vendredi 28 avril 2017

Brèves du 28 Avril 2017

« Desde que llegaste, ya no vivo llorando,
« Vivo cantando, vivo soñando… »

Depuis que tu es arrivé, je ne pleure plus, je vis en chantant, en rêvant…

Pour les amateurs de looks délirants, kitschissimes comme une poignée d’émissions de Guy Lux et parfaitement rococo à l’heure actuelle, Salomé, la gagnante espagnole du Grand Prix Eurovision 1969, truste invariablement le haut du classement avec son costume pantalon à pampilles bleutées de porcelaine d’un poids total de quatorze kilos…

Pour les amateurs de kitscheries musicales, son impérissable « Vivo cantando » tient également la dragée haute aux mièvreries norvégiennes ou aux cucutieries cuculapralinesque finlandaises…

Quoi qu’il en soit, tout cela est bien beau, c’est même superbe, mais me direz-vous avec cette pointe d’inquiétude soucieuse dans la voix : « qu’en est-il aujourd’hui ? »

Oui, qu’en est-il de ce 62ème Concours Eurovision de la Chanson 2017, baisodrome paneuropéen qui permet, dans les coulisses, de faire un tour d’Europe de l’andouillette à moindre frais si ce n’est ceux d’une double boite de capotes et d’un bidon de cinq litres de vaseline surfine, et sur la scène de s’ébaubir de quarante-trois tours de force musicaux, alliant l’inécoutable avec le gnangnan parolistique, et frôlant toujours le bon goût en prenant évidemment garde de ne jamais y accéder…

Si vous le permettez, je vous propose un rapide tour d’horizon des quarante-trois alcoolats qui se disputeront le droit de fouler la scène ukrainienne le samedi treize mai prochain.

Etant précisé que je n’ai fait qu’une écoute audio, aucune vidéo en interférence.

Allez c’est parti !

Albanie : la traditionnelle ballade albaniaise qui commence comme une comptine en sourdine et finit en faisant péter les décibels, sans autre raison que d’offrir un dégueulis de tripes.

Arménie : Tiens, des relents de comptine apache, mais comme toujours, elle finit par gueuler… Une constante que ces chansons dotées d’un début calme, avec une montée jusqu’aux hurlements finaux et une fin toute calme…

Australie : Pas inintéressant, le titre de ce jeune m’sieur-dame… Mais trop linéaire, déjà entendu… Ça risque de se noyer dans la masse…

Autriche : Une chanson post-ado pour minettes, chantée par un tout jeune adulte qui doit encore avoir des soucis d’acné…

Azerbaïdjan : Bof, c’est chaque année la même soupe, et chaque année ils se qualifient…

Belarus : un morceau folk qui change des ballades sirupeuses. Peut-être aucune chance de qualification, mais vu que c’est un style différent…

Belgique : Une Adèle du plat pays qui nous belle un machin quelque peu original mais d’une platitude toute belge, et déprimant. Les lumières de la ville risquent de s’éteindre plus vite que prévu…

Bulgarie : Encore une balade insipide bêlée par une folle de concours…

Croatie : Ah ! L’obligatoire morceau à prétentions lyriques remixé avec du vocal qui gueule. On croirait à un duo… Vu les dimensions de Jacques Houdek, ça se pourrait… Un drôle de final ni fait ni à faire.

Chypre : C’est marrant, mais ça me rappelle la Grèce 2002, la justesse de ton en plus (enfin, sur disque…)

République tchèque : La couineuse d’amours déçues…Interminable et la probable pause-pipi paneuropéenne…

Danemark : Vu et revu, et entendu aussi, mais c’est plutôt plaisant.

Estonie : Duo classique mais d’une certaine originalité, ça accroche bien l’oreille.

Macédoine : Alors là, on va bien se marrer en live intégral, sans les douze filtres vocaux, mais avec sa vraie voix. On entendra donc trois minutes de soupe…

Finlande : C’est la chanson frisquette de l’album, celle qui vous fout les poils au garde-à-vous. Voix éthérée et juste, chanson épurée et calme… J’aime beaucoup !

