Claude François bafoué !
Claude François vilipendé ! Claude François raillé ! Claude François
électrisé ! Mais Claude François réhabilité !
Eh oui, mon cher et vieux
pays, nous voila une fois encore face à face, mais je puis vous le dire, sans
passer par l’outrecuidance de vouloir débuter à mon âge une carrière de
dictateur, je vous ai compris !
Car il faut que vous le
sachiez (et vous savez où, au fond du couloir à gauche), on a beau crier « Cloclo !
Cloclo ! Cloclo ! » en suatillant sur sa chaise comme un cabri,
ce n’est pas pour autant que se sortira les doigts de la prise pour donner à
cet artiste survolté les lettres de noblesse posthumes qu’il méritait…
Ce n’est pas pour la qualité
de ses costumes de scène, alternant avec un égal bonheur entre le sapin de Noël
scintillant de mille feux et la tenue carnavalesque d’une Gay Pride débridée,
que Claude François devrait être béatifié…
Ce n’est pas non plus pour
la qualité de ses chorégraphies bondissantes dont on s’est toujours demandé si
elles n’étaient pas inspirées d’un type qui se retrouvait avec deux kilos de
poil à gratter dans la chemise, ou un oursin dans le slip…
Si Cloclo doit être mis en
lumière, lui qui de son vivant s’était appliqué à être toujours au courant des
derniers succès en vogue, c’est bien plutôt pour la clairvoyance et la richesse
de ses textes de chansons…
Ah si ! Un type capable
de chanter sans rire « chaque jour c’est la même chose, la vie n’est pas
toujours rose », voire à propos d’un joujou extraordinaire « je ne
sais pas ce que c’était et je crois que je ne le saurai jamais » se devait
de demander d’urgence son admission à l’Académie Française au milieu des 40
papys la tremblote qui mouillent leur couche et crachotent sur leur habit vert
pendant des plombes pour savoir s’il faut mettre un ou deux « l » à
couille…
Mais son morceau de
bravoure, c’est cet impérissable « lundi au soleil, c’est une chose qu’on
aura jamais » qui vous revient immanquablement dans les esgourdes lorsque
vous léchez la vitre de votre bureau alors que le soleil inonde les rues et les
boulevards, après un weekend météorologiquement merdique… Eh bien là… là !
C’est parfaitement vrai ! Après un idyllique weekend ensoleillé à un point
tel qu’on avait envie d’exhiber ses dix orteils à l’herbe verte, voila un lundi
cataclysmique, où sont invités du vent marin humide qui vous affole le brushing
et vous trempe les os, de la flotte en veux-tu en voila et des températures qu’on
croirait pratiquant le benji…
C’est déjà particulièrement
moyen lorsque, la tête dans la cuvette de pâté, vous tentez la ridicule manœuvre
de sortir du lit avec toute l’énergie que l’on prête généralement à un
quarteron de bulots momifiés… Alors, imaginez votre motivation quand vous
réalisez qu’il fait gris, humide, froid et qu’il pleut… Eh oui, une
irrépressible envie de faire demi-tour et d’épouser violemment les contours
moelleux de votre couette…
Et encore, je ne vous parle
là que de l’option favorable, la version « je pète le feu que j’en ai
cramé mon slip »… Je ne préfère pas aborder la version « j’ai pas
envie c’est lundi j’ai pas assez dormi j’ai des dossiers chiants je veux dodo »
parce que je sais certains de vous fragiles comme des pâquerettes d’avril en
face d’un pataugas pointure 45…
Vous ne dormiriez pas de
façon agitée, vous, si vous aviez eu dans l’esprit toutes les âneries dont nous
ont abreuvé les média tout le weekend ?
Bon, on pourra à la limite
passer rapidement sur l’entrée de la Joconde au Musée Grévin, puisque les
dirigeants de l’illustre musée ont trouvé intelligent de recruter Zlatan
Ibrahimovic… Mis à part de taper dans une baballe et de prendre des mines de
bouledogue auquel on aurait boulotté sa pâtée, on ne voit pas tellement ce qu’i
aurait pu faire d’illustre…
On pourra aussi contourner
habilement les commentaires fielleux et remplis d’une humeur biliaire fétide d’Anne
Sinclair (oui, oui, l’ex-représentante en pulls mohairs de chez Anny Blatt) suite
au film « Welcome to New York » qui relate les parties fines de son
queutard de mari ; vomissant la saleté et les fantasmes sur l’argent et
les juifs… Vu comme elle est pétée de thunes, est-ce réellement un fantasme ?
On prendra soin de tenir à
bonne distance de ses pupilles ledit film, qui d’après les premières critiques
après la projection (du film hein, pas celle de la bite sur pattes du FMI),
ferait un excellent concurrent pour le nanar de l’année… D’ailleurs, DSK va
porter plainte de l’image donnée par Depardieu dans le film… Faut dire que se
voir incarner par le plus russe des cuiseurs de Barilla, ça fout un coup, faut être
honnêtes…
On fera également tout pour
éluder les énièmes avatars et interminables rebondissements de l’affaire
Kerviel, dont on nous a particulièrement rebattu les oreilles ces jours-ci… Rentrera,
rentrera pas ? L’ex-trader à la gueule tellement sympathique qu’on
hésiterait à lui mettre une muselière et qu’on aurait presque envie de rouler
une pelle à Marine Le Pen tentait de braquer une dernière fois les projecteurs
sur lui… M’est avis qu’on n’entendra plus parler de lui pendant un moment, vu
qu’il s’est fait serrer par la Maison Poulaga à minuit une ce matin…
Et le 19 mai 1974, après
avoir formulé le vœu de regarder la France au fond des yeux, Valéry Giscard d’Estaing
était élu Président de la République d’extrême justesse puisque la Vévette
Horner des Finances n’a ressemblé que 50,81 % d’électeurs sur son nom ;
face à son challenger de gauche, François Mitterrand. Cultivant une image de
modernité et de jeunesse (si si, VGE a été jeune !), il sera le plus jeune
Président que la France ait jamais eu. Le plus efficace, ça c’est une autre
histoire ; et il finira, comme Cloclo le chantait, par être le « mal
aimé »…
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