mercredi 6 juillet 2016

Brèves du 06 Juillet 2016

« Cent vingt à l’heure
« Allez mon cœur
« Cent vingt à l’heure
« Presse-toi mon cœur vers mon bonheur… »

Ah ! La doucereuse et languide lenteur des sixties ! L’heureux temps habitué à une certaines nonchalance et ignorant les accélérateurs de particules, les bi-turbocompresseurs, et toutes ces choses qui nous font speeder, courir, trépider, en un mot se presser, se remuer allegro, se manier le boul, s’affoler le brushing…

On s’extasiait sur des pointes de vitesses de véhicules tapant les 160 chrono, on badait les sportives racées qui seraient aujourd’hui enrhumées par une vulgaire Clio, on en était même à écrire des chansons sur la rapidité des trains de nuit, un « 120 à l’heure » vocalisé par un duo prétendu yéyé, les Mitoufle, qui étaient sur les listes de sélections de la RTF pour le Grand Prix Eurovision 1964.

Balayez-moi ça d’un revers de manche, débarrassez-moi de ce tortillard omnibus asthmatique ! De nos jours, il nous faut de la rapidité, de l’immédiateté dans tous les domaines ; c’est vous dire si les éjaculateurs précoces sont promis à une félicité sans nuage et à une gloire pareille à celle de la Sécurité Sociale !

Vite, vite, vite ; encore plus vite ! Les journées s’enchaînent sans qu’on les voie véritablement passer et vous vous souvenez encore de vos vingt ans qu’on vous vend déjà des baignoires à porte et des monte-escaliers Stannah…

Et je suis dans l’obligation de faire de même pour éviter de devoir vous servir une chronique vespérale plus proche du bouillon de onze heures que du petit jaune de l’apéro…

Tout va vite, et même Manu Macaron est des plus pressés, tant il semble pressé de sauter en marche du train fantôme du Gouvernement du Chorizo incandescent… S’il fait comme avec Brigitte, elle doit faire la gueule de ne pas se faire ravager le vestibule…

Tout va vite, et surtout l‘adoption des lois. Malgré le pétard mouillé d’une motion de censure de gauche, la loi Travail a été adoptée grâce au 49-3 du Pétillant, qu’on découvre chaque jour d’une ouverture d’esprit panoramique…

Tout va vite, et même les commentaires sur les conditions de détention de l’enturbanné qui aimait à se faire sauter en public, Salah Abdeslam, conditions dignes d’un trois étoiles… et payées par le contribuable français…Bravo l’état français !

Tout va vite, et même encore plus vite pour Nicolas Hulot qui a décidé de jeter l’éponge pour 2017, faisant voir rouge et rire jaune les verts qui en sont bleus de rage.

Tout va vite, même dans la bouche de Marine Le Pen qui applique avec conscience le mot d’ordre des Grosses Têtes époque Bouvard : dire n’importe quoi mais très vite. Pari réussi puisque Marinette arrive à caser dans le même article qu’elle soutient Trump (forcément, entre débiles du cervelet) et qu’elle trouve sa nièce très talentueuse mais trop rigide. C’est sur qu’elle ne dira pas ça de Philipopo…

Tout va vite, et même le passage dans les vestiaires des piscines publiques madrilènes. Le maire de Madrid vient de décréter une journée sans maillot, où les barboteurs pourront nager sans leurs moulebites ou leurs soutien-doudounes. Je vous aime, señorita… Je le vois bien, gros dégoutant !

Tout va vite, surtout l’indignation de cette élue FN de Villeurbanne qui s’est indignée d’une expo photo sur le cancer du sein à cause des photos de nibards… Tant de connerie laisse pantois… Si on monte une expo sur les hémorroïdes, on va retrouver tous les élus FN en photo…

Tout va vite, et l’on se rend compte que le cons de l‘année prochaine ont de l’avance… A Perpignan, un mec de 24 ans a été mis en examen parce qu’il avait abandonné deux enfants en bas-âge parce qu’il en avait assez de s’en occuper. Son cerveau aussi l’a abandonné parce qu’il en avait assez de s’occuper de cette tronche de poulpe…

Tout va vite et même Blade Gunner, Oscar Pistorius, l’homme qui tire plus vite que sa bite, qui retourne en prison, ayant été condamné à six ans de prison pour le meurtre de sa femme, à qui il avait voulu mettre du plomb dans la cervelle…

Tout va vite, et surtout la première demi-finale de Le Rot 2016, avec le Portugal face au Pays de Galles : les queues de morues contre les poireaux… Ronaldo en a chopé une demi-dure en apprenant que les gallois avaient pour symbole le poireau, lui qui a l’habitude d’en dégorger dans les vestiaires…

Décidément, ça sent la marée basse.. Avant les bacalhaus lusitaniennes, les joueurs islandais qui vivent de la morue… et les joueurs français qui vivent avec des morues…

N’empêche, une finale France-Galles, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup…

Et le 6 juillet 1974 s’éteignait, victime d’une crise cardiaque consécutive à un diabète mal soignée, Francis Blanche, acteur, auteur, humoriste français principalement connu pour ses duos inoubliables avec Pierre Dac, ses canulars téléphoniques, ses rôles cinématographiques et plus particulièrement le Maître Folace des Tontons Flingueurs, mais aussi ses paroles de chansons. C’est lui qui a écrit notamment Noël Blanc, Plaine, ma plaine et La pince à linge sur les motifs de la 5ème de Beethoven. De « Touche pas au grisbi, salope » à « Malheur aux barbus », Francis aimait à croire que c’était « Signé Furax »… 

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