lundi 5 mai 2014

Brèves du 05 mai 2014

Je n’aurais pas le plus grand respect pour Jujube, je me fendrais d’une version spéciale de « Je hais les dimanches », rebaptisée tout spécialement « Je hais les lundis »… Pour les musicalement asséchés, les neuronalement arides et les membres du Ribéry’s fan-club, il faut que vous sachiez, et pas seulement dans la colle de peur de faire des grumeaux, que Jujube est le surnom de Madame Jouannest… autrement dit « Toutoune »… ou encore Madame Juliette Piccoli… En un mot comme en mille surnoms, la jolie môme, Madame Juliette Greco.

Certes, les lundis ont ceci de spécial qu’ils terminent toujours le weekend d’une manière dramatiquement brutale et dangereusement concise tel un rabbin un peu parkinsonien qui jouerait du coupe-cigare sur le spaghetti kasher de Shlomo Jacob…

Ils vous plongent dans des abimes de perplexité lorsque vous débarquez au bureau l’œil glauque, la glotte engluée par les vapeurs d’alcool et de tabac de la veille, le dessous de bras rafraîchi par un déodorant propre à déboucher les narines des pires enrhumés chroniques, et que vous apercevez la colline de DàM qui dégueule de votre bureau…

Ils vous assènent presque le coup de grâce lorsque vous trempez avec délices votre tartine beurrée au saindoux (parce que bobonne n’a pas rangé le frigo comme d’habitude) dans un grand bol de café sucré au gros sel (encore bobonne qui a eu des envies irrépressibles de rangement, et comme ça coûte moins cher que de lui en mettre un coup dans les miches, vous laissâtes faire) après vous être lavé les ratiches au cirage marron (encore un coup de votre belledoche qui vient de signer son envoi franco de port dans une maison de vieux après cet énième coup fumant)…

Mais lorsqu’ils vous infligent après une nuit qu’on ne peut décemment pas appeler « bonne », et par deux fois, la nouvelle d’un décès dans le domaine professionnel, dont une consœur trop jeune pour passer à la trappe, vous comprendrez qu’on n’a pas forcément envie de rigoler grassement en se tapant sur les cuisses tout en racontant entre deux hoquets l’histoire de la pute à la jambe de bois…

D’autant qu’au surplus, l’actualité que je retrouve à mon retour, après quelques jours idylliques sous le soleil (et dans le vent) cévenol, n’est pas des plus propices à vous fendre la poire d’une banane qui vous donne la pêche…

L’Ukraine semble se vautrer chaque jour davantage dans ce que l’on ne va pas tarder à appeler une guerre civile qui déclenchera son lot d’atrocités, de vies et de destins brisés, pour un idéal dont il n’est même pas certain qu’il ait été véritablement voulu par les victimes…

Une chose est certaine, ces débordements insensés ne vont pas jouer en faveur de l’Ukraine et de la Russie demain soir… Au cas ou vous l’ignoreriez, nous sommes entrés en Semaine Sainte… Ah oui, pour les non-initiés à la chose, la semaine sainte pour les eurofans (catégorie curieuse amalgamant des folles hystériques, des folles tordues, des garçons-coiffeurs décolorés du bulbe, des incendiés fessiers, quelques vrais amateurs de musique curieuse et tout un aréopage de personnes dotées d’un mauvais goût musical achevé) correspond aux trois soirées consacrées au Concours Eurovision de la Chanson… Mais je vous en reparlerai demain…

L’actualité ne donne pas la pêche (si ce n’est qu’elle vous donne plutôt envie de la poser au fond de la cuvette) quand on vous rappelle que l’on va célébrer demain les deux ans de Flamby à l’Elysée… Comme aurait dit un précédent occupant de la rue du Faubourg Saint-Honoré, « putain, deux ans ! »

Bah, ne soyons pas trop méchants envers notre Hollandouille, qui nous aura au moins bien fait marrer pendant ces vingt-quatre longs mois où il aura au moins démontré qu’il pouvait faire pire que l’Ex…De l’affaire des croissants en scooter aux fariboles sur le retournement de la courbe du chômage, notre Président Normal aura tout tenté pour ressembler à son illustre prédécesseur, Tonton, mais en ne réussissant qu’à offrir une bien pâle copie…

Cependant, il y a toujours des partisans énamourés du Tout Mou… A l’image de Stéphane Le Foll, le brushing au vent, qui nous confie encore tout troublé et pantelant de cette pénétrante révélation qu’il « sent » le retournement économique prédit par Flamby… Ah ça ! On sera très nombreux à le « sentir » ce retournement économique, lorsqu’on recevra notre avis d’imposition…

Et encore, faudra en plus de cracher au bassinet pour rassasier notre percepteur décidément de plus en plus gourmand, de se délester d’une centaine d’euros supplémentaires pour pouvoir se délecter des fadaises télévisées et des merdes diffusées à longueur d’antenne… Et pour se pisser dessus devant la toute nouvelle série de « 24 », ou le retour de Jack Bauer, alias Kiefer Sutherland, lifté comme une balle de tennis, qui va encore une fois sauver le monde… De l’avis général, c’est du réchauffé pire qu’une barquette Findus dans un microondes en panne…

Heureusement que certaines petites choses réchauffent le cœur d’une étincelle de bonheur non frelaté… La victoire de Guingamp sur Rennes en Championnat de France de football et la joie de ces joueurs qui tapent dans le ballon parce que ça leur plait vraiment faisait plaisir à voir… Et rabibocheraient presque avec le sport pratiqué par ces imbuvables connasses en short qui se matent la nouille avec envie sous les douches pour mieux admirer leurs couilles en or…

Et le 5 mai 1981, le débat télévisé de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle met à nouveau en présence Giscard d’Estaing et Mitterrand, le premier se sachant distancé dans les sondages par le second qui ne sent plus pousser ses dents… Alors que le débat de 1974 avait tourné à l’avantage de la Vévette Horner de l’Elysée, notamment avec son célèbre « monopole du cœur », celui de 1981 profite à Mitteux, mieux préparé. Deux de ses phrases resteront dans la mémoire collective, la première faisant référence au débat de 1974 : « Vous avez tendance à reprendre le refrain d'il y a sept ans : l'homme du passé. C'est quand même ennuyeux que, dans l'intervalle, vous soyez devenu, vous, l'homme du passif » ; la seconde - et alors que Giscard l'interrogeait sur le cours du mark allemand - installant un véritable rapport de force : « D'abord je n'aime pas beaucoup ces manières, je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas le président de la République ici, vous êtes simplement mon contradicteur ». Y a pas à dire, on savait causer à l’époque… 

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