« Lessons
must get learned
« Fingers
must get burned
« Before
you really understand it
« Love
is very nice if you pay the price »
Alors que les
golden sixties brillaient de leurs derniers feux au cours d’une année vue par
certains comme érotique, l’on ne se préoccupait encore que très peu du chômage,
et guère plus du coût et du montant des salaires.
Et encore
moins du coût des salaires de l’amour. Non qu’on ait voulu alors unifier les
grilles de rémunération des relations tarifées entre deux personnes dont l’une
apprécie de se balader légère et court vêtue Boulevard de Clichy entre
vingt-deux heures et trois heures du matin parce que c’est meilleur pour ses
bronches…
Les salaires
de l’amour, ou « The wages of love » si vous préférez par la voix
enjouée de Muriel Day la version irlando-eurovisuelle de la contribution de la
verte Erin sur la scène du Teatro Real de Madrid ce 29 mars 1969, on les paye
souvent en liquide… Voila, c’est fait, on s’en débarrasse, et on passe à la
suivante…
L’amour c’est
très joli, si l’on en paie le prix… Et ce prix est en croissance plus qu’exponentielle,
ces derniers temps…
De deux
choses l’une, soit l’on n’a plus de pesos en poche pour s’aimer un peu les uns
les autres ; soit on n’a pas envie de s’endetter à vie pour espérer vivre
en harmonie et en parfaite intelligence…
Mais aimez-vous,
bordel ! Quand on voit, ou plus précisément quand on entend ce qui se
passe à Alep, cette furie destructrice, ces bombes, ces morts, ce cahos
indescriptible qu’on nous fait déguster en prime sur nos tartines le matin,
avec le hot-dog du midi et en accompagnement de la soupe vespérale…
Aimez-vous,
putain ! Comment peut-on en arriver à déchiqueter ses semblables en
pilonnant des bombes et des roquettes pour des motifs qui apparaissent bien
futiles, et surtout font office de prétextes ? Comment être assez bestial,
assez primaire, assez sanguinaire pour maraver la terrine à des milliers de
personnes qui n’ont rien demandé d’autre au Créateur (qu’il soit Allah, Dieu,
Yahvé, Alain Delon ou Omer Simpson) que de tracer leur petit bout de chemin sur
la poussière d’une rue écrasée de soleil…
Aimez-vous, merde !
Au lieu de chercher à comprendre ces déferlements de violence auxquels nous ne
pourrons rien, si ce n’est les déplorer gravement, pleurer en silence pour les
vies fauchées ou prier en secret pour que cesse tout cela ; au lieu de
faire porter le chapeau, la chéchia, le keffieh ou le turban à un tel ou un tel
autre ; au lieu de vouloir désembrouiller l’effroyable écheveau des
responsabilités croisées, des implications connexes et des initiatives jumelées…
Aimez-vous,
bande de petits enculés ! La vie est si courte qu’on oublie toujours de
dire au-revoir à ceux qu’on aime… Et qui disparaissent des radars en un clin d’œil…
Adieu, ou à
jamais, Jeanne… Toi et ta figure de vieille pomme ridée qui a mangé plus d’embruns
qu’à son tour, toi et ton tuyau d’échappement en dentelle amidonnée, ton et ton
inimitable cocasse manière de traiter les téléspectateurs de flibustiers quand
tu promouvais les produits Tipiak. Allez, pour le plaisir et pour saluer ta
mémoire… Pi-rate !
Adieu,
Docteur Jason Seaver… Ou plutôt adieu, Alan Thicke, incontournable toubib
dépassé par les évènements et les membres de sa famille dans la sympatoche
sitcom « Quoi de neuf docteur » qui a meublé nos après-midi d’oisiveté.
Son cœur a lâché en pleine partie de hockey, à l’âge érotique de 69 ans… Quoi
de neuf, docteur ? Soit ma tocante est arrêtée, soit cet homme est mort…
Aimez-vous,
bandes de larves morveuses à peine démerdées de vos Pampers gluantes ! Est-ce
bien sérieux de vous foutre sur la gueule pour la galerie alors qu’une fois les
caméras éteintes, les micros rangés et les appareils-photos débranchées, vous
vous tapez affectueusement dans le dos en vous appelant « ma couille » ?
Cessez de faire semblant de vous détester, vous le pot de rillettes sinistre et
vous, le cannelé dépité ! Vos bouquins se vendent comme des petits pains
(incroyable de croire qu’il y ait autant d’armoires bancales en France, merci
Ikéa), vous ferez la une des gazettes pendant au minimum six mois…
Aimez-vous,
ramassis de suceurs de queues sous les portes cochères et brouteuses de minous à
la foufounnette poudrée ! Je propose à Bruno Bézard, ancien cador de Bercy, de rouler un patin de voyou à Titine
Lagarde, plutôt que de conchier l’appareil d’Etat, dont il a au passage
grassement profité… J’invite Guy Carlier de pratiquer une intromission rectale
approfondie adjuvée par l’intercession d’une solution aqueuse destinée à
améliorer le glissement sur Laurent Wauquiez (qui adore ça en plus, parole du
barman du Gay-Tapant, rue du Faubourg de la Bretonnerie) plutôt que de le
tacler sur ses ignobles propos sur la déresponsabilisation des malades.
Guitou, on ne
peut pas souhaiter de métastases cancéreuses au cerveau à un type qui pense
comme une bite…
Aimez-vous, pelletées
de politocards véreux et débiles ! Au lieu de vous chercher vainement une
dynamique ou une ligne qui vous fasse sortir du lot (pour le Chorizo bouillant,
à part faire campagne en habit de matador d’opérette ou de se mettre les
castagnettes sur la table, je ne vois pas…), osez avouer que vous n’aimez ces
mascarades que pour une seule chose : le pognon !
Aimez-vous,
bordée de phallocrates à micro-pénis ! Aimez-vous les uns les autres, les
uns sur les autres, les uns dans les autres… Si j’ai un conseil à donner à
Sylvia Pinel, c’est de bien se poudrer la foufounnette, parce qu’en étant la
seule candidate à la primaire socialo, elle va prendre comme une vulgaire tepu
de téci dans une tournante le samedi soir dans la cave de la tour…
Aimez-vous,
poignée de chroniqueurs débectants et animateurs débilisants ! Et
croyez-moi que ce sera himalayen d’aimer Cyril Hanouna ! Rien que pour le
mois de novembre, son émission aura enregistré 42 mentions à l'homosexualité,
dont 28 de mauvais goût à caractère sexuel, ainsi que 20 remarques sexistes,
deux remarques transphobes et sept remarques racistes. Le reste du temps ?
C’est le vide intégral d’un neurone de Miss France… Quarante-deux remarques sur
les tafioles et les défionce-troudballe… On ne parle bien que de ce qu’on connaît
et qu’on aime… N’est-ce pas, Cyril ?...
Aimez-vous,
retrouvez votre cœur et votre âme d’enfant ! Et au besoin, écoutez en
boucle la discographie enfantine fournie d’Henri Dès, né le 14 décembre 1940
dans le canton de Vaud. Ce grand petit-suisse tenta de s’imposer, sans grand
succès, dans la chanson humoristique avant de se révéler le Chantal Goya à
moustache, ayant entre-temps même représenté la Suisse au Concours Eurovision
1970 avec « Retour », cocasse pochade d’un coureur de jupons…
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