« Quand c'est fini,
c'est fini
« Il faut voir les
choses avec courage
« Sans regrets, sans
remords
« Car après tout la vie
est longue… »
On en aura chanté, des
mélopées larmoyantes avec trémolos de tragédienne grecque dans la voix, des âneries
gniagniatesques sur les amours finissantes, des antiennes démodées sur l’obligatoire
adieu pour incompatibilité de plumard…
Défonçant les portes à
double ventaux largement ouverts de la platitude stylistique, sodomisant
gaiement les règles de la grammaire élémentaire sous le regard horrifié de la
tribu des Bescherelle, aplatissant encore les dernières frontières de la
nullité discographique, des hordes d’auteurs-compositeurs, ou prétendus tels,
se sont décortiqué le cortex à grands coups de tabac blond et de rhum brun pour
offrir à leur public ébahi des bouses d’une vacuité telle qu’on en finirait par
trouver une once de talent à Christophe Maé…
Mais là, navré de devoir
recourir aux roucoulades de Liliane Saint-Pierre, chanteuse belge protégée de l’écurie
Flèche dirigée par Claude François, qui miaulait ce « Quand c’est fini, c’est
fini » en 1969, mais c’est aujourd’hui bel et bien fini. L’aventure est
terminée, l’histoire a trouvé sa fin…
Notre ancien Palais de
Justice est désormais rendu aux souvenirs et aux fantômes des plaidoiries
passées qui, depuis son inauguration en 1949, ont résonné dans les murs chargés
d’histoire et de poussière… L’Ordre des Avocats a posé aujourd’hui ses cartons
dans le nouveau lieu qui lui a été assigné dans le nouveau Palais, un genre de
bunker beigeasse à mi-chemin entre la compression de César et le caca de gnou
gigantesque posé entre un centre commercial et une cité populaire.
Bienvenue dans ces lieux
froids, impersonnels ; encore livrés aux équipes d’ouvriers et aux odeurs
de peintures fraîche… Eh oui, Quand c’est fini, c’est fini, et la pointe de
nostalgie, d’amertume, de regret et d’émotion qui m’a étreint ce matin n’est
pas prête de sombrer dans l’océan de l’indifférence…
Quand c’est fini, c’est
fini, et vu l’âge auquel on finit, je doute fortement qu’on ait envie de
repiquer et de s’en remettre une petite giclée… Heureusement que Marifolle
Touteraide, le lapinou exorbité gouvernemental, nous rassure en dégainant son
liniment électoral : il n’y a plus besoin de reporter l’âge de départ à la
retraite. Ah ben nous voila rassurés ! Des fois qu’elle compte nous faire
bosser jusqu’à quatre-vingt-douze ans pour toucher le quart du quotient tronqué
de la moitié de l’indemnisation de base…
Quand c’est fini, c’est
fini, et vu la violence de la collision, il valait que ce soit immédiatement
fini… Gros maravage de gueule entre deux trains dans les Pouilles, en Italie,
et le bilan provisoire de vingt morts devrait hélas s’alourdir… A nous de vous
faire préférer le train… Sauf lorsqu’il est assorti d’un billet de terminus
pour la maison mère…
Quand c’est fini, c’est fini…
Même si pour certains, ça commence à peine. Manu Macaron, le trombineur de
vieux dindon racorni, se lance dans le grand marigot politocard avec ce soir, à
la Mutualité, son premier grand meeting. Il paraîtrait que Sarko lui aurait prêté
du public… Mis à part son appétence pour les chanteuses aphones et l’horripilant
haussement d’épaules, ce sont les mêmes militants. Si Manu était de gauche, ça
se saurait…
Quand c’est fini, c’est fini…
Et il faut parfois savoir ranger ses manies enfantines et ses doudous de
bambins… Surtout quand on attaque la quarantaine flamboyante ! N’empêche
qu’une étude néo-zélandaise aurait démontré que sucer son pouce et ronger ses
ongles serait bon pour la santé, et immuniserait contre les allergies. N’essayez
pas de vous ronger le pouces et sucer les ongles (voire autre chose…), la
réciproque ne fonctionne pas !
Quand c’est fini, c’est
fini, Et vu le chemin qu’elle compte lui faire emprunter, je ne donne pas très
cher de la vénérable institution du baccalauréat, après le dépoussiérage que
veut lui faire subir la Grande Jajat. Ne s’étant pas suffisamment senti les
couilles lui pousser pour le supprimer carrément, la sinistrée de l’éducation
propose une simplification, en réduisant le nombre d’options et d’épreuves…
Déjà que nos têtes blondes arrivent en terminale avec un niveau effrayant,
alors imaginez avec un bachot ne comportant qu’une épreuve…
Quand c’est fini, c’est
fini, et je suis si content que le Rot 2016 soit terminé que j’ai presque envie
de me pochtronner à la 8,6 tiède et aux curly ramollies, en me grattant les profiteroles
en survet lycra luisant… Et comme il est question de tripotages intimes, je ne
pouvais passer sous silence que l’Euro 2016 aura occasionné plus de deux
millions de demi de palpations de sécurité… Et dans le tas, combien d’érections
incontrôlées, de doigts dans le derche, et de folles nuits d’amour à démonter
le matelas et le boul de votre partenaire ?
Quand c’est fini, c’est
fini, et il faut arrêter de prendre les gens pour des truffes de première… N’est-ce
pas, Monsieur Abdeslam ? Non content de ne pas avoir eu suffisamment de
couilles au cul pour se faire sauter en public, le petite truie enturbannée nous
joue sa mijaurée et demande la suspension de la vidéosurveillance dans sa
cellule… Il a peur qu’on lui sorte une sex-tape à la Valbuena ?
Quand c’est fini, c’est
fini, et il faut arrêter de prendre les français pour des veaux, M’sieur le Tout
Mou normal… Oser se féliciter que le budget de la Justice aurait augmenté de 14
% durant le quinquennat… Alors qu’on voit les faiblesses de l’appareil
judiciaire… Remarquez, s’il ne se félicite pas tout seul, qui le fera ?
Quand c’est fini, c’est
fini, et il ne faut pas hésiter à trancher dans le vif… Sauf lorsqu’il s’agit
du service trois pièce de votre cher et tendre… Une toulousaine a tenté d’émasculer
son compagnon, qui refusait de coucher avec elle. Ah ben mesdames, fallait pas
nous faire le coup de la migraine trop souvent… Nous aussi, on peut avoir des
effarouchements de rosières à peine déniaisée…
Quand c’est fini, c’est
fini, et il convient de tourner la page, quelque glorieuse qu’elle fut… Comme
cette page du 12 juillet 1998 où la France est sacrée championne du monde de
football, au rythme d’un « et un, et deux, et trois, zéro »
historique… Alors qu’aujourd’hui, il y a vingt-deux zéros… Eh oui, quand c’est
fini, c’est fini…
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