France : Ce qui sauve le Con de l’Alma, c’est son originalité relative. Car la voix agace copieusement sur la longueur. Et ce mix franco-anglais raté de chez raté ! Ci-git le Requiem des espoirs français…

Géorgie : Quoi qu’elle dit ? Gardez vos fesses ? C’est sépulcral, somnifère, déprimant… James, please, un tube de valium, mon flingue et le tuyau de gaz, bitte…

Allemagne : Une pop sucrée plutôt sympa, qui va certainement sauver les chleux des dernières places du classement.

Grèce : Un morceau actuel, rythmé, sympa.

Hongrie : Plus ethnico-folklo, y’a pas ! C’est carrément déroutant, surtout par l’emploi de la langue originale, mais après tout, pourquoi pas !

Islande : Une voix à la Eartha Kitt plutôt intéressante. Mais carrément desservie par de la soupe pop trop entendue.

Irlande : Une ballade romantique ennuyeuse mal portée par une voix d’ado qui n’a pas encore fini de muer. On s’ennuie, on s’emmerde, on ronfle…

Israël : Une soupe pop gay calibrée pour faire mouiller… Va falloir qu’il se sorte les doigts, et le reste, du derche pour accrocher la qualification !

Italie : Même simplement en audio, c’est toujours autant efficace ! Je kiffe, et je me suis surpris à refaire la chorégraphie, honteusement pompée sur les Brotherhood of Man…

Lettonie : Peut-être me trompé-je, mais ça sent la vieille qui veut faire jeune avec un truc mal ficelé. Bof…

Lituanie : En sélection française pour l’Eurovision 1984, ça aurait fait un tabac ! Dieu que c’est daté !

Malte : La soupe soporifique maltaise habituelle : ça ronfle tout du long, et elle vous réveille vers la fin en gueulant…

Moldavie : Ça ressemble comme deux gouttes d’eau à leur titre de 2010, comme une photocopie musicale. Même le saxo qui joue faux est là !

Monténégro : Intéressant, rythme interpellant qui mérite une écoute plus approfondie.

Norvège : L’OMNI de la soirée, le fourre-tout qui part dans tous les sens pour n’arriver nulle part… Typiquement norvégien, quoi…

Pologne : Poloniaiserie classique, braillée par une chieuse pénible qui gueule à défaut de chanter… C’est plus facile et ça coute moins cher…

Portugal : Un fado déprimant et intime… En plus, il a clairement des soucis d’articulation. Si un portos chuinte, vous imaginez le résultat, c’est terrible ! Attaque nucléaire de pochtillonch !

Roumanie : Heidi et un Eminem gypsy à la sauce Eurovision. C’est kitsch, c’est nunuche, mais j’aime bien. Et c’est entêtant !

Russie : Ballade classique, bien construite, joliment interprétée, mais cucul et terriblement mièvre dans le texte…

San-Marin : Un ersatz eurovisuel de « It’s raining men » par l’abonnée san-marinaise qui en est à sa quatrième participation. Là encore, ça fuse de tous côtés et ça n’arrive nulle part…

Serbie : Pas mal mais tellement entendu qu’on l’oublie sitôt esgourdée…

Slovénie : Punaise, toujours aussi somnifère l’ancien dentiste… La chanson ressemble à la Norvège 2001… Quant à Omer, on a envie de lui dire « Stop »…

Espagne : Il est content, le blondinet ! Il a appris une phrase en anglais et il nous la répète à l’envi… Sinon, il nous sert un gazpacho tiède.

Suède : Efficace, sans bavures, bien ficelé, même si ça rappelle « Heroes », Grand Prix 2015.

Suisse : « Apollo »…Euh, Houston, on a un problème… Interférences musicales helvètes pendant trois minutes… Mayday, mayday !

Pays-Bas : Un girlsband sous prozac, qui finit sous caféine survitaminée. Pas inintéressant…

Royaume-Uni : Et ça ronfle façon Airbus A 380 pendant trois minutes…

Ukraine : Du rock chevelu typiquement années 80 avec des voix qui sentent le clope sans filtre. Ça dépoussière un peu, mais ça risque de rester en demi-finale.


Au final, j’extrais un Top 10 de justesse, le voici, dans le désordre… Sauf pour l’Italie que je place première : Italie, Belarus, Finlande, Allemagne, Grèce, Hongrie, Monténégro, Roumanie, Estonie, Suède.

Inch’allah !

Et le 28 avril 1937, Mussolini inaugurait Cinecitta, l’équivalent italien d’Hollywood, qu’il avait voulu pour concurrencer les amerlocs. Veritable ville, Cinecitta a connu de grands moments jusqu’à la fin des années cinquante. C’est d’ailleurs de là que fut transmis le Grand Prix Eurovision 1991. L’Eurovision est partout, quand on vous le dit !

jeudi 27 avril 2017

Brèves du 27 Avril 2017

« Mais, mais, mais, mais qu'est-ce qu'on fout, fout, fout sur la face B ?
« Nous aussi, on a des choses à vous raconter.
« Y'en a ras l'bol, bol, bol d'être entassés
« L'un contre l'autre comme des sardines sur la face B »

Si vous êtes des amateurs coupables de bouses musicales inécoutables sauf en cas de surdité profonde, qui vont des miaulements de chatte en chaleur sur des mélopées lancinantes à bas de gonds qui grincent qui constituent la discographie intégrale de Marie Laforêt, jusqu’aux disques souples publicitaires comportant les enregistrements des imitations ratées et poussives de Jean Valton en passant par les trois-quarts de la production eurovisuelle (le quart restant étant censuré de diffusion radiophonique comme arme de destruction tympanique massive), vous connaissez forcément ce refrain chantonné par Michel Guidoni en 1988.

Oui, qu’est-ce qu’on fout sur la face B de cette campagne présidentielle où la partition se joue en haine majeure ? Qu’est-ce qu’on branle sur la face B de cette ambiance merdique de critiques incessantes ?

Mais hainez-vous les uns les autres, chié !

Qu’est-ce qu’on aimerait avoir une ambiance apaisée, un climat clément, des émissions de radio où les débatteurs ne s’entrecoupent pas incessamment la parole, des programmes télé qui vous donnent envie de vous marrer, affalés sur le divan en jogging luisant qui colle aux bonbons avec une binouze dans la pogne !

En lieu et place, on nous déballe quotidiennement les piques venimeuses des Macronistes et les remarques fielleuses des lepénistes, les déclarations fantaisistes et attrape-gogos des deux candidats dont on est certains qu’il y aura une blonde à l’Elysée le sept mai…

Sept mai 2017. Pour le quarantième anniversaire de la victoire de Marie Myriam à l’Eurovision, on risque d’avoir un drôle de cadeau… Soit une blonde avec une Première Dauphine qui, en tant que folle tordue doit se ruiner le slip en écoutant de l’Eurovision, soit une blonde avec une vioque qui ressemble à Patrick Juvet, ancien candidat eurovisuel…

En tous cas, pour qui a déjà vu l’affiche de Marinette pour le second tour, on doit louer les miracles de Photoshop et des logiciels de retouche de photos. Si l’on exclut la pose façon yoga extrême ou « pantin désarticulé après un choc frontal à deux cent à l’heure », on dirait à son arrière-train légèrement relevé que ce n’est plus Marine Présidente mais Marine pète doucement…

Bien qu’on pense tous que c’est du tout cuit pour l’élargisseur de matous antédiluviens, il convient de se méfier de la Môme Vert-de-gris. Car inconsciemment, les média ont intérêt à ce que Marine Le Pen passe… Ce n’est pas de moi, c’est de Jacques Attali… Pour une fois qu’il pond quelque chose de censé, lui…

Ce sera toujours plus censé que les pages et les pages sur les Macron, Manu et Brigitte, Mémé qui emmène fiston à la maternelle, dont regorge la presse people qui a détecté le filon glamour…

Glamour… Entre lui qui est tellement étriqué dans ses costards à trois mille boules qu’il craque ses frocs dès qu’il se chope une demi-molle exploitable, et elle qui pourrait ravir à Catherine Deneuve le titre envié de Restauration permanente de Paris tant sa bouille d’Amanda Lear en plus viril a vu passer des scalpels et tant sa perruque à la Mireille Darc a vu passer de spectacles transformistes chez Michou…

Qu’est-ce qu’on attend pour passer sur la face A avec le thème d’amour fraternel en optimisme majeur ?

Parce que franchement, les fonds de tiroirs politiciens, les coups de filets anti-terroristes en rafale avec notamment l’arrestation d’un mec armé de couteaux près du parlement anglais (il voulait bouffer le Premier Ministre ?), un soldat allemand gaulé en France (en 40, c’était plutôt le contraire, ô tempora, ô mores), des tirs entendus à Berlin, et ce n’était pas Encula merkel qui avait abusé de la choucroute-bière…

Soit on appuie sur le bouton pause, et l’on se détend le temps qu’il faudra, soit on appuie sur l’embobinage rapide, et on passe à la fin directement. Ça évitera notamment d’avoir à se fader la campagne du second tour et les émissions de résultats le dimanche soir, les demi-finales et la finale de l’Euromachinbidule où la France est donnée favorite mais où au final le Con de l’Alma va se manger un râteau au classement…

Mais évidemment, on évitera les réactions forcément embarrassées de Marinette sur la réévaluation de la filouterie des assistants FN au parlement européen à la coquette somme de 5 millions d’euros…

Dommage qu’Audrey Pulvar, et ses lunettes panoramiques de soixante mètres carrés ne soient plus à l’antenne pour commenter cette info… La journaliste de C News a été suspendue jusqu’à la fin des présidentielles pour une tribune anti-Marine Le Pen… Mais non, on n’est plus à l’époque du Ministère de l’Information de l’ORTF… C’est déjà pire que ça !

Et sentant la douce odeur de la censure arriver à pas de sprinter, Pierre-Emmanuel Barré se barre… L’impertinent humoriste barré aux chroniques crues et brutes de décoffrage a démissionné de France Inter où sa chronique sur les abstentionnistes a été censurée avant l’antenne. En voila un qui a des couilles au cul, et j’espère pour sa crise d’hémorroïdes que ce sont les siennes…

Il a eu raison, finalement, de se barrer, Barré… La campagne de second tour est d’un inintéressant… On en est quasiment réduits à un duel sur le premier qui se pointera à Whirlpool en chantant « nananère c’est moi qui suis prem’s »… Tu parles ! Aller causer aux machines à laver… Pour un mec qui n’a pas de programme et une nana qui veut toujours laver plus blanc…

Et le 27 avril 1967 s’ouvrait à Montréal l’Exposition Universelle, raout international qui coute une blinde et qui accessoirement sert à mettre en valeur les réalisations technologiques et industrielles des pays hôtes. En 1967, l’Expo était basée sur le thème « Terre des hommes ». Une terre où les hommes sont appelés à vivre ensemble… Alors, qu’est-ce qu’on fout sur la face B comme bisbille ? Passons vite sur la face A, A comme amour… 

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mercredi 26 avril 2017

Brèves du 26 Avril 2017

Oh ! Quel monde merveilleux !

Les moineaux gazouillaient sur les branches des abricotiers aux fleurs rabougries par les gelées tardives qui nous feront payer les tartelettes de notre aimable pâtissier au tarif du jéroboam de Chanel Numéro Cinq…

Les grenouilles coassaient dans la mare jouxtant le pavillon tranquille de cette banlieue sans problèmes où Brandon démontrait son amour à Kévina à grands coups de poêle à frire dans la tronche ou avec le gode ceinture et une poignée de graviers, les jours où il se sentait débordant d’un amour par trop expressif…

Les oiseaux migrateurs, atteint de démangeaisons hémiplégiques, d’où leur nom, fendaient l’air frais de ce matin embaumant les senteurs délicates des bourgeons bourgeonnants, des pets du vieux dégueulasse du troisième et des pots d’échappement mal réglés des tenants du Diesel d’avant 1983…

La ville s’ébrouait dans un tumulte diffus et confus, mêlant harmonieusement les rumeurs lointaines des moteurs automobiles, les piaillements des cours d’écoles où quelques écoliers se faisaient lutiner par un instituteur gaucho et pédo, l tambourinement répétitif des crémiers qui sous les ormeaux battaient la crème fraîche à coups de marteau, et les glapissements agonisants des mémères prisunicardes écrasées par les autobus pressés d’arriver en retard au prochain arrêt…

Et parmi tout cela, le petit crachotis insignifiant et pusillanime d’un de ces malbaisés-type qui ne sait que déverser sa haine recuite au détour d’un réseau social au nom rappelant l’arrière-train d’un caprin mâle, prenant la mouche de mots poivrés à l’encontre d’un poulet aux pruneaux pour vouer aux Gémonies de Daesh sans bouillir mes proches et cracher comme l’éjaculat flasque d’un bande-mou fatigué sur la justice française et les robes noires…

Vous vous trompez de colère, et si vous n’arrivez pas au milieu du brouillard intellectuel de votre mononeurone paresseux à distinguer les différents degrés de lecture et de compréhension de cette modeste brosse à reluire à l’envers, je ne puis que vous conseiller vivement d’aller faire mirer votre binette chez les athéniens, ce qui doit être votre habitude au plumard, vu votre décorum de petite tafiole qui a dû se faire aspirer le cortex à force de pipes dévastatrices…

Vous ne méritez même pas ma haine, et encore moins mon mépris, car vous l’auriez su si vous aviez daigné apprendre le latin, langue morte, au lieu de vous occuper de celle nettement plus vivante de votre camarade de classe, « de minimis non curat praetor »… Le chef ne s’occupe pas des insignifiances…

Sinon, le monde est merveilleux ! D’une merveilleuseté à faire chialer les jurés de The Voice (qui de toute manière pleurent automatiquement à chaque prestation de beuglard qui se présente derrière eux).

Jugez donc ! Le chômage est en forte hausse de plus de 1,3 % au mois de mars, ce qui fera évidemment le miel de la Môme Vert-de-gris pour fustiger le naufrage de l’UMPS…

Tout va bien puisque Julien Lepers vient d’avouer qu’il conduit sans permis depuis six ans… Ce n’est pas si grave, il présenta pendant vingt-cinq ans sans mesure et depuis toujours il chante sans voix, alors…

Tout va encore mieux, puisque Nadine Morano, la vendeuse de poiscaille de la droite, fait son grand retour sous les sunlights de la connerie politique en promettant d’y aller à la sulfateuse contre Fillon car il l’a prise pour une conne… Pour une fois qu’il disait juste…

C’est la félicité sur les routes, avec cet autostoppeur qui agresse un automobiliste au couteau, à Beure (et pas au couteau à beurre, à moins qu’il ne soit du coin, c’est-à-dire beurré…). Mais ça s’est bien fini, sur un air de dernier tango parisien, avec une supplique, passe-moi le Beure…

C’est même du bonheur en tube avec les consignes de votes et les intentions d’urnage dans l’isoloir de nos politocards. Après l’assourdissant silence de Mélenchion-autour du pot, l’Ex à talonnettes votera pour le tambourineur de couscoussières hors d’âge, rajoutant qu’il se retirait de la vie politique. Comment dire, on s’en branle…

Début de branlée pour Marinette avec Gaël Nofri, un ex-conseiller de la blonde, qui appelle à voter pour le Macaron. Soit le blond à costard à trois mille boules lui a tapé dans l’œil, soit c’est tata Philipopo qui lui a trop tapé dans l’œil de bronze en pleine crise hémorroïdaire…

Si les uns appellent à voter pour les autres du camp adverse et que les alliés se décident à votre contre l’autre pouffe d’en-face sans dire qu’il faut urner pour le leader du premier tour, vous prenez mesure du merdier dans lequel nous nous dirigeons ?

Quoi qu’il en soit, ne comptez pas sur le débat d’entre-deux tours pour clarifier les choses. Le pensum télévisé sera tellement contrôlé par les conseillers spéciaux des candidats que nous auront droit à un déballage de programmes insipides, de remarques stéréotypées et de piques émoussées à la corde, où chacun s’engueulera copieusement en restant farouchement sur ses positions, mais en emmerdant royalement le téléspectateur…

La vie est belle… parfois, quelques lueurs nous le laisseraient à croire, notamment lorsque Jenifer, l’un des poneys chantants de la préhistoire de la téléréalité musicale, annonce qu’elle annule tous ses concerts estivaux et qu’elle ne veut pas précipiter son retour. T’es même pas obligée de revenir, ma chérie !

Alors, la vie est belle, le monde est merveilleux ? Oui, assurément ! Surtout lorsque l’on écoute le 45-tours grésillant d’avoir tant et tant tourné sur l’électrophone familial de Satchmo, disque publié en France le 26 avril 1968, Louis Armstrong qui égrène de sa voix rocailleuse les différentes choses de la vie quotidienne avant de conclure, plein d’un optimisme forcené « and I think to myself, what a wonderful world »… Oui, quel monde merveilleux… Pour peu qu’on sache regarder par le bon bout de la lorgnette… 

mardi 25 avril 2017

Brèves du 25 Avril 2017

« J'aime, j'aime la vie
« Ne m'en veuillez pas
« Je suis né comme ça
« J'aime, j'aime la vie »

Pas pitié purement chrétienne et plus généralement catholique, n’allez pas vous imaginer l’auteur de ces lignes couiner façon gonds mal graissés cette nunucherie wallonne et eurovisuellement primée, attifé du costume qui fit le titre de gloire de Sandra Kim, un de ces accoutrements typiquement années 80 qui décollent aussi facilement les rétines que l’haleine de Gainsbourg décollait le papier-peint dans la pièce d’à-côté…

Ne m’en veuillez pas (et même si vous m’en voulez, c’est le même tarif), mais je suis né comme ça, c'est-à-dire cabochard, légèrement soupe-au-lait (et le premier qui ose prétendre le contraire a intérêt à vérifier son contrat obsèques et sa concession au Père Lachaise)…

Mais présentement, je sens que mon orifice nasal baigne trop largement dans une piscine olympique de moutarde extra-forte, et que si l’on continue ainsi à me secouer les castagnettes bien calées dans mon Couille-croisées de Playtex, va finir par y avoir corrida !

Loin de moi l’idée d’être irrespectueux, je respecte infiniment la douleur des proches et la mémoire de Xavier, mais putain de bordel de merde de pompe à cul de chiotte à la turque, y en a marre !

Y en a marre de se voir ensevelis sous les hommages au policier qui s’est pris du plomb dans la tête au lieu de se prendre de la purée dans le fion ! Je peux plus encadrer sa trombine, à la fliquette !

Hommage national (logique puisqu’il a donné sa vie pour sauver celle des autres) télévisé sur une noria de chaînes… On pouvait tenter la mondovision, mais on avait pas assez de caméras pour capturer les mines d’enterrements des politocards, les larmes des proches et l’air plus enquiquiné que réellement peiné des qualifiés du second tour, le duo des blondes qui se demandaient bien ce qu’ils foutaient là…

Y en a marre de lire, relire, et re-relire jusqu’à la nausée les mots forts, poignants, d’une dignité folle du compagnon du poulet lardé aux pruneaux, d’une sobriété bouleversante, tellement loin de tous les stéréotypes de la folle hystérique et autre froufrouteuse du falbalas de la chose eurovisuelle !

C’est tellement lu, relu, vu, revu que ça en perd de sa force, de sa saveur, de sa poignance dans la tristitude de cette bouleversifiante hommagité de la Républication Nationalisantition…

C’est quand même marrant, hein… On dézingue près de cent quilles au camion-bowling sur la Promenade des Anglais, pas un seul hommage national eurovisionné, mais fallait comprendre, en plein mois de juillet, ça aurait fait virer la teinture brou de noix de Pépère et c’aurait été le calvaire pour ravoir les auréoles sous les chemises en soie sauvage de bombyx de Moldo-Slovaquie Septentrionale…

Mais on fait du balltrap sur un représentant de la Maison Poulaga et c’est le deuil national…

Un mort, c’est une tragédie ; cent morts, c’est une information…

Entre les 2.659 statuts sur l'émouvant hommage au poulet dégommé et les conversations "second tour" qui sentent le gaz et , c'est plus de la causette de PMU entre piliers de bar qui sentent le jaune et la Gitane sans filtre, c'est carrément les cacahuètes qui causent...

Et je suis sur que si on avait des paquets de Benenuts qui déblatèrent sur l’air du temps, ce serait certainement plus intelligent, et nettement plus rempli de sel (sauf si ce sont des cahuètes grillées à sec), que les tsunamis de haines primaire et de connerie crasse déversés sur les réseaux sociaux et dans les mass-merdias…

Depuis dimanche soir, on conchie sur Manu (sans connaître ses goûts intimes dans le domaine de la gaudriole à base de costume de Mickey en latex, de plume dans le cul et de sucettes en chaussettes noires), et l’on envoie la Môme Vert-de-gris se faire voir chez les grecs (alors que c’est généralement le boulot de la Première Dauphine Philipopo).

On se balance à la gueule sans aménités les faiblesses de l’un et les manquements de l’autre, on insulte grassement et intégralement gratuitement les partisans des uns et des autres, on déplore la peste du caramboleur de liftings sur pattes et l’on se lamente du bouledogue blond en casque à pointe…

Vous vouliez du renouveau ? Vous vouliez flanquer un grand coup de tatane dans l’armoire de notre système politique ? Vous souhaitiez opérer un grand coup de balais sur nos politocards inamovibles ? Eh ben, vous l’avez ! Et ne venez pas vous plaindre si les candidats du casting pour le job en or ne vous font bander que d’une ! Fallait mieux voter !

Pour mieux voter, pas de soucis, on est noyés sous les recommandations de votes des uns et des autres, des anciens impétrants renvoyés à leurs chères études par les électeurs aux responsables de partis, ou prétendus tels. Et c’est une orgie de ralliements au Saint Honoré des Vieux Choux Fleurs, à un point tel que la Sofres vient d’estimer le score du tambourineur de couloir à prouts au soir du 7 mai à 145,55 %, à quinze pour-cent près…

A l’exception notable de Christine Boutin, qui appelle à voter pour Marinette… Elle, pour qu’on parle d’elle encore quelques secondes dans les faits divers, elle serait capable de soutenir Kim Jong-Un dans ses projets d’attaque nucléaires sur Saint-Cassoulet-de-Chalosse ou sur Plougastel-Brostengheim-Sud…

Elle, je propose qu’on fasse comme avec ces djihadistes qui se sont faits dégommer par des sangliers furibards, en Irak (dame nature est décidément bien faite !) : on la dessape, on l’enduit de compost et de vermisseaux, et on la lâche dans une forêt cévenole… Quoique les bestioles pourraient être rebutées par l’apparition cauchemardesque…

Et le 25 avril 1792, Rouget de Lisle chante la Marseillaise pour la première fois dans le salon du baron De Dietrich (et ce ne fut pas un four, comme le nom de son hôte pouvait le laisser prévoir…). Allons enfants de la Patrie, le jour du vote est arrivé…