« Selon que vous serez
puissant ou misérable,
« Les jugements de cour
vous rendront blanc ou noir »
Au pied Jeannot ! Non
mais qu’est-ce que ça veut dire ? On se pique de me provoquer des renvois
de textes, des éructations de morales, des rots de fabliaux ? Manquerait
plus que je vous entretinsse de mes coupables futilités quotidiennes en vers
parfaits sans hiatus, avec césure à l’hémistiche…
En ce siècle bruyant de
toutes les idoles, télévisées, imprimées, youtubisées, snapchatisées, il serait
diantre fort mal venu de s’exprimer en un français académique et impeccablement
correct. Comme je ne tiens guère à me faire traiter de trisaïeul de Dalida
(comme on dit en Egypte, c’est vous dire si Sadate), je vais ranger Jeannot de
la Fontaine Wallace sur son étagère empoussiérée pour tâcher de vous entretenir
des nouveaux animaux malades de la peste moderne…
Une sacrée saloperie de
maladie, la peste moderne… Qui peut atteindre tous et n’importe qui, qui prend
diverses formes et dont les degrés sont hélas toujours trop élevés pour y
trouver une excuse, ou à tout le moins une justification.
La peste moderne est souvent
religieuse, et la triste actualité actuelle illustre parfaitement la forme la
plus grave et la plus pervertie de la peste religieuse, lorsqu’elle a métastasé
en intégrisme radicalisé… Avec un douloureux exemple récent avec les plus de
deux cent morts de Bagdad.
Comment ? Il y a eu
plus de deux centaines de cadavres dans un coin perdu du monde, et vous n’en
avez pas été informés dans la seconde par les charognards de l’info en continu ?
Curieux ? Non, logique, et hélas normal…
Loin des yeux, loin du cœur ;
et lorsqu’au surplus, ce sont des enturbannés qui font exploser d’autres
enturbannés (juste un peu moins lobotomisés), ce n’est pas forcément vendeur
pour la une du vingt-heures de la deux, qui a expédié la nouvelle en moins de
quinze secondes… Bagdad, c’est loin, c’est bourré d’arabes, et pis c’est l’été,
y a le Rot de Foutebale, y a les soldes, la grillade chez Maurice samedi
prochain avec open-bar sur les magnume de Despé’…
Y a surtout que c’est loin
de chez nous, et que la seule pancarte qu’on va voir apparaître, c’est « Je
suis… habitué »…
Habitués, nous le devenons
aussi à la peste politique… Non, je n’évoque pas ici la peste blonde de
Provence, Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen, mais d’une manière plus générale les
politocards qui nous prennent quotidiennement pour des jambons en se disant que
de toute façon, plus c’est gros, mieux ça passe… Comme me le confirmaient
encore tout à l’heure Steevy, Christophe Beaugrand et Cyril Féraud…
Ne reculant devant rien, et
surtout pas devant les principes démocratiques, le Chorizo incandescent
matignonnesque prévient qu’il engagera à nouveau son 49-3 relativement à la Loi
Travail dès le retour du texte en seconde lecture. Mais non, le Pétillant ne se
torche pas avec la Constitution de 1958 ! Mais non, il ne vous défèque pas
dans la bouche en prétendant qu’il veut combattre les conservatismes !
Mais non, il ne se prend pas pour Dieu le Père ! Mais non ! Messie !
Bon, si la peste
politicienne continue à faire des ravages avec ces dizaines de dentiers qui
rayent les planchers pur chêne de la République, la peste syndicaliste semble
marquer le pas ; la énième journée de mobilisation contre la Loi de Myriam
Et-Les conneries ayant rassemblé nettement moins de couillons ce mardi. Faut
bien avouer que griller des merguez qui puent à côté d’un mec à bedaine à bière
qui schmoukte la Gitane sans filtre, c’est quand même mieux au Camping des
Epluchures, Route des Dégueulis à Berck-Sur-Plage…
Ne faisons pas de
favoritisme, la France est un pays terriblement attaché aux valeurs de
fraternité et d’égalité (tu parles…) et si j’évoque les senteurs iodées de ce
pays de sauvages alcooliques consanguins, pardon, de la Bretagne !, je
dois vous causer des senteurs tout aussi iodées des fameuses dunes
capagathoises qui ont la particularité, en juillet et aout, de bouger toutes
seules avec d’étranges mélopées à mi-chemin entre le gond de manoir victorien
hanté qui couine et le « oh-oui-jésus-marie-joseph-mais-ma-parole-vous-êtes-plusieurs »…
Si j’évoque les délires
sexuels naturistes du Cap d’Agde, c’est pour vous amener vers les délires pas
sexuels ni naturistes du tout (quoique…) de Bobby Ménard, l’impayable édile
biterrois qui en a toujours une bien fraîche à nous bonir… Après l’ADN canin,
le linge aux fenêtres et les parapluies de Cherbourg en centre-ville, c’est au
tour de sa garde urbaine armée de se voir annuler par la Cour Administrative d’appel
de Marseille. Pourtant, ils en
connaissent un rayon, question flingues, autour du Vieux Port…
La peste de l’inculture,
vous connaissez ? Oh, évidemment, ce serait tellement facile de balancer
des noms à tire-larigot, une liste au moins aussi épaisse et longue que celle
des amants de Carla Bruni, afin de brocarder l’incultance outrecuidante de
Franck Ribéry, la nullité navrante d’Eve Angeli, ou l’ignorancitude crasse de l’intégralité
des candidats des daubes de téléréalité actuelles… Mais non, je ne tomberai pas
dans ce travers facile, au moins aussi aisé de traiter Zaz de crasseuse
invétérée et Manu Moire de grosse biloute gonflante pour pisseuses en chaleur
et garçons-coiffeurs en recherche…
Donc, nous sommes entre
initiés afin de vous annoncer le décès à soixante-seize ans d’Abbas Kiarostami,
un iranien salué comme l’un des plus grands cinéastes du siècle dernier… Paix à
son âme, mais c’est bien la première fois que j’en entends parler de ce mec….
Bon, je suis pas du genre à me branler en lisant Télérama et à recrépir le
plafond avec l’intégrale sous-titrée en islandais moyenâgeux de Bergman…
Je n’en suis pas non plus à
ruiner un slip en apprenant que Guiseppe Polimeno (l’imbitable de Qui veut
épouser mon fils) est en détention provisoire suite à des violences sur deux femmes…
Ben oui, il s’est pas fait épouser, il veut baiser, c’est normal…
Pour terminer sur une note
si féminine, le Gallois Joe Ledley annule son mariage prévu samedi à Ibiza car
il est qualifié pour les demi-finales de mercredi du grand tournoi des
connasses en short. Ça va ravir Madame…
Ce qui a peut-être ravi
Madame, enfin, la grand-mère de celle-ci, c’est la présentation le 5 juillet
1946 à la piscine Molitor du bikini, maillot deux-pièces qui fit scandale à l’époque,
et qui connut ensuite un prugatoire de près de dix ans, car il n’appartenait
pas au monde de la mode et on le jugeait beaucoup trop vulgaire. Alors, que
dire des micro-monokinis actuels ?
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