« Cent vingt à l’heure
« Allez mon cœur
« Cent vingt à l’heure
« Presse-toi mon cœur vers
mon bonheur… »
Ah ! La doucereuse et
languide lenteur des sixties ! L’heureux temps habitué à une certaines
nonchalance et ignorant les accélérateurs de particules, les
bi-turbocompresseurs, et toutes ces choses qui nous font speeder, courir,
trépider, en un mot se presser, se remuer allegro, se manier le boul, s’affoler
le brushing…
On s’extasiait sur des
pointes de vitesses de véhicules tapant les 160 chrono, on badait les sportives
racées qui seraient aujourd’hui enrhumées par une vulgaire Clio, on en était même
à écrire des chansons sur la rapidité des trains de nuit, un « 120 à l’heure »
vocalisé par un duo prétendu yéyé, les Mitoufle, qui étaient sur les listes de
sélections de la RTF pour le Grand Prix Eurovision 1964.
Balayez-moi ça d’un revers
de manche, débarrassez-moi de ce tortillard omnibus asthmatique ! De nos
jours, il nous faut de la rapidité, de l’immédiateté dans tous les domaines ;
c’est vous dire si les éjaculateurs précoces sont promis à une félicité sans
nuage et à une gloire pareille à celle de la Sécurité Sociale !
Vite, vite, vite ;
encore plus vite ! Les journées s’enchaînent sans qu’on les voie véritablement
passer et vous vous souvenez encore de vos vingt ans qu’on vous vend déjà des
baignoires à porte et des monte-escaliers Stannah…
Et je suis dans l’obligation
de faire de même pour éviter de devoir vous servir une chronique vespérale plus
proche du bouillon de onze heures que du petit jaune de l’apéro…
Tout va vite, et même Manu
Macaron est des plus pressés, tant il semble pressé de sauter en marche du
train fantôme du Gouvernement du Chorizo incandescent… S’il fait comme avec
Brigitte, elle doit faire la gueule de ne pas se faire ravager le vestibule…
Tout va vite, et surtout l‘adoption
des lois. Malgré le pétard mouillé d’une motion de censure de gauche, la loi
Travail a été adoptée grâce au 49-3 du Pétillant, qu’on découvre chaque jour d’une
ouverture d’esprit panoramique…
Tout va vite, et même les
commentaires sur les conditions de détention de l’enturbanné qui aimait à se
faire sauter en public, Salah Abdeslam, conditions dignes d’un trois étoiles… et
payées par le contribuable français…Bravo l’état français !
Tout va vite, et même encore
plus vite pour Nicolas Hulot qui a décidé de jeter l’éponge pour 2017, faisant
voir rouge et rire jaune les verts qui en sont bleus de rage.
Tout va vite, même dans la
bouche de Marine Le Pen qui applique avec conscience le mot d’ordre des Grosses
Têtes époque Bouvard : dire n’importe quoi mais très vite. Pari réussi
puisque Marinette arrive à caser dans le même article qu’elle soutient Trump
(forcément, entre débiles du cervelet) et qu’elle trouve sa nièce très
talentueuse mais trop rigide. C’est sur qu’elle ne dira pas ça de Philipopo…
Tout va vite, et même le
passage dans les vestiaires des piscines publiques madrilènes. Le maire de
Madrid vient de décréter une journée sans maillot, où les barboteurs pourront
nager sans leurs moulebites ou leurs soutien-doudounes. Je vous aime, señorita…
Je le vois bien, gros dégoutant !
Tout va vite, surtout l’indignation
de cette élue FN de Villeurbanne qui s’est indignée d’une expo photo sur le
cancer du sein à cause des photos de nibards… Tant de connerie laisse pantois…
Si on monte une expo sur les hémorroïdes, on va retrouver tous les élus FN en
photo…
Tout va vite, et l’on se
rend compte que le cons de l‘année prochaine ont de l’avance… A Perpignan, un
mec de 24 ans a été mis en examen parce qu’il avait abandonné deux enfants en
bas-âge parce qu’il en avait assez de s’en occuper. Son cerveau aussi l’a
abandonné parce qu’il en avait assez de s’occuper de cette tronche de poulpe…
Tout va vite et même Blade
Gunner, Oscar Pistorius, l’homme qui tire plus vite que sa bite, qui retourne
en prison, ayant été condamné à six ans de prison pour le meurtre de sa femme,
à qui il avait voulu mettre du plomb dans la cervelle…
Tout va vite, et surtout la
première demi-finale de Le Rot 2016, avec le Portugal face au Pays de Galles :
les queues de morues contre les poireaux… Ronaldo en a chopé une demi-dure en
apprenant que les gallois avaient pour symbole le poireau, lui qui a l’habitude
d’en dégorger dans les vestiaires…
Décidément, ça sent la marée
basse.. Avant les bacalhaus lusitaniennes, les joueurs islandais qui vivent de
la morue… et les joueurs français qui vivent avec des morues…
N’empêche, une finale France-Galles,
c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup…
Et le 6 juillet 1974 s’éteignait,
victime d’une crise cardiaque consécutive à un diabète mal soignée, Francis
Blanche, acteur, auteur, humoriste français principalement connu pour ses duos
inoubliables avec Pierre Dac, ses canulars téléphoniques, ses rôles
cinématographiques et plus particulièrement le Maître Folace des Tontons
Flingueurs, mais aussi ses paroles de chansons. C’est lui qui a écrit notamment
Noël Blanc, Plaine, ma plaine et La pince à linge sur les motifs de la 5ème
de Beethoven. De « Touche pas au grisbi, salope » à « Malheur
aux barbus », Francis aimait à croire que c’était « Signé Furax »…
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