« Mais
au suivant, au suivant
« Ce
n'fut pas Waterloo mais ce n'fut pas Arcole
« Ce fut
l'heure où l'on regrette d'avoir manqué l'école
« Au
suivant, au suivant ! »
C’est tout de
même troublant les invraisemblables coïncidences qu’il nous est donné de
rencontrer lorsque vous êtes lancés à corps perdu dans la chasse aux vinyles !
Ne serait-ce la poussière qui englue certaines de ces rondelles de plastique,
on serait en présence de dix-sept centimètres de bonheur.
Vous crevez
de chaud avec la raie des fesses qui fait gouttière et vous rêveriez qu’il
pleuve ? Paf ! Vous tombez pile sur l’intégrale des opérettes de Georges
Guétary. C’est le jour de la transmission télévisée d’un télé-crochet
vulgairement putassier avec des pétasses qui dégueulent leurs tripes sur du
Céline Dion et des tafioles qui couinent comme des gonds mal graissés sur du Pascal
Obispo ? Boum ! Un 45-tours EP de Brigitte Bardot qui chante aussi
faux que Zahia suce juste...
Et tapi dans
le recoin d’une caisse à peu-près aussi reluisante que les orteils de Zaz, que
découvrais-je samedi dernier ? Le 45-tours juke-box de « Au suivant »
par Jacques Brel. Et vlan ! Dimanche, c’est un massif « au suivant »
que les français ont adressé aux députés dépités.
Massif…
Enfin, si l’on prend en compte les taux d’abstention qui auraient permis de l’élire
dès le premier tour sans difficultés. Un jemenfoutisme urnier qui s’explique, n’en
déplaise aux gardiens de la vertu républicaine, des traditions hexagonales et
du devoir civique.
On vient de
se tartiner l’une des campagnes présidentielles les plus cataclysmiques de la
création, on a dû endurer les jérémiades du Chorizo Incandescent, les mines de
Caliméro anémié de Moule-à-Gaufres, l’insolent sourire ultra-brite « Je
suce des tubes de Colgate tous les matins » de Manu Macaron, le faciès de
camionneuse goudou est-allemande de Marinette… Et il faut se fader à nouveau
les lénitives promesses, les appels à un changement salvateur qui sonnent aussi
faux qu’une cloche fêlée ou le dernier Camille, les tronches de faux-culs patentés
qui quémandent la charité d’un vote et qui vendraient la peau de leur fesses
pour y arriver.
Ras le
pompon, plein le dos, par-dessus le brushing !
Vu le
dégagisme qui s’est à nouveau manifesté dans les urnes hier, je n’ose imaginer
ce que cela aurait donné si nous avions eu une participation massivement
importante.
Ce n’est même
plus « au suivant », c’est « dégage que j’m’y mette » !
Un tsunami REM, un raz-de-marée macaroniste qui devrait normalement s’abattre
sur l’Assemblée Nationale dimanche prochain. Quoiqu’au travers du prisme de l’abstention,
le tsunami se transforme en vaguelette dans le pédiluve…
N’empêche que
toutes les têtes d’affiche sont éclaboussées et boivent la tasse. Pas un
politocard établi, ou presque, qui sorte la tête haute du scrutin ! Tous
les ministres hollandais ratatinés par les électeurs ! Filipetti (qui par
mimétisme a adopté l’habitat Montebourg), Eckert, Frekl, Cosse la crasseuse et
Duflot la débile, au revoir !
Et évidemment
Moule-à-Gaufres, mais pour sa part, il commence à être habitué à se prendre des
mandales dans la terrine…
Désormais,
législatives sera considéré rue Solférino comme un gros mot, l’équivalent de
génocide socialiste. Le 11 juin 1971, Tonton réalisait l’union de la gauche. Le
11 juin 2017, Cambadélis achève l’atomisation socialo. D’ailleurs, afin de
faire ton sur ton, l’adipeux gaucho a pris un coup de pelle dans la tronche
face à un jeunot gouvernemental… Y a pus d’respect ma bonne dame…
C’était
quasiment jouissif de voir les tronches enfarinées des battus, le brushing en
déroute, le rimmel qui se fait la malle, le fond de teint qui bave sur la
chemise Smalto à mille boule la manche… Je ne sais comment j’ai pu me retenir…
Ah si, je
sais ! Henri Guaino a eu la phrase qu’il fallait pour couper tout net
toute velléité de refaire le crépi. Dépité que les électeurs n’aient pas vu en
lui le sauveur de la nation, il a estimé que son électorat était à vomir. Forcément,
avec de tels politiciens écœurants, il ne reste que l’échappatoire de la tisane
du Docteur Abstenssion…
Au moins
cette nausée salvatrice sera la bienvenue pour éviter de hurler à la mort et à
la vendetta lorsque vous procèderez aux essayages de votre garde-robe d’été.
Vous l’avez
remarqué grâce aux auréoles sous les bras de vos compagnons d’autobus, aux
odeurs fétides de vasiers à marée basse émanant du couple de cagoles maquillées
comme des truies volées à trois brasées de vous dans le métro, mais aussi les
températures de votre thermomètre qui grimpent vers des sommets inavouables :
il fait chaud et l’été pointe son nez mutin.
Il est donc
de bon ton de rappeler quelques règles élémentaires de base, et notamment la
règle d’or : s’habiller selon le corps qu’on a et non pas celui qu’on
aimerait avoir.
Exit donc les
leggins moulant panthère taille XS quand votre fessier ne rentre au bas mot que
dans du 44 rectifié avec l’aide d’un chausse-pied et un litre de vaseline !
Out les mini-shortys ras la moule quand vous avez le persil qui dépasse du
cabas et une descente d’organe façon schuss au Kitzbühel ! N’y pense même
pas aux débardeurs en ltycra moulant qua tu te présentes aux essayages avec un
bide à bière qui risque de te faire classifier comme planète naine au prochain
remaniement de la NASA !
Et le 12 juin
1977, les Suprêmes donnaient leur concert d’adieu au théâtre de Drury Lane et
se séparent définitivement, en offrant un florilège de leurs tubes et autres
chansons moins connues. Parmi le programme de la soirée, « Stop, in the
name of love ». Stop, au nom de l’amour… Ce que l’on pourrait dire à tous
ces vieux briscards de la politique qui s’accrochent comme des moules à leur
rocher…
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