« Tourne-toi
« - Non
« -
Contre moi
« - Non,
pas comm'ça
« -
...Et danse
« La
décadance »
Oh !
Serge ! Fais-moi de moi ton Gitane, consume-moi jusqu’au bout, fume-moi
jusqu’au filtre…
Le temps de
laisser Jane Birkin s’éponger l’entrecuisse des sécrétions liquides superflues
provoquées par ce langoureux et torride slow qui tentait en 1971 de remettre le
couvert de « Je t’aime moi non plus » avec moins de finesse et de
succès public, et nous pourrons faire volte-face à l’actualité du jour, et nous
retourner encore une fois sur les évènements qui vous auront mis à l’envers…
Car aujourd’hui,
c’est la prime bonus pour celles et ceux qui savent se retourner pour prendre
les attaques frontales de face, quitte à risquer de passer l’arme à gauche s’ils
ne s’en sortent pas de manière à-droite…
Aujourd’hui,
vivent les retourneurs de veste, les tournedos, les « vas-y retourne-moi
comme une crêpe et fais-moi voir Proxima du Centaure avec ta fusée Polaris »,
ceux qui tournent le dos aux problèmes !
Et je dois
vous le confier mezzo-voce, sur le ton de l’épanchement faussement
confidentiel, moi aussi, je me suis retourné… Et je rajouterai même que je n’en
étais pas plus retourné que ça…
Tournant le
dos à ses dé-moissonneuses et à ses dé-tracteurs, l’ex-Premier Sinistre, l’éternel
Chorizo igné, s’est mis à l’établi ce matin sur Inter, a déballé ses outils, et
nous a entrepris sévère…
Devant un
Patoune Cohen ébahi et encore tout enroué de la gorge profonde qu’il pratiqua à
son micro suite au discours de renoncement de Flamby, le Cordobès exalté nous a
fait le grand show, le « Napoléon » d’Abel Gance trois écrans et son
stéréophonique remastérisé, le service quarante-huit pièces avec le légumier
assorti ; bref, il nous a fait la totale…
La totale
langue de bois, l’intégrale protubérance buccale ligneuse, la parfaite jactance
en contreplaqué, l’exemplaire jargon de balsa !
On reprochait
à Georges « Scandâââl’ » Marchais de manier un peu trop facilement
une rhétorique de chêne, quitte à passer pour un gland ? Comparé à Manu le
Pétillant, il nous paraît d’une franchise désarmante !
Les
castagnettes matignonnesques étaient tellement langue de bois au micro que l’hôtesse
chargée de détendre les invités en les mettant en condition (traduire leur
ciseler une bouffarde de derrière les fagots) en crachait encore des copeaux à
midi…
Pas une seule
réponse en raccord avec les questions perfides de la taulière du sept-neuf !
Je vous dis, du pur Georges Marchais survitaminé des meilleures années du PC !
Patoune Cohen est venu avec ses questions, et lui est venu avec ses réponses…
Le Dieu
vivant de l’interview qui décape (après Elkabbach qui lui, gravite dans d’autres
galaxies) n’a pas réussi à lui soutirer une réponse qui colle à la question. Grandiose,
on se serait cru dans un sketch de sourdingues…
Et l’ex-locataire
de Matignon n’a pas fignolé, n’a pas lésiné sur le matos, n’a pas regardé à la
démesure, n’a pas fait son rat avec les ingrédients… Lui candidat à la
Présidence de la République (il zappe systématiquement l’étape de la primaire
qui pourrait bien lui être fatale), la France sera le pays le plus meilleur des
beaux, à un point tel que les étrangers voudraient bien être français, mais que
s’ils étaient français, ils seraient plus étrangers, alors ce serait le pastis
pour pas dire le bordel…
Lui Président
de la République… Ah ouais, à propos, il va faire quoi, lui Président de la
République ? La moindre idée de programme, la plus petite once d’iota de
propositions, pas vues de l’interview ! Le Toréador à castagnettes nous a
fait un gloubi-boulga électoraliste que même en Corée du Nord, ils hésitent à
servir…
Et question
retournement de veste, Manu nous a fait l’intégrale également, le « oh oui
manu, vas-y retourne-moi comme une souillon que je suis, et électoralise-moi l’urne
avec ton 49-3 à répétition »… Ah non, justement, le 49-3 sulfateur de Manu
la Chemise trempe, vous vous le mettez sur l’oreille et vous vous le fumerez
plus tard !
Vallsounet
nous a pondu que lui Président, il supprimerait l’usage du 49-3… Vu sa frénésie
à l’utiliser pour nous faire passer en force ses conneries légales, il ne doit
pas être dans un bel état… Valls, supprimer le 49-3 !
Quitte à
faire montre de mauvais esprit, à faire gousset de vision critique, Valls promettant
de supprimer le 49-3, c’est les époux Balkany promettant de renforcer la lutte
contre la fraude fiscale, c’est DSK confiant qu’il est plutôt branchés mecs, c’est
un vegan intégriste promettant de déguster un Big Mac par semaine, c’est Tom
Daley qui explose son moulebite pour Marianne Faithfull…
Si cette
brillante séance de « retourne-toi et écarte tout ce que tu peux, tu vas
voir, ça va rentrer comme dans du beurre ramolli » ne vous a pas
satisfait, vous pouvez toujours vous faire retourner par Yaya Touré, une
connasse en short ivoirienne évoluant au Royaume-Uni, gaulé au volant beurré
comme un petit Lu. Au Tribunal, il a nié avoir picolé volontairement car il est
musulman et ne boit pas… A l’insu de son plein gré… Virenque fait des émules…
Et si ça ne
vous suffit pas, la nouvelle qui suit va vous faire jouer les ventilateurs,
pareils au Général qui fait des loopings à Colombey quand un politocard se
revendique de son héritage : Florent Manaudou est « plutôt rock »
dans ses goûts musicaux… Le jeune retraité de 26 ans, ex-armoire normande en
moulebite tellement ajusté qu’il lui faisait remonté les réservoirs à purée
sous les amygdales, enfile les lieux communs sur les bienfaits de la musique…
You know what ? on s’en branle !
Et le 15
décembre 1963, Jean Ferrat publie « Nuit et brouillard », vibrant
hommage aux victimes des camps de concentration nazis, mais qui n’est pas
forcément recommandé les lundis matin, lorsque vous avez la tête dans le derche
et le moral à la cave… Le genre de truc à vous retourner, quoi…
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