mardi 19 juillet 2016

Brèves du 19 Juillet 2016

« J’irai pleurer à Bilbao,
« Sur le comptoir d’un vieux bistrot
« J’irai pleurer pour le plaisir
« Et même j’irai pleurer pour rire… »

Eh oui ! Depuis jeudi soir dernier, on en aura entendu, des trucs qui font mal aux oreilles, font vriller les tympans et font saigner les trompes d’Eustache !

Entre les déclarations à la mords-moi-le-nœud de nos politocards dangereusement vautrés dans la surenchère d’autant plus gratuite qu’on l’aura oubliée dans deux mois, les hurlements d’effroi des candidats de Fort Boyard qui feraient passer Christophe Willem poussant un contre-ut pour le nouveau Barry White, et les larsens insupportables des revendications à tout-va des enturbannés ; il y avait de quoi assurer de confortables fins de mois aux ORL de France et de Navarre…

Alors, quitte à vous fusiller le conduit auditif à grands coups de tisonnier chauffé à blanc, autant vous introduire avec la voix mélodieuse, parfaitement timbrée et à la justesse inégalable, de la Choukroun garnie, l’irremplaçable Régine, digne trisaïeule de Zaz, et son non moins impérissable « J’irai pleurer à Bilbao »…

J’irai pleurer pour rire… Parce qu’il ne faut pas mettre en danger l’industrie du mouchoir en papier en se tarissant quotidiennement les canaux lacrymaux (qui ne sont pas des canaux vénitiens) ; parce qu’il faut montrer à une certaine frange de la population mondiale que nous leur pissons à la raie sans toucher les bords (vu les tendances des derniers spécimens révélés au grand jour, ce sera aussi facile que de faire passer une Smart dans une bouche de métro) ; et parce que le rire est le meilleur médicament pour soigner les bobos de l’âme, même si je vous l’accorde, le goût est parfois un peu âpre.

Si tel est le cas, faites comme William Carnimolla qui fêtait sa première pipe : enfilez-vous (sans jeu de mots douteux) quatre whiskies cul-sec coup sur coup… Et le goût commencera à passer…

Rire, même si le goût rappelle les vasiers à marée basse, face à ce départ en couille de notre cher et vieux pays, comme disait Mongénéral… Ah ben si, quand même un peu… Quand le bas peuple s’aventure à huer l’exécutif investi d’une mission divine d’enfumage intégral et continu à grande échelle, c’est que le chaos et la chienlit sont à nos portes dans un tohu-bohu général…

Ou quand on agresse violemment une mère et ses trois filles à l’arme blanche parce qu’on leur reproche d’être trop légèrement vêtues… Ben quoi, c’est logique de larder de coups de couteau façon gigot à l’ail du dimanche des femelles qui ont commis l’impudence ultime de montrer leur jambes, et d’envoyer une gamine de huit ans à l’hosto en urgence absolue… Guy Bedos vitupérait sur les « salopes » de l’époque qui montraient leur cul mais qui étaient encore en crinoline dans leur esprit… Du côté des mecs, ils en sont pour certains encore à l’ère du silex non taillé…

Rire, même si ça sent carrément la merde en arrêtant un chauffeur de VTC du Val de Marne fiché S chez qui on retrouve des explosifs… D’accord, le mec aimait à s’éclater le week-end, mais vu son arrestation, on a une claire impression de tâtonnement façon « ah ben merde alors, on s’attendait pas à un tel truc »…

On a intérêt à porter des cierges pascaux gros comme des troncs de baobab pour remercier le barbu de ne pas avoir sauté plus tôt…

Et de ne pas avoir, encore, d’illuminés qui manient la hache comme un éventail dans un train allemand… Ils ont raison d’en causer dans le poste, ça va leur donner des idées…

Déjà qu’ils ont le cerveau échaudé par la canicule qui commence à faire péter les tubes à mercure des thermomètres et liquéfier les vieux dans les maisons de retraite, les média ont raison de leur proposer des nouvelles activités de plein air…

Rire, même si le goût de la politique version ketchup et Big Mac est aussi imbitable que son équivalent steak-frites… Rire jaune, ou orangé pour faire ton sur ton avec s moumoutte, des inconvénients routiers de Donald Trump, victime d’un accident de la route sans gravité, et indemne… N’empêche, quand on l’entend causer, on se dit qu’il a dû un jour servir de mannequin de crash-test avant l’invention des ceintures de sécurité…

Rire, parce qu’on rit toujours des cruches qui n’ont rien d’autre que de la flotte dans la gourde supérieure, à l’instar de Madame Trump, publicité vivante pour les firmes de chirurgie esthétique, qui plagie allègrement un discours de Michelle Obama… Depuis qu’on lui a dit que pomper n’était pas tromper…

Rire, même si ça sent carrément le glauque, le slip tâché et l’arrière-cour de backroom dans l’entourage de Jean-Marc Morandini… L’ancienne pelle à merde de la téléréalité (souvenez-vous de son mémorable « Tout est possible ») se retrouve dans le tourbillon de la chasse d’eau des révélations sur les castings scabreux qu’il faisait passer à de jeunes hommes. Et lui de nous sortir l’orchestre symphonique de violons avec l’inévitable complot ourdi contre lui par son ennemi juré, la mère Fogiel, son prétendu ex-amant Mathieu Delormeau et le sosie porno belge de Juste Imbibé, qu’il accuse d’assassinat public…

Oui, oui, ça sent le règlement de compte entre folles hystériques à plein nez… Et franchement, au final, on s’en branle… Comme eux, quoi…

Rire, avant de voir de quel bois on se chauffe, ou à l’instar de Firmin, de quel gaz il se chauffe, puisqu’Engie lui a adressé une facture de gaz de 19.000 euros, et fait au surplus état d’une consommation électrique pour un an de près de 350.000 kWh. Oh le cachottier qui oublie de dire qu’il habite une centrale EDF et qu’il recrée la chaude ambiance des chambres à gaz… mais c’est un détail, dirait Jean-Marie…

Et le 19 juillet 1976 naissait Benedict Cumberbatch, qui s’est révélé au monde ébahi avec la mini-série Sherlock, adaptation contemporaine du personnage de Conan Doyle qui certes ne prête pas à rire, mais qui au surplus a abandonné l’odeur et le gout âpre de la pipe, afin d’être politiquement correct. Et pourtant, une bonne pipe, ça détend… Sauf lorsqu’on se fait sauter en public… 

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