mercredi 28 mai 2014

Brèves du 28 mai 2014

« Once he was a clown in the arena
« People said the best that ever was
« Now they call him good old Djambo Djambo
« But in his dreams, he still hears the applause
« Hey hey hey... hey hey hey... Djambo Djambo
« Don't be sad, for you know that the show must go on
« Hey hey hey... hey hey hey... Djambo Djambo
« It was you who had us laughing, you're the one… »

Je ne vous ferai pas l’injure de traduire les paroles de cette chanson suisse de l’Eurovision 1976, mais si vous remplacez le nom du clown déchu, Djambo Djambo, par le nom d’un responsable politique qui est en train de se translater du pinacle à la fosse aux lions, vous aurez un aperçu assez criant de vérité de la situation politique de ce jour…

Depuis hier, en fin de matinée, on ne trouve plus un slip de sec dans les salles de rédaction des journaux, radios et chaînes de télévision… Ça se liquéfie, ça mouille version pisseuse en extase devant Juste Imbibé en position proctologue, ça chope des demi-molles exploitables à tout bout de champ, ça se finit dans les toilettes à tour de bras (et à la force du poignet)… Bref, c’est le branle-bas (si j’ose dire…) dans les média, comme à chaque fois qu’un scoop tombe sur les téléscripteurs…

Si vous avez eu la curiosité de regarder les journaux télévisés d’hier soir, vous aurez constaté que Gilles Bouleau et David Pujadas étaient cadrés très serrés, de peur qu’on ne découvre qu’ils présentaient également une érection ferme à fendre l’émail du lavabo tant ils prenaient leur pied à nous rabâcher jusqu’à la nausée la nouvelle de la journée…

Thomas Sotto et Patrick Cohen en étaient limite à fellationner amoureusement leur micro en plein direct radiophonique, et ne vous étonnez pas si vos journaux sont bizarrement tâchés, les éditorialistes ont dû s’essuyer avec ce qui leur tombait sous la main après avoir connu l’orgasme rédactionnel…

Pensez donc ! Une nouvelle de ce calibre, ce n’est pas tous les jours qu’on en déterre une, et ce n’est pas le morne discours de Flamby l’autre soir qui a pu filer la gaule aux média…

Et j’adresse une pensée émue à Pénélope Fillon, qui a certainement eu droit au Napoléon d’Abel Gance, trois écrans avec son stéréophonique, dès que la nouvelle de la démission du meilleur ennemi de son mari fut connue… Elle va marcher comme Donald Duck pendant huit jours, la pauvrette…

Eh oui, ça y est, c’est fait ! Jean-François Copé a démissionné de la présidence de l’UMP, avec effet au 15 juin (des fois qu’il envisagerait de revenir sur sa décision…) suite aux révélations dans l’affaire Bygmalion…

En ce monde politique peu ragoûtant, où l’on s’agrippe à son maroquin comme une moule à son rocher même en cas de branlées électorales à répétition, où il est de coutume de nier l’évidence et où, lorsque ça sent définitivement trop mauvais, on vient déclarer les yeux dans les yeux qu’on est serein et que l’on a toute confiance en la justice de son pays, la décision de Copé serait presque perçue comme nimbée d’un certain panache…

Dans d’autres pays, un ministre pris en flagrant délit de fumette de pétard est démissionnaire dans l’heure… En France, vous baignez dans les affaires louches jusqu’au col, vous vous maintenez contre vents et marées… Brillant exemple de l’exception française…

N’empêche que j’aurais payé très cher pour me transformer en mouche et assister ce matin au bureau politique de l’UMP… Ce devait être d’un croquignolet ! Surtout qu’après Copé et sa présidence exemplaire (enfin, par rapport à celle de notre pote Harlem Désir), ils ne seront pas nombreux à vouloir se voir refiler la patate chaude et la direction d’une droite qu’on sent bien passablement sonnée par ses dernières déculottées électorales et ses tensions internes… On leur souhaite bien du plaisir !

Entre deux audiences et un jeu de conclusions au long de cette semaine raccourcie pour cause de viaduc ascensionnel, j’ai pu vous dégoter une info qui révèle bien le caractère définitivement bovidé panurgique du français moyen… Figurez-vous que 95 % de nos concitoyens se déclarent favorables à une interdiction de fumer en voiture en présence d’enfants à bord…

Fumant, me direz-vous… Mais, ça relève de la plus basique des précautions anti-tabagiques ! Il va falloir une loi pour interdire ce que le plus élémentaire souci de santé publique commande à chaque adulte fumeur pour préserver les poumons de leurs têtes blondes ? Et pourquoi pas une circulaire pour obliger les gens à dire bonjour lorsqu’ils rencontrent une connaissance ? Un décret pour imposer de ne pas roter bruyamment à table en présence de la belle-famille ? Un changement de la Constitution avec vote du Congrès réuni en grand apparat à Versailles pour réglementer l’usage de la douche matinale et du brossage de ratiches quotidien ?

Cet état d’esprit est compréhensible, lorsque l’on se plonge dans le bouquin des Brèves de Cancres, manuel édifiant sur la génération téléréalité et sur les génies que sont sur le point d’engendrer les Concons à Cancun et autres Confessions Intimes…

Florilège :« Racine carrée, c’est l’album de Stromaé » (et un looping dans sa tombe pour Pythagore) ; « Mickey L’Ange a peint le plafond de la chapelle Sixtine » (et une fissure supplémentaire…) ; « le maquis est un poisson japonais » (qui d’ailleurs n’est nippon ni mauvais, mais qui peut créer des sushis digestifs si on en mange trop en résistant) ; « si on fait l’amour deux fois dans la même journée, on peut avoir des jumeaux » (on ne dira jamais assez le bénéfice retiré de l’usage intensif de la capote anglaise) ; « l’Herta est un grand volcan en Sicile » (à force de prendre les gens pour des jambons…) ; « le rôle du Président de la République est de voyager et d’embrasser les gens » (notamment en scooter pour aller galocher Julie Gayet) ; « les illettrés sont des gens qui ne reçoivent plus de lettres à cause de l’informatique et des mails » (ce qui ne manque pas de franchise, postale, même pour des élèves quelque peu timbrés) ; et enfin « le taux de fécondité dépend des allocations familiales" »(ce qui démontre en outre que la mère des cons est toujours enceinte)…

