lundi 5 octobre 2015

Brèves du 05 Octobre 2015

« Happy birthday to you
« Chalomot yitgashmu
« Im nachgog venirkod ad haboker (Od nachlom)
« Happy birthday to you
« Shehashanim ya'avru
« Bekef, besimcha uve'osher
« Always »

L’anniversaire que je devais commémorer samedi dernier n’étant parmi les corvées les plus agréables à diligenter, il me fallait comme musiquette d’accompagnement quelque chose de gai et printanier…

Après avoir longuement hésité entre le Requiem de Mozart, Carmina Burana par les Chorégies d’Orange dans leur enregistrement de 1972 à cause de la pluie battante et de l’erreur de vitesse de la matrice qui fait ressembler le 33-tours à un vagissement de Louane sous acide, et la dernière bouse auditive de Manu Moire, la merguez chantante du Marais ; j’ai préféré le « Happy Birthday (Yom huledet) » du groupe Eden, chanson israélienne du Grand Prix Eurovision 1999…

C’est frais, c’est gai, et gay aussi, puisque ce quatuor de jeunes garçons succédaient à Dana International, ça fait montre de l’indéfectible bonne humeur et insouciance hébreue… Bref, ça vous évite quasi-immanquablement de couler dans le spleen, la mélancolie et le regret des anniversaires pas franchement marrants…

Couler, le mot est idoine, puisque le 3 octobre 1988, la cité gardoise aux sept collines a bien failli se voir submergée par les flots d’inondations dantesques qui avaient fait plus de dix morts, des dégâts indescriptibles et des torrents de boue dont l’odeur pestilentielle peut encore se sentir, émanant des caves près de trente ans plus tard…

Ne reculant devant aucun sacrifice, le département de Alpes-Maritimes, et notamment Vallauris, Biot, Cannes, Mandelieu-La-Napoule se sont mises en quatre samedi soir pour offrir aux nîmois une reconstitution historique plus vraie que nature… Ils ont même poussé le réalisme un peu loin, puisqu’ils ont presque doublé le nombre des victimes…

Certes, quand on aime, on ne compte pas ; certes, on avait à Nîmes évoqué la possibilité d’un car de collégiens ayant plongé dans le Canal de la Fontaine ; mais là, les azuréens nous ont gâté au-delà du raisonnable…

Vingt-sept ans d’écart entre les inondations nîmoises, qui n’avaient été précédées d’aucune mise en garde, alerte orange, rouge, cramoisie ou grenate, et celles de la Cote-d’Azur, qui ont surpris les prévisionnistes par leur intensité et leur soudaineté.

Et déjà, alors que les cadavres des noyés n’ont pas encore fini de sécher dans le saloir spécial morues, on est déjà à mettre Météo-France sur la sellette, tel le baudet de la fable… Tsst ! A force de crier au loup, et de filer des alertes d’intensité maximale dès qu’on entend gronder au loin un tonnerre, on banalisera la chose, et les gens s’en moqueront comme de leur première paire de palmes…

C’est quand même regrettable que le bilan de ces inondations (dont on a soupé jusqu’à en boire la tasse sur les chaînes d’infos continues) ait été aussi lourd… Plusieurs victimes ont été surprises par les flots alors qu’ils tentaient de sortir leur véhicule du garage souterrain… Mourir pour une voiture…

Perdre la vie pour huit à dix quintaux de tôle… Déjà qu’on a des pelletées de conducteurs qui rejoignent le terminus des prétentieux à cause de leur confiance aveugle dans leur titine qui pourtant ne pourra faire autrement que de s’écraser contre ce connard de semi-remorque qui lui a coupé la priorité alors que pourtant il avait fait un appel de phares…

Témoignage navrant de l’attachement de certaines personnes à des biens matériels qui causent leur perte… Bah oui, tout le monde ne s’appelle pas Pierre Frolla, Arthur Guérin-Boéri ou Alexis Duvivier pour tenir six à huit minutes sans respirer en combinaison moulebite…

Il faudra en tous cas beaucoup de temps, de courage et de recul pour effacer les conséquences dommageables de ces flots, même si les plaies morales ne se cicatrisent jamais vraiment tout à fait… Et puis, voir débarquer Flamby après la vague… Comme quoi une catastrophe n’arrive jamais seule…

Heureusement, les futilités de l’actualité ne sont pas toutes aussi graves que ces inondations dramatiques… On poufferait presque d’un rire irrépressible, un peu comme quand Tante Marthe, avec sa robe chasuble en bayadère mimosa-pamplemousse et ses semelles compensées, avaient toutes ensemble dérapé sur le gravier de l’allée centrale du cimetière où l’on enterrait l’oncle Léonard et avaient, dans un geste de désespoir pour se rattraper avant de choir lourdement en se pétant le col du fémur, déchiré la soutane du Père Albert, laissant admirer un string de cuir et latex bleu-nuit soulignant parfaitement le paquet parfaitement épilé de l’ecclésiastique, en voyant les illuminés enturbanés détruire l’arc de triomphe de Palmyre…

On se ferait presque pipi dessus de fou-rire avec les DRH d’Air France qui se sont fait molester par des manifestants et littéralement arracher veste et chemises, suite à l’annonce des possibles 2.900 suppressions de postes, le plan B dégainé suite au refus des pilotes de signer l’accord inital… Valls mouille sa chemise, les DRH d’Air France la perdent… en fans fidèles de Rika Zaraï, qui chantait « Sans chemise, sans pantalon »…

On a aussi envie de hurler de rire, ou de désespoir auditif, avant la sortie en salle de « Sur la route », un film documentaire sur Zaz, la crasseuse qui couine, et les coulisses de sa « tournée mondiale triomphante »… Zaz, mondiale, triomphante… triple pléonasme… Si elle a réussi à réunir les maquignons du marché aux bestiaux de Langogne… Espérons juste que le film ne sera pas diffusé en odorama, sinon, il va y avoir des morts si on ne distribue pas des masques à gaz… La bêleuse à nid d’oiseau décédé dans la perruque, c’est uniquement en plein air… et en plein vent !

Et le 5 octobre 1964, la première chaîne de l’ORTF diffuse la première du Manège enchanté, une série télévisée d'animation française en 500 épisodes de 5 minutes dont 13 en noir et blanc, créée par Serge Danot, qui met en scène les aventures de Margotte, transportée au pays du Bois Joli par Zébulon pour y retrouver Azalée, Ambroise et Pollux, et son inimitable accent anglais dû à Jacques Bodoin. C’était bébête, mais pas si con, tournicoti, tournicoton ! 

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