jeudi 3 avril 2014

Brèves du 03 avril 2014

Une fois n’est pas coutume, je voudrais en ouverture de chronique présenter toutes mes confuses à l’épouse du Pétillant, Madame Anne Gravoin, violoniste de son état, pour qui les nuits avec son Premier Ministre de mari ne doivent pas être une longue suite de félicités. Si Madame est plutôt du genre Diesel, lente à la détente et doit être rangée dans la catégorie des peine-à-jouir, elle ne doit pas être tous les jours envoyée au septième ciel du Nirvana par un coup de rein vengeur et libérateur de la part du bouillonnant catalan, dont le chorizo possède toute la fougue ibérique…

S’il est vrai que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, le Pétillant a démontré hier qu’il balançait l’eau bénite à la première élévation, qu’il sautait du train en marche, qu’il nappait la frisée de la sauce salade un peu trop rapidement ; bref ! Manu a dévoilé à la face ébahie du monde qu’il était un éjaculateur précoce…

Non pas en se livrant sur le perron de Matignon à un coït aussi furtif qu’intense sur les membres de son gouvernement, bien que l’on se doute à voir les yeux écarquillés de Marisol Touraine qu’elle a été récemment surprise de s’en faire mettre un grand coup dans la rondelle…

Vous en connaissez beaucoup, des Premiers Ministres qui torchent la composition de leur Gouvernement en moins d’une journée ? Surtout lorsqu’on leur propose un panier de la ménagère à la date de fraîcheur toute relative, hésitant entre les rebuts imbitables d’une gauche à la rose franchement défraîchie (Touraine, Langevin et consorts), les scories d’une ère socialiste révolue (bonjour Fabius…) et des inamovibles qu’il faut impérativement conserver pour ne pas s’attirer les foudres du Tout Mou…

Et là, paf ! Il lâche tout en fin de matinée, lâchant une liste de Ministres de combat, dont on peut dire sans beaucoup se mouiller qu’ils n’ont pas l’audace pour qualité première… A balancer la purée aussi rapidement, le Pétillant risque de faire passer Sarko pour un ersatz somnolent de Georges Moustaki…

Quelle affiche, mes amis, quelle affiche ! On s’attendait, après la branlée électorale de dimanche, à ce que le Chorizo torride mette en tête de gondole une équipe neuve, nerveuse, prête à en découdre avec les insurmontables difficultés françaises… Que nenni ! Du copinage à plein tube et du réchauffé dont même le chat de M’âme Jeanssen ne voudrait pas !

Jugez plutôt :

On reconduit aux Affaires Etrangères Laurent Fabius, le meilleur élève de la formation précédente, qui s’accroche à son maroquin comme une moule à son rocher, émanation suffisante de l’ère mitterrandienne… Question fraîcheur, il doit dormir dans le congélo de Madame Courjault…

A l’écologie, c’est le grand retour de la Dingo du Poitou, qui en avait déjà tâté (et pas seulement celles de Pépère) sous Tonton… On se tient déjà les côtes de ses futures bourdes…

Benoît Hamon hérite de l’éducation nationale, et en bon apparatchik socialo, il n’aura de cesse de brosser les profs dans le sens du poil… Il astique déjà sa brosse à reluire, m’a-t-on dit…

La Tata des tatas sauve sa peau et sa recette de tarte à la rhubarbe en conservant la garde d’Esso… Ce qui promet de belles séances de fritage, le Pétillant ne pouvant pas la sentir…

Ministre de nos sous, Michel Sapin, grand copain du Pétillant qui n’aurait jamais eu à cœur de le sacrifier… Dans le grand navire à la dérive façon radeau de la Méduse qu’est la France, il fallait bien un ministre qui flotte… Oui, oui, le sapin est un bois qui flotte… Pratique quand on s’occupe du liquide des français…

Le mec en marinière continuera à redresser productivement de vieilles usines, et récupère en prime le hochet de l’Economie… Encore de belles matinales en vue sur Inter face à Patrick Cohen, avec les envolées verbales de l’équivalent masculin de la Dame à la Bravitude…

