lundi 25 juillet 2016

Brèves du 25 Juillet 2016

Et maintenant, qu’allons-nous faire ?...

Cette question terrible, je ne cesse de me la poser depuis hier soir, comatant mollement avachi sur le canapé devant un épisode inédit mais déjà vu cent fois de Barnaby (des morts violents, la légiste qui fait sa forte en thème devant le vieux dépassé et le jeune minet barbu qui ne pense qu’à se la flanquer dans le plumard).

Que vais-je faire de tout ce temps que sera ma vie ? Maintenant que tu es partie, grande boucle percluse de coureurs en cuissard mouleburnes qui se piquousent à l’eau de Vittel ; ahora que te has ido, émotion palpable et vaines polémiques nauséabondes suite au camion-bowling sur la promenade des anglais ; now that you have gone, Loi Travail et ton triple 49-3 qui a élargi le derche de tous les parlementaires…

Nan, mais c’est vrai quoi ! Si encore on nous resservait une bonne louche bien dégoulinante de cette indigeste salade niçoise dont nos mass-merdias nous gavent telles des oies de concours… On pourrait cuver notre demi-mètre cube de merdouille médiatique sur le dos, en faisant des petits prouts de bonheur assouvi en repensant à l’invraisemblable pataquès entre la policière et le Sinistre de l’Intérieur.

S’il n’y avait pas ces quatre-vingt-quatre morts à cause de l’impéritie de l’ensemble des services publics, on serait presque tenté d’en rigoler tant ça ressemble aux anciens envois de fleurs par torche-cul du lundi interposés entre la ravie de la crèche avignonnaise et la gueularde parigote, ci-après Mireille Lemaire et Georgette Mathieu…

Qu’allons-nous faire en regardant la tévé sur les chaînes brasseuses d’infos qui vous matraquent tous les quarts d’heure les mêmes images insoutenables d’enfants qui meurent, d’adultes qui ont mouru et de jeunes qui vont mourir, avec le gros plan sur les flaques de sang… Limite s’ils ne sponsorisent pas par l’Etablissement Français du sang…

En parlant de sang, la Banque du sang à Alep a été bombardée et réduite en miettes, de sorte que la moindre égratignure peut se révéler mortelle là-bas… Si maintenant on se met à bombarder toutes les banques de produits du corps humain, le CECOS a intérêt à blinder ses murs… Quoique par chez nous, le bombardement de la banque du sperme, c’est un gang-bang avec Brigitte Lahaie…

D’ailleurs, on se demande si elle ne va pas être obligée de ressortir ses habits de travail, se faire récurer la nursery à plaisir et rechaper les loloches, Brigitte… Ben oui, vu que son émission sur RMC (Ramone-Moi le Cratère) a été soudainement retirée de la grille dès ce lundi. Après le coïtus interruptus, le programus interruptus… Virée parce qu’elle ne voulait plus éponger la rédaction ?

Et maintenant, que vais-je faire ? Me laisser tenter par faire la bombe ? Euh, à moins qu’elle ne soit glacée ou pour fire du cheval, je passerai mon tour… Parce que depuis Nice et la camion-bowling, ça tombe comme à Gravelotte : à Kaboul on a les boules et en Allemagne, on se magne pour rentrer chez soi et ne pas traîner dans les centres commerciaux ou les festivals de musique… Un siphonné du bocal sulfate ou nous fait un remake de Rambo en beuglant « Inche Allah » (pêche aux moules, moules, moules) ou « Ah là, ah que Barre (et pourquoi pas Jean-Jacques Servan-Schreiber, tant qu’on y est ?) et c’est immanquable, les enturbannés de Daesh sans bouillir revendiquent…

Si ça continue, ils vont nous revendiquer le temps pourrave de juillet…

Et maintenant, qu’allons-nous faire ? Mes frères, mes sœurs (parce que dans ce marigot, y a drôlement plus de frangines en robes à taffetas que de camionneurs tendance Gabin dans la Bête Humaine), oncles, tantes (même remarque que plus haut…), cousins cousines, et toute la parentèle, nous devons être fort (et pas uniquement sur le pèse-personne) et offrir un front uni face au malheur implacable qui nous frappe de plein fouet comme ce connard en BX qui avait pris l’autoroute à contresens malgré ses deux grammes sept dans chaque œil…

Nathalie André, la grande prêtresse des divertissements sur France Télévisions et qui était responsable du choix français à l’Eurovision, celle qui nous a permis de nous ramasser une mémorable avant-dernière place avec Lisa Angell, quitte France 2 pour des « projets personnels » (traduire qu’on l’a virée…).

J’entends déjà le chœur des veuves corses, des pleureuses algériennes professionnelles et des foldingues hystériques du falbalas de la chose eurovisuelle se tarir les canaux lacrymaux à dresser le panégyrique laudatif de la dame ; qu’ils vouaient aux Gémonies de la malédiction éternelle quand la bobonne en noir s’était vautrée dans le classement l’année dernière…

Calmez votre douleur indicible, les filles ! En remplacement, France 2 a bombardé Nicolas Marinos qui a d’ores et déjà dû faire ruiner un slip à Edoardo Grassi. Pour peu que le Nico soit adepte de la promotion canapé sur matelas Marinos, il conviendra alors de laisser pisser le Marinos sur le mérinos… Et inversement…

Et maintenant, qu’allons-nous faire ? Surtout ne pas donner rendez-vous à cet allemand poissard, Richard Gutjahr, qui se trouvait à Nice et à Munich lors des attentats… Richard BonneAnnée…Tu parles ! Un candidat à la Loterie Nationale, ouais !

Et maintenant, qu’allons-nous faire ? Mais, glandouiller moins d’une semaine et ensuite se délecter des retransmissions télévisées des JO de Rio, où l’immense Teddy Riiner a été désigné porte-drapeau français. C’est clair qu’on nous chouravera pas la bannière tricolore… Mais qu’il fasse gaffe, Teddy… Porter le drapeau aux JO peut rendre complètement con… La preuve ? David Douillet l’avait porté, naguère…

Et pour l’instant, que faisons-nous ? Indignons-nous de ce cadavre découvert trois jours après dans les toilettes d’un fast-food australien, preuve irréfutable que les wallabies se tapent de la propreté de leurs tinettes… Scandalisons-nous, si il nous reste un peu de temps de ces trente-huit morts, dont seize enfants, lors d’une pendaison de crémaillère malgache, dans un incendie accidentel (Accidentel, c’est pas intéressant…)… Et opposons-nous fermement avec les détracteurs aux compteurs Linky, soi-disant générateurs d’ondes maléfiques… Ces mêmes détracteurs qui gueulent comme des veaux que l'on égorge dès que la 4G ne passe plus sur leur smartphone…

Et le 25 juillet 1992 s’ouvraient les Jeux Olympiques d’été de Barcelone, avec une cérémonie inaugurale toujours aussi pénibles à regarder, qui dure des plombes et pendant laquelle on se dit toujours, et maintenant, qu’allons-nous faire pour tromper l’ennui ?

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