Et le 28 mars 1970, Barbara publie ce qui restera une de ses plus belles réussites, l’album « L’aigle noir ». La chanson, extraite en 45-tours, connaîtra une belle carrière discographique et radiophonique, alors même que le sujet en est dramatique puisqu’il traite de l’inceste qu’a eu à subir la chanteuse… Mais comme on le chantait à Djambo Djambo « Don't be sad, for you know that the show must go on »…

mardi 27 mai 2014

Brèves du 27 mai 2014

« Quand je suis seul et que je peux bluffer,
« Je rêve que je suis dans vos bras,
« Je rêve, mais je vous fais tout bas,
« Une déclaration, ma déclaration… »

Sur le remplissage de page blanche et avec le rapport de la vacuité multipliée par le rabâchage de lieux communs, je pensais jusqu’à hier soir me situer dans la moyenne haute, vous ayant à plusieurs reprises livré des chroniques agrémentées de trames aussi ténues que les scénarii de films cochons, du genre à tenir sur un demi timbre poste… Mais après l’intervention préenregistrée du Tout Mou hier soir, je dois m’incliner fort modestement et reconnaître que je fus maté de fort belle manière par Pépère qui s’est livré à un merveilleux exercice de blablatage inutile.

« Le message est douloureux » a lancé Pépère tout en constatant que le vote était là et qu’il fallait le regarder en face (des fois que certains auraient des yeux derrière la tête…). Mais quid des mesures que cette énième raclée électorale impose ? Pépère n’en a cure ! Il conserve la ligne de conduire confiée au pétillant en rappelant que « son devoir est de réformer la France et de réorienter l'Europe »… Rien que ça ! Il se prend pour le Messie ou quoi ? A ce niveau-là d’autisme, on va finir par l’appeler Rain Man, le chobouillant du croissant…

Cette déculottée européenne qu’ont infligé les électeurs qui ont daigné se bouger les fesses a au moins eu le mérite d’occulter le reste de l’actualité de cette fin de semaine… Et notamment les résultats du Festival de Connes qui s’est enfin achevé avec son lot de désapprobations et de récompenses de complaisance…

Vous pourrez chercher, mais la Palme d’Or n’a pas déchaîné les éditorialistes, pas plus que les différents hochets distribués, notamment cet étonnant Prix du Jury ex-æquo pour Xavier Dolan et Jean-Luc Godard… Fallait bien le récompenser d’une manière ou d’une autre, le suisse incompréhensible, avant que ce ne soit un hommage posthume…

La Palme d’Or a été décernée à un réalisateur turc, et on constate encore une fois que ce que les turcs réussissent le mieux, pour nous emmerder, ce sont leurs toilettes…

On a dégagé le Festival de Connes, roulé le tapis rouge, rangé les wagons de coke, rhabillé les starlettes qui continueront à cachetonner jusqu’à l’année prochaine, renvoyé les escort-girls et escort-boys au Bois de Boulogne, vidé les mini-bars du Martinez…

On a aussi tenté de passer par pertes et profits les révélations sur l’affaire Bygmalion qui éclabousse de plus en plus le Président de l’UMP en envoyant au casse-pipe des lampistes chargés de faire acte de contrition publique à grands renforts de sanglots dignement ravalés… Copé risque néanmoins de conserver sa chocolatine en travers si l’on continue à fouiller dans la fange…

Les européennes, avec leur électrochoc nommé Front National, ont eu au moins le mérite de renvoyer dans les méandres de l’anonymat politique Titine Boutin, qui avec son résultat particulièrement bas devrait arrêter de nous les brouter pendant quelque temps… Ça a quand même du bon, non ?

Bon, évidemment, la machine à débiter des conneries tourne toujours à plein régime un peu partout en Europe, et notamment en Grèce où un évêque orthodoxe a quand même rendu responsable Conchita Wurst, la Josiane Saucisse grande gagnante de l’Eurovision, des inondations serbes… Si vous cherchiez plus inepte que la gazée à distance, je crois que ce pépère grec devrait vous combler d’aise…

Eh oui, tout part en vrille semble-t-il…

Le discours du Président de la République démontre clairement que Flamby n’a strictement rien compris du message adressé par le vote des français… Ce vote avertissement est retombé comme un soufflé trop cuit… On lui demande de se bouger, il se complaît dans un immobilisme effrayant… Que sont les idéaux de liberté et de démocratie devenus ? Un clapotis dans un verre d’eau tiède…

Et la grande gagnante médiatique de ce coup de semonce, c’est le bouledogue blond qui a dû mouiller son string dimanche soir… Plus que le pouvoir, c’est l’exposition médiatique qu’elle recherche, et là, c’est gagné au delà de l’imaginable…

La meilleure réponse à cet avertissement, ce n’est pas dans l’escalade sémantique qu’il faut la rechercher… Parler de séisme, de big bang, et de je ne sais quel autre substantif angoissant est disproportionné… Non, dix pour cent de français convaincus par les idées extrémistes, ce n’est pas un séisme… C’est un signal qu’il faut prendre en considération, mais sans plus !

Ce n’est pas en filant la trouille aux français que les choses s’amélioreront dans notre pays ! Il nous faut réagir, car le silence des pantoufles est presque plus assourdissant que le bruit des bottes… Et en ne changeant rien face à la déroute, Hollandouille démontre une fois de plus qu’il est définitivement une erreur de casting… Au cinéma, l’erreur de casting est embêtante… Dans la vraie vie, c’est plus inquiétant…

L’anniversaire du jour n’est pas beaucoup plus jouasse, et ne permet pas de se dérider de manière démesurée, puisque c’est le 27 mai 1944 qu’a lieu la première de la pièce de Jean-Paul Sartre, « Huis clos »… Sartre pensait, en écrivant cette pièce symbole de l’existentialisme, avoir accouché d’une pièce drôle… « L’enfer c’est les autres » fait-il dire à l’un de ses personnages… On ne saisit pas forcément le côté bidonnant au premier abord…

 

lundi 26 mai 2014

Brèves du 26 mai 2014

C’est tout de même curieux comme j’avais ce matin le sentiment d’avoir lu de la première à la dernière ligne le dernier numéro de Minute (le journal tellement homophile et xénophile qu’on se demanderait s’ils n’ont pas des beurs amateurs de merguez comme escort-boys) : les mains sales et la nausée…

