Une fois n’est pas coutume, je voudrais en ouverture de
chronique présenter toutes mes confuses à l’épouse du Pétillant, Madame Anne
Gravoin, violoniste de son état, pour qui les nuits avec son Premier Ministre
de mari ne doivent pas être une longue suite de félicités. Si Madame est plutôt
du genre Diesel, lente à la détente et doit être rangée dans la catégorie des
peine-à-jouir, elle ne doit pas être tous les jours envoyée au septième ciel du
Nirvana par un coup de rein vengeur et libérateur de la part du bouillonnant
catalan, dont le chorizo possède toute la fougue ibérique…
S’il
est vrai que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, le Pétillant a
démontré hier qu’il balançait l’eau bénite à la première élévation, qu’il
sautait du train en marche, qu’il nappait la frisée de la sauce salade un peu
trop rapidement ; bref ! Manu a dévoilé à la face ébahie du monde
qu’il était un éjaculateur précoce…
Non
pas en se livrant sur le perron de Matignon à un coït aussi furtif qu’intense
sur les membres de son gouvernement, bien que l’on se doute à voir les yeux
écarquillés de Marisol Touraine qu’elle a été récemment surprise de s’en faire
mettre un grand coup dans la rondelle…
Vous
en connaissez beaucoup, des Premiers Ministres qui torchent la composition de
leur Gouvernement en moins d’une journée ? Surtout lorsqu’on leur propose
un panier de la ménagère à la date de fraîcheur toute relative, hésitant entre
les rebuts imbitables d’une gauche à la rose franchement défraîchie (Touraine,
Langevin et consorts), les scories d’une ère socialiste révolue (bonjour
Fabius…) et des inamovibles qu’il faut impérativement conserver pour ne pas
s’attirer les foudres du Tout Mou…
Et
là, paf ! Il lâche tout en fin de matinée, lâchant une liste de Ministres
de combat, dont on peut dire sans beaucoup se mouiller qu’ils n’ont pas
l’audace pour qualité première… A balancer la purée aussi rapidement, le
Pétillant risque de faire passer Sarko pour un ersatz somnolent de Georges
Moustaki…
Quelle
affiche, mes amis, quelle affiche ! On s’attendait, après la branlée
électorale de dimanche, à ce que le Chorizo torride mette en tête de gondole
une équipe neuve, nerveuse, prête à en découdre avec les insurmontables
difficultés françaises… Que nenni ! Du copinage à plein tube et du réchauffé
dont même le chat de M’âme Jeanssen ne voudrait pas !
Jugez
plutôt :
On
reconduit aux Affaires Etrangères Laurent Fabius, le meilleur élève de la
formation précédente, qui s’accroche à son maroquin comme une moule à son
rocher, émanation suffisante de l’ère mitterrandienne… Question fraîcheur, il
doit dormir dans le congélo de Madame Courjault…
A
l’écologie, c’est le grand retour de la Dingo du Poitou, qui en avait déjà tâté
(et pas seulement celles de Pépère) sous Tonton… On se tient déjà les côtes de
ses futures bourdes…
Benoît
Hamon hérite de l’éducation nationale, et en bon apparatchik socialo, il n’aura
de cesse de brosser les profs dans le sens du poil… Il astique déjà sa brosse à
reluire, m’a-t-on dit…
La
Tata des tatas sauve sa peau et sa recette de tarte à la rhubarbe en conservant
la garde d’Esso… Ce qui promet de belles séances de fritage, le Pétillant ne
pouvant pas la sentir…
Ministre
de nos sous, Michel Sapin, grand copain du Pétillant qui n’aurait jamais eu à
cœur de le sacrifier… Dans le grand navire à la dérive façon radeau de la
Méduse qu’est la France, il fallait bien un ministre qui flotte… Oui, oui, le
sapin est un bois qui flotte… Pratique quand on s’occupe du liquide des
français…
Le
mec en marinière continuera à redresser productivement de vieilles usines, et
récupère en prime le hochet de l’Economie… Encore de belles matinales en vue
sur Inter face à Patrick Cohen, avec les envolées verbales de l’équivalent
masculin de la Dame à la Bravitude…
Les
yeux de Berliet plein phares sauve contre toute attente sa peau aux Affaires
Sociales… Faut dire qu’elle avait fait pleinement preuve de sa parfaite
inutilité, il ne fallait pas griller inutilement une cartouche…
Ministre
du Travail et de l’Absence d’Emploi, le petit nouveau, François Rebsamen, qui
se voit offrir un lot de consolation, celui d’annoncer mensuellement les
chiffres du chômage, une sacrée sinécure, au terme d’un bras de fer avec
Pépère…Un bras de fer avec Flamby… ça doit avoir de la gueule… Le Pétillant lui
a fait les gros yeux et l’autre est parti se cacher dans le placard en couinant
comme une porte mal huilée « pas taper, pas taper ! »…
Jean-Yves
Le Drian conserve le Ministère de la Défense après avoir refusé l’Intérieur,
sous prétexte qu’il aimait les militaires… Il aime les films de gladiateurs,
Jean-Yves ?
