« Laat ons samen zingen
« Champagne
voor iedereen ! »
Chantons tous
ensemble, Champagne pour tout le monde ! Laissez-moi faire péter les
jéroboams de Dom Pérignon, démuseler les bouchons sous pression des Mumm
millésimé Grand Cordon Rouge, couler en cascades effervescentes sur des
fontaines de coupes en cristal de baccarat et boire à la régalade ces litres de
champagne raffiné !
Si John Terra
proposait cette invitation aux libations lors des éliminatoires de la
télévision belge flamande pour le Concours Eurovision 1987, c’est à une célébration
plus imminente que je vous convie.
Champagne,
champagne, sweety-darling ! Enfin, nous sommes débarrassés de ces scrutins
et de ces élections qui mobilisent (si peu) les électeurs et (tellement trop)
les chaînes de télévision ! Finies les interminables soirées électorales avec
la sodomie de diptères dans les grandes largeurs avant vingt heures et l’enfarinage
de réservoirs à voix après l’heure fatidique !
Dégagés, les
sodomites de tous bords qui viennent selon les résultats narguer ses
adversaires, critiquer les veaux qui ne se sont pas prononcés en sa faveur car
ils n’ont rien compris à l’indéniable renouveau que constituait sa candidature,
immuable depuis plusieurs lustres et quelques candélabres, ou s’indigner de son
élimination qui est positivement la plus grande perte que la politique
française n’ait jamais connue…
Au repos, les
journaleux et autres monomaniaques des projecteurs qui s’étaient usé la santé
depuis plus d’un an à couvrir ces interminables marathons où les résultats
tombent plus facilement qu’à Gravelottes !
Que
reviennent les séries insipides du dimanche soir sur la trois, où le cornichon
du sandwich pain de mie rôti froid marmelade d’orange caramel du héros est la
seule touche de piquant de la soirée ! Que rappliquent les Gendarmes et
leur quatre-vingt-quatorzième rediffusion, les jeux débiles à base de tartes
dans la gueule et de plongeons dans des piscines pas toujours chauffées !
Plein le valseur
des soirées électorales télévisées ou radiodiffusées ! Non content de se
fader les deux tours des présidentielles et se de coltiner les deux dimanches
de législatives, il a fallu se respirer les primaires de gauche et de droite !
Vu à quoi cela a finalement servi, j’aurais bien mieux fait de me tamponner l’intégrale
de la Dynastie des Forsythe en version moldo-slovaque moyenâgeuses….
Mais au
moins, ça dégage ! Fini ces plateaux brouillons où les sièges des invités
n’ont même pas le temps de refroidir avec le jeu des chaises musicales, un peu
comme le fion de Beaugrand dans une tournante dans une cave du 9-3. Les
résultats sont tombés.
Et ils ont
fait boum ! Le tsunami du parti du mari à Brigitte s’est quasiment mué en
un clapotis de pataugeoire asséchée, et la branlée des partis dits
traditionnels n’a été fructueuse que pour la gauche, où ce qu’il était censé en
rester.
Avec
quarante-six dépités dans l’hémicycle, la formation de la rue Solférino enregistre
sa plus cuisante défaite de son histoire. A tel point que Cambadélis-de-Padoue
a annoncé sa démission. Mais non, Camba, t’es pas tout seul ! Mais non, tu
n’es pas toi, petit goret adipeux aux yeux puant le stupre frelaté, le seul
responsable de la déconfiture socialiste. Le squatteur de chez Julie Gayet y a
indéniablement apporté sa pierre angulaire…
La touche finale
ayant été apportée par le Chorizo Incandescent, qui nous a rejoué hier soir sa
grande scène, son triomphe indémodable : le 49-3 électoral. Autrement
appelé « couronnement à la Poutine ». Vous prenez un démocrate qui a
les dents de l’absolutisme dictatorial qui poussent à en rayer le plafond de l’étage
du dessous, vous le mettez en situation de duel électoral avec une beurette
tendance rosâtre foncée « à la Mélenchon », vous faites compter les
bulletins par vos sbires, vous vous autobombardez calife à la place du calife
et vous envoyez chier l’adversaire qui veut percer à jour la magouille. Bienvenue
chez Manuel Valls !
Bienvenue
chez celui qui vous la met dans les grandes largeurs… Ce qui aura sans nul
doute l’heur de plaire aux cinq députés ouvertement homosexuels de l’hémicycle,
dont Pacôme Rupin, dont on se dit que ce mec porte un pseudonyme, c’est pas
possible autrement... Bon, la Gay Pride au Palais Bourbon n’est pas pour
demain, mais il est bon de voir que l’Assemblée s’ouvre aux minorités bizarroïdes
et oubliées, telles que les nationalistes corses, les réalisateurs cryptocommunistes,
les matheux à lavallière multicolore, les tarlouzes escaladeuses de braguettes,
les femmes…
Bienvenue en
tous cas aux 39 % de femmes qui vont être introduites à l’Assemblée, un chiffre
nettement en hausse. 39 % mais pas la Grande Jajat, qui s’est pris la
dérouillée de sa vie à Villeurbanne, un bastion socialiste imprenable… Pan dans
sa tronche !
Vlan dans la
binette du Maréchal-Ferrand gouvernemental, qui a été prié par le Président Jupitérien
(dans le froc, tout dans la cheminée à Doudou) de démissionner afin de prendre
la tête du groupe macronien à l’Assemblée. Un placard doré en attendant les
suites judiciaires des enquêtes le visant…
Et pan dans
le mille aussi du sujet préféré des media français après les élections, le foutebale
et le temps qu’il a fait, le terrorisme et les risques d’attentats… Une plaie
remplace l’autre et les actes supposément terroristes perpétrés par des
radicalisés reviennent en tête de gondole comme par magie. Une voiture qui
fonce dans une camionnette de gendarmerie sur les Champs-Elysées (sans autres
victimes que le conducteur) ; un camionnette qui fait un strike sur des
passants à la sortie d’une mosquée londonienne ; un radicalisé lot-et-garonnais
qui poignarde un agriculteur parce que son gros engin faisait trop de bruit… Bienvenue
dans le vrai monde, ça pue, j’suis pas sur d’adorer…
Que le monde
ne puisse pas être celui figé sur les pellicules ou sur les cassettes vidéo, un
monde cucul-lapralinesque certes mais où l’on n’a pas à se questionner
incessamment sur notre survie à brève échéance. Un monde où l’on pourrait se
faire comprendre sans paroles ou abuser de paroles vaines ou cocasses genre « elle
m’énerve ».
A l’instar de
Jean Dujardin, oscarisé pour « The artist » et lancé par le fameux « Un
gars, une fille », et qui fête aujourd’hui ses quarante cinq ans pour être
né le 19 juin 1972. Indéniablement un grand artiste, puisqu’il est capable de
passer avec la plus parfaite régularité du meilleur (genre The Artist) au plus
ridicule comique franchouillard pas drôle (façon Brice de Nice et autres Nous ç
nous). Encore un adepte du coran alternatif… Radicalisé, le Jeannot ?
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