Mes chers confrères, mes
chères consœurs, françaises, français, Madame le Président, Monsieur le
Procureur, Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, et tous ceux qui en
feront la demande par lettre timbrée à tarif rapide, je vous le dis comme je
pense, encore mentalement revêtu de la robe austère de la Justice sous laquelle…
je ne vous dis que ça, mais vu comme c’est engagé…
Si ça continue, ça finira
pas !
C’est le chien qui se mord
la queue, car au moment où l’on pense refermer les quenottes sur la chose
poilue… clan ! elle s’échappe !
Si ça continue, ça finira
pas… Ces charges contre les robes noires… Désolé d’en faire mon dada, mais c’est
mon boulot, et franchement, quand je vois ce que la siphonée de la place Vendôme
propose de faire subir à notre profession, je préfèrerais presque me faire
sodomiser par un poteau télégraphique enduit de piment fort et à sec…
La tata des tatas est une
vicieuse de la pire espèce, qui n’a de cesse de retourner l’opinion publique en
sa faveur… La colère gronde chez les robes noires ? Pas de souci, on va
balancer un peu de poudre de perlimpinpin aux média en annonçant le retrait d’une
mesure accessoire…
Mais son incommensurable
orgueil reprenant le dessus, la tigresse annonce en cachant mal ses crocs qu’elle
ne lâche rien… Tu ne lâche rien, Tata Tiatiane ? Comme ça tombe bien !
Nous non plus !
On n’acceptera pas de se
faire entuber aussi profondément avec ce rabotage inqualifiable de la
rétribution au titre de l’AJ… Votre réforme, M'âme le Ministre, vous vous la
roulez en cône et vous vous asseyez dessus en dansant le tamouré…
Et si jamais vous venez
encore pleurnicher que vous ne comprenez pas pourquoi les avocats, ben, ils
sont si méchants contre vous, et que vous êtes blanche comme neige dans cette
affaire, que vous voulez le bien sur la Terre et que votre porte est ouverte,
préparez-vous à passer des nuits difficiles, des matins blafards, et des
nervousse brequedown…
Evidemment, ça gêne, des
avocats dans la rue, alors qu’on les croit tous pétés de thunes…La belle image
d’Epinal poussiéreuse ! On vous sort les chiffres des avocats en
liquidation judiciaire ? On vous balance dans la pire les stats des
confrères qui n’arrivent pas à gagner le smic par mois ?
Evidemment, contre de tels
sauvageons, une seule solution : faire donner la cavalerie, lâcher les
Compagnies Républicaines de Sécurité, dérouiller les chars de la dernière
guerre…
J’exagère à peine, vous
savez… Après les C.R.S. qui ont viré les robes noires du Palais de justice de
Lille, nos confrères toulousains se font asperger de bombes lacrymogènes, et
ceux de Boulogne-Sur-Mer se font évacuer manu militari…
Mais à Moisans, on brûle des
bagnoles, on recrée les conditions d’une guérilla urbaine, et les bleus ne
bougent pas une phalange… C’est vrai qu’on n’a pas affaire ici à de dangereux voyous…
Mais non, mais non, tout va
bien…
Je suis vraiment navré de devoir
vous imposer ces considérations sérieuses, pas forcément futiles et vraiment
pas marrantes, mais je ne saurais comment faire si je devais me taire… Et faire
un taire un avocat…
Et comme je vous le disais,
si ça continue, ça finira pas… Ça ne finira pas avec les emmerdements infinis
que les fonctionnaires infligent aux administrés… Une légende, les
règlementations kafkaïennes et l’accueil réfrigérant des charmants agents des
impôts ? Voire ! C’est voulu ! L’Administration entend pousser
les contribuables à utiliser les services en ligne…
Ah ! Que c’est
accueillant, un écran d’ordinateur ! Remarque, pour se taper la tronche de
malbaisée de la guichetière qui vous aboyait d’une voix à mi-chemin entre le
verre brisé et la collision en chaîne sur l’autoroute qu’il manque au dossier
le formulaire B-64.356 en triple exemplaire certifié conforme à la directive n°
75-23.568 sur papier timbré à 145,25 Francs en timbres fiscaux d’avant la
dévaluation de 1965 et qu’on ne peut pas garder votre dossier…
Si ça continue, ça finira
pas… ou alors, dans la poubelle, et certainement plus dans nos estomacs… Certes,
ce n’est pas parce que tout ce que l’on mange finit dans la cuvette qu’il faut
automatiquement manger de la merde dès le début… Mais quand on apprend qu’Auchan
rappelle des merguez pouvant contenir du fil de fer… On a de furieuses envies
de brouter de la salade aux pesticides…
Si ça continue, ça finira
pas… ou alors, peut-être en fumée, dans un cendrier… Amis fumeurs, fanas du
goudronnage des poumons, supporter de l’haleine de poney mort au réveil, réjouissez-vous,
et allumez-en une pour fêter l’évènement : le prix du paquet de sucettes à
cancer n’augmentera pas en 2016 ! Je me doute que la nouvelle fait d’ores
et déjà tousser Marifolle Touteraide, le lapinou sous acide du Gouvernement…
Si ça continue, ça finira
pas… Le grand barnum médiatique qu’est devenu la politique française… Marine Le
Pen pourrait presque en être le Monsieur Loyal, puisqu’elle a décidé de ne pas
se rendre sur le plateau de « cette mascarade qu'est devenue depuis
quelques heures l'émission de M. Pujadas « Des paroles et des actes »
(...). L'amateurisme et la servilité de David Pujadas (ndlr: le présentateur de
l'émission, playmobil vivant à moumoutte de crin teinté brou de noix nuance
Hollande) ont transformé aujourd'hui l'organisation de cette émission en
véritable pantalonnade ».. Tout ça parce que l’échantillon de journaliste
avait convié d’autres invités non prévus au départ… Faut la comprendre, Marine…
Si en plus, faut se coltiner un vrai débat…
Si ça continue, ça finira
pas… Mais dans le cas présent, ce n’est pas grave… et même franchement
recommandé… En effet, le 22 octobre 1938, l'américain Chester F. Carlson invente la photocopie.
Avec l'aide de son assistant Otto Kornei, il réussit à imprimer ces mots:
"10-22-38 ASTORIA". La première machine à photocopier sera
commercialisée en 1954 sous le nom : Xerox 914. Si ça continue, ça finira pas…
surtout si le bouton est coincé…
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