La nausée des résultats des élections européennes, notamment en France où le FN a opéré une poussée pareille à celle d’un bouton de fièvre… Prévisible me direz-vous, tant les partis « traditionnels » de droite comme de gauche ont fait preuve de leur incapacité à gérer un pays convenablement… tant les hommes politiques de tous bords donnent l’impression de se moquer ouvertement des français et de penser prioritairement à leur petits besoins personnels avant de réfléchir aux besoins du peuple… tant ils ont essayé et réussi depuis des années à nous faire avaler des kilomètres de couleuvres…

La nausée aussi, de voir la façon dont sont traités ces résultats, par les journalistes et les hommes politiques… Les journalistes ont donné dans le catastrophisme intégral… A moins d’un Boeing 747 s’écrasant en direct sur un quartier de Paris, je ne vois pas ce qui aurait pu être plus dramatique, vu les tronches d’enterrement uniformément arborées par les présentateurs hier soir. Quant aux hommes politiques, à voir Valls, le faciès ravagé et les oreilles à la Peyreffitte largement déployées, on aurait pensé que la troisième guerre mondiale venait d’éclater…

Nausée toujours avec les termes qui ont été employés pour qualifier l’arrivée en tête du parti du bouledogue blond… Séisme, catastrophe, et j’en passe d’autres tous autant gratinés… Remettons les choses à leur place… Nous ne sommes pas près d’entendre des bruits de bottes et des cliquetis de jugulaires de casques à pointe sur les Champs-Elysées, ce n’est pas demain que les bougnoules homosexuels, et tout ce qui ne se rapprochent pas d’un type plutôt bon aryen iront se faire lanlaire hors de nos frontières…

Il faut arrêter de répéter partout et sur tous les tons que le FN est devenu le premier parti de France ! C’est faux, c’est archi-faux ! 25 % de suffrages exprimés, ça fait simplement 10 % des inscrits… Alors venez m’expliquer sérieusement comment 10 % d’inscrits peuvent constituer la première force politique française…

Je ne crois pas au vote FN d’adhésion au-delà des pourcentages de sympathisants traditionnels… Les votants n’ont pas voté pour le FN mais contre le PS et l’UMP…

Il faut se réjouir toutefois de la tronche en biais que vont faire les dépités FN (qui apparemment ne trouveront personne avec qui s’allier au Parlement, et qui donc vont se sentir bien seuls) lorsqu’ils s’apercevront qu’ils vont être obligés de siéger… avec des ETRANGERS !

Certes, j’entends déjà les ardents défenseurs de je ne sais quoi et de tous bords me dire que je ferai mieux de la fermer puisque je me situe dans les 60 % qui n’ont pas le droit de se plaindre… Après la nausée, les mains sales de n’avoir par jugé utile d’urner dans l’isoloir ? A chacun sa réponse, j’ai la mienne, et pour le coup, elle restera dans le secret de mes délibérations intimes…

Quoi qu’il en soit, après les Twin Twin à l’Eurovision, les dépités FN au Parlement Européen… La France soigne décidément son image de marque à l’étranger…

La nausée, elle n’est pas uniquement dans les urnes européennes, parce que franchement, au final, le résultat ne changera pour ainsi dire strictement rien dans notre vie de tous les jours…

La nausée elle est aussi dans les déclarations des uns et des autres suite aux résultats… Tous et chacun agrippés à leur semblant de dignité, à leur résultat personnel, et à leur petit discours à la con, consistant pour la droite à tirer à bolets rouges sur Flamby, en oubliant qu’eux-mêmes n’ont pas su mobiliser leurs troupes et que questions casseroles ils ont également assez de merde au cul pour faire fonctionner une station d’épuration ; consistant à gauche à tenter de minimiser la nouvelle branlée reçue en affirmant que des décisions seront prises…

Continuez comme ça, vous avez raison… Vous, ça vous donne la gaule de vous entendre parler… Nous, ça nous hérisse le poil de constater chaque jours que nos politiques sont inutiles…

La nausée, elle est aussi dans ces actes antisémites qui ont été perpétrés à la fois en France et en Belgique… La bête immonde, qui remue encore et toujours, ne serait-il pas plus efficace de la traquer, de la dénoncer et de lui faire la peau sur le terrain, plutôt que de s’astiquer la nouille à tirer ses plans sur la comète avec des résultats d’élections ?

Les mains sales, ce sont peut-être celles de Flamby, car sa mollesse n’a-t-elle pas contribué pour partie au résultat exceptionnellement brillant du FN ? Tonton, en son temps, avait aussi fait le jeu du FN en légalisant la proportionnelle… Avec la gauche au pouvoir, l’extrême-droite est mathématiquement en force… Alors, dissolution, démission ? Pépère va devoir prendre une décision, et le connaissant, c’est pas demain qu’on sera mis au parfum…

Surtout si ce parfum, guère capiteux mais entêtant par ses relents de déjà reniflé ou de vase, vous donne incontinent la nausée…

Et le 26 mai 1974, c’est le lancement sur le marché de la dernière-née des Volkswagen, la Golf, dont le nom est tiré du Gulfstream. Comme Volkswagen donne traditionnellement le nom de vents à ses modèles, il avait été décidé initialement de baptiser la Golf « le Blizzard »…. Pliant l’échine au vent mauvais, le constructeur s’est heureusement ravisé… La peur de prendre un vent, probablement… 

vendredi 23 mai 2014

Brèves du 23 mai 2014

« J’attendrai…
« Le jour et la nuit,
« J’attendrai toujours
« Ton retour… »

Au risque de devoir décevoir les fervents admirateurs de la momie égyptienne, la sœur de sa tante à l’accent roucoulant, ce titre adapté à la sauce disco en 1976 n’était pas une création des plus fraîches…

C’est en effet en 1938 que Rina Ketty interprète ce titre fameux, autre adaptation (paroles françaises de Louis Poterat) d'une chanson italienne écrite par Nino Rastelli (musique de Dino Olivieri), « Tornerai », elle-même inspirée du chœur à bouche fermée de Madame Butterfly, de Puccini, c’est vous dire la nouveauté de la chanson…

Et cette ritournelle intemporelle me trottait incessamment en tête hier matin, où je poireautais en espérant le bon vouloir de la cliente d’apparaître dans des délais relativement brefs à la Cour d’Appel… Le dialogue téléphonique diligentée pour la prier de bien vouloir translater au plus vite son auguste postérieur relève presque du surréalisme…

