« Ton œil
profond d'hidalgo tango,
« Tes joues
creusées, oh guérillero,
« L'tourbillon
des belles danseuses rêveuses
« Que la révolution rend nerveuses…
« On est foutu,
on mange trop… »
Je ne saurais que trop conseiller à Alain Souchon,
l’irremplaçable interprète de ce « Papa Mambo » en 1975, s’il se
trouve quelque peu ballonné par l’inflation médiatique autour de la nomination
du Pétillant de s’envoyer une bonne rasade de Vals, l’eau pétillante
quasi-homonyme de notre nouveau Premier Ministre…
Manu
Valls, l’œil d’hidalgo tango, le guérillero aux joues creusées à la tête d’un
gouvernement de combat (on se croirait presque en temps de guerre), qui veut
manger toutes et tous, et risque au final de se manger une nouvelle gamelle
tant la situation économique et sociale française est compliquée, et c’est un
doux euphémisme…
Ainsi,
le Pétillant a renvoyé Z’Ayrault le prof à ses chères études et consulte
désormais à tour de bras pour composer un Gouvernement qui se doit d’être
resserré selon le vœu pieux de Pépère… Ça lèche sec à Matignon, on fait des
ronds de jambes, les yeux doux et la bouche en cul de poule pour espérer
repartir avec la promesse d’un maroquin…
C’est
depuis ce matin la valse des cocus en haut lieu, et c’est à qui taillera la
plus belle bouffarde au Pétillant en vue d’obtenir un poste… Tout ce que la
gauche compte d’inutiles, d’incompétents et de plantes vertes défilent en rangs
serrés dans l’espoir de faire la révérence devant Manu qui porte une couche
Confiance modèle Eddie Barclay pour éviter des fuites intempestives et des
tâches mal placées…
Dans
le même temps, les journalistes télé et radio se créent de jolies tendinites au
poignet à force de se pignoler en tentant de deviner le qui fera quoi du
prochain Gouvernement… On essaie de caser la Dingo du Poitou à un poste qui
limitera les dégâts que ne manqueront pas d’occasionner sa légendaire bravitude
jumelée à une sacrée dose de connitude… On imagine Montebourg au Ministère de
l’Inspection des placards, ce qui ne le changera guère de ses précédentes
attributions… On spécule sur le maroquin offert à Fabius qu’on ne peut
décidément pas virer comme un malpropre…
Une
chose est certaine, le futur Gouvernement de combat ne sera pas vert, les Verts
ayant décidé à la majorité (un fait assez rare chez eux) de ne pas y
participer… L’herbe verte est donc coupée sous les petons de Placé qui était
venu faire reluire le Pétillant… Pauvre Jean-Vincent… Toujours placé, jamais
gagnant…
L’ombrageux
catalan, à peine plus souriant que son prédécesseur, joue les tatillons de
manière à ne pas décevoir Flamby… Ne se rend-t-il pas déjà compte qu’il a
récupéré un cadeau empoisonné, et qu’il risque fort d’être à Hollande ce que
fut Rocard à Mitterrand ? Le bredouillant Anaha Bigbang, ennemi juré de
Tonton, s’était vu contraint d’avaler des monceaux de couleuvres lors de son
passage à Matignon entre 1988 et 1991, et le Pétillant ne sera-t-il pas en
charge du sale boulot jusqu’en 2017, devant affronter les assauts de la droite,
mais également ceux de l’aile gauche de la majorité ?
Il
n’est pas certain qu’il obtienne les coudées franches, héritant de
l’embarrassant pacte de responsabilité, la marotte d’Hollandouille, et des
critiques déjà nourries de Mélenchon et de sa clique de gauchistes… Car le
Pétillant est un homme de droite dans un corps gauche, un Sarkozy de la Rue
Soléfrino, un plus trop jeune loup au dentier qui raie le plancher, qui agace
tout le monde, mais conserve une estime non négligeable auprès des français.
Bref,
Pépère demande au Pétillant de réaliser la quadrature du cercle, drapé dans un
jésuitisme matois qui aurait pu donner une demi-molle exploitable à Mitterrand…
Il
paraîtrait que Ségolène Royal serait bombardée à l’Intérieur, suite à la
remarque pleine de finesse de Monsieur Petites-Blagues, qui souhaite qu’elle
devienne sa nouvelle femme d’Intérieur… Avec la Dingo du Poitou dans les
pattes, qui ne manquera pas de lui tenir la dragée haute, Pépère aura fort à
faire… N’aurait-il pas un goût de revenez-y, après la parenthèse de Valoche
Rottweiler, maintenue dans sa disgrâce élyséenne, et l’épisode croissants et
scooter de la fadasse Julie Gayet ?
Eh
bien non, détrompez-vous ! On ne change rien, ou presque, et c’est ça qui
change ! Encore une fois, le changement, ce n’est pas maintenant ! C’est
vrai quoi, on ne change pas un Gouvernement qui perd, et des ministres qui sont
infoutus de gérer un portefeuille… Mieux, on leur en remet une couche !
Le
mec en marinière hérite en plus de l’Economie (s’il gère comme Florange, on est
franchement mal barrés) ; Benoît « suce-boules » Hamon hérite de
l’éducation (ça tombe bien, les profs adorent se faire caresser) ; Sapin
garde les finances, Fafa les affaires étrangères ; Rebsamen hérite du
Ministère de l’Absence de Travail et Cazeneuve de l’Intérieur (s’il gère comme
l’économie, ça va être le bordel)…
On
a droit à un triumvirat de salopes-suceuse de boules également… La Dingo du
Poitou récolte l’Ecologie (au moins, elle ne pètera pas les boules de Pépère,
se contenant de (se) planter des soucis) ; la tata des Tatas reste Garde
d’Esso (hélas) ; et Najat Vallaud-Belkacem obtient le maroquin du droit
des femmes (belle promotion pour une lécheuse professionnelle)…
Bref,
Pépère nous a promis un Gouvernement de combat… le Pétillant lui offre un
escadron de nullos tous juste bons à la bataille navale…
Brisons
là, si vous les voulez bien, sur les péripéties gouvernementales, on n’aura de
cesse de nous beurrer la raie des nouvelles têtes de gondole de l’inaction
gouvernementale dès l’annonce de la composition du nouveau Gouvernement…
Alors
que la popote politicienne joue à plein, il serait regrettable de passer à côté
de certaines déclarations fondamentales qui pourraient faire vaciller nos
certitudes sur les piédestaux d’une inébranlable foi…
Il
est de mon devoir de vous entretenir de la fracassante déclaration de Catherine
Deneuve, le monument national toujours en travaux depuis le Gouvernement
Messmer 1 (et heureusement pas le Gouvernement Messmer 2), qui a asséné que
l’exil fiscal belge de Gérard Depardieu « n’était pas un exemple à
suivre »…
Avouez
que ça vous cloue tel un Jésus de Nazareth (ou de Lyon, si vous êtes plus
portés sur la charcuterie)… L’infatigable tringleuse du cinéma français a en
outre estimé que l’on ne pouvait « rester très longtemps citoyen de nulle
part »… Ça fera toujours plaisir à nos voisins belge de savoir qu’ils
habitent nulle part…
Et
le 2 avril 1976, le 23ème album des aventures d’Astérix le gaulois,
« Obélix et compagnie », est publié à plus de 1.300.000 exemplaires,
avec comme d’habitude Goscinny au scénario et Uderzo au dessin. Cet album peut
être considéré comme une critique de la société de consommation et du
capitalisme, ainsi que de la spéculation et des phénomènes de bulle économique…
Le Pétillant va-t-il s’en inspirer ?
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