lundi 23 décembre 2013

Brèves du 23 décembre 2013



Franchement, je ne pensais pas pouvoir vous gâter à ce point au moment de prendre congé pour des vacances de fin d’année qui allaient être aussi méritées que nécessaires, et j’imaginais me contenter de ressasser les sempiternelles banalités éculées qu’il est de bon ton d’échanger en pareilles circonstances, plus propices à la composition du menu du réveillon qu’à la décomposition du Gouvernement…

Je n’envisageais pas d’un œil particulièrement pétillant de vous laisser jusqu’à l’année nouvelle sur l’égrenage aussi pénible que répétitif des calembredaines habituelles à base de dinde fourrée (je pensais éviter toute référence aux Miss France) ; de chocolats qu’on déguste avidement jusqu’à l’indigestion ; de guirlandes et de boules sur le sapin, qui comme chez les curés ne servent à rien ; de victuailles de fête qui vous feront hurler une fois le pied posé sur le pèse-personne (mais qui sont tout de même un velours pour le palais lorsque vous les dégustez en bonne compagnie) ; de cadeaux déballés le sourire aux lèvres mais en se demandant bien l’utilité qu’on pourra trouver au chandail à cagoule intégrée en bayadère orange tricoté main par les aiguilles en folie de Tante Marthe…

Il me fallait trouver un fait marquant, un événement dont la futilité n’échappait à personne… L’année dernière, nous avions la fin du monde qui se profilait à l’horizon et qui permettait aux gazettes et autres torche-culs du lundi de tirer à plein régime (un peu comme les aoûtiens en vacances au Cap d’Agde)… Mais cette année… Cette année, à moins de racler les fonds de tiroirs à en faire des copeaux de nos ongles manucurées de frais…

Difficile de remettre le couvert sur les couacs gouvernementaux à répétition, on en a tellement ingurgité pendant toute l’année que ce serait de la gourmandise de s’en refaire une petite giclée au seuil du réveillon… Pas évident de reprendre sous une nouvelle couture du moulebite le coming-out du plongeur anglais Tom Daley dont la révélation de l’appétence pour les anguilles de caleçon a plongé au moins aussi profond que les sondages de popularité de Pépère et Morgan Bourc’his avec son bonnet rouge… Inutile de vous seriner encore une fois les prochaines échéances électorales municipales, tout le monde s’attend à ce que la gauche se ramasse un peu partout une gamelle rose qui fera la joie du rayon Arts Ménagers du BHV…

Et là, tel le dénouement inattendu que vous attendez depuis deux cent pages dans un roman d’Agatha Christie, la révélation de l’assassin dans un bon vieil épisode des Cinq Dernières Minutes, ou la douloureuse surprise lorsque vous avez reçu votre dernier avis d’imposition qui s’apparentait presque à un hold-up ou à une sodomie au ballast, le destin fripon m’est venu en aide durant ce week-end…

D’abord, on apprenait que le 21 décembre était la journée mondiale de l’orgasme… On en a connu, des journées mondiales à la mord-moi-le-nœud, entre la journée mondiale pour les hémorroïdes purulentes extérieures, contre les candidates de téléréalité qui s’habillent comme des putes et s’expriment comme des bulots morts, pour le rapprochement entre les peuples (invitation à la partouze sponsorisée par Durex), ou contre les tartines de maroilles trempées dans le café au lait à six heures trente du matin… Mais en arriver à bombarder une journée « journée mondiale de l’orgasme »… Certainement l’œuvre de mal-baisés…

On a également eu ce week-end droit à une pièce de choix dans le panthéon de la politique, avec l’interview irréaliste de Jean-Vincent Placé, le bridé des verts qui rit jaune…Interrogé sur le financement illégal par le CEDIS (l’organisme de formation des élus EELV) dans l’achat du siège parisien de la dite formation politique, Placé a subitement souffert d’un providentiel trou de mémoire… A la journaliste qui lui rétorquait que 75.000 € n’était pas une somme qui s’oubliait aussi facilement, la face de citron a eu le culot de répondre que « 75.000 €, c’était peut-être une somme importante pour vous »… Tous pourris ? Nooooooooooon…

Dans le domaine des nouvelles fraîches, on pourra se délecter de cette trouvaille faite dans les archives départementales aveyronnaises. En effet, le Titanic (vous savez, ce gros bateau insubmersible qui a coulé à cause de la chanson que lui a consacré Céline Dion) transportait lors de son voyage inaugural vers les profondeurs pas moins de 50.000 kilos de roquefort… Vous pouvez vous en tamponner le coquillard avec une patte de cloporte enfarinée, mais je trouve que c’est déjà une preuve du racisme anti-français des britanniques qui n’ont rien trouvé de mieux pour faire disparaître notre fromage qui pue…

Restons bien français avec cette énième bourde de Pépère, à propos du voyage de Manuel Valls en Algérie… Notre Tout-Mou national n’a rien trouvé de mieux que de glisser que le Sinistre de l’Intérieur (et à l’extérieur aussi) était rentré d’Alger « sain et sauf », et « c’est déjà beaucoup »… Quand on sait les douloureuses cicatrices laissées par la France en Algérie, on se doute que cette ânerie a été accueillie avec enthousiasme par les couscoussières du régime algérien…

On a également appris ce week-end le suicide du curé de Sainte-Mère-L’Eglise, à l’âge de 50 ans, un fait « rarissime » selon l’épiscopat français, franchement gêné aux entournures de la mitre… Peut-être que le curé voulait vivre le cantique « Plus près de toi mon Dieu »…

On ne pourrait bien entendu pas passer un week-end sans l’indispensable nouvelle people croustillante, celle qui va déchaîner le Landerneau des passions superficielles, et dont vous n’auriez vraisemblablement pas pu vous passer plus longtemps. Marc-Olivier Fogiel s’est marié voici quinze jours… Pas avec une chienne de garde ou une hyène, vu les surnoms dont le pitbull rase-mottes à la tête pleine d’implants de la télévision a hérité au cours de sa carrière, mais avec son compagnon François Roelands. Pour quelqu’un qui a toujours caché ses penchants affectifs, ça la fout un peu mal de se retrouver en une de Voici en train de galocher sauvagement sa moitié… Les familles des jeunes mariés n’étaient pas présentes, mis à part quelques tantes…

On ne pourra refermer l’album de ces chroniques 2013 qui, j’ose l’espérer, vous auront détendu, amusé et même fait sourire sans une petite revue de détail des anniversaires de ce 23 décembre ; puisqu’en 1588, le Duc de Guise est assassiné (ce qui ne fut pas à sa guise, paraît-il) ; en 1947, le transistor est inventé par un trio d’ingénieurs américains;  en 1973, le prix du pétrole augmente une seconde fois, et créant ainsi le premier choc pétrolier qui nous vaudra l’irremplaçable slogan « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ; en 1975, « Michel Strogoff », feuilleton en coproduction arrive sur les écrans de TF1 ; en 1983, le scandale des avions renifleurs fait du bruit ; et en 1987, Dirty Dancing sort en France, et va provoquer des cargaisons de culottes mouillées chez les spectatrices en admiration devant la plastique de Patrick Swayze…

Pas de chroniques durant les fêtes, que je vous souhaite bonnes et remplies de moments inoubliables… Et, à la manière de l’ORTF, c’est ainsi que s’achèvent les revues de presque de l’année 2013, merci de les avoir suivies, et la suite, au prochain numéro… 

vendredi 20 décembre 2013

Brèves du 20 décembre 2013

Tant pis ! Il fallait bien que cela éclate au grand jour au plus clair d’une nuit sombre ; il fallait que cela jaillisse hors de ténèbres comme la giclée d’essence vaseline le piston pour créer l’explosive jouissance dont les coups de butoir sans cesse répétés comme des lapins nymphomanes qui feront péniblement avancer votre véhicule terrestre à moteur à explosion ; ça devait fatalement éclabousser votre virginale innocence d’une souillure indélébile comme la moquette du Sofitel…

Je vais jouer les sauteurs de train en marche, les assaisonneurs de frisée trop pressés, les lapinous de la bagatelle, et rejouer les éjaculateurs précoces dans le domaine de l’urinage de copie…

Lessivé par un interrogatoire de première comparution de deux heures et demie dans un bureau surchauffé à humer les émanations buccales tabagiques à bas coût de mon client, vidé par une assignation que j’avais promis pour la veille à une Cliente qui s’est ruinée à appeler et à rappeler le cabinet pour s’assurer que je ne l’oubliais pas, marqué par les agapes conseil-delordresques de la veille à l’une des meilleures tables du biterrois, pressé comme l’agrume jaunâtre par le temps dont le plus infime écoulement est source d’angoisses métaphysiques sans fin et sans fond (fond de teint bien entendu) pour les vieilles poules sur le retour (d’âge), je mets dans un dernier sursaut d’énergie à profit les premières heures de la soirée pour vous gratifier de quelques futilités…

Une première mondiale en France, où un cœur artificiel autonome a été implanté à l’hôpital Georges Pompidou. Le patient se porte apparemment bien… Tous nos vœux de prompt rétablissement à Vladimir Poutine, ou à Claude Guéant…

La météo de ce week-end et du début de semaine est particulièrement pourrie : flotte, pluie, averses, orages et intempéries… François Hollande prévoit un tour de France pour Noël ou quoi ?

