lundi 19 octobre 2015

Brèves du 19 Octobre 2015

La réponse est « oui ! »…

Mais déjà, tel un Napoléon qui pointait sous Bonaparte, ou un membre impair et médian en phase de durcissement involontaire en fin de nuit sous une pellicule de lycra communément dénommé « boxer », moulebite ou soutien-bonbons, je sens que se presse au portillon la question suivante, dont la prévisibilité m’aurait tiré des bâillements incongrus et sonores s’il ne me restait pas quelques bribes de bonne éducation…

Tout ça, c’est bien joli, c’est même pas loin d’être superbe… Mais quelle était la question ?

Et là, malgré la robe austère de la justice, sous laquelle se cache des choses dont ce n’est ni le moment ni l’heure de montrer (sans doute y a-t-il quelques frêles demoiselles et quelques garçons-coiffeurs rougissants dans le lectorat), je me dois d’élever un doigt aussi fébrile et frétillant qu’un spéculum à l’entrée de la grotte de Lascaux de Régine, je m’élève contre cet Alzheimer aussi brutal que soudain de votre part…

Non seulement vous lisez d’un doigt distrait, mais au surplus, vous ne retenez que pouic de ce que je sue à vous raconter… Bravo ! Bel aveu… Misérables lecteurs semblables au microcosme parisien au ras des pâquerettes que j’exècre… Vous ne méritiez même pas Marc Lévy !

Ce n’est que par pure charité chrétienne, il faut que vous le sachiez, et de préférence pas dans mes bottes, que je me résous à vous communiquer une fois encore la question qui reçut en début liminaire du commencement des prémices débutatoires de la chronique du jour : « M'âme Jeanssen a-t-elle été mariée ? ».

Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle le fut, et son cher et tendre n’était ni déficient mental, ni aveugle… Il l’a même épousée, de son plein gré ! Et il lui a fait une fille ! Et c’est le légitime de cette fille, le gendre de M'âme Jeanssen qui est venu la chercher l’autre jour, en voiture, pour l’emmener jusqu’à la gare où M'âme Jeanssen partait pour quelques jours… Et voila ce que j’ai pu entendre…