- Allô, Madame B… ? Où êtes-vous ?
- Ben, à Montpellier (merci, ça je m’en serais douté…)
- Oui, mais où, à Montpellier ?
- Ben, chez la mère à mon copain…
- J’entends bien, mais où est-ce ?
- Attendez, elle me dit que c’est face au Stade de la M… (à savoir, c’est à l’opposé de la Cour d’Appel…)
- Mais enfin, le dossier va être appelé, Madame le Conseiller s’impatiente et souhaite évacuer les affaires de 9 heures (il était 9h50…)
- Oué, ben ch’ais bien, mais j’connais pas Montpellier moi, comment je fais pour venir, je peux prendre le tramway (v’la qu’elle me prend pour l’indicateur Chaix de la SNCF, maintenant ! Tu te démerdes, tu prends le bus, un taxi, un vélo, tu braques un automobiliste, mais tu rappliques illico !)
- Vous vous débrouillez, mais il faut que vous soyez là dans les plus brefs délais, c’est urgent !
- Ah bon ? Bon, ben j’vais demander à Machin de m’emmener, s’il sait où c’est…
- Madame B…, la Cour d’Appel se trouve à côté de l’Arc de Triomphe, à proximité des Jardins du Peyrou…
- J’connais pas, j’suis pas de Montpellier… (moi non plus, morue, n’empêche que j’ai trouvé) En plus, ils ont pas indiqué la salle… (Ramène tes fesses, dans un premier temps, la salle, c’est la question subsidiaire…)

Toujours est-il qu’à 10h30 lorsque je finis de plaider le dossier (ayant réalisé une sensationnelle imitation de D’Aboville durant sa traversée de l’Atlantique), la cliente n’était pas arrivée, ramenant ses fesses à 11h05 si j’en juge par le message qu’elle m’a laissé sur le portable…

Quand on nous disait au Centre de Formation des Avocats que le Client était notre pire ennemi, c’était la plus pure des vérités ! Ça ravit toujours de se lever à point d’heure avec un temps qui rappelle fort bien les Hauts de Hurlevent, de s’enquiller les embouteillages à l’entrée de la ville, la recherche éperdue d’une place de parking et arriver à peu près à l’heure et perdre plus de 90 minutes à attendre une Cliente à l’AJ dont on est quasiment certain que son nombre de neurones est équivalent à celui de la figue de Barbarie…

Bah, on a toujours le temps de feuilleter le journal, pour dégoter quelques aneries… Finalement, faut la remercier, car sans elle, je n’aurais pu vous faire profiter de ces lignes…

Des lignes qui à l’instar de celles de la SNCF sont parfois trop larges, entraînant une fatigue oculaire chez les lecteurs… Ah, ces TER trop larges pour les quais de gare ! Quelle histoire ! On attend avec impatience la réaction sur ce point de Martine Aubry, qui elle aussi a des soucis de train trop large…

Pour remédier à cette gaffe, nul autre solution que de raboter les quais, ce qui n’occasionnera pas beaucoup plus de retard dans la circulation que celle habituellement constatée avec la SNCF…

Différence de largeur également dans les tarifs des hôpitaux publics, puisqu’une même prestation varie selon les établissements entre 360 et 2.230 euros par jour… Décidément, on prend le risque de mourir au dessus de ses moyens…

Des moyens, l’état français ne semble pas en manquer, puisque le Ministre de nos Sous est venu se faire reluire la nouille à la radio pour annoncer la réussite inégalée du rapatriement des exilés fiscaux, qui rapporte des sommes faramineuses en redressements d’impôts…

Bon, ça permettra de régler les salaires des cinq cuisiniers embauchés au cabinet de la Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso, qui ne compte que dix membres… Un cuisinier pour deux personnes… Nicole Bricq, qui avait déclaré que la bouffe de l’Elysée était « dégueulasse », peut prendre le risque de se faire inviter sans frôler l’indigestion…

Est-ce une indigestion qui a causé un malaise à Jean-François Copé, semble-t-il encore plus mouillé dans l’affaire Bygmalion que le moulebite de Camille Lacourt après un relais 4x100 mètres… On attend avec une impatience rare le bobard que l’insupportable Président de l’UMP est en train de nous mitonner…

Et le 23 mai 1950, sort sur les écrans « Quand la ville dort », un film de John Huston à propos de gangsters qui préparent un casse dans une bijouterie assez oubliable, s’il ne constituait le film qui fera remarquer à Hollywood et au monde entier Marylin Monroe. Certes, son rôle se limite à trois scènes mais elles suffiront à scotcher sur la plastique majestueuse de l’actrice, à l’orée de sa carrière et encore percluse de difficultés financière, puisqu’elle pose nue pour un calendrier qui fera le tour du monde. « Quand la ville dort » sera en outre le premier film colorisé à être diffusé en France dans les années 1980 sur la cinquième chaîne…

jeudi 22 mai 2014

Brèves du 22 mai 2014

« Ne cherche pas plus loin,
« Ce qui est au creux de tes mains,
« Regarde les andouilles briller,
« Ecoute les connasses chanter… »

J’ose espérer que, drapée dans sa grande mansuétude, et armée de son sens de l’humour le plus développé, Nicoletta (vous savez, celle qui chante du gospel avec la voix de Barry White enroué) ne me tiendra pas trop rigueur d’avoir quelque peu égratigné son tube « La musique » pour l’entame de la chronique du jour… Quand on a entendu l’un de ses succès malmené par les voix de crécelle de la Star Ac’, on est prêt à toutes les avanies chansonnières…

Pourquoi au final vouloir aller chercher à Cuges-les-Pins les futilités qui constitueront à grand-peine les ingrédients si superflus qu’ils en deviennent parfaitement indispensables au gloubi-boulga de cette revue de détail ? Faut-il vraiment éplucher l’intégralité des unes internationales pour dénicher la perle qui brillera telle la cerise sur le gâteau des absurdités de l’info ? Est-il franchement nécessaire de se fader les journaux ouzbèkes, sri-lankais ou même groenlandais pour dégoter la subtilité qui vous fera s’ébaubir en de pantelants « ha ben mince alors ! » ?

La réponse tient en trois lettres, et seule mon inébranlable foi en votre équilibre mental m’autorise à vous la livrer ici dans toute sa crudité : NON !