Le démocrate russe a gracié les Pussy Riot et son principal opposant, au nom qui s’éternue plus qu’il ne se prononce… Il vieillit Vlad’… A ce compte-là, on pourrait suivre le mouvement et gracier Nabila et Eve Angeli… Hein ? Comment ça, elles sont en liberté ? ? ?

Gérard Darmon condamné à 500 € d’amende avec sursis pour avoir traité Gilbert Collard de « petit con », mais relaxé pour avoir déclaré que les idées de l’avocat se trouvaient légèrement à la droite d’Hitler. Bah oui, ce n’est pas insultant de dire que Bébert est assis à la droite de Dieu… Par contre, Darmon devrait nettoyer ses lunettes : vu les dimensions, c’est « gros con » qui aurait été idoine…

Finalement, la magie de Noël n’est peut-être pas un vain mot, puisque le plan de reprise de Kem One a été avalisé par le Tribunal de Commerce, sauvant ainsi 1.300 emplois. Montebourg a dû en choper une demi-molle…

Ah ! la magie de Noël ! Les années passant, le cœur s’endurcissant des coups de cœur et des coups de pute, l’esprit occupé par les considérations oiseuses, les soucis professionnels et les petits tracas de la vie privé ; pas mal d’entre nous auraient tendance à laisser s’endormir ce sentiment…

Se trouver isolé en ces périodes de fêtes n’est jamais une sinécure, et la solitude, qui contredisant Bécaud, existe bel et bien, se fait plus pesante… Toutefois, il faut savoir et au besoin réapprendre à regarder les décorations festives avec un œil bienveillant, reluquer les sapins de Noël dégoulinants de guirlandes et de boules avec un regard presque nostalgique… Et se souvenir…

Se souvenir de nos matins du 25 décembre où dans l’air saturé des senteurs conifères on écarquillait les yeux en voyant les paquets aux papiers multicolores et chatoyants sagement disposés sous le sapin… de cette joie enfantine qui nous envahissait en découvrant le vaisseau d’Ulysse 31, la peluche Kiki ou le jeu du Docteur Maboul…

Se souvenir de ne pas oublier… de ne pas omettre de garder à tout jamais cet âme d’enfant, qui rend la vie plus belle…

Et souvenons-nous de ne pas oublier de fêter les anniversaires de ce 20 décembre, puisqu’en 1860, la Caroline du Sud faisait sécession ; en 1946, Ray Sugar Robinson était sacré champion du monde ; en 1963, Godard adaptait le « Mépris » au cinéma ; en 1973 mourait Bobby Darin ; et en 1981, Ariane 1 était lancée avec succès.

Et le 20 décembre 1961, « Les 101 Dalmatiens » débarquaient sur les écrans français. C’est le 21e long-métrage d'animation et le 17e « Classique d'animation » des studios Disney ; c’est une adaptation du roman de Dodie Smith, « the One Hundred and One Dalmatians » (1956). Pongo, Perdita et la démentielle Cruella De Vil allaient combler le cœur des enfants de l’époque… La magie opérait, encore une fois…


jeudi 19 décembre 2013

Brèves du 19 décembre 2013



Quelle jolie mode que celle des acronymes ! Dans un monde où tout va sans cesse plus vite (sauf l’augmentation du pouvoir d’achat qui elle lambine à un train de sénateur), où l’instantanéité est devenu le maître mot et où une file d’attente devient positivement insupportable, on se devait d’accélérer aussi notre langage en réduisant autant qu’il était possible les noms et les mots, et en leur substituant leurs simples initiales, ou leurs éléments initiaux.

Nous voila désormais submergés de sigles ou noms bizarres, dont les plus connus ne choqueront pas vos oreilles chastes, à l’image des « RTT », « URSS », « Benelux »… D’autres avancent plus incognitos (qui aurait pu penser que « radar » ou « laser » étaient des acronymes ?), et certains sont positivement imprononçables, tel ce « Niiomtplaboparmbetzhelbetrabsbomonimonkonotdtekhstromont » russe (à vos souhaits !, et à déconseiller aux asthmatiques gros fumeurs…), qui signifie « Laboratoire pour des opérations de couverture, de renfort, de béton et de béton armé pour les constructions composites-monolithiques et monolithiques du Département de la technologie des opérations du bâtiment assemblé de l'Institut de recherche scientifique de l'Organisation pour la mécanisation de bâtiment et l'aide technique de l'Académie du bâtiment et de l'architecture de l'Union des républiques socialistes soviétiques »… Et après, on s’étonne que l’Union Soviétique se soit cassé la gueule…

D’autres vous seront inconnus, tels le « PPH » (passera pas l’hiver), « PCA » (plus côté à l’Argus, qu’on a failli remplacer par « Line Renaud »), « MVD » (moins de vingt dents, très recherché pour les plaisirs buccaux sans risques d’éraflures)…

Je vous en propose un autre : « BGV »… Qu’es-aco ? Non, ce n’est pas une branlette en gants de velours, ni une bouche gourmande et volontaire, pas plus qu’une bimbo à gros volumes, et encore moins une brioche gonflée et voluptueuse… A l’instar de notre TGV, vous allez découvrir le plaisir d’être transportés par les Brèves à Grande Vitesse.

Grande Vitesse parce que je n’ai positivement pas le temps de tout faire… Et à moins de disposer de journées de 48 heures (la durée de travail mensuelle d’un prof), de quatre paires de bras (à la manière des divinités contraires de l’Inde, Brahma la Guerre et Vishnou la Paix), ou de deux cerveaux survitaminés (déjà un en état de fonctionnement, on se pose la question…), je ne peux que consacrer un temps restreint à ces quelques lignes, puisque les fêtes de fin d’année s’approchent à grands pas, et qu’il faut bien évacuer les dossiers, vider les étagères (et aussi les cendriers parce que les mégots qui dégueulent de partout en répandant une odeur émétique qui ressemble à s’y méprendre à votre halitose au réveil, merci bien !), essayer de partir dégagé des contraintes bassement matérielles du boulot…

Complice, l’actualité aujourd’hui n’offre guère de futilités remarquables, signe que la trêve des confiseurs se profile au bout de l’horizon et que l’on ne va pas tarder à s’offrir des marrons glacés là où hier encore on se les balançait dans la tronche à s’en faire sauter les molaires, se passer de la pommade là où hier on se vaselinait abondamment, s’échanger des bons vœux et des sourires de circonstance là où hier on échangeait noms d’oiseaux, injures salées et insultes à base d’introduction anale de votre génitrice…

Bah, on essaie bien d’attirer notre attention sur ce qui va changer au niveau fiscal en 2014, mais comme c’est invariablement à base de sacrifices des ménages et des entreprises, on va éviter de jeter de l’huile sur le feu, comme lors du réveillon ’79 où Tante Marthe avait malencontreusement (et quelque peu volontairement) renversé la saucière de sauce Grand Veneur sur le chemisier en soie immaculée de la cousine Arlette parce qu’elle soupçonnait cette grande sauterelle échaudée de la gaine Sloggi de turlutter sans relâche son Edmond…

Encore un camouflet pour les entreprises françaises, avec la commande ratée de Rafales de chez Dassault… Pour une fois qu’on ne nous prend pas nos avions d’assaut… En fait, le Brésil samba les couilles (surtout celles des créatures du Bois de Boulogne)…

Et le Sinistre de la Défense de sortir les avirons pour jouer à D’Aboville en affirmant que le Brésil n’était pas une cible « prioritaire »… Comme c’est pratique ! D’autant plus que notre Ministre prévoit des « résultats » en Inde et dans le Golfe… S’ils sont aussi concluants qu’à Rio…

Un résultat concluant, c’est celui qu’ont obtenu les socialistes en enrôlant Edouard Martin pour les Européennes. Hier encore farouchement opposé au Gouvernement comme le porte-drapeau des sidérurgistes lorrains de Florange, Eddie taclait quotidiennement Pépère et ses sbires… Mais ça, c’était avant, et aujourd’hui, il porte les couleurs socialistes en étant tête de liste aux Européennes… Enfin, plus tête de nœud que tête de liste…

Et en tête de gondole sur les linéaires de notre mémoire en ce 19 décembre ? En 1947, scission à la CGT qui donnera naissance à Force Ouvrière ; en 1961 naît le CNES, dont le passe-temps favori sera d’envoyer les gens en l’air ; en 1965, Tonton se fait battre à plate couture par le Général qui reste Président ; en 1977, TF1 offre pour les fêtes un feuilleton de prestige signé Jean D’Ormesson « Au plaisir de Dieu » ; et en 1979, Chantal Goya fascine les enfants à l’Olympia avec son spectacle « La Forêt magique ».

Et le 19 décembre 1964, a eu lieu, dans un froid glacial, la cérémonie de panthéonisation du héros de la Résistance Jean Moulin, en présence du général de Gaulle, du Premier Ministre Georges Pompidou, de nombreux autres dignitaires, de représentants de la Résistance et d'une foule innombrable. Dans un climat d'intense ferveur, André Malraux a prononcé un discours aussi bouleversant que mémorable invitant Jean Moulin à entrer dans le temple de la République française… « Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège »… Dédé lui, n’avait pas cédé à la tentation des acronymes…

mercredi 18 décembre 2013

Brèves du 18 décembre 2013



Quel dommage tout de même de devoir se presser tel le citron à la vue du presse-agrumes, alors que les futilités de l’actualité fleurissent à peu-près aussi facilement que les boutons d’acné sur l’appendice nasal d’un ado à la peau grasse et aux chaussettes sales !

C’est vrai quoi, c’est tellement plus gratifiant pour l’égo d’aller se peler les réserves ADN sur un chantier inachevé d’une maison individuelle situé à l’extrême fin de la partie terminale du tube digestif de Gê (autrement dit le trouduc du monde) avec des adversaires qui ont semble-t-il chopé une gestro verbale et un client qui vous envoie les deux mètres cubes de chacune de ses bouffées de Marlboro rouge dans le pif alors que vous tentez avec hardiesse de conserver dans l’estomac la boisson noirâtre que vous ingurgitâtes à la va-vite et qui tente de se faire la belle du fait des attaques nicotinées matutinales…

C’est ô combien jouissif de perdre son temps précieux à solliciter une copie de Jugement à une Greffière qui selon toutes vraisemblances et hypothèses a été finie à la bétonnière (ou au pan bagnat, vu ses origines) et qui appliquera tous les tampons officiels avec de telles précautions qu’on se demanderait presque si la décision n’était pas imprimée sur du papier imbibé de TNT…

C’est limite à refaire le crépi des murs du bureau de sa taper les sautes d’humeur et les considérations métaphysiques sur l’art et la manière de sodomiser les diptères de clients qui auraient mieux fait de ne pas attacher leur ceinture le jour où ils ont eu un accrochage en voiture, ou de demander à leur génitrice de pratiquer une IVG… Comme chacun le sait, on n’a QUE leur dossier au cabinet…

Et je ne vous parle même pas des clients louches qui vous assomment de coups de téléphone pour récupérer un chèque tiré sur une banque belge, qu’on vous demande de renvoyer à une drôle d’adresse à Bruxelles alors qu’il arrive du Maroc…

Alors que l’actualité regorge de petites joies simples qui feraient la joie des chroniqueurs mondains et des chansonniers montmartrois, si l’un et l’autre des genres existaient encore… Pour les chroniqueurs mondains, il ne subsiste guère que des gros niqueurs lors de raouts du Tout-Paris, Emmanuel de Brantes et Bernard Montiel qui tiennent rubrique dans les torche-culs du lundi… Pour les chansonniers, exit les Jean Rigaux, Georges Bernardet, Robert Rocca et Jacques Grello, Anne-Marie Carrière et autres Daniel Mussy qui faisaient les beaux soirs des cabarets de la butte… Les Mailhot oncle et tante, Mabille et consorts des Deux Ânes perpétuent la tradition, mais plus fadement hélas…

Pensez donc !

Quand vous pensez qu’il existe encore des magistrats assez courageux, des policiers suffisamment téméraires pour placer Claude Guéant en garde à vue… Le mentor du menteur, l’éminence grise (mine) de l’Ex… Ça va sauter dans la magistrature et à la Maison Poulaga en cas de changement de majorité, et pas seulement dans les placards et les vestiaires où l’on tire souvent des coups avec des revolvers chargés non pas à blanc mais de blanc…

Cherchera-t-il à sauter ou à se faire sauter lui aussi ? La question reste posée, et Jean-Vincent Placé doit rire jaune avec la révélation de ses 18.000 € de PV en souffrance… Et en plus, le jaune des Verts a commis ces infractions routières avec un véhicule appartenant à la Région Ile de France… Mais il dit assumer et payer… Mouais, quand on verra le chèque débité, on le croira…

Lui n’a pas hésité à sauter (tout ce qui bouge et qui porte un jupon ou un porte jarretelles)mais devrait pourtant échapper à la Cour d’Assises pour les affaires de prostitution au Carlton de Lille… DSK, le durci du FMI, est renvoyé en correctionnelle pour l’affaire suce-nommée…

Ça risque d’aller très mal pour Kem One, puisque le Ministre de la Marinière et du Redressement des Positions Fléchies s’est dit « optimiste » sur son avenir… Quand on voit ce qu’ont donné les dossiers de Gandrange et d’Arcelor Mittal…

Tout comme la remise à plat fiscale qui comme son nom l’indique, parait bien à plat… Pépère s’en cogne, Bercy fait de la résistance, et la majorité plaide désormais pour une baisse des impôts… Encore un succès pour Z’Ayrault qui se demande encore « tu fais couac pour Noël ? ».

Un qui ne se posera plus la question, c’est Ronald Biggs qui vient de partir au paradis à l’âge de 84 ans aux fish and chips nouveaux… Pour ceux qui ont le QI d’un poulpe lobotomisé ou des Concons à Cancun, Ronnie Biggs est l’un des auteurs de l’attaque du train postal Glasgow-Londres le 8 août 1963, où 2,6 millions de livres de l’époque (environ 50 millions d’euros d’aujourd’hui) avaient été dérobés. A croire que la nouvelle passera comme une lettre à la poste…

Une autre nouvelle dont on ne pourra que se réjouir : celle de la prochaine fin de carrière de Justin Bieber, ou prononcé à la française Juste Imbibé, l’affreux moutard blond canadien qui fait mouiller les pisseuses et bander les tarlouzes, et dont les disques produisent généralement une nette accélération du transit vers la partie terminale du tube digestif de tout amateur de bonne musique… Quand on vous dit que Dieu existe…

Enfin, comment ne pas dire un mot sur la nouvelle qui a fait se pâmer Stéphane Bern lors qu’il l’a apprise : nous avons désormais une moule de plus accrochée au Rocher… Raphaël, fils de Charlotte Casiraghi et Gad Elmaleh (vous savez, la couscoussière pas drôle qui a trempé sa merguez un peu partout) est né à Monaco… Autant vous dire que toutes les Princesses de Monaco se réjouissent unanimement : Stéphanie, Caroline (qui devient grand-mère, ce qui va ptet moins la faire marrer…), Charlène, Albert…

Et au rayon des anniversaires poussiéreux, notons que le 18 décembre 1737, mourait Stradivarius à Crémone ; en 1944, paraît pour la première fois Le Monde ; en 1953, Peter Pan débarque sur les écrans ; et en 1976, c’est King-Kong qui revient un demi-siècle après sa première apparition cinématographique.

Et le 18 décembre 1974, exploitant à fond le nouveau genre du cinéma américain, qui raffole du film catastrophe, John Guillermin propose « La Tour Infernale », l’histoire d’un incendie gigantesque qui se déclare au 80e étage d’un gratte ciel, le jour de son inauguration. Les invités se trouvent ainsi malencontreusement bloqués au sommet du building tandis que les pompiers cherchent désespérément à maîtriser l’incendie. Budgets colossaux, distribution prestigieuse (douze têtes d’affiche) et au final près de deux heures quarante de cabotins qui ont le feu au cul… A noter le remake américano-afghan tourné le 11 septembre 2001…

mardi 17 décembre 2013

Brèves du 17 décembre 2013


Il est bon parfois d’éprouver à certains moments divers sentiments aussi variés que différents, en fonction des circonstances et des situations qui se présentent à vos yeux émerveillés. Par pure charité chrétienne ou par simple volonté de respecter les convenances qui nous ont été inculquées notre enfance durant par les leçons de morale et par nos parents, dans l’espoir secret de ne pas leur faire ressentir ces instants de solitude par lesquels nous sommes tous un jour passés.

Bien évidemment, il faut parfois avoir le savoir-vivre chevillé au corps avec des tire-fonds de 48 pour ne pas verser dans l’inconvenance, ou simplement ne pas exprimer tout haut ce que l’assemblée pense tout bas.

Il serait ainsi mal venu et fort peu à propos en vérité de s’exclamer au beau milieu de l’homélie, dans l’église bourrée de bigotes et autres variétés de grenouilles de bénitier et punaises de sacristie que la défunte était un chameau terminal et qu’enfin, sa pauvre moitié va enfin pouvoir vivre sa vie comme il l’entend. Ça risquerait, vous le subodorez même avec le nez bouché, de jeter un certain froid propre à faire dépérir les fleurs de la couronne mortuaire qui vous a coûté un bras à l’Interflora du coin.

De même il conviendra de s’abstenir de toute allusion graveleuse à la vie de bâton de chaise du jeune marié qui sautait tout ce qui bougeait sans distinction d’âge ou de sexe lorsque vous avez été malencontreusement désigné pour prononcer le discours devant la table des tourtereaux énamourés ; lui frusqué de son costard trop grand qu’on a pas voulu faire retoucher parce que ça aurait plombé le budget, déjà qu’on l’avait trouvé en solde, une affaire, je ne vous raconte même pas ; et elle, ensachée dans sa robe blanche telle une andouillette blanche prête à frire et dont les invités se sont demandé toute la journée si elle y était dedans et cherchait désespérément à en sortir ou si elle déployait des efforts surhumains pour tenter d’y rentrer et de caser dans la balconnière largement déployée qui servait de corsage sa laiterie blafarde qui aurait résolu les problèmes d’approvisionnement laitier de la Lozère pour deux mois…

On évitera de la même façon de jeter un pavé dans la mare aux canards des minettes en chaleur et autres pisseuses toutes prêtes à mouiller le bout de tissu qui leur tient lieu de string avec cet espiègle de destin qui joue avec leur libido et leurs nerfs comme le ferait ce putain d’enfoiré de pompe à merde de robinet de la baignoire qui fuit et qui fait entendre à intervalles réguliers un « plic » horripilant dans la quiétude nocturne de la maison de campagne que vous avez loué pour le week-end la peau des fesses montées en abat-jour et vous fait vous retourner tel un rotor d’hélicoptère au décollage dans la couette Casimir humide d’un lit mité et farci de myriades d’acariens et vous fera ressembler aux premières lueurs de l’aube blafarde et froide à un saucisson de Lyon bien emmailloté et vous interdira tout mouvement alors que les puces garnissant généreusement le matelas vous auront dévoré le fessier…

Eh oui, j’entends votre deuil mesdames, mesdemoiselles et autre Christine Boutin ! Ce coquin de sort vous monte les nerfs en pelote façon Phildar puisqu’après Paul Walker passé de vie à trépas dans un barbecue automobile, le plongeur anglais Tom Daley qui confie réserver les privautés de son moulebite de lycra fort bien garni aux messieurs, c’est au tour du cuistot de Top Chef Valentin de confesser qu’au manche des casseroles, il préfère nettement celui de son second de cuisine… Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la consommation de concombres et d’aubergines va augmenter dans des proportions considérables pour consoler (et pas de manière alimentaire) ces femelles en manque de mâle…

Si l’on ajoute à cela que le champion du café en dosettes laisse sous-entendre qu’il préfère son petit noir agrémenté d’une giclée de crème d’hommes, il n’est loin le temps où ces dames n’auront plus rien à becter de potable…C’est ballot, hein !

Il serait tout aussi ballot de continuer à pratiquer la convenance à tour de bras, et la langue de bois à pleine bouche (on ne va pas imiter Copé ou Sapin, ce serait fatiguant d’avoir dans le palais ce goût de copeau qu’à la Schtroumpfette qui vient de tailler une pipe à Pinocchio) pour évoquer les futilités de l’actualité du jour…

On ne prendra pas de gants pour rappeler que le Smic horaire augmentera de 10 centimes au premier janvier prochain, sans coup de pouce (encore qu’avec un coup de pouce, il eût été prudent de se munir de gants d’examen, vu la tendance naturelle du gouvernement à nous la mettre…). L’augmentation mensuelle en résultant sera de 15,16 €, une véritable orgie qui devrait se traduire par une augmentation en flèche de la popularité de Pépère, ce qui du même coup permettra à notre sondeur préféré Morgan Bourc’his de faire sécher sa combi néoprène et son bonnet rouge…

On gardera les deux mains sur le volant, afin d’éviter d’applaudir à la mesure et d’aller ainsi aller faire un petit bonjour à la vignette sur le pare-brise, en apprenant que la vitesse maximale autorisée sera abaissée à 70 km/h sur le périphérique parisien, pour lutter contre la pollution automobile et sonore. On murmurerait même une possible limitation à 50 km/h entre 22 heures et 6 heures du matin. N’eut-il pas été plus judicieux de creuser les heures de pointe pour éviter que les automobilistes ne se pointent en dehors des heures creuses ?

De la même manière, on se gardera de toute réaction de béni-oui-oui à l’annonce des nominés pour les Gérard de la Télévision, qui récompense le pire de notre étrange lucarne. Parmi ceux-ci, on citera à la pelle-Melle (la patrie de la Dingo du Poitou qui un jour aima Melle) Laurence Ferrari, Sophia Aram, Cyril Hanouna, Laurent Delahousse et Frédéric Lopez, ainsi qu’une belle brochette d’inutiles qui se disputera entre autres le "Gérard de l’émission culinaire où les andouilles, les tartes, les quiches, les jambons et les pintades ne sont pas seulement dans les assiettes", catégorie où il est presque certain que l’élection de Miss France devrait briller, ou encore le "Gérard du quota", où sont en lice Mouloud Achour, Mimie Mathy, William Carnimolla, Laurent Ournac et Harry Roselmack. On murmure qu’on aurait fort à parier sur la victoire d’un musulman black nain gay et obèse…

Nul besoin de parier sur les anniversaires de ce 17 décembre, puisqu’en 1903 eut lieu le premier vol des frères Wright, qui donneront naissance à l'aviation ; en 1973 Omar Sharif fait une apparition discrète dans le feuilleton de l’ORTF « L’Île mystérieuse » ; en 1986 Jean-Jacques Annaud nous régale du « Nom de la Rose » ; et en 1989, la chaîne américaine Fox diffuse pour la première fois les Simpson.

Et le 17 décembre 1975, déboule sur Antenne 2 une série américaine en 14 épisodes de 47 minutes « La Planète des singes ». A n’en point douter une série télévisée au poil, à laquelle les téléspectateurs diront « Merci d’être velu »…


lundi 16 décembre 2013

Brèves du 16 décembre 2013



Les starlets et starlettes qui pullulent au Festival de Connes tous les mois de mai devraient se méfier lorsqu’ils font des pieds et des mains, jouent du croupion à l’endroit de photographes qui s’en fichent pas mal de gâcher de la pellicule à immortaliser des boudins innommables ou des folles hystériques depuis qu’ils sont passés au numérique… Même si au final ils se ramassent, ils savent s’étendre, ne serait-ce que pour jouer les doublures lumières des figurants dans une obscure série B qui quittera l’affiche avant même que la colle sèche…

Ils devraient prendre garde à ce que les sirènes des sunlights et des décors de carton pâte ne sont pas toujours bonnes conseillères, et que s’ils se rêvent toutes et tous les nouvelles Bardot ou les nouveaux Clooney, ils risquent souvent de finir leurs carrières à doubler des films cochons, quand ils n’y joueront pas les premiers rôles, à se faire démonter la rondelle par des armoires à glace surdimensionnées ou à beugler des dialogues réduits au strict minimum dans des productions dont au final, tout le monde se branlera.

Et s’ils n’échouent pas dans ce monde vaseliné où l’usage du rétroviseur est fortement recommandé pour connaître l’identité des autres acteurs, ils pourraient alors tomber encore plus bas, et peupler des sitcoms qui endormiraient des insomniaques chroniques par l’inanité du scénario et du jeu d’acteurs…

Prenez garde, apprentis acteurs, et gardez toujours en mémoire qu’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne…

La Roche Tarpéienne, dans le milieu cinématographique, tourne à plein régime en ce moment, et les fins de semaine sont décidément tragiques pour le monde des salles obscures…

La série noire continue avec le décès ce dimanche de l’acteur irlandais Peter O’Toole, 81 ans aux papillotes à pétard mais qui en paraissait dix de plus et ressemblait presque au petit fils de Régine, l’immortel et pourtant bien mort désormais Lawrence d’Arabie, qui était blond, qui était beau, qui sentait bon le sable chaud… Après quelque temps dans le désert, je doute qu’il sentait la lavande anglaise, le faux touareg !

Si, par hasard, une chaîne de télé venait à rediffuser ce chef d’œuvre de 1962, Marine Le Pen irait de sa diatribe en se plaignant de la présence sans cesse croissante des arabes à la télé…

Série noire cinématographique avec le clap de fin pour France Roche, critique de cinéma réputée, qui hantait les plateaux télé depuis les temps héroïques de la RTF en noir et blanc et chaîne unique… Ex-épouse de François Chalais (lui aussi critique de cinéma acerbe), France Roche avait à son actif de nombreuses interviews de personnalités du cinéma, des scénarii et des rôles dans quelques daubes des années 50. Ne reste plus aujourd’hui comme critique de cinéma de la grande époque Henry Chapier…Vous parlez d’un cadeau…

Cadeau empoisonné que les centrafricains auraient offert à Pépère lors de son déplacement à Bangui, ces ex-rebelles Séléka armés jusqu’aux dents qui auraient réussi à s’approcher de l’avion présidentiel… Si ça peut leur faire plaisir, on est prêt à payer la rançon pour qu’ils le gardent…

Cadeau non moins empoisonné du peuple ukrainien à leur Président, avec cette nouvelle démonstration de force ce dimanche où plus de 200.000 personnes ont manifesté contre le régime. A ce train-là, Poutine va finir par avoir la vodka mauvaise et nous faire un caca nerveux…

Caca nerveux prévisible, mais qui va être évité de justesse par les évènements, avec l’inhumation de Madiba dans la terre de ses ancêtres, après une nouvelle cérémonie d’adieu interminable où l’on pu voir les mines réjouies d’Alain Juppé et Lionel Jospin. C’est sur qu’en ce genre de circonstances, les deux pitres de la politique française sont parfaitement à leur place. Enfin, on va pouvoir laisser reposer en paix Nelson Mandeplula…

Et l’on va pouvoir embrayer sur les fêtes de Noël… Avouez que ça vous manquait, ces reportages insipides sur les hit-parades des jouets que nos bambins plébiscitent sous le sapin, pour les retrouver inutilisés après huit jours, sur les meilleurs moyens de passer un réveillon sans gueule de bois (conseils avisés que vous aurez complètement oublié après trois martini-gin et huit coupes de champagne), sur la technique infaillible pour ouvrir sans risques les huîtres (et qui vous coûtera une visite aux urgences en costume cravate et des points de suture), ou sur le gavage des oies précédant la préparation du foie-gras (un truc à vous faire préférer de brouter le carré de pelouse de votre pavillon de banlieue)…

Ne me dites pas que vous vous passeriez des courses de Noël un samedi après-midi où les allées du supermarché grouillent de gamins braillards, de mousmés enrubannées comme Miss Burqa 1975, de mères de famille les bras chargés de victuailles qui achèveront de flinguer leur régime jockey patiemment suivi depuis septembre, où les rues commerçantes du centre-ville ressemblent à des fourmilières où vous aurez les plus grandes peines du monde à trouver le cadeau idéal pour ce chameau de Tante Marthe qui de toute façon tentera de refourguer la chose dès le 26 décembre sur Ebay, où vous ferez des heures de queue pour payer et faire empaqueter les présents que vous oublierez en partant faire le réveillon chez vos parents…

Il faut croire qu’on aime se faire mal, à l’époque où les dindes se font fourrer et où les sapins sont orner de boules qui, comme chez les curés, ne servent qu’à faire joli… Fête éminemment commerciale depuis quelques lustres et plusieurs candélabres, Noël a été privée de sa signification religieuse première… N’oublions pas qu’un petit enfant naissait sur la paille (un peu à l’image des français après un an et demi d’Hollandisme) avant de finir accroché au clou (à l’instar de son cousin lyonnais…)

N’oublions pas non plus de fêter les anniversaires de ce 16 décembre, puisqu’en 1944 disparaissait Glenn Miller (dont le splendide Moonlight serenade fut massacré en 1975 par le Hollandais Chantant Dave) ; en 1955 sortait sur les écrans La Belle et le Clochard ; en 1959, Henri Verneuil nous régalait de La Vache et du Prisonnier ; en 1968, l’ORTF programmait « L’Homme du Picardie », série déprimante ; et qu’en 1982 paraissait Corsica Sera, un journal en langue corse.

Et le 16 décembre 2003, sous les ors et la pompe solennelle de la Cour d’Appel de Nîmes, vingt-deux corbeaux à bavettes juraient d'exercer leurs fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, en levant la main droite (gauche pour certains) sous les regards émus de leurs parentèles respectives. Dix ans que le sacerdoce de la robe noire les a happés dans les bonheurs et les contrariétés de la profession, deux lustres que l’avocature est leur pain quotidien, une décennie que malgré tout, nous sommes, et je suis, attaché à ce mot simple mais si chargé de sens et de responsabilités : « Défendre ».
Bon anniversaire Pierre, Laetitia, Alexandre, Camille, Alek, Géraldine, Béatrice, Cécile, Céline L., Marie-Camille, Cristelle, Céline S., Cathy, Florence, Frédéric, Jean-François, Christine, Hélène, Sylvie, Pierre-Henry, Matthieu…

vendredi 13 décembre 2013

Brèves du 13 décembre 2013



Wat een geluk dat ik een stukje van de wereld ben…

Je sais, le temps est à la grippe, aux affections rhino-pharyngées et aux refroidissements de toute sorte comme lorsqu’on réalise un bain de siège à la Rika ZaraÏ (ce qui consiste à gâcher quinze litre de flotte pour se tremper les fesses et les joyeuses dans une bassine histoire de se rafraîchir la rondelle), mais n’allez pas vous imaginer que je sois aujourd’hui atteint de ce genre de problème de santé qui affecterait mon élocution écrite au point d’en arriver à éternuer des borborygmes qui feraient passer les chants de la Wermacht interprétés par une légion de crânes rasés pour une comptine sirupeuse…

Ce que vous voyez (et peinez à lire, ne le niez pas) au frontispice de la chronique du jour est en fait la première ligne du texte de la chanson ayant représenté (fort peu brillamment d’ailleurs) les Pays-Bas au Concours Eurovision de la Chanson 1960, et que l’on pourrait à peu près traduire par « Quelle chance d’être une petite partie du monde ».

Quel rapport avec la choucroute, que cette citation apparemment aussi décalée dans cet environnement délicat, raffiné et littéraire que pourrait l’être Nadine de Rothschild au Congrès Mondial des Bonnes Manières ? Si vous vous réveillez difficilement d’une soirée quelque peu arrosée avec l’impression tenace d’avoir dévoré des containers de pâte à papier et que vos cheveux poussent à l’intérieur de votre crâne, mais aussi si vous voulez tellement ressembler à Nabila qu’en plus de son look de pouffiasse qui faire le trottoir, son regard bovin et ses poses niaiseuses, vous avez adopté son QI de lépidoptère agonisant, vous prendrez soin de consulter le calendrier pour constater avec effarement que nous sommes le 13.

Les plus érudits d’entre vous me répondront en ricanant que c’est bien normal, vu qu’hier nous étions le 12… Certes, mais histoire de corser la chose, je rajouterai telle une cerise sur le gâteau (et pas dans le gâteau, sinon on appellerait ça un clafoutis) que nous sommes un vendredi, et en décembre.

Eh oui ! Réunis en un même jour la fête des Lumières, et un jour censé porté chance. Et dans l’actualité du jour, c’est à vrai dire une chance si nous pouvons discerner des lumières, au sens propre ou figuré.