Les yeux de Berliet plein phares sauve contre toute attente sa peau aux Affaires Sociales… Faut dire qu’elle avait fait pleinement preuve de sa parfaite inutilité, il ne fallait pas griller inutilement une cartouche…

Ministre du Travail et de l’Absence d’Emploi, le petit nouveau, François Rebsamen, qui se voit offrir un lot de consolation, celui d’annoncer mensuellement les chiffres du chômage, une sacrée sinécure, au terme d’un bras de fer avec Pépère…Un bras de fer avec Flamby… ça doit avoir de la gueule… Le Pétillant lui a fait les gros yeux et l’autre est parti se cacher dans le placard en couinant comme une porte mal huilée « pas taper, pas taper ! »…

Jean-Yves Le Drian conserve le Ministère de la Défense après avoir refusé l’Intérieur, sous prétexte qu’il aimait les militaires… Il aime les films de gladiateurs, Jean-Yves ?

Cazeneuve prend en location la Place Beauvau après avoir remplacé le Cas Huzac au pied levé… On recherche toujours son compte en Suisse…

Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports : Najat Vallaud-Belkacem. Lèche-boules autoproclamée, elle ne regrette pas d’avoir la langue râpeuse puisqu’elle hérite du maroquin des sujets « concernants »…Sera-t-elle concernée ? Vu son dentier qui raye les parquets, on parie qu’elle donnera parfaitement l’illusion…

On octroie un hochet à Marylise Lebranchu qui va se dépatouiller allègrement dans la jungle de la Décentralisation… Après le merdier de sa réforme des collectivités territoriales, la grande copine du pot à tabac lillois s’attaque à un gros morceau (mais non, je n’ai pas parlé de Martine Aubry).

Transparente au point de se demander si ils n’auraient pas oublié de la virer, Aurélie Filippetti conserve la Culture, surtout parce qu’elle a été l’une des rares à avoir reçu l’onction du suffrage universel aux Municipales…

On aurait plutôt vu Stéphane Le Foll, le factotum d’Hollandouille, Ministre de la Gay Pride et des plumes dans le cul, vu son nom prédestiné… Il sera Ministre de l’Agriculture, certainement parce que les Foll, ça aime être labouré…

Promo du siècle pour l’invisible ex-ministre déléguée à l’Artisanat, Sylvia Pinel, qui se voit bombardée Ministre du Logement… Elle aura la lourde tache de faire oublier une autre tache, Cécile Duflot, la précédente Ministre du Logement à qui, paradoxalement, il manquait visiblement une case…Une case qu’elle n’a jamais pu réquisitionner…

Et enfin, George Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mers, le truc gadget qui ne sert à rien, si ce n’est à assurer les quotas…

Vous le constaterez, rien ne change… et c’est vraisemblablement ce qui change… Le changement c’est maintenant ? Encore une promesse de campagne non tenue, le Pétillant ayant d’ores et déjà annoncé qu’il s’inscrivait dans la continuité… C’était bien la peine de faire tout ce barouf, tiens !

Et le 3 avril 1971, en direct et en Eurovision depuis le Gaiety Theatre de Dublin, dans un décor d’inspiration celtique, la Principauté de Monaco remportait le Grand Prix Eurovision de la Chanson, grâce à la chanson « Un banc, un arbre, une rue » interprétée avec fougue et entrain par Séverine, qui connaîtra un succès européen avec ce titre fort, vigoureux et enlevé. Pour la petite histoire, Malte débute fort mal dans la compétition européenne puisqu’elle finit bonne dernière en ayant pris soin de mettre tous les atouts dans son camp : une chanson guère moderne, interprétée en maltais (un volapük incompréhensible) par Joe Grech, un interprète plutôt ringard et assez imbu de lui-même, et une fausse fin franchement inutile et totalement théâtrale. Bref, une réussite totale… Le Pétillant sera-t-il le Joe Grech de Hollande ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire