lundi 18 juillet 2016

Brèves du 18 Juillet 2016

« Si tu vas à Nice,
« En chemin d’fer, en avion ou à cheval,
« Si tu vas à Nice,
« Tu auras la mer et les lampions de Carnaval… »

Ce que Roger Lucchesi n’avait pas prévu, lorsqu’il chantait cette samba-marche lauréate du Grand Concours de chanson du Carnaval de Nice 1961, c’est qu’il faudrait rajouter une pelletée de macchabées, un sacré soupçon de blessés, des rasades de traumatisés, et surtout un gros camion tout foufou qui roule n’importe où…

Jusqu’à ce quatorze juillet, la ville de Nice était pour moi une ville festive, sympathique, où mes grands-parents avaient séjourné à deux reprises entre 1960 et 1963, puis en 1982, et où j’avais passé des vacances estivales agréables. C’était pour moi une ville avé l’assent qui fleure bon la mozzarella di bufala, le chianti bien frais et les mectons qui parlent avec les mains… C’était une ville qui sentait la soca, la pancetta et les mimosas en fleurs… C’était la ville du Negresco, avec ses coupoles dit-on reproduisant le galbe de la poitrine de la maitresse du tenancier du bouge…

C’était aussi une ville où la consommation de couches Confiance modèle Eddie Barclay explosait depuis des années, où les mémés aux cheveux bleus emperlouzées comme des sapins de Noël font crotter sur les galets des réservoirs à pisse chétifs et toilettés de frais, où le pan bagnat se vend au prix du kilo de caviar chez Petrossian…

Nice, où il a fait bon flâner vers l’église russe, sur la place Albert Premier, dans la fraîcheur propice de la cascade de Gairault…

Nice, où jeudi soir dernier quatre-vingt quatre personnes venues admirer le ciel sont parties le rejoindre victimes d’un camion pas si fou que ça, qui a roulé près de deux kilomètres sur la Promenade des Anglais normalement fermée à la circulation, semant la mort et l’horreur dans le sillage de ses pneus…

Depuis, c’est la surenchère dans les medias… C’est à qui pondra la plus grosse énormité sur le sujet pour bien faire entendre sa condamnation ferme et définitive de l’acte de barbarie perpétré… C’est à qui dégotera le témoignage le plus lacrymal possible pour faire chialer dans les chaumières, avec la tâche de sang séchée, où la couverture de survie recouvrant le corps d’un bébé, suprême indécence…

Alors stop ! Arrêtez de déblatérer sur les causes, sur les raisons, sur les motivations, sur les conséquences… Arrêtez de nous gonfler le mou avec des déclarations toutes faites sur votre indignation et votre détermination…

On n’en peut plus des vos palabres ! On veut juste des actes, des actions, des choses concrètes qui nous feront penser que peut-être, on se soucie quelque peu de notre sécurité. Le Foll ce matin sur Inter nous a livré une pitoyable prestation de funambule joueur de pipeau, maniant le vide avec art…

On veut des actes, on veut des résultats ! On veut des expulsions, on veut des contrôles, on veut du sérieux pour qu’enfin on puisse espérer moins de morts !

C’est bien joli, ces bougies, ces prières, ces rassemblements et ces minutes de silence… Mais ce n’est pas ainsi qu’on combattra les enculés de Daesh sans bouillir !

Non, Monsieur le Pétillant chorizo incompétent matignonnesque, vous n’étiez pas le bienvenu à Nice pour verser une larme de crocodile et vous faire photographier sous toutes les coutures. Les huées qui vous ont accueilli étaient méritées. Car vous n’aviez strictement rien branlé depuis Charlie Hebdo, vous n’avez pas concrètement agi pour combattre efficacement les enturbannés, vous n’avez que brassé de l’air à en décoller la moumoutte de Jean-Pierre Foucault !

Oui, je suis en colère, Messieurs qu’on nomme grands, mais qui êtes si petits en réalité que Willy Rovelli fait figure de géant à vos côtés. Je suis furax parce que vous chialez avec les pleureuses au moment de la tragédie, vous aspergez la poudre de perlimpinpin pour vous faire bien voir des foules hébétées par le contexte, et vous réintégrez dare-dare votre douillette incompétence pour ne plus rien faire une fois la vague de tristesse passée…

Rassurez-vous, il y aura encore des Mohamed Lahouaiej Bouhlel pour briser des vies, des familles et des félicités sans nuages… Il y aura encore de ces siphonnés qui se réclament d’un islam abracadabrantesque tout en multipliant les conquêtes qui sentent la moule ou la frite… Décidément, ça doit leur faire tout drôle, aux enturbannées de Daesh sans bouillir de revendiquer des attentats perpétrés par des mecs dont la propension à la bisexualité est nette et tâtent du gourdin plus souvent qu’à leur tour…

Orlando, Nice… Va falloir se méfier des basanés qui sortent en boîte, picolent comme des éponges sponsorisées par Depardieu, n’ont pas lu une ligne du Coran et se tapent des vieux croutons de 73 ans… Ils ont le profil-type pour se faire sauter en public…

Décidément, un qui ne se fera jamais sauter en public est le Président turc, le si démocrate Erdogan, qui a essuyé samedi une tentative de coup d’état, vite transformée en eau de boudin directement évacuée dans des toilettes à la turque… Vu les premières mesures de rétorsion prises, on sent qu’il y aura de la place pour se garer prochainement à Ankara…

Et dans le flot nauséabond de l’actualité fétide, une navrante nouvelle est passée inaperçu, ou presque… Le retour à la maison mère de Raymonde Tillon, à l’âge respectable de 100 ans. Son nom ne dira hélas pas grand-chose aux jeunes générations mais Madame Tillon était une résistante de la première heure, qui a su dire non lorsqu’il le fallait… Autres temps, autres mœurs…

Et le 18 juillet 1960, la little miss dynamite Brenda Lee atteint le top des hit-parades avec la chanson « I’m sorry »… Moi aussi, quand on voit ce que devient le monde… 

 

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