Pas lumineux, le Ministre de l’Education Nationale (dont on se demande toujours s’il a la lumière à tous les étages) qui offre une nouvelle reculade socialiste sur la réforme des classes prépa. Rendez vous compte du scandale : vouloir obliger les profs de classe prépa à travailler jusqu’à dix heures par semaine… C’est lumineux qu’on se fout de notre poire, à ce niveau…

Lumineuse à un point tel qu’on pourrait y voir la lumière au travers, un peu comme l’épaisseur artistique d’une album de Carla Bruni, la purge en Corée du Nord, où le démocrate zinzin a fait exécuter son oncle, âgé de 67 ans et jusqu’alors influent numéro 2 du régime… On ne lave plus son linge sale en famille à Pyongynag, on le flingue…

A peine moins obscur ce retournement de situation en Australie avec introduction anale assez douloureuse puisque la Haute Cour de justice australienne a invalidé, jeudi, la loi autorisant le mariage homosexuel entrée en vigueur le 7 décembre dans le Territoire de Canberra, la capitale, annulant du même coup les 27 unions déjà célébrées. L’autorisation de célébrer des mariages entre brouteuses de minou et casseurs de cul revient en fait au Parlement fédéral… Autant vous dire que l’on ne saute pas forcément de joie au pays des kangourous…

Ce n’est plus une nouveauté mais c’est toujours aussi clair que l’on cherche à nous faire raquer, cracher, payer, lâcher l’oseille, le flouze, la monnaie, le blé, les biftons… En témoigne cette autorisation donnée aux maires de fixer librement le montant des PV de stationnement… Encore un texte ubuesque, qui risque de produire de graves effets pervers, et désertifier encore un peu plus les centre-ville…

Lumineux enfin que Cristiano Ronaldo, la connasse en short qui exhibe ses dessous de bras et son moulebite pour des marques célèbres, est sur la pente descendante du football (on pourrait dire qu’il pédale dans la semoule, mais vu les déclarations de sa co-pine Rihanna, ce ne serait pas assurer nos arrières avec le risque de se prendre un mauvais coup quelque part). il vient d’ouvrir un site Internet sobrement intitulé « Viva Ronaldo » s’apparentant à un réseau social à la gloire de la portugaise sans salade sous les bras, mais avec semble-t-il une queue de morue dans le slip…

Fête des Lumières ou prétendues telles, autant vous dire que les Ch’tis à Mykonos, les Concons à Cancun, les candidates de Miss France, demeurées du cervelet, atrophiés du bulbe et autres Steevy ne célèbreront pas cette journée avec une bougie à leur balcon (peut-être un cierge pascal dans le fion pour le Boulay, mais ça reste incertain vu sa crise d’hémorroïdes…)

Fête des lumières, mais aussi vendredi 13, prétendu jour de chance, où l’on va voir se presser dans les PMU et chez les buralistes, les smicards, chômeurs professionnels, téteurs d’allocs et autres assistés chevronnés qui se plaignent à longueur de journaux télévisés de ne pas arriver à joindre les deux bouts mais qui n’hésitent pas à flamber une vingtaine d’euros à gratter des bouts de papier…

Quel jour de chance pour pouvoir marcher dans une merde fraîche et grasse qui va vous pourrir votre paire de Louboutin à un smic et demi la godasse, de passer sous une échelle et vous prendre le pot de peinture sur la tronche, ou de descendre du trottoir pour éviter un chat noir et de se faire charger sur le capot d’une vieille Peugeot…

Mais nous avons la chance de pouvoir se délecter de quelques anniversaires en ce 13 décembre, puisqu’en 1944 meurt Kandisky ; en 1981 est décrété l’état de guerre en Pologne ; et en 1987, TF1 verse dans la débilité à l’état pur avec le « Juste Prix » qu’animeront successivement Max Meynier, Eric Galliano, Patrick Roy et Philippe Risoli jusqu’en 2001.

Et le 13 décembre 1972, sort sur les écrans français « L'Apprentie sorcière » (Bedknobs and Broomsticks) est un film de Robert Stevenson et le 26e long-métrage d'animation produit par les studios Disney. Mêlant animation et prises de vues réelles comme Mary Poppins (1964), ce film met en vedette Angela Lansbury en vieille demoiselle anglaise, avant de connaître la célébrité dans les années 80 avec son rôle de vieille pie dans Arabesque. Pas assez fantasque, pas toujours réussi, le film ne sera pas un vrai succès… Peut-être manquait-il d’un certaine lumière intérieure ?

jeudi 12 décembre 2013

Brèves du 12 décembre 2013



Avez-vous un jour éprouvé ce sentiment de soulagement béat qui vous assaille lorsque vous venez de mettre la touche finale à un de ces DàM (dossiers à merde) qui moisissait depuis des lustres sur le coin de votre bureau ?

Avez-vous ressenti cette boule en moins dans l’estomac lorsque vous constatez qu’un des poncifs de l’actualité disparaît dans les méandres de l’oubli collectif après une période de dégustation à hautes doses, depuis le flash info matutinal jusqu’au dernier journal télévisé de la nuit, où un clone sous-payé du Playmobil à moumoutte de crin de la Deux lutte vaillamment pour ne pas céder à une sournoise attaque de narcolepsie ?

Ne vous êtes-vous soudainement senti plus léger, un peu comme lorsque Linda de Suza se fait le maillot et les aisselles en filant à la poubelle deux kilos cinq cents de poils, au moment où votre belle-mère vous annonce qu’elle rentre enfin chez elle, après un court séjour de huit semaines chez vous ; séjour durant lequel vous fûtes quotidiennement rongé par des pulsions meurtrières à base de découpage en rondelles à la scie sauteuse et de dissolution dans une baignoire de chaux vive portée à ébullition ?

Oui ? Alors, vous serez en communion cosmique avec mon Karma (caméléon pour rendre hommage à John Lennon) qui a poussé un « ouf » de soulagement en mettant la main terminale à une série de conclusions qui commençaient à prendre racine sous le coude… Bon, j’ai toujours sur le feu la rédaction du sondage annuel sur les résultats du Concours Eurovision 2013, que je dois impérativement finir avant les congés de Noël sous peine de le voir attacher au fond… Mais bon sang que ça fait plaisir !

Dans les futilités aussi, on ne sera pas forcément fâchés de voir enfin se refermer l’interminable feuilleton macabre sur le décès de Mandela… Faut dire que ça commençait à sentir plus très frais, et qu’il était temps de le mettre en terre et de le laisser définitivement reposer en paix, non ?

Rassurez-vous, après avoir mangé du Madiba à tous les repas depuis une semaine, on devrait désormais nous gaver de l’inévitable retour en politique de l’Ex, qui aurait confié au Point ne pas avoir le choix : « je ne peux pas ne pas revenir ». La nouvelle va ravir Fillon et Copé, les frères ennemis de l’UMP, qui se voyaient déjà enfiler la défroque présidentielle en 2017…

La saison s’y prête et avant que ne déboulent sur nos écrans les sempiternels bêtisier de fin d’année où les programmateurs auront tenté tant bien que mal de réchauffer comme ils auront pu les gadins les plus éculés de la télévision française, les savonnages les plus vus et revus des journalistes mal réveillés ou chahutés par la foule, les tenues les plus kitschs de l’histoire et les fous-rires mémorables de Denise Fabre aux prises avec les souris de Garcimore, Time élit la personnalité de l’année. Et l’honneur revient cette année au Pape, dont il faut bien s’accorder à reconnaître qu’il aère enfin les sacristies remplies d’odeurs de sainteté croupies et de déjections spermatiques sur les chasubles des enfants de chœur, et qu’il s’emploie à faire souffler un mistral de modernité sur les reliques quelque peu empoussiérées de l’Eglise.

C’est au contraire un joli petit zéphyr à peine caressant qui ne vous décollerait même pas un léger duvet pubien que fait souffler à grands coups d’interventions médiatiques notre Tout-Mou national. Se rendant compte du bourbier version Vietnam 2013 dans lequel il est en train d’enferrer nos militaires, Pépère reconnaît d’ores et déjà que l’intervention en Centrafrique sera « plus difficile » qu’au Mali, signifiant par là à la Grande Muette qu’elle n’est pas de retour dans ses casernements dans trois jours, et qu’on va devoir encore sacrifier de jeunes soldats…

On sacrifiera aussi de jeunes cadrillons dynamiques qui s’en vont le matin, caravatés de frais, sur un scooter pétaradant, s’imaginant sauver le monde et qui au final s’empoisonneront les bronches en allant simplement bosser à la Tour Montparnasse, dont l’amiante qui la truffe telle une dinde de Noël, ou une Miss France, tout dépend des croyances, a été véhiculée par les gaines d’aération lors des travaux de désamiantage… Question bombe à retardement, on a rarement fait mieux !