Il suffit de tendre la main dans le torrent ininterrompu des dépêches et de remonter à tous les coups un entrefilet croquignolet à souhait… Je ne vais pas verser dans les cagades ministérielles, vous m’accuseriez sans coup férir de céder à la plus élémentaire des facilités, et l’évidence m’accule à reconnaître que vous n’auriez pas foncièrement tort…

On ne tire pas sur les ambulances, surtout depuis que l’on sait que Flamby lui tire sur un scooter… Mais il prend ses précautions en enfilant un casque avant Julie Gayet ; ça lui fait au moins quelque chose de dur, au Tout-Mou…

Inutile de mettre en lumière Manu Valls, avec sa voix de gros fumeur et son indétrônable bon humeur qui ferait passer son prédécesseur matignonesque pour un déconneur fini sous l’emprise d’une bonne giclée de gaz euphorisant… Il le fait très bien lui même avec une multiplicité d’apparitions au Journal Télévisé pour tenter d’endormir le bon peuple…

Alors, je me contenterai de vous parler de la plus vieille chatte du monde… Avec le Festival de Connes qui bat actuellement son plein, on pourrait à priori s’imaginer que Jeanne Moreau ou Catherine Deneuve ont opéré un changement d’orientation de carrière mais ne vous fourvoyez pas une seule seconde dans cette voie du graveleux qui sied si mal à votre droiture humoristique… D’accord, Régine essaie de se remettre en selle en voulant faire l’Eurovision ; mais le public du Concours n’est que généralement peu attiré par les moules défraîchies et les roberts en gants de toilette mouillés…

La plus vieille chatte du monde est bel et bien un félin répondant (enfin, elle est sourde, donc…) au nom de Poppy…Née en février 1990, le matou comptabilise 24 ans félins (environ 114 ans humains) grâce à une alimentation saine ; sa maîtresse avouant lui filer de temps à autre du poulet KFC et du kébab… Si Poppy a survécu à ça, elle nous enterrera tous !

Il est probable que les policiers de Nanterre qui l’ont ce matin placée en garde à vue ont du l’entendre miauler toute la journée… Isabelle Balkany a été entendue dans le cadre d’une enquête visant le patrimoine du couple, suspecté d’avoir dissimulé des avoirs au fisc… Connaissant la probité légendaire des tourtereaux de Levallois-Perret, on se doute de la sarabande qu’elle a dû offrir…

Pour se consoler, nul doute que Madame Balkany a dû s’accrocher tel un naufragé à une planche salutaire à l’annonce que l’Ex allait sortir du silence ce jeudi… Ça vous aura paru certainement bien moins long, mais Nicolas Sarkozy ne s’était pas publiquement exprimé depuis le 20 mars… Le mari de la célèbre liftée aphone publie dans Le Point une tribune sur les élections européennes… N’en déplaise aux chroniqueurs politiques qui depuis cette annonce ne parviennent plus à conserver un seul centimètre carré de leur slip sec, on se tamponne violemment le coquillard avec une patte de cloporte enfarinée de connaître la position du représentant en talonnettes sur ces élections dont tous les français se moquent avec une force équivalente au tremblement de terre de 1906 à San Francisco…

Je doute d’ailleurs fortement que nos concitoyens fassent grand cas du refus de Zidane d’entraîner le club de Bordeaux… Certes, le vulgum pecus a toujours besoin de pain et de jeu pour noyer son inculture crasse limitée aux émissions de téléréalité dans la masse des connasses en short qui courent après la baballe comme des folles hystériques un jour d’ouverture des soldes chez Tati… Mais est-il nécessaire de racler les fonds de tiroir à s’en faire saigner les mimines pour remettre en selle le VRP de chez Volvic ?

Un qui reste toujours prêt à faire un tour de piste malgré son grand âge et sa sénilité galopante (attestée par sa dernière sortie à propos de Monseigneur Ebola), c’est le père du bouledogue blond, jamais avare d’un mauvais jeu de mot… Du détail de l’histoire au calembour fumant sur Monsieur Durafour, Nœnœil n’en aura que rarement raté une… Notamment lorsqu’il a eu sa petite idée sur un programme solide pour relancer l’économie… « La première usine qu’il faut faire en France, c’est une usine de couilles »… Vu le nombre de trous du cul prêts à voter pour lui, cela s’impose, histoire de leur en boucher un coin…

Et le 22 mai 1956, Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux proposent la première des dix émissions « Enigmes de l’histoire » sur l’unique chaîne de la RTF, une série télévisée qui propose la reconstitution d'énigmes relatives à des personnages historiques et qui donnera naissance le 14 septembre 1957 à « La caméra explore le temps », témoin d’un temps où la télévision savait éduquer… Dût-elle renaître de ses cendres, l’émission proposerait sans nul doute un épisode spécial « Pourquoi François Hollande est-il aussi nul »… Vaste programme…

mercredi 21 mai 2014

Brèves du 21 mai 2014

A mon humble avis, et il est d’autant plus humble que c’est mon avis personnel qui m’est propre à moi et que s’il ne vous convient pas, eh bien je ne puis que vous offrir au choix la possibilité d’aller vous faire cuire un œuf doré sur tranche ou de vous diriger à doubles enjambées chez nos amis hellènes qui, lorsqu’ils vous proposent de prendre quelque chose avant de partir, n’ont pas forcément en tête une ch’tite liqueur ; à mon humble avis disais-je, les sommités des profondeurs n’auront pas à cœur (ni à trèfle, d’ailleurs surtout s’ils se tiennent à carreau pour éviter les piques) de me contredire une fois qu’aura été assénée la vérité du jour : une fois qu’on a touché le fond, on ne peut plus aller plus bas…

Eh oui, les voilà cloués, les Pierre Frolla, Morgan Bourc’his et autres amateurs des combis de néoprène moule-chouquettes, la bouche ouverte (ce qui n’est pas foncièrement recommandé à 70 mètres de profondeur) comme Sylvie Vartan lorsqu’elle essaie désespérément de faire refroidir son neurone surchauffé par la prononciation sans faute d’un mot de trois syllabes…

Bien évidemment, les sodomisateurs de diptères pourront toujours objecter, la bouche pincée malmenant leur bec de lièvre et répandant leur halitose à faire décoller le papier-peint, qu’il est toujours possible de creuser pour s’enfoncer encore plus…

Voire ! J’en connais des andouilles patentées capables de se ruiner la french manucure à racler le fond du trou pour grappiller les quelques centimètres qui leur permettront de briguer le titre convoité de reine des pommes ou d’impératrice des tartes, des gaffeurs professionnels qui dans leur candeur quasi-enfantine sont capables de s’enliser encore plus profondément que la décence et sa conformation physique n’auraient jamais permis à DSK au Sofitel…

