« J'ai
touché le fond de la Vologne
« Dans
mon K-way bleu pâle
« Tout ligoté
aux coudes
« Qu'j'ai
pas pu remonter
« Car tu
m'avais noyé
« J'me
sens tellement abandonné… »
Mais non, t’es
pas tout seul, mon petit Greg ! Ne pense pas un seul instant que l’enquête
qui a suivi la découverte de ton cadavre ait lamentablement pris l’eau. Elle n’est
même pas allé à vau-l’eau, mais on semblait bien parfois déceler un certain
flottement digne des meilleures descentes en apnée de nos monomaniaques de l’arrêt
respiratoire volontaire en combinaison moule-chouquettes.
On est certes
allés de déconvenues en impasses judiciaires dans ce cas d’école de l’impéritie,
passant de remakes de Règlement de compte à OK Corral avec des coups de fusil
sur les beaufs, à des grosses cagades en matière de preuve…
Certes, cette
affaire emblématique de l’année 1984 était devenue une mode. A l’instar des
scoubidous, des pantalons pattes d’éph et des cols Claudine, elle revenait
périodiquement sur le devant de la scène. Avec chaque fois le même leitmotiv « il
faut relancer le petit Grégory », ce qui est salaud puisqu’ils l’ont déjà
foutu à la baille une fois…
Dans les
années 2000, on a cru pouvoir déceler l’identité du Corbeau grâce à un
demi-timbre, preuve des avances technologiques. Un demi-timbre… Si vous avez du
mal à vous rendre compte, écoutez un disque d’Etienne Daho et vous verrez ce
que c’est, un demi-timbre…
Et là, en
pleine journée, voila qu’on nous annonce de nouveaux rebondissements dans l’Affaire
Grégory ! Des rebondissements ? S’il y a eu rebondissement, c’est qu’ils
voulaient jouer aux ricochets… Des rebondissements ? Le petiot savait
nager ? Plus sérieusement, et avant que ces pointes d’humour mouillées d’une
certaine noirceur ne coulent définitivement à pic (comme lui…), posons la chose :
l’affaire Grégory refait surface. Contrairement à lui…
Le
grand-oncle et la grand-tante, ainsi que la tante par alliance ont été placés
en garde à vue pour complicité d’assassinat et non-dénonciation de crime. Simple
soubresaut destiné à refaire vendre du papier et des torche-culs du lundi pour
mémés à cheveux bleus, ou promesse d’un dénouement prochain ? Pour l’instant,
on nage entre deux eaux…Comme lui…
Si Greg l’apnéiste
contrarié avait touché le fond de la Vologne, François « Esgourdes »
Bayrou tutoie les sommets et risque fort de se retrouver sur un siège éjectable
s’il continue de causer vilain au Jupiter élyséen et à la Grande Cheminée
matignonnesque. Le Cave de Pau fait fi du soufflage dans les bronches de Doudou
et continue à ouvrir bien grand son robinet à conneries.
Qu’il fasse
gaffe, le Grade de Sots, car le moutard à Bribri n’aura aucun scrupule à le
remplacer, surtout s’il continue à caqueter partout qu’il ne mettra pas de bâillon.
Un parachute serait plus indiqué dans son cas…
Autre
Sinistre sur un cheval à bascule, et ce n’est pas celui que Brigitte a fait
installer pour la pause loisirs de Manu dans les salons de l’Elysée, Richard Maréchal-Ferrand,
de plus en plus enferré dans les affaires en ferraillant car le fer rend
Ferrand ferraillé. On parie qu’il ne finit pas la première saison de « Manu
et Doudou prennent la Gaule en mains » ?
Ah quelle
éblouissante distribution, quels dialogues percutants ! Entendu dans la
bouche du Cave de Pau qui se vantait d’être inamovible : « Moi, j’ai
l’oreille du Président » ; avec la réponse cinglante de Doudou :
« M’en fous, moi j’ai tous les organes »…
Autre personnage
phare de cette passionnante série dont on attend avec encore plus d’impatience
le bêtisier, le making-off et les scènes coupées (que les protagonistes soient
ou non circoncis), Brigitte Macron. Ah, on la revoit encore dans son ensemble
bleu faire ses premiers pas à l’Elysée avec dans les yeux l’émerveillement des
ors de la République et l’inquiétude de ne pas savoir où caser son sarcophage à
atmosphère contrôlée et cryogénisation intégrée…
Et pour
pimenter les derniers épisodes avant la trêve estivale, cette inquiétante
prophétie fait à Bribri par un quidam qu’elle a laissé la toucher : « Soyez
prudente, parce qu’il y a une malédiction à l'Elysée. Les premières dames
disparaissent quelques mois après… ». Virée, Cécilia par l’excité de l’épaule ;
répudiée, Notre Drame de la Bravitude par Flamby ! Alors, jamais deux sans
trois, comme on dit chez Peugeot ?
Manu va-t-il
paumer la clé de son sarcophage ? Va-t-il la pousser près de la mare aux
canards opportunément emplie de ciment à prise rapide ? La retrouvera-t-on
en pâté impérial pour la garden-party du 14 juillet ? Bougez pas, je
décapsule ma binouze et j’arrive !
Les séries
politiques ne sont pas toujours d’une haute tenue, à l’instar des leurs sœurs télévisées.
Les scénarii baissent en qualité au fil des années, et il faut parfois que les
auteurs se sortent les doigts du cul, en faisant entrer autre chose dans celui
de leurs personnages, pour raviver l’intérêt du public.
Dans le
soap-opera « 9-2, ton univers impitoyable », on pensait avoir tout vu
des malversations magouillatoires des Thénardier de Levallois-Perret. Et même
si les scénaristes attaquaient le public avec la Grosse Bertha, l’intérêt
retombait tel un soufflé trop cuit. Alors, idée de génie ! On introduit le
fils (en tout bien tout honneur) et on lui colle une jolie garde à vue pour
violences conjugales ! Pas bon ça ! Dans la famille Balkany, c’est
dans la caisse qu’on tape, pas sur sa femme… Sauf si c’est elle qui s’agrippe à
la caisse…
Et pour finir
sur une note gaie, un petit tour de France des curiosités régionales avec le
feuilleton « La France a un incroyable connard », qui a fait escale
en Eure-et-Loir où Guillaume, 37 ans, a déraillé en se suicidant après avoir
attaché son épouse de 34 ans avec laquelle il était en cours de séparation sur
les rails, avant le passage du TGV. Il lui reprochait qu’il n’y avait que le
train qui ne lui était pas passé dessus. C’est désormais chose faite.
Et le 14 juin
1983 naissait Louis Garrel, acteur énervant de suffisance narquoise, qui baigne
dans la sphère cinématographique depuis le berceau. Filleul de Jean-Pierre Léaud
(comme quoi les fées ne se sont peut-être pas penchées sur le grabat, il compile
les films qui généralement quittent l’affiche avant même que la colle ne soit
sèche, et se contente d’enchaîner des moues boudeuses la clope au bec…
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