« Et maintenant,
que vais-je faire,
« De
tout ce temps, que sera ma vie ? »
Cette question
que posait en son temps Bécaud suite au départ de son épouse avec Claude
François, le chanteur le plus électrisé de son époque, et qu’il sut mettre en
musique, elle revient avec la régularité apoplectique d’un coucou suisse dopé
au Ricola dans l’actualité du jour…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Que puis-je faire, avec ces
températures à faire fondre une glace au téflon et ce soleil accablant qui vous
ferait vous damner pour un soupçon d’ombre apaisante et une lichette de
fraîcheur quasi-orgasmique ?
Ah oui, ce n’est
pas parce que ces gros gâtés de parigots n’ont plus la raie du cul qui fait
gouttière et qu’en conséquence la canicule ne fait plus la une des journaux
télévisés avec les mines catastrophés des présentateurs qui hors cadre caméra
sont en string lycra et claquettes de plage, qu’il ne fait plus chaud en France.
On rissole
façon grosses dindes dans une cuit-vapeur autoclave poussé au maximum dans un
haut-fourneau lorrain avec des températures élevées, mais c’est à peine si l‘on
mentionne la vigilance canicule en fin de journal, façon, on n’en a rien à
carrer de ces infos inutiles pour ploucs provinciaux, vu que nous on a moins
chaud…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Qu’est-ce que je peux faire, chais pas
quoi faire ! C’est le blues du député sortant non réélu qui promène son spleen
tout au long des couloirs vides et désormais inhospitaliers du Palais Bourbon,
se questionnant sur le sens de sa vie, désormais qu’on l’a dégagé de ses
fonctions grassement payées pour passer son temps à ronfler dans l’hémicycle…
C’est que la
plupart de nos anciens dépités n’avaient que ça comme boulot à plein temps
(douze heures mensuelles payées cent quatre vingt quatorze coefficient douze),
et ils ne savent strictement rien faire d’autre !
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Ségolène, pour sa part, a déjà répondu
à cette interrogation existentielle qui peut provoquer des fissures cérébrales
irréversibles chez les admirateurs de Nabilla et de Ribéry, les deux lumières
en panne de courant du PAF français.
La Dingo du
Poitou se voit bien embrasser une carrière d’animatrice télé, faisant l’exact opposé
de Nicolas Hulot qui pour sa part est passé de la télévision (rappelez-vous qu’il
a débuté en animant « Les pieds au mur », une émission pour la
jeunesse) à la politique.
Mais le
Mari-à-Brigitte lui a déjà trouvé un point de chute en la bombardant « Ambassadrice
de France pour les Pôles Arctique et Antarctique », un poste crée par
Sarkozy et occupé jusqu’à son décès par Michel Anaha Rocard. Décidément, rien n’est
de trop pour se débarrasser de la siphonée de la cafetière. Mais au moins, on
pourra affirmer que Ségo est bipolaire…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Roselyne Bachelot ne se pose plus la
question. L’ex-grosse niqueuse dans toutes les émissions de talk-show qui se
sont mangé des tôles d’audience débarque sur LCI en septembre. On aurait voulu
couler la chaîne qu’on ne s’y serait pas pris autrement.
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Oh, comme d’habitude : prendre une
mine déconfite tendance papier crépon mâché et la main sur le cœur, les yeux
dans les mirettes déclarer qu’on a confiance dans la justice de son pays et qu’on
sortira blanchi mieux qu’après une lessive par Persil anti-redéposition.
Le Cave de
Pau aura besoin de toute sa candeur de ravi de la crèche quadrisomique pour
nous faire avaler qu’il est blanc comme l’agneau qui vient de tomber et pur
comme la neige qui finit de naître… Interrogé sur les emplois fictifs de son
parti, un ancien assistant parlementaire affirme que Bayrou ment… Perso, je le
préfère quand il lâche une caisse… Quand Bayrou pète…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Concernant le Mari-à-Brigitte, la liste
serait trop longue (comme la pipette à jus du Doudou) tant il semble suractivé.
Il lance le chantier miné de la réforme du droit du travail, il nous fait son
one-man-show au sommet européen, il veut croiser les fichiers S et les permis
de détention d’arme (comme si les enturbannés qui veulent flinguer en gueulant
Allah Akhbar avaient tous l’autorisation de détenir une sulfateuse), il lustre
les cuivres de l’Elysée, il coupe la haie et tond les pelouses…
C’est plus un
Président Normal, encore moins un monarque jupitérien, et même pas un Robocop
survitaminé à l’Ovomaltine concentrée ! Il parait même que le soir de sa
victoire, insomniaque, il aurait écrit la préface du livre de Jean-Paul Huchon « C’était
Rocard »… Il est porté à la magistrature suprême, et au lieu de célébrer
ça avec une nouba qui déchire sa race comme un drap de pauvre, ou de coller
Bribri au plafond (difficile à faire avec le sarcophage à atmosphère
régénératrice), il ne trouve rien de mieux que d’écrire la préface d’un bouquin
chiant qui tirera à mille (le score de Madonna en huit jours) et se vendra à
douze…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Ben comme tout le monde, tu vas prendre
l’air faussement étonné, vaguement ému, tu te retiens de faire dans ton froc
malgré la couche Confiance et tu remercies de tant d’amour… Petit message de
briefing à Charles Aznavour qui reçoit une étoile sur le Hall of Fame de New
York. Classe, Monsieur… Vianney, lui a reçu une étoile sur sa carte de fidélité
au Quick de Morzy-les-Joyeuses…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Ben comme tout le monde, tu vas faire
ta chantilly à la main, avec le fouet et de l’huile de coude… Ou alors, tu
refiles le siphon à belle-maman… Depuis la mort accidentelle d’une vraie crème
de bloggeuse tuée par un siphon à chantilly, c’est la psychose dans la cuisine.
On n’ose plus se servir du mixer, on appréhende le « ding » final du
micro-ondes et on angoisse sa race à ouvrir la conserve de raviolis…
Et
maintenant, que vais-je faire ?... Ben comme tout le monde, tu fermes les
yeux, tu agrippes les draps et tu penses à l’Angleterre… C’est en tout cas le
conseil que je puis prodiguer au futur mari de Luka Magnotta, le dépeceur de
Montréal. Vous imaginez la bouffée d’angoisse quand il va lui dire « Chéri,
je vais te bouffer le cul » ?
Et le 23 juin
1980 disparaissait à cinquante ans,
vaincue par le crabe, Odile Versois née Etiennette de Poliakoff, actrice
réputée des années cinquante et soixante, issue du quarteron des sœurs Poliakoff,
toutes versées dans la carrière artistique et dont la plus connue reste Marina
Vlady, la seule survivante des quatre sœurs. Et maintenant, que va-t-elle faire ?...
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