Albert Einstein, qui n’était pas la moitié d’un imbécile (bien que je ne connaisse pas le degré d’instruction de son épouse), avait un jour indiqué que deux choses étaient infinies : l’Univers et la bêtise humaine ; mais, en ce qui concernait l’Univers, il n’en avait pas encore acquis la certitude absolue…

Et l’actualité nous apporte chaque jour la preuve irréfutable de l’insondable profondeur de la connerie humaine, volontaire ou non… Il suffit d’ouvrir votre poste de télévision et vous verrez déferler tel un tsunami des torrents inextinguibles de bêtise crasse et d’ânerie patentée… Surtout si vous tombez sur l’énième avatar des Concons à Cancun…

La palme revient sans conteste aujourd’hui à ces scientifiques russes qui ont affirmé sans rire (le jour où vous verrez un russe rigoler, c’est qu’il est en train de se brûler au troisième degré avec un sinapisme à la moutarde Rigolot) avoir découvert un vaccin contre l’homosexualité… Le vaccin contre la connerie viendrait-il à être découvert, je connais une ribambelle de russkofs qui pourrait constituer de parfaits cobayes…

Toujours dans le domaine des broute-minous et des casse-culs, cette décision de justice qui a condamné le journal Minute pour homophobie suite à leur une sur le divorce pour tous intitulée « Mariage homo : bientôt ils vont pouvoir s’enfiler… la bague au doigt »… Le Parquet avait estimé la couverture « choquante » puisqu’utilisant un terme particulièrement grossier, la sodomie étant une pratique absolument pas réservée à la communauté gay. C’est vrai ça, la Gouvernement la pratique quotidiennement avec l’ensemble des français…

Mention spéciale dans la course sans fin vers les profondeurs insondables de la connerie humaine à Robert Ménard, le maire de Béziers, qui n’a rien trouvé de plus intelligent que d'interdire d'étendre du linge aux balcons, fenêtres et façades des immeubles visibles des voies publiques… Après le couvre-feu pour les mineurs de 13 ans et la verbalisation des déjections canines, Bobby gagne lentement mais sûrement ses galons d’enculeur de mouches…

Quitte à creuser le fond pour accéder plus rapidement aux antipodes, autant sortir le Caterpillar et y aller gaiement, car la sagesse populaire (et certains habitués du Sauna Le Mykonos de la rue des Martyrs) nous enseigne que plus c’est gros, mieux ça passe… Henri Guaino n’a en effet pas hésité à déposer à l’Assemblée Nationale une résolution visant à suspendre les poursuites contre lui-même… Fallait oser…

Vous vous souvenez sans doute de cet inoubliable slogan de la SNCF « Laissez vous prendre par le train »… Eh bien, la SNCF a passé commande de 2.000 TER trop larges pour rentrer dans les gares… Dans le même temps, si c’est le directeur, Guillaume Pépy, avec son regard qui rappelle avec insistance le doux regard du lion Clarence de Daktari, on comprend mieux l’erreur…

Et toujours la mention d’honneur de la connerie pour l’ensemble de son œuvre (qui bien qu’elle ait souvent fait un four, crématoire sans doute, n’a que rarement fait dans le détail de l’histoire) à Jean-Marie Le Pen… Nœnœil de La Trinité dé&rape encore une fois à Marseille en déclarant que le virus Ebola pourrait régler le problème de l’immigration en trois mois… Ce n’est plus un dérapage, il est parti en tonneaux, là, papy… On en vient à souhaiter que le virus de la grippe vienne à régler le problème Le Pen au plus vite…

De mieux en mieux dans le domaine eurovisuel, puisqu’on a appris sur les ondes de Virgin Radio, dans l’émission de la mère Beaugrand qu’Indra aurait été contactée par TF1 pour représenter la France au Concours Eurovision et former un trio avec Eve Angeli et Régine… Le seul souci, de taille, est que le Concours est diffusé par France 3… Canular ? On affirme que non, TF1 voulant coopérer avec France 3 pour monter le projet… Ben voyons…

Les trois intéressées y sont évidemment allées de leurs commentaires… Et là, bouclez votre ceinture de sécurité et activez le radar anti-cons, y a du lourd…

La plus modérée est Indra, qui a humblement reconnu avoir été contactée personnellement par le PDG de TF1, Nonce Paolini… Elle, à défaut de l’envoyer à l’Eurovision, faut la bombarder nouvelle Jeanne D’Arc, elle entend vraiment des voix…

Eve Angeli, après avoir estimé que « derniers, on pouvait pas faire pire » (elle s’améliore, la petite, on va bientôt arriver à lui faire lire les aventures de T’choupi sans souci), affirme que la France le fait exprès de mettre des gens sans talent pour ne pas gagner… Ça fera toujours plaisir à Patricia Kaas entre autres…

Régine, toujours aussi modeste, s’est déclaré intéressée par le Concours, qu’elle gagnera parce qu’elle prendra le meilleur auteur, et que de toute façon, elle n’a que des chansons formidables… Faut-il lui rappeler qu’elle a osé chanté (faux, bien entendu) l’insubmersible « Pourquoi un pyjama » ? Pour parfaire votre culture eurovisuelle, sachez que sa chanson « Les cruelles cartouches de l’amour » a selon toute vraisemblance été proposée au comité interne de sélection de l’ORTF en 1969…

Certes, depuis 1956, on ne compte plus les interprètes qui n’ont pas réussi à aligner une note juste lors de cet annuel meeting de canzonettas rances ; mais à se ridiculiser aux yeux de l’Europe entière, autant frapper un grand coup en envoyant au casse-pipe un duo Christophe Maé-Zaz…