Eclair de lucidité chez le Ministre de Nos Sous, qui reconnaît que l’impôt sur les sociétés cumule à peu près tous les inconvénients, dont un rendement faible…Tiens donc ! Si c’est pas une perche largement tendue pour vous dire que la remise à plat fiscale voulue par le Premier Sinistre passera par un coup de pompe supplémentaire, je veux bien être pape !

Surprenant, Laurent Ruquier a fait un enfant dans le dos de Sophia Aram…Non, Lolo n’a pas viré sa cuti (quoique quand on voit Steevy et son QI d’huitre morte, on aurait envie de déguster de la moule à hautes doses) et remplacera tout simplement à partir du 20 janvier prochain l’animatrice de France 2 dont le talk-show a toutes les caractéristiques de l’accident industriel. Quand on se souvient que les « Niouzes » du même Ruquier avaient duré cinq jours sur TF1, on se demande si c’est vraiment le plus qualifié pour sortir la Deux du marigot des audiences d’access prime-time…

Triste nouvelle que celle de la mort à 46 ans de Kate Barry, la fille de Jane Birkin et du musicien John Barry, qui s’est défenestrée du quatrième étage… Espérons juste qu’elle n’aura pas écouté du Mike Brant avant de passer à l’acte… Ses demi-sœurs, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon, risquent de tomber de haut en apprenant le décès…

Terminons si vous le voulez bien ces instantanés recelant quelques instants damnés par des instants d’années avec les anniversaires de ce 12 décembre : en 1962, la RTF lance le mythique « Bonne nuit les petits » ; en 1968, Actuel paraît pour la première fois ; en 1978, lancement des ordinateurs Atari 400 et 800 dont la puissance fait aujourd’hui frémir ; et en 1981, première de « Droit de réponse », où des intellos de gauche viennent vomir l’ancien système sous la houlette d’un anar narquois, Michel Polac.

Et le 12 décembre 1958, sept mois après le public américain, les spectateurs français peuvent à présent découvrir le dernier Hitchcock, « Sueurs froides », inspiré du roman D'entre les morts de Boileau et Narcejac, et narrant les mésaventures d’un policier atteint de vertige, James Stewart, obligé de filer une blonde incendiaire, Kim Novak, que l’on croit possédée par l’esprit d’un ancêtre et qui aimerait bien s’envoyer en l’air… L’accès au septième ciel risque d’être délicat…

mercredi 11 décembre 2013

Brèves du 11 décembre 2013



Chaque jour que Dieu fait, il y a de quoi être littéralement espanté par les trésors d’ingéniosité que nos semblables semblent capables de développer pour arriver à leurs fins, améliorer notre pitoyable quotidien ou tenter de faire ce foutu monde un monde meilleur, où l’heure exacte de l’entente cordiale pourra enfin sonner au clocher de Notre Dame de Bonne Espérance.

Vous serez je l’espère totalement en accord avec cette assertion tout aussi impérative qu’affirmative. Dans le cas contraire, je serais alors obligé de procéder dans l’opinion à un référendum islamique, qui consiste grosso modo à obtenir 51 % de oui et 49 % de fusillés…

Il est toujours étonnant de voir quelles merveilles d’inventivité et quels trésors de débrouillardise sont capables de faire montre, pour tremper leurs index dégoûtants dans la confiote de pêche pieusement conservée sur le vaisselier chiné à l’Isle-Sur-Sorgue à un prix qui a arraché des ululements d’effroi à votre banquier, vos charmants rejetons, vous savez, ceux qui vous ont valu cinq minutes de pur délire sexuel lorsqu’avant de lâcher la purée, votre compagnon a décidé d’expérimenter les délices de la brouette savoyarde, les deux pieds dans un bol, en équilibre entre l’armoire normande de grand-maman qui en aura vu passer d’autres et la table de nuit Sknjutsållen d’Ikéa qui vous a valu deux heures de montage assorti de jurons de charretier, deux doigts écrasés et la cuisse éraflée, et le tisonnier à la main, avant de vous coûter neuf mois de nausées et d’envies irrépressibles de fraises à la mayonnaise en plein mois de décembre et vingt ans de cheveux blancs…

Il dépasse l’entendement d’imaginer les inextinguibles ressources déployées par votre adorable boule de poils (je ne parle pas de votre compagnon qui aurait imprudemment oublié de se passer le rasoir sous les bras) aux fins de se retrouver lové sur le canapé Chesterfield pleine peau de vachette Intervilles à vous coller tel un sparadrap sur la joue d’Archibald Haddock alors que vous venez de vous installer mollement avec la seule idée de glandouiller, la boite de chocolats à portée de main, devant la télé qui débite son interminable flot de conneries…

Ça vous coupera toujours la chique de voir quels ressorts tordus les énarques pourront mettre en mouvement pour dénicher des terrains vierges de toute imposition et vous coller une taxe destinée à renflouer des caisses étatiques désespérément vides ressemblant à s’y méprendre au tonneau des Danaïdes, tout en vous assurant que c’est, le cœur lourd, acculés au mur de l’infamie comme un athlète qui aurait imprudemment fait tomber sa savonnette par ses camarades de vestiaire et au nom de l’égalité devant l’impôt et de la solidarité nationale, qu’ils se sont résolus à vous la mettre sans vaseline si profondément qu’ils pourraient presque pratiquer un examen de vos amygdales (ce qui éviterait par ailleurs de creuser davantage le trou de la Sécu).

Et il sera toujours effarant de constater l’imagination plus que fertile des magistrats prêts à toutes les inventions pour satisfaire les desiderata des justiciables. En témoigne cette décision du Tribunal d’Instance de Lille qui a indemnisé une gagnante d’une loterie Afibel qui n’avait pas obtenu son prix au titre d’un préjudice de déception… Nul doute que les restes de Cambacérès, génial concepteur du Code Civil viennent de faire un triple looping dans leur caveau…

Toujours dans les décisions de justice, on apprend le non-lieu dont bénéficie Georges Tron, l’amateur de panards, accusé de viols sur ses collaboratrices. Sans doute l’ex-secrétaire d’Etat a-t-il pris son pied en lisant la volumineuse ordonnance de 154 pages…

Coup de Trafalgar infligé par la Cour de Cassation à Martine Aubry dans le scandale de l’amiante, puisque la Haute Juridiction a invalidé l’annulation de sa mise en examen. Le pot à tabac du Nord devra donc répondre de ses actes devant la Justice, mais a déclaré être totalement sereine…En langue de bois politique, ça signifie qu’elle serre désormais les fesses à un point tel que si on lui filait un grain de millet entre les miches, on aurait notre huile pour l’hiver…

Dernière nouvelle émanant du monde des robes noires sous lesquelles je ne vous raconte même pas, la condamnation à quatre ans ferme du fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, reconnu coupable d’avoir vendu des implants mammaires défectueux. Il évite la prison et ses geôles couvertes de posters de pin-up aux seins refaits aux prothèses qui fuient en l’état de l’appel immédiatement interjeté…A croire qu’il ne sait plus à quel sein se vouer…

Après les seins, c’est aux Saints que Jean-Louis Foulquier va désormais se consacrer… L’animateur de Pollen sur Inter et le créateur des Francofolies s’en est allé à l’âge de 70 ans, quelques jours après le cinquantième anniversaire de la station pour lequel il avait tant œuvré… Décidément, ça tombe pire qu’à Gravelotte ! Et si on doublait la trêve des confiseurs d’une trêve des fossoyeurs ?

Voilà beau temps que le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, n’avait pas ouvert son réservoir à conneries… C’est désormais chose faite dans le dossier de suppression de postes chez EADS, puisque le Schtroumpf grognon, le délicat surnom trouvé par Jean-Vincent Placé, demande à EADS de ne pas procéder à un seul licenciement forcé… J’imagine bien les dirigeants faire dans leur froc à l’annonce de ce sévère sermon…

On attendait avec impatience la première déclaration du Tout-Mou qui a atterri à Bangui, où sa pendable volonté de briller à l’international en envoyant des militaires français en Centrafrique vient de coûter la vie à deux jeunes soldats… Il n’a pas osé nous balancer qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, mais on n’en était pas très loin…

Remarquez qu’après s’être fadé les quatre heures de célébration des obsèques de Mandela, on serait presque enclin à lui pardonner de lâcher une énième bourde… Témoin que Pépère était présent à Soweto, la flotte que les participants ont dû endurer…Espérons que le cercueil n’a pas pris la foudre… Mais comme on dit : enterrement pluvieux, enterrement heureux ! Vous aurez noté également l’absence remarquée du Dalaï Lama aux funérailles de Madiba… A croire que le comique habillé d’une tringle à rideaux les Bouddha…

Bouddherons-nous notre plaisir de feuilleter d’un doigt aventureux l’album des anniversaires de ce 11 décembre ? Je ne l’espère pas, puisqu’en 1946 est créée l’UNICEF ; en 1949, les connasses en short de l’époque, battues par la Yougoslavie, n’iront pas au Brésil pour la Coupe du monde (ce qui démontrent que les bis ne répétita pas toujours…) ; en 1962, la RTF propose pour la première fois de la science-fiction avec « Le navire étoile » (remplacée avantageusement depuis par les discours de campagne électorale) ; en 1967, on présente officiellement Concorde ; et en 1982, le quatuor suédois ABBA, gagnants du Concours Eurovision 1974, offre depuis Stockholm sa dernière prestation publique avant sa dissolution, transmise dans l'émission britannique "The late, late breakfast show".

