lundi 4 juillet 2016

Brèves du 04 Juillet 2016

« Petite Anglaise,
« Mary, Mary, mon amour
« Petite Anglaise
« I love you, c'est pour toujours
« Petite Anglaise,
« Quand on allait dans Paris
« Tu étais française
« Lorsque nous étions amis… »

Rien de tel qu’un peu de mélancolie nostalgique pour débuter une semaine qui s’annonce palpitante mais également empreinte de nostalgie mélancolique, et inversement…

Nous allons bientôt devoir nous détacher de nos vieilles pierres défraîchies, érodées par le temps qui passe et la pluie qui tombe ; des peintures craquelées par trop d’heures d’attente dans l’immense salle des pas perdus, de larmes et de colères plus ou moins rentrées ; des parquets usés par trop de talons aiguilles, de semelles de Scholl et de conversations entre greffières qui se désespéraient de voir sonner l’heure de la sortie ; de tout ce qui fit notre quotidien de labeur des heures et des jours durant…

Nous allons bientôt dire adieu à notre ancien Palais de Justice qui sentait la poussière vintage, le café instantané, la cigarette froide sur les perrons, et les remugles humains ragoutants dans les geôles… Adieu à ce fier bâtiment qui se voit substitué par un machin mastoc, aussi gracieux qu’un 747 à l’atterrissage, aussi avenant que Valérie Damidot après trois nuits d’insomnie et une visite de l’appart’ de Michou, aussi fonctionnel qu’une commode d’Ikéa avec sa notice de montage en moldo-slovaque ancien…

Gaudeamus, mes chers Confrères, nous allons avoir droit au nec plus ultra en matière de Palais de Justice, au sein duquel on nous promet un tel niveau de sécurité qu’on ne se demande pas comment on pourra y rentrer mais bien si l’on pourra en sortir sans montrer patte blanche, dix-huit fois sa carte professionnelle, son faciès pour la reconnaissance morphologique et son boul pour l’indispensable reconnaissance vocale…

Ce weekend également fut riche en pertes et en départs, pour certains définitifs.

Départ définitif pour Roger Dumas, comédien rompu aux seconds rôles mais également prolifique compositeur aux côtés de Jean-Jacques Debout, notamment de cette « Petite anglaise » vocalisée par Richard Anthony et présentée à la sélection interne de l’ORTF pour le Concours Eurovision 1968.

Mais aussi un trio de décès sur fond d’échec, annoncés samedi quasiment dans la foulée….

Echec pour Michel Rocard, qui a replié son pébroque à 85 ans, chntre d’un socialisme au « parler vrai », une posture proprement impensable aujourd’hui dans le marigot schlinguant de la Rue Solférino. Rocard, souffre-douleur de Mitterrand qui s’en était pris dans la terrine lors de son passage à Matignon, créateur du RMI (bravo…) et de la CSG (nettement moins bravo…)… Et parfois imitateur de son imitation, avec un phrasé compact et confus, les fameux « Anaha Bigbang Makapuf » du Bébête Show…

Echec également pour Elie Wiesel parti rejoindre les siens qui ne revinrent pas des villégiatures de Birkenau et autres lieux paradisiaques… Echec de n’avoir pas mis suffisamment en garde contre le risque de répétition de la Shoah, puisque la bête infâme est toujours vivante… Et rôde parfois autour du Salon du Prêt-à-porter, mais on se demande bien pourquoi…

Echec enfin pour Michael Cimino qui avait mené en son temps United Artists aux portes de la faillite avec ses portes du paradis, un film qui ferait passer les navets de Max Pécas pour du Bergman revisité par Finkielkraut…

Disparition également des espoirs islandais après le quart de finale du Rot 2016 face aux connasses en short bleu, qui vont se retrouver en demi-finale face aux allemands… Un match qui aura des relents de poussière, de vert de gris et de mandale teutonne dans la gueule… Si certains se perdent en conjectures sur l’issue de cette demi-finale, d’autres rappellent à juste titre le terrible face à face franco-schleux de 1982… Certes, c’est du passé… Mais les faits sont têtus, et les Bleus ne partiront pas favoris face aux teutons… Je peux toutefois comprendre que les Bleus de 1982 n’aient pas eu la niaque… être soutenus en chanson par Denise Fabre qui braille « Allez la France », faut être mentalement préparé…

Pas de préparation mentale pour le président islandais, qui a regardé le match dans la tribune, avec des supporters… Eh oui, ça a dû faire un deuxième trou du cul à Pépère de voir un homologue se mêler aux vrais gens, et ne pas se prendre pour la troisième couille de Jupiter… Lui qui invite sa petite mafia et sa pute à cheveux gras en tribune présidentielle surprotégée à se goinfrer de mets hors de prix, pour se persuader de faire peuple…

Des départs, on en a eu également dans le domaine sportif, avec le coup d’envoi du Tour de France, avec sa horde de drogués en cuissard mouleburnes qui vont suer comme des damnés en vous faisant croire qu’ils se tapent des quarante à l’heure de moyenne dans l’ascension de l’Aubisque en carburant à l’eau claire…

Sinon, pour le reste, préparez le sopalin et sortez la sulfateuse à chantilly, parce que c’est désormais le moment des futilités dont on se branle…

On se branle de savoir que l’université d’été du PS a été annulée pour être remplacée par cinq ou six universités régionales… On se tripote le créateur de la démission de Nigel Farage, tête de nœud du UKIP, qui laisse ses compatriotes se démerder après avoir bien mis le bousin (pédé d’anglais va !)… On se pratique une chaloupée sur le chauve à col roulé de la prudence de Michou Sapin face aux imprudentes annonces de baisses d’impôts, désormais conditionnées à une croissance soutenue (ben voyons…)…

Rassurez-vous, on se paluche le cannelloni que Trump ait été accusé d’antisémitisme après un tweet anti-Clinton (comme si on accusait Le Pen de racisme…)… On se lutine le sceptre baveur qu’Amaury Leveaux, représentant pour moulebite à tremper dans la flotte chlorée, soit en garde à vue après des violences conjugales (forcément, les slips de bain aussi ajusté, ça empêche la circulation sanguine du cerveau…)… On se ravage l’entrejambe que la tension monte d'un cran entre Apple et Spotify à propose de la musique en streaming… Et on se malaxe le ramoneur à cheminée merdeuse que Serge Dasssault soit jugé à Paris pour «blanchiment de fraude fiscale» et omission de déclaration de patrimoine (il doit cherché à imiter les Balkany…°.

Heureusement que pour se détendre, on peut toujours compter sur les programmes télévisés estivaux… Triomphe de la rediffusion, apogée de la merde insondable, zénith de la vacuité… Et le 4 juillet 1986, TF1 décongelait Guy Lux, Simone Garnier, Léon Zitrone et les vachettes en relançant une nouvelle saison d’Intervilles… Parlez-moi de vieux pots et de bonnes soupes, tiens !

 

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