Et le 21 mai 1945, la star hollywoodienne Humphrey Bogart, 46 ans, et l'étoile montante Lauren Bacall, 21 ans, se marient à Cleveland dans l'Etat de l'Ohio. « Bogie » et la jeune actrice surnommée « The Look » se sont rencontrés l'année précédente sur le tournage du film de Howard Hawks « Le Port de l'Angoisse » et entre eux le coup de foudre a été immédiat. Sans doute parce que le temps était à l’orage sur ce port… 

mardi 20 mai 2014

Brèves du 20 mai 2014

- Quand même M'âme Badrignard, y z’ont beau dire, y a pas à dire, moi c’est c’que j’dis…
- Oh ben voui alors, à qui le dites-vous, M'âme Jeanssen…
- Ben… à vous ! J’me demande si parfois vous avez pas des lampes qui sont grillés là-haut, comme dans le Téléfunken Luxe de mon pauv’ Raymond…
- M’sieur Jeanssen a eu un récepteur de radio transistor à lampes ?
- Ben voyons… un transistor à lampes… Il a aussi eu une Dauphine Diesel à pédales et un téléviseur à images fixes…
- Aha ? Et c’est bien, une télévision à images fixes ?
- Pensez donc ! Ça repose… surtout pendant Interlude…
- Et ça doit consommer moins de courant…
- Oui, surtout quand on n’a pas la lumière à tous les étages, comme chez vous…
- Ben ça c’est pas vrai…Même que j’ai fait installer une veilleuse dans le cellier…
- Et qui c’est qui pédale dans la cave ? Le fils à M'âme Pichet ? Dites, faudrait voir à lui remettre la selle parce qu’à mon avis, il risque de s’affaisser sur le pédalier sinon…
- Oh, M'âme Jeanssen, c’est pas gentil ça… c’est quand même pas parce que Guy-Louis est homosexuel avec des hommes qu’il faut le traiter comme ce que les jeunes appellent une tantouze…
- Tantouze ? Vous êtes sure que c’est pas ventouse que vous voulez dire ?
- Ah non, non, la ventouse y’a comme un phénomène de succion alors que la tantouze c’est un monsieur qui est drôlement occupé…
- Drolement occupé ? D’où c’est que vous sortez une sornette pareille vous ?
- Ben, l’autre jour j’ai entendu Guy-Louis répondre à l’apprenti-coiffeur de chez Madame Lamèche qui lui demandait comment ça allait : « mon pauvre chéri, même plus le temps de péter »…
- Mouais… en tous cas, c’est bien ce que je disais que si tous les gens qui n’ont rien à dire se taisaient, y aurait plus d’émissions de radio…

Y a pas à dire, M'âme Jeanssen peut avoir des fulgurances qui ne pâliraient pas face à des éclairs dans un ciel noir d’encre… J’y pensais encore ce matin en me rasant (eh oui, mes chroniques vous barbent, mais moi je me rase) tout en écoutant d’une oreille plus que distraite les fadaises distillées par le robinet à billevesées que le peuple nomme radio…

Patrick Cohen, toujours aussi frétillant du micro, organisait en vue des élections européennes un débat entre le porte-parole du Gouvernement et le numéro 1 du PC… Organiser une causerie radiophonique entre deux mecs de gauche, c’est un peu comme rameuter pour un five o’clock toutes les rombières emperlouzées gravitant autour de l’Avenue Montaigne… On n’aura jamais droit à des discordances et des désaccords flagrants…

D’autant que les élections européennes apparaissent comme le cadet des soucis des français… On n’en perçoit pas l’utilité, si ce n’est celle de nous faire perdre un dimanche à aller urner dans l’isoloir, plutôt que d’aller gambader dans les champs, lutiner dans les sous-bois ou somnoler sur la plage, grisés par l’air iodé et le parfum de chiotte de votre voisine de serviette…

Quoi qu’il en soit, la place doit être bonne, puisque tous veulent aller siéger à Starsbourg…Y compris les partisans de Frida Oum-Papa (surnommée dans les milieux autorisées Marine Bouledogue Le Pen) pourtant résolument anti-européens… Question grand écart, ils ne feront pas mieux, à moins de se coller le trou de balle au plancher façon ventouse…

Là, on sent bien que Cohen d’Inter tourne un peu à vide, avant de réintégrer les studios de la Maison de la Radio, intégralement remis à neuf… Faut reconnaitre qu’il n’est pas aidé non plus… Et comme disait toujours Chazot et Dave, on n’est jamais trop aidé…

Puisqu’on en parle, justement, voila un nouveau film sur le génie du falbalas, YSL, après celui semble-t-il fort bien réalisé et accueilli de Guillaume Gallienne… Après Pierre Niney et ses poses niaiseuses de jeune folle tordue, voici  le mimétisme presqu’aussi frappant de Gaspard Ulliel, un de ces acteurs de la nouvelle génération plus prompts à faire mouiller les pisseuses et les invertis pur sucre que de faire hurler au génie les sommités des Cahiers du Cinéma… Certes, la fréquentation des salles de cinéma est en hausse de 17 %... Mais c’est certainement dû à une amélioration de la qualité du pop corn…

Question amélioration, on ne sera pas raccord avec le problème des langues étrangères… Les langues étrangères (et pas forcément celle de votre petite cousine ou de Monsieur l’Abbé qui vient vous ausculter les amygdales) ont toujours été un souci pour les français, persuadés d’être compris partout et de tout le monde… Déjà le « my tailor is rich » rebute pas mal de nos concitoyens qui éprouvent les pires difficultés à comprendre dans le bon sens le « my sister is not a boy » qui paraît évident même aux personnes qui ont fait allemand… Et pour cause, plus d’un salarié sur deux se déclare mal à l’aise avec l’anglais… Et après, on s’étonne de se ramasser des tôles à l’Eurovision…

Pas forcément d’amélioration dans l’insoluble dossier de la circulation parisienne… Surtout que Mademoiselle de Paris (Anne Hidalgo, la successeuse de Notre Dame de Paris) veut limiter la vitesse à 30 km/h… Mesure inutile, puisqu’en pratique, aux heures de pointes, sur les boulevards extérieurs et sur le périphérique, la vitesse est automatiquement limitée à bien moins que ça…

Enfin, il faut signaler, apparemment invité par Jamel qui sait décidément s’introduire dans tous les milieux (c’est madame qui doit être contente), la présence du Tout-Mou à la finale d’un trophée d’improvisation, à Trappes, en compagnie d’Aurélie Filippetti et de Benoît Hamon... Bon, dans le même temps, l’improvisation, ça leur rappelle leur politique… Flamby passe à Trappes… et quand est-ce qu’il passe à la trappe ?

