Le monde ne sait pas être
heureux…
Ne le prenez pas comme une
prophétie alarmiste, ou comme un constat désabusé… C’est simplement la pensée
qui m’a assailli l’esprit peu après neuf heures ce matin…
Non, le monde ne sait pas
être heureux… Sinon, il n’aurait pas créé Louane, Zaz et Christophe Maé… Il aurait
rayer de sa surface Marine Le Pen, Noël Mamère et tous les fâcheux politiques
qui nous polluent les oreilles comme des éjaculats pubère dans des draps par
trop souillés de branlettes adolescentes et moites…
Le monde essaie de s’habituer
au bonheur… Il nous offre parfois de moments de grâce, de légèreté, de
simplicité reposante, comme ces deux chansons a-capella interprétées en direct
sur Inter ce matin par la famille Chedid…
Le truc qui te met une
patate d’enfer, la banane sur les lèvres, la pêche pour la journée… Et puis t’as
l’autre con qui vient t’annoncer une catastrophe routière avec un bilan qui te
fendille le cœur…
Le monde ne sait pas être
heureux… Ces joyeux retraités, propres et tout, même pas du genre à se pisser
dessus, ou alors, de temps à autre quand M'âme Serpentin manque de cracher son
dentier en éternuant, qui partaient le cœur content faire un voyage dans les
Landes et qui n’ont vu qu’un camion venir les percuter… Avant le feu de joie
terminal…
Quarante-trois morts, et
quatre blessés graves… Bilan respectable, mais assez minable… Les 53 morts de
Beaune, le 31 juillet 1982, ne sont pas atteint, et j’aurais été les pontes gouvernementaux,
je ne me serais même pas déplacé…
Au lieu de ça, tels des
nécrophiles qui se pignolent le bigoudi à crème battue à l’idée des carcasses
fumantes, des vampires qui se ruinent le slip en préparant leurs grandes
pailles pour siroter de l’A+, du B- ou de l’AB, toujours meilleur quand il a
pris un coup de chaud, nos politocards ont rivalisé d’ingéniosité pour se
rendre sur les lieux…
Alors que la région
girondine vit une véritable tragédie avec un terrible bilan humain, le
Pétillant et le Sinistre de l’Intérieur font la course pour savoir quel sera le
premier à constater les décombres, la catastrophe irréversible, la compassion
pour les familles des victimes, et dégueuler tout le sinfoin de circonstance…
Dieu merci, Claire Chazal a
été virée, sinon on aurait eu droit à un « quarante-trois morts, dont
douze graves » ce weekend sur la première chaîne…
Ah ! Cette course à l’émotionnement
sur commande… Un jour, BFM-tv, I-télé et les officiels arriveront sur les lieux
des accidents avant les secours…
Tant qu’ils ne les
provoquent pas…
S’ils en venaient à cette
extrémité répugnante, mais quand on est dans la course à l’audience, rien n’est
trop abject, BFM-tv et I-télé pourraient fort à propos engager notre Tout Mou
national, qui lui, question catastrophe et scoumoune irrémédiable, en connaît
un rayon grand comme la Samaritaine…
Flotte Mec avait déjà fait
état de ses succès météorologiques à l’île de Sein, et lors de son premier
voyage chez Encula Merkel, à un point tel que le Qatar envisage de le racheter
pour faire pousser des laitues en plein désert… Il ajoute une nouvelle pierre à
son édifice avec son voyage en Grèce… A peine était-il sur le sol hellène qu’Athènes
était frappée par une dantesque tornade…
Le but du visite de Pépère
chez les empapaouteurs en chef ? A mon avis, c’est pour trouver, et
importer, de nouvelles manières de nous la mettre profond…Vu que là-bas, ce
sont des professionnels du fourrage du corridor à lentilles entre messieurs…
A défaut de s’enfiler, ces
messieurs les invités du Playmobil à moumoutte de crin teinté brou de noix ont
dû enfiler des perles en attendant la venue de Marine Le Pen… Ce soir, j’attendais
Marinette, comme aurait pu le chanter le Grand Jacques… Mais Marinette a eu les
foies de devoir débattre en détail sur son programme régional…
Redoutable pour le
remplissage de temps d’antenne avec des généralités à deux balles (dont une
dans la nuque pour les bronzés) qui séduisent les neuneux prisunicards, le bouledogue
à perruque blonde est beaucoup fragile dès lors qu’on entre dans le vif du
sujet et qu’on tente d’aller dans les détails… Imparable pour le gros œuvre,
automatiquement inopérante pour les broutille… On dirait les fiches à Guy Lux !
Evidemment, la fifille à Neunœil
de Montretout se pose en victime innocente, seule contre tous, nouvelle Sainte
Blandine face aux lions journalistiques… J’aurais pas aussi bien mangé à midi,
j’aurai déposé une gerbe, tant ça sent mauvais…
Marinette devrait peut-être
prendre exemple sur ces patches qui se collent sur les moulebites et filtrent
les pets qui puent… Au moins ses propos seraient-ils moins nauséabonds… Mais à
l’impossible, les patches ne sont pas tenus…
Toujours dans le nauséabond,
cet homme de soixante-dix-neuf ans qui a fait un sort à bibiche avec quinze
coups de hache à Hyères… A force de bouffer du haché à tous les repas à cause
du dentier de bobonne qui cliquetait au moindre morceau de barbaque un peu
rebelle, Pépé s’est finalement dit que la bouffe de sa bourgeoise était hachée…
euh ! à chier…
Toujours aussi à chier,
Titine Boutin, la gazée à distance du mariage casse-cul et broute-minou, qui
comparaissait aujourd’hui devant le Tribunal Correctionnel de Paris pour avoir
déclaré en interview que « l’homosexualité était une abomination »…
Mais chérie, c’est à cause de pétasses imbaisables comme toi que les mecs
virent leur cuti et se mettent à pomper de la merguez à crème…
Le monde ne sait pas être
heureux… Alors qu’il suffit de lire les nouvelles concernant la SNCF pour vous
marrer comme après avoir inhalé deux mètres cubes de gaz hilarant… Un TER de
Normandie (ligne Abancourt-Rouen) a été totalement incontrôlable sur dix-neuf
kilomètres… Après avoir percuté une vache, le train a « perdu ses
capacités à s’arrêter et a dérivé tout éteint »… C’est tellement abscons
qu’on croirait du Marc Lévy, ou du Yann Moix…
Ne soyons pas vache, surtout
si elle stationne sur une voie ferrée, et sachons nous délecter ce soir d’un
bon DVD, et d’un bon film, genre « Les Sept mercenaires », sorti en France
le 23 octobre 1960. Ce classique du western met en scène une pléiade d'acteurs
connus ou inconnus, affirmant leur notoriété ou la démarrant. Steve Mac Queen,
alors chasseur de prime dans la série Au Nom de la Loi, trouve là le rôle qui
lancera sa carrière sur le grand écran. Yul Brynner affirmera son talent et sa
présence à testostérone, Eli Wallach sortant de Baby Doll annoncera ses rôles
de méchant dans les films de Sergio Léone, Charles Bronson et James Coburn leur
goût pour les rôles musclés de héros solitaires, sans oublier Robert Vaughn,
Horst Bucholz... Allez, laissez-vous bercer par la musique, et convainquez-vous
que parfois, le monde sait être heureux…
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