Et le 11 décembre 1975, Robert Chapatte, brillant coureur cycliste entre 1948 et 1955, désormais chef du Service des Sports d’Antenne 2, propose la première émission de Stade 2, rendez-vous sportif du samedi après-midi qui poursuit aujourd’hui encore sa course en vous offrant des reportages sur des courses de cyclisme improbables et des interviews de sportifs en collants moulants qui ânonnent des lieux communs la sueur au front et des auréoles sous les bras… 

mardi 10 décembre 2013

Brèves du 10 décembre 2013



Fins, pertinents et à la pointe de l’actualité comme vous l’êtes, il ne vous aura sans nul doute échappé qu’il est certaines périodes dans l’année où les faits divers ronronnent tel un matou gavé de mou nonchalamment répandu tel un steak tartare éventé sur un linéaire de cafétéria de banlieue près d’une cheminée tout aussi ronronnante, principalement occupé à digérer son repas les patounes en l’air en émettant des petits prouts de satisfaction féline…

Alors que les congés payés en moulebite à fleurs et deux pièces dangereusement échancrés s’emploient consciencieusement à se cultiver le mélanome à grands coups de Piz Buin nuance brou de noix sur les plages débordantes de marmaille gluante et hurlante du Cap d’Agde, le baisodrome autoproclamé de la Grande Bleue, un Boeing peut bien s’écraser sur les pompes à Gicquel, ça ne fera au mieux qu’un entrefilet dans le canard local, et deux minutes douche comprise au journal télévisé de la crasseuse de la Une ou du Playmobil à moumoutte en crin de la Deux…

Vous aurez toutes les peines du monde à dégoter un article qui ne traite de cellulite à éliminer en deux semaines chrono avant la plage avec le dernier régime miracle à base de bouse de gnou et pipi d’étourneau lorsque la sève monte aux tiges de ces messieurs du Marais et que les tenues se font plus légère, découvrant des aisselles rasées de près mais parfumées de très loin et des panards qui pousseraient au suicide collectif la fine fleur des podologues…

De même, lorsque le temps vous pousse à enfiler le boxer molletonné en pilou rose tendre que vous a offert votre tante Marthe lors de votre première communion et qui ne tient debout que grâce à l’intervention divine et la privation de tout lavage depuis des lustres et quelques candélabres, quand l’air se charge des fragrances épicées des vins chauds et des stollens qui vous plomberont les hanches et vous interdiront toute glissade à la Candeloro même par fort verglas, il est vain de prétendre trouver de quoi réjouir les mirettes affriolées par la futilité…

En période de fêtes de fin d’année, l’actualité débraye et patine au point mort telle la 2CV de vos virées d’étudiant au moment de gravir une pente trop prononcée… Et il faut se rabattre sur les fonds de tiroir, se vautrer dans la fosse commune de la nouvelle originale et creuser jusqu’aux antipodes dans l’espoir ténu de se délecter d’une futilité croustillante, faisant fi des dernières recettes gastronomiques qui vous rabâchent pour la énième fois comment farcir de main de maître et de marrons de confiseur la dinde que l’oncle Emile s’acharnera à partager le jour du réveillon, en faisant la joie des urgences et provocant une conversion au végétarisme à la vue du charnier découlant de la découpe du volatile festif.

Pour cela, munissez-vous simplement de l’enregistrement de l’élection de Miss France et du dernier porno hongrois, et vous êtes parés pour fourrer la dinde de vos marrons et farcir comme il se doit Miss Cannelloni de sauce blanche tiède et pâteuse…

Pour ceux qui ne goûtent que modérément ces ébats culinaires et ne jurent pour assurer leur subsistance quotidienne que par l’action conjuguée et bénéfique de Sainte Findus de la Barquette et Saint Micro-Ondes du « eh merde c’est trop cuit », voici en guise de zakouskis les quelques futilités du jour.

Coup de tabac fumant dans l’industrie de la sucette à cancer, puisque le Tribunal de Commerce de Toulouse, estimant que la vente des cigarettes électroniques relevaient de la législation du tabac, a interdit le négoce de celles-ci à d’autres que les buralistes, estimant qu’il s’agissait de concurrence déloyale… Simple écran de fumée ou décision appelée à faire jurisprudence, le Jugement laisse comme un goût de cendrier froid aux vendeurs d’e-cigarettes…

Un conseil d’ami à ce cadre parisien d’une cinquantaine d’années :qu’il surveille précautionneusement les agissements de sa chère et tendre lorsqu’il se tue au turbin. Ce type a gagné 15 millions d’euros à l’Euro-Millions le jour même de son anniversaire… De quoi peindre de la couleur de muraille et du dédain le plus hautain la cravate vomitive et les sous-bocks de vues de Lorient que votre belledoche vous gratifie lors de votre anniversaire…

Du dédain en veux-tu en voilà face à l’annonce du trio restant en course pour le Ballon d’Or 2013, les spirituels Ribéry, Messi et Ronaldo… Entre le Picasso de la langue française, l’apôtre (quoi de plus normal pour le messie, mais non !) des vestes ridicules qui ne dépareraient pas au Cirque d’Hiver Bouglione et le représentant en mouleburnes rembourrés de la maison Armani, le choix s’annonce cornélien, et nombre de chroniqueurs sportifs ont dû ressentir une tiède humidité entre leurs hanches à l’idée de pouvoir encore quelque temps pisser de la copie à destination des beaufs qui matent Téléfoot le dimanche matin en survet acrylique, une main sur la Corona bien fraîche et l’autre occupée à éliminer les morpions de leurs réserves ADN…

Alors que notre amateur de sondages profonds avait revêtu le bonnet rouge qui va bien et la combinaison néoprène qui serre tellement qu’on lui voit non seulement le sexe mais la religion, sa préparation physique à l’apnée profonde et prolongée pour relever la côte de popularité de Pépère se voit nettement contrariée…Désolé Morgan, mais Pépère et le Premier Sinistre regagnent de concert deux points de popularité, culminant pour le mois de décembre à 23 % de satisfaits… Et l’on entend péter les bouchons de Dom Pérignon millésimé sous les ors élyséens et matignonesques…

Et pour se finir en beauté… pardon, pour terminer en panache, comme la queue de l’écureuil, il conviendra de signaler deux sorties de scène…

La première, bien que définitive, ne devrait pas causer plus de bruit dans Landerneau que le pet d’un moustique constipé au beau milieu d’un concert de heavy métal : Amaury Leveaux raccroche le moulebite au vestiaire et déserte les plongeoirs après dix années passées entre fabuleux coups d’éclat, instabilité récurrente et flemmardise chronique. On le file à la flotte pour marquer le coup ?

La seconde, tout aussi définitive, devrait déclencher une lame de fond de tristesse dans le milieu des cinéphiles, puisque Mado Maurin a joué son dernier acte et est partie rejoindre à 98 ans son rejeton, Patrick Dewaere au paradis des acteurs.

Paradis d’anniversaires en ce 10 décembre ? Voire ! N’oublions pas que c’est en 1901 qu’ont été attribués les premiers Prix Nobel ; en 1936 qu’Edouard VIII abdique par amour ; en 1948 que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est adoptée à Paris ; et en 1977 que Poulidor raccroche définitivement les pédales.

Et le 10 décembre 1975, Robert Lamoureux, l’inoubliable interprète de la Chasse au Canard, propose aux cinéphiles désespérés le second volume de sa trilogie : « On a retrouvé la 7ème compagnie », donnant à nouveau dans le cinéma comique à la française, dans la lignée de la Grande Vadrouille ou des comédies à la De Funès et Bourvil. Le succès est là pour la seconde fois et le film fait partie des trois meilleures entrées au box-office cinéma France 1975. A déconseiller toutefois aux amateurs de Bergmann et autres Antonioni…