Et le 20 mai 1960, « La Dolce vita » de Fellini remporte la palme d’or du Festival de Cannes… Apologie de la douceur de vivre, « La Dolce vita » (à ne pas confondre avec le titre de la chanson finlandaise de l’Eurovision 1989) se passe à Rome, dans les années 1950 et met en scène la sulfureuse Anita Ekberg et le séduisant Marcello Mastroianni. Le film, qui dure près de trois heures, fujt condamné par le Vatican en raison de la présence de scènes jugées provocatrices, parmi lesquelles un bain extrêmement sensuel d'Anita Ekberg et de Marcello Mastroianni dans la fontaine de Trévise… Les générations modernes eurent droit à Loana et Jean-Edouard dans la piscine du loft…Ô tempora, ô mores !...

lundi 19 mai 2014

Brèves du 19 mai 2014

Claude François bafoué ! Claude François vilipendé ! Claude François raillé ! Claude François électrisé ! Mais Claude François réhabilité !

Eh oui, mon cher et vieux pays, nous voila une fois encore face à face, mais je puis vous le dire, sans passer par l’outrecuidance de vouloir débuter à mon âge une carrière de dictateur, je vous ai compris !

Car il faut que vous le sachiez (et vous savez où, au fond du couloir à gauche), on a beau crier « Cloclo ! Cloclo ! Cloclo ! » en suatillant sur sa chaise comme un cabri, ce n’est pas pour autant que se sortira les doigts de la prise pour donner à cet artiste survolté les lettres de noblesse posthumes qu’il méritait…

Ce n’est pas pour la qualité de ses costumes de scène, alternant avec un égal bonheur entre le sapin de Noël scintillant de mille feux et la tenue carnavalesque d’une Gay Pride débridée, que Claude François devrait être béatifié…

Ce n’est pas non plus pour la qualité de ses chorégraphies bondissantes dont on s’est toujours demandé si elles n’étaient pas inspirées d’un type qui se retrouvait avec deux kilos de poil à gratter dans la chemise, ou un oursin dans le slip…

Si Cloclo doit être mis en lumière, lui qui de son vivant s’était appliqué à être toujours au courant des derniers succès en vogue, c’est bien plutôt pour la clairvoyance et la richesse de ses textes de chansons…

Ah si ! Un type capable de chanter sans rire « chaque jour c’est la même chose, la vie n’est pas toujours rose », voire à propos d’un joujou extraordinaire « je ne sais pas ce que c’était et je crois que je ne le saurai jamais » se devait de demander d’urgence son admission à l’Académie Française au milieu des 40 papys la tremblote qui mouillent leur couche et crachotent sur leur habit vert pendant des plombes pour savoir s’il faut mettre un ou deux « l » à couille…

Mais son morceau de bravoure, c’est cet impérissable « lundi au soleil, c’est une chose qu’on aura jamais » qui vous revient immanquablement dans les esgourdes lorsque vous léchez la vitre de votre bureau alors que le soleil inonde les rues et les boulevards, après un weekend météorologiquement merdique… Eh bien là… là ! C’est parfaitement vrai ! Après un idyllique weekend ensoleillé à un point tel qu’on avait envie d’exhiber ses dix orteils à l’herbe verte, voila un lundi cataclysmique, où sont invités du vent marin humide qui vous affole le brushing et vous trempe les os, de la flotte en veux-tu en voila et des températures qu’on croirait pratiquant le benji…

C’est déjà particulièrement moyen lorsque, la tête dans la cuvette de pâté, vous tentez la ridicule manœuvre de sortir du lit avec toute l’énergie que l’on prête généralement à un quarteron de bulots momifiés… Alors, imaginez votre motivation quand vous réalisez qu’il fait gris, humide, froid et qu’il pleut… Eh oui, une irrépressible envie de faire demi-tour et d’épouser violemment les contours moelleux de votre couette…

Et encore, je ne vous parle là que de l’option favorable, la version « je pète le feu que j’en ai cramé mon slip »… Je ne préfère pas aborder la version « j’ai pas envie c’est lundi j’ai pas assez dormi j’ai des dossiers chiants je veux dodo » parce que je sais certains de vous fragiles comme des pâquerettes d’avril en face d’un pataugas pointure 45…

Vous ne dormiriez pas de façon agitée, vous, si vous aviez eu dans l’esprit toutes les âneries dont nous ont abreuvé les média tout le weekend ?

Bon, on pourra à la limite passer rapidement sur l’entrée de la Joconde au Musée Grévin, puisque les dirigeants de l’illustre musée ont trouvé intelligent de recruter Zlatan Ibrahimovic… Mis à part de taper dans une baballe et de prendre des mines de bouledogue auquel on aurait boulotté sa pâtée, on ne voit pas tellement ce qu’i aurait pu faire d’illustre…

On pourra aussi contourner habilement les commentaires fielleux et remplis d’une humeur biliaire fétide d’Anne Sinclair (oui, oui, l’ex-représentante en pulls mohairs de chez Anny Blatt) suite au film « Welcome to New York » qui relate les parties fines de son queutard de mari ; vomissant la saleté et les fantasmes sur l’argent et les juifs… Vu comme elle est pétée de thunes, est-ce réellement un fantasme ?

On prendra soin de tenir à bonne distance de ses pupilles ledit film, qui d’après les premières critiques après la projection (du film hein, pas celle de la bite sur pattes du FMI), ferait un excellent concurrent pour le nanar de l’année… D’ailleurs, DSK va porter plainte de l’image donnée par Depardieu dans le film… Faut dire que se voir incarner par le plus russe des cuiseurs de Barilla, ça fout un coup, faut être honnêtes…

On fera également tout pour éluder les énièmes avatars et interminables rebondissements de l’affaire Kerviel, dont on nous a particulièrement rebattu les oreilles ces jours-ci… Rentrera, rentrera pas ? L’ex-trader à la gueule tellement sympathique qu’on hésiterait à lui mettre une muselière et qu’on aurait presque envie de rouler une pelle à Marine Le Pen tentait de braquer une dernière fois les projecteurs sur lui… M’est avis qu’on n’entendra plus parler de lui pendant un moment, vu qu’il s’est fait serrer par la Maison Poulaga à minuit une ce matin…

Et le 19 mai 1974, après avoir formulé le vœu de regarder la France au fond des yeux, Valéry Giscard d’Estaing était élu Président de la République d’extrême justesse puisque la Vévette Horner des Finances n’a ressemblé que 50,81 % d’électeurs sur son nom ; face à son challenger de gauche, François Mitterrand. Cultivant une image de modernité et de jeunesse (si si, VGE a été jeune !), il sera le plus jeune Président que la France ait jamais eu. Le plus efficace, ça c’est une autre histoire ; et il finira, comme Cloclo le chantait, par être le « mal aimé »…