Si ma tante en avait, on l’appellerait
mon oncle… Parfois, au gré de nos pérégrinations solitaires au royaume des
pensées et des réflexions, royaume dangereusement désaffecté pour certains, on
se prend à imaginer des choses, à déformer la réalité de ses travers incommodants
pour fantasmer un monde parfait, dénué de ses scories vous pourrissant la vie…
Si j’avais un corps de rêve
au lieu d’une bouée au niveau du bide… si les confrères et consœurs avaient ne
serait-ce qu’un petit-pois de jugeote dans le crâne au lieu de leur haute estime
d’eux-mêmes et leur prétendue infaillibilité… si les journalistes télé et radio
pouvaient arrêter d’enculer les mouches à longueur d’antenne et de colonnes… si
les politiciens cessaient de nous prendre pour des poupées gonflables en nous
la mettant bien profondément dans les grandes largeurs…
Ce serait à vrai dire un
monde presque parfait, et l’on s’ennuierait alors ferme…
Restons donc dans notre
médiocre réalité, où tu tombes plus souvent qu’à ton tour sur un connard en
face de toi (à moins que tu ne décides à le retourner, mais ça, ça relève de ta
vie privée et de tes préférences intimes) ; où la télé ouvre tout grand le
réservoir à fumier avec ses émissions de daube animées par des dindes même pas
fourrables ; où la journée commence mal quand tu entends Christophe Maé le
matin à la radio…
Entendre le nain de jardin à
la voix de tuyau de poêle et monté sur ressorts sera toujours un supplice
supérieur en intensité au plus démago discours politique récité avec la
conviction d’un figurant de série B… Hein ? Mais non, je ne vise pas le
discours du Pétillant qui a fait pschittt…. Valls avec son indéboulanable
confiance en soi (le genre « ah putain, mais qu’est-ce que je suis
brillant ! Si je n’étais pas aussi bien coiffé, je me ferai bien une
chaloupée crémeuse sur le colosse de Rhodes ») nous a fait le coup de la
déclaration de politique générale… Le truc inutile, qui fait ronfler tout le
monde, mais qui excite les journalistes…
Ne nous y trompons pas, le
Pétillant à coiffure de Playmobil a endormi les foules à grands coups de
déclarations fumeuses et généralistes, entre poussées de lyrisme quasiment non
feint et questions habilement éludées (la question qui fait tousser comme une
taffe de Gitane sans filtre, celle des 50 milliards d’économies, semble s’être
volatilisée)…Bref, il a fait du Hollande à la sauce Valls…
S’il n’avait fait que cela,
on pourrait considérer qu’il fait joliment la voix de son maître, lui donner
une tape affectueuse sur la moumoute et le ranger gentiment dans le placard en
attendant la prochaine intervention « de combat » au JT de la craspec
de la première chaine… Avec son discours à trous, il conserve le même cap,
celui d’un immobilisme attentiste qui a déjà mené Hollande dans le mur et les
abysses sondagières, le Pétillant nous fait son Z’Ayrault sous Guronsan…
A moins qu’il n’ait enterré
la madone de Notre Dame des Champs en même temps que la politique hollandière des
deux dernières années… Bah, ce ne serait en fait que deux années
supplémentaires perdues à faire n’importe quoi… Depuis plus de trente ans, on
fait à peu près n’importe nawak en affirmant les yeux dans les yeux que c’est
pour le bien de la France et que de toutes façons, ce qui disent que c’st pas
bien sont rien que des imbéciles qui n’ont rien compris et qu’ils sont même pas
visionnaires comme celui qui vous le dit en vérité mes frères et sœurs…
Quoi qu’il en soit, le
Pétillant a mis dans sa poche le Palais Bougon qui a voté la confiance à son
Gouvernement de combat naval… Valls, c’est un peu le Géricault de Pépère… Il va
déployer tout son art à nous dépeindre le radeau gouvernemental de la Méduse
avec de jolies couleurs , avec une voix de gros fumeur qui va faire flaquer les
pucelles en chaleur et les tafioles de la Place des Vosges…
Autant vous dire qu’avec le
discours du Pétillant, on peut toujours gratter pour trouver autre chose dans les
futilités de l’actualité… Faut aller très profond, à la manière d’un Pierre
Frolla (qui a presque fait dans sa combi moulante lors du tremblement de terre
de l’autre jour… ), pour découvrir une info croustillante…
Il ne vous sera pas
insensible de savoir que la PS va changer de tête puisque Harlem Désir va
entrer au Gouvernement en qualité de Secrétaire d’Etat… C’est marrant, tout de
même… Quand les socialos veulent se débarrasser d’un Premier Secrétaire
encombrant ou incompétent (pour le coup, Harlem cumule…), ils le promeuvent à
la candidature à l’Elysée ou lui refilent un secrétariat d’état où sa
propension à l’incompétence s’épanouira tel une fleur au soleil…
Vu son bilan nullissime au
PS, il fallait bien lui trouver une porte de sortie… Comme on n’allait pas
rejouer la comédie dramatique de Bérégovoy ou de Grossouvre, il était moins
salissant de lui donner un joujou où il pourrait continuer à accumuler les
gaffes… Au moins, ça donne du taf aux chansonniers…
Pour le reste, c’est
confondant de platitude et de vacuité… on dirait le programme gouvernemental de
Flamby, dites donc… Pas une vedette qui se soit faite pincer le nez dans la
poudre… Pas un inverti pur sucre en moulebite garni qui vienne minauder sur les
réseaux sociaux qu’il aime la bite dans la gorge… Même pas une vague histoire
de coucherie contre-nature ou hors mariage chez les Grimaldi ou les Habsbourg…
Alors que le printemps fait monter la sève, les glands de ce monde et les têtes
couillonnées n’ont même plus la tige verte… A continuer comme ça, les
torche-culs du lundi vont être obligés de titrer qu’Albert du Rocher se tape
son bobsleigh et laisse sa nageuse sud-africaine se taper la garde nationale… Heureusement
qu’elle n’a pas rencontré Blade Gunner, Charlène… elle aurait eu un peu plus de
plomb dans la cervelle… une première à Monaco…
Et le 9 avril 1967, la
deuxième chaîne de l’ORTF proposait une nouvelle série relatant les aventures
flirtant avec l’irrationnel de James West et Artemus Gordon… Bien avant le
World Wide Web, c’est un autre WWW que les spectateurs ortfiens découvrent :
le Wild Wild West, plus connu dans l’Hexagone sous le tire des « Mystères
de l’Ouest »… Avec deux héros se déplaçant toujours en train, la SNCF s’en
est-elle inspirée pour son immortel slogan « Laissez-vous prendre par le
train » ? Mystère, mystère… et pas de l’Ouest pour le coup, mais
franchement à l’ouest…
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