Cazeneuve
prend en location la Place Beauvau après avoir remplacé le Cas Huzac au pied
levé… On recherche toujours son compte en Suisse…
Ministre
des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports : Najat
Vallaud-Belkacem. Lèche-boules autoproclamée, elle ne regrette pas d’avoir la
langue râpeuse puisqu’elle hérite du maroquin des sujets
« concernants »…Sera-t-elle concernée ? Vu son dentier qui raye
les parquets, on parie qu’elle donnera parfaitement l’illusion…
On
octroie un hochet à Marylise Lebranchu qui va se dépatouiller allègrement dans
la jungle de la Décentralisation… Après le merdier de sa réforme des
collectivités territoriales, la grande copine du pot à tabac lillois s’attaque
à un gros morceau (mais non, je n’ai pas parlé de Martine Aubry).
Transparente
au point de se demander si ils n’auraient pas oublié de la virer, Aurélie
Filippetti conserve la Culture, surtout parce qu’elle a été l’une des rares à
avoir reçu l’onction du suffrage universel aux Municipales…
On
aurait plutôt vu Stéphane Le Foll, le factotum d’Hollandouille, Ministre de la
Gay Pride et des plumes dans le cul, vu son nom prédestiné… Il sera Ministre de
l’Agriculture, certainement parce que les Foll, ça aime être labouré…
Promo
du siècle pour l’invisible ex-ministre déléguée à l’Artisanat, Sylvia Pinel,
qui se voit bombardée Ministre du Logement… Elle aura la lourde tache de faire
oublier une autre tache, Cécile Duflot, la précédente Ministre du Logement à
qui, paradoxalement, il manquait visiblement une case…Une case qu’elle n’a
jamais pu réquisitionner…
Et
enfin, George Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mers, le truc gadget qui ne sert
à rien, si ce n’est à assurer les quotas…
Vous
le constaterez, rien ne change… et c’est vraisemblablement ce qui change… Le
changement c’est maintenant ? Encore une promesse de campagne non tenue,
le Pétillant ayant d’ores et déjà annoncé qu’il s’inscrivait dans la
continuité… C’était bien la peine de faire tout ce barouf, tiens !
Et
le 3 avril 1971, en direct et en Eurovision depuis le Gaiety Theatre de Dublin,
dans un décor d’inspiration celtique, la Principauté de Monaco remportait le
Grand Prix Eurovision de la Chanson, grâce à la chanson « Un banc, un
arbre, une rue » interprétée avec fougue et entrain par Séverine, qui
connaîtra un succès européen avec ce titre fort, vigoureux et enlevé. Pour la
petite histoire, Malte débute fort mal dans la compétition européenne
puisqu’elle finit bonne dernière en ayant pris soin de mettre tous les atouts
dans son camp : une chanson guère moderne, interprétée en maltais (un volapük
incompréhensible) par Joe Grech, un interprète plutôt ringard et assez imbu de
lui-même, et une fausse fin franchement inutile et totalement théâtrale. Bref,
une réussite totale… Le Pétillant sera-t-il le Joe Grech de Hollande ?

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire