vendredi 16 décembre 2016

Brèves du 16 Décembre 2016

« Qu’était donc ce je ne sais quoi qui m’énervait ainsi en contemplant la Maison Hanouna ? C’était un mystère tout à fait insoluble, et je ne pouvais pas lutter contre les pensées ténébreuses qui s’amoncelaient sur moi pendant que j’y réfléchissais… »

Ce n’est qu’un crime véniel, et ô combien pardonnable si, le vendredi venu, avec une quasi-nuit d’insomnie dans le dentier et des soucis bourdonnant dans la caboche, on en vient à plagier, avec aussi peu de vergogne qu’un vulgaire Obispo dépouillant Polnareff de ses oripeaux pour s’en parer avec autant de charme d’une zibeline cendrée à une truie lobotomisée, Edgar Allan Poe et sa fameuse « Chute de la maison Usher ».

Non, Usher, ce n’est pas ce bien oublié chanteur de RnB qui martyrisa les codes du bon goût, les oreilles de la bienséance et les petits culottes de ses admiratrices. Eh oui, Juste Imbibé fut un mode de préparation des biscuits à la cuiller au sirop avant d’être ce blondinet imbitable ; la Grande Motte fut une station balnéaire sortie des marécages héraultais avant de servir de sobriquet à Florent Mothe, qui se verrait bien dans les habits d’Amir pour l’Eurovision 2017….

Et la Maison Usher de la nouvelle de Gagar s’est muée au gré de mes pérégrinations intellectuelles (oui, parce que ça m’arrive de penser, moi, de temps à autre, à mes moments perdus) en Maison Hanouna, dont on se demande toujours comment elle est encore debout…

En disant Maison Hanouna, je suis gentil, et à la limite de la complaisance la plus intégrale. Tout au plus faudrait-il parler de Chabannais télévisé, de One-Two-Two médiatique, de Panier Fleuri en public ; bref d’un bordel quotidien assorti d’un cimetière des bonnes manières et du bon goût. On n’a que trop écrit sur les dérapages sciemment incontrôlés de Baba (Orum tant on se questionne sur son degré d’imprégnation alcoolique pour déblatérer de telles insanités quotidiennes), on n’a que trop glosé sur les commentaires de critiques sur les chroniques de ses outrances…

Monsieur Hanouna, oui je lui donne du Monsieur comme j’en donnerais à une gentille tafiole habillée en grande folle hystérique tendance eurofan, de manière purement ironique, Monsieur Hanouna, êtes-vous à ce point imbu de votre nombril et du contenu de votre mouleburnes qu’il vous est dorénavant impossible de vous réfréner dans votre lente dérive vers l’absurdité télévisée ?

Monsieur Hanouna, n’oubliez pas que la Roche Tarpéienne est si proche du Capitole que vous pourriez bien, d’une pirouette homophobe, tomber bien bas et plus vite qu’il ne faut à Paris Hilton pour mémoriser la table de multiplication par un, soit six mois…

Monsieur Hanouna, les sondages des animateurs préférés des français ne vous mentionnent même pas, et l’on y trouve Julien Courbet, et Catherine Ceylac. Réfléchissez sur votre aura…

Monsiuer Hanouna, le Musée Grévin hésite à vous statufier car votre attitude est choquante… Et l’on dirait que vous ne voyez pas que vous savonnez vous-même votre plan incliné vers votre déclin à chaque fois que vous faites chialer Mademoiselle Mathieu Delormeau…

Si pour certains, c’est la chronique d’une déchéance annoncée, c’est pour d’autres le trampoline time avec une furieuse envie de rebondir dans les sondages et sortir tant que faire se peut par la grande porte…

Pépère nous l’avait promis, Flamby l’a fait, et le Tout Mou va se rengorger le triple menton : la baisse d’impôts promise par le culbuto élyséen sera appliquée dès le mois de janvier 2017 et non plus au mois d’août… Décision électoraliste ? oh, si peu…

Quelle classe, quelle grandeur d’âme, quel sens du sacrifice commun… Nous fister à sec et jusqu’au coude pendant quatre ans et demi, et là, sentant au loin l’odeur de la branlée électorale se rapprocher comme une odeur de brûlé ou une fragrance de pet foireux sur une toile cirée, nous mettre un simple doigt et un demi-litre de gel… On n’aurait jamais cru que le Capitaine du Pédalo pousserait l’ironie jusqu’à ces limites-là…

Peine perdue, semble-t-il, tant le sort présidentiel de la gauche, ou de ce qu’il en reste, semble d’ores et déjà scellé… Du pléthore de candidats à la primaire, aucun ne semble de taille à court-circuiter le pot de rillettes rétrogrades, le bouledogue blond, ou, plus grave, le cabosseur éraillé d’antédiluviens dindons rabougris.

Ah si, permettez, il y a pléthore ! Quasiment une dizaine de prétendants au trône du candidat qui se fera éjecter au premier tour, ça commence à faire une petite tripotée… Pas encore une myriade, mais quand même une belle chiée d’incapables prêts à vendre leurs père et mère pour grappiller une voix…

Mais soyez certains qu’aucun ne voudra avoir la grandeur d’âme de se retirer de la course, aucun ! Moi aussi, comme les candidats de la gauche, j’ai du mal à me retirer des primaires, me confiait tout à l’heure l’Abbé Rézina, curé du diocèse de Klouparmanec’h-Sur-Kouign-Aman, petite bourgade bretonne…

Ah, la Bretagne ! Ses côtes ensoleillées (du quinze août neuf heures au quinze août dix heure quinze), ses verts pâturages, ses villages parfois joignables par char à bœufs lorsque les chemins sont dépierrés, ses champs de crêpes suzette si poignants à la rosée du matin, ses bigoudènes aux relents de beurre salé rance, pétées au chouchen cinquante deux semaines par an, sa pittoresque pêche des choux-fleurs à marée basse…

Il paraît que le progrès a atteint la Bretagne, désormais région entrée de plain-pied dans le modernisme. J’ai même vu à l’affiche du Rex-Palace de Bréornaz-Sous-Epluchures un film américain inédit, certes sorti aux United-States le 16 décembre 1977, « Saturday night fever ». Un classique de l’ère disco, où John Travolta, alias Tony Manero (voire Tony Maniéré quand on le voit se gondoler comme à Venise et onduler comme les Brésiliens du Bois de Boulogne), minable vendeur de voitures d’occase la journée se transforme en roi du dancefloor le soir venu. Tenues délicieusement seventies, bande musicale d’anthologie au succès phénoménal, la Fièvre du Samedi Soir gagne à être regardée sans l’image, bercé par les evergreens disco… 

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