- Eh ben bravo ! comme taxiteur, vous êtes zéro ! Vous avez vu l’heure qu’il est ?
- Que voulez-vous que j’y fasse si le périphérique est bouché à cette heure-ci… Et puis, si vous n’étiez pas aussi survoltée depuis deux jours, vous auriez pu venir dormir chez nous cette nuit, ça aurait évité tout ce tintouin. Mais non, vous deviez boucler vos valises, au plus vite ; vingt-quatre heures au moins avant le départ… par peur de manquer de temps, ce précieux et irremplaçable temps dont l’écoulement le plus infime vous obsède...
- Sans ces quelques précautions dictées par la plus élémentaire des prudences voyagistes, nous serions en train de rater le train, j’vous ferais dire…
M'âme Jeanssen jeta un œil inquiet à son bracelet-montre de similicuir orange :
- D’ailleurs, c’est ce qui va très certainement nous arriver dans un avenir des plus proches si vous ne démarrez pas votre brique à roulettes dans les plus brefs délais.
- Dites donc, ce n’est tout de même pas moi l’unique responsable des contretemps ici.
M'âme Jeanssen, courroucée de tant de toupet, posa sur son gendre un regard inquisiteur, prête à contester ses dires sans même les avoir entendus.
- N’oubliez pas, chère belle-maman, qu’il a fallu courir en catastrophe à la Gare de Lyon hier en fin de journée, histoire de prendre l’air du soir et de se faire remplacer son titre de transport aérien totalement inutilisable... Bousiller son billet la veille du départ, franchement...
 - Et comment aurais-je pu faire autrement ? Partir à Berck-les-Epluchures en pli postal ?
- Désolé, la Poste ne prend pas en charge les forts volumes...
M'âme Jeanssen écarquilla des yeux outrés tandis que son gendre poursuivait :
- Et ne me dites pas que détremper votre billet avec un flacon de parfum mal rebouché ne relève pas d’une fâcheuse tendance à enquiquiner régulièrement votre petit monde...
- C’est votre faute ! Il fallait à tout prix commencer à charger la voiture hier soir.
- Évidemment, j’emmène une colonie de cinquante mammouths en voyage aux antipodes pour six mois ! Il me faut un minimum de temps pour embarquer ce qui va nous coûter une fortune en supplément de bagages dans le malheureux coffre de ma modeste voiture...
Le gendre porta l’estocade avec un rictus :
- Évidemment, si j’avais la soute à bagages d’un bon gros 747, tout serait immédiatement beaucoup plus facile !
- Peuh ! Vous êtes d’une pusillanimité parfaitement risible ! Ayez donc le cran d’acheter une voiture qui corresponde à mon standing !
- C’est au-dessus de mes moyens ! Désolé, De Rothschild, c’est pas moi ! Je regrette...
- De toute façon, vous n’aviez pas à remuer mes bagages comme un prunier !
- Dans ce cas, il faudra m’expliquer précisément comment vous vous y prenez pour déplacer une caisse qui pèse trois tonnes ? !
- Trois tonnes, mon vanity ? Vous plaisantez ou vous blaguez ? C’est à peine s’il contient quelques menus produits de maquillage et deux trois échantillons...
- Vous rigolez, il y a de quoi approvisionner les sœurs Carita pendant un mois non-stop avec toutes vos poutringues...
- Si vous saviez ne serait-ce que le dixième de ce qu’elles vous disent mes poutringues, vous ne sauriez plus où vous mettre !
- Certainement pas dans le coffre, c’est aussi plein qu’un œuf !
- Oué, ben démerdez-vous, le Corail pour Berck-les-Epluchures part dans quarante-cinq minutes, et on doit se farcir la traversée de Paris…
- Sauf que la tête de cochon, cette fois-ci, elle n’est pas dans la valise, elle est sur mon siège avant…
- Dites, vous voulez que je vous fasse comme au rugby, du black-out de Bleus ? Chuis pas aussi bien gaulée que Jonah Lomu, mais je cogne aussi fort, namého !
- Faites-moi plutôt la berceuse à la Hollande, comme ce matin sur Radio Luxembourg… Plus doucereux, c’était Kaa le serpent dans le Livre de la Jungle : « la France va mieux »… Ben voyons !
- Y a qu’à voir les 161 barreaux de France en grève contre les aneries de la Garde d’Esso… Les barreaux se raidissent, mais c’est pas Taubira qui leur fera tâcher la bavette…
- Bah, je suis sur qu’ils arriveront à un accord… Regardez Flamby qui se transforme en Madame Soleil à propos de la COP 21 : il y aura un accord… bien vu le borgne ! Y aura forcément un accord sur le choix des sandwiches, des draps à l’hôtel et des escort-girls…
- En parlant des escortes-gueurles, ça schmoukte toujours autant dans le slip de Vlabuena, à propos de sa sextape… Après Djbril Cissé, c’est Karim Benzéma qui sera bientôt entendu… Je plains les poulets qui vont trouver encore plus inculte qu’eux…
- Oh, belle-maman, tout de même…
- Tout de même quoi ? Vous allez pas me dire, non plus ? Quand on fait comme le fils à Marifolle Touteraide, qu’on se fait écrouler pour extorsion de fonds, on joue un ton et demi en dessous, et on se targue pas d’avoir les mains propres et la tête haute, hein !
- C’était un slogan frontiste, de l’époque où c’était un parti d’hommes… Maintenant, avec Marine et Florian Philipopo, c’est un parti de gonzesses fachos… Surtout quand vous entendez Florian faire le spirituel sur le référendum bidonné du PS en parlant de tambouille qui n’intéresse personne, et en affirmant que « Lady Gaga, les Pokémon ont voté »…
- Décidément, je vois que le niveau politique est fort élevé cette semaine… Je demanderai à Pierre Frolla de noter la profondeur, quand il descendra vers les moins cent mètres…
- Belle-maman, grouillez-vous, vous allez louper le train… Et si, on a le pot comme à Dallas d’avoir mille abeilles dans un avion qui visitent le coucou et retardent le vol d’une heure, on sera vernis…
- Ben on récoltera le miel… Et avec celui que vous avez dans les oreilles, ça fera ton sur ton…
- En évoquant les ours, qui aiment le miel, j’ai entendu qu’en Caroline du Nord, une femme a trouvé un ours dans l’appartement de sa fille…
- Ben alors ? Elle a pas reconnu Bruce Toussaint torse nu et pas rasé ? Miro la bonne femme !

Impayables, les belles-doches, hein ! Et dire que certaines feraient tout pour s’en passer…

Et le 19 octobre 1959 Europe numéro 1 lance sur ses ondes « Salut les copains », une nouvelle émission dont le titre reprend une chanson de Gilbert Bécaud, qui est consacrée à la variété, au rhythm and blues, au rock’n’roll ou encore à la soul, et dont la présentation est assurée par Daniel Filipacchi et Frank Ténot, du lundi au vendredi de 17 à 19 heures. Toute une génération s’identifiera à cette émission, et à son célèbre jingle « S.L.C., Salut les copains ! »

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