent) cévenol, n’est pas des plus propices à vous fendre la poire d’une
banane qui vous donne la pêche…
L’Ukraine semble se vautrer
chaque jour davantage dans ce que l’on ne va pas tarder à appeler une guerre
civile qui déclenchera son lot d’atrocités, de vies et de destins brisés, pour
un idéal dont il n’est même pas certain qu’il ait été véritablement voulu par
les victimes…
Une chose est certaine, ces
débordements insensés ne vont pas jouer en faveur de l’Ukraine et de la Russie
demain soir… Au cas ou vous l’ignoreriez, nous sommes entrés en Semaine Sainte…
Ah oui, pour les non-initiés à la chose, la semaine sainte pour les eurofans
(catégorie curieuse amalgamant des folles hystériques, des folles tordues, des
garçons-coiffeurs décolorés du bulbe, des incendiés fessiers, quelques vrais
amateurs de musique curieuse et tout un aréopage de personnes dotées d’un
mauvais goût musical achevé) correspond aux trois soirées consacrées au
Concours Eurovision de la Chanson… Mais je vous en reparlerai demain…
L’actualité ne donne pas la
pêche (si ce n’est qu’elle vous donne plutôt envie de la poser au fond de la
cuvette) quand on vous rappelle que l’on va célébrer demain les deux ans de
Flamby à l’Elysée… Comme aurait dit un précédent occupant de la rue du Faubourg
Saint-Honoré, « putain, deux ans ! »
Bah, ne soyons pas trop
méchants envers notre Hollandouille, qui nous aura au moins bien fait marrer pendant
ces vingt-quatre longs mois où il aura au moins démontré qu’il pouvait faire
pire que l’Ex…De l’affaire des croissants en scooter aux fariboles sur le retournement
de la courbe du chômage, notre Président Normal aura tout tenté pour ressembler
à son illustre prédécesseur, Tonton, mais en ne réussissant qu’à offrir une
bien pâle copie…
Cependant, il y a toujours
des partisans énamourés du Tout Mou… A l’image de Stéphane Le Foll, le brushing
au vent, qui nous confie encore tout troublé et pantelant de cette pénétrante
révélation qu’il « sent » le retournement économique prédit par
Flamby… Ah ça ! On sera très nombreux à le « sentir » ce
retournement économique, lorsqu’on recevra notre avis d’imposition…
Et encore, faudra en plus de
cracher au bassinet pour rassasier notre percepteur décidément de plus en plus
gourmand, de se délester d’une centaine d’euros supplémentaires pour pouvoir se
délecter des fadaises télévisées et des merdes diffusées à longueur d’antenne…
Et pour se pisser dessus devant la toute nouvelle série de « 24 », ou
le retour de Jack Bauer, alias Kiefer Sutherland, lifté comme une balle de
tennis, qui va encore une fois sauver le monde… De l’avis général, c’est du
réchauffé pire qu’une barquette Findus dans un microondes en panne…
Heureusement que certaines
petites choses réchauffent le cœur d’une étincelle de bonheur non frelaté… La
victoire de Guingamp sur Rennes en Championnat de France de football et la joie
de ces joueurs qui tapent dans le ballon parce que ça leur plait vraiment
faisait plaisir à voir… Et rabibocheraient presque avec le sport pratiqué par
ces imbuvables connasses en short qui se matent la nouille avec envie sous les
douches pour mieux admirer leurs couilles en or…
Et le 5 mai 1981, le débat télévisé
de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle met à nouveau en présence Giscard
d’Estaing et Mitterrand, le premier se sachant distancé dans les sondages par
le second qui ne sent plus pousser ses dents… Alors que le débat de 1974 avait
tourné à l’avantage de la Vévette Horner de l’Elysée, notamment avec son
célèbre « monopole du cœur », celui de 1981 profite à Mitteux, mieux
préparé. Deux de ses phrases resteront dans la mémoire collective, la première
faisant référence au débat de 1974 : « Vous avez tendance à reprendre le
refrain d'il y a sept ans : l'homme du passé. C'est quand même ennuyeux que,
dans l'intervalle, vous soyez devenu, vous, l'homme du passif » ; la seconde -
et alors que Giscard l'interrogeait sur le cours du mark allemand - installant
un véritable rapport de force : « D'abord je n'aime pas beaucoup ces manières,
je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas le président de la République
ici, vous êtes simplement mon contradicteur ». Y a pas à dire, on savait causer
à l’époque…
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