Et sinon, ce
week-end, j’ai vu « La mort en direct »…
Rassurez-vous,
je vais bien, mais j’ai quand même vu la mort, en direct…
La langue
française est d’une richesse à faire pâlir les réserves aurifères de Fort Knox,
et si l’on y rajoute les subtilités souvent capillotractées de la grammaire, je
vous prédis alors des matins blêmes sous perfusion d’Alka-Sletzer, des cheveux
qui poussent par l’intérieur comme lors de votre dernière cuite carabinée
Vodka-gin-sirop de grenadine (faut savoir rester raisonnable) et des nervousses-brèquedowns
semblable à ce moment qui suit la lecture du dernier Guillaume Musso…
Une virgule,
des guillemets, et la face de l’histoire en est changée !
Dans un
premier cas, j’ai été le spectateur d’un film franco-allemand avec Romy
Schneider, une de ces pelloches d’une gaieté abusive qui vous motive pour aller
ouvrir tout grand le gaz de la cuisinière électrique dès le mot « fin »
sur l’écran…
Pensez donc !
Une évocation visionnaire des meilleures émissions de téléréalité à venir, avec
la traque inexorable d’une auteure condamnée par la maladie… A côté, « Le
Cuirassé Potemkine », « Apocalypse now » et autres gaudrioles du
genre « Platoon », c’est de la roupie de sansonnet pour admirateurs
de Dora l’exploratrice sur un scénario de Barillet et Grédy !
Dans un second
cas, j’ai été le spectateur de la vie, ce cinéma qu’on ne regarde qu’une fois, et
de la mort , de la mort en direct, de la mort qui s’invite sur des caméras
de surveillance, sur des téléphones portables d’étudiants qui gratouillent leurs
guitares bien peinards dans un parc…
De cette mort
en direct, absurde et incroyable, de cette mort « live » qui frappe à
l’aveuglette au bon vouloir de ces fanatiques qui se font sauter en public
autrement que sur un char de la Gay Pride…
Autrefois, on
pouvait s’imaginer ce que devait être la survenance de la mort quand la bombe
éclate, quand l’avion s’abîmait en mer, quand le train écrabouillait la frêle
berline en travers des voies… On s’en faisait, ou pas, une représentation
mentale aidée par les dessins de presse généralement empathiques… Aujourd’hui,
plus rien n’est laissé à l’imagination et si ce n’était la divine providence d’un
aveuglant éclair lumineux au moment de l’explosion, on aurait vu clairement
distinguer les boyaux qui s’éventrent, le sang qui gicle la peau qui se lacère…
Ah
décidément, un vraie explosion de joie en Turquie…
Autres
explosions, dont on se demande si elles sont terroristes, en tous cas
terrorisantes, celles des Samsung Note 7 qui continuent de péter à la gueule de
leurs utilisateurs avec presque autant de bonheur que le pétard de papillote
qui avait fait se dessouder le dentier de Tant Marthe au Réveillon 78… A un
point tel que la marque souhaite désactiver les quelques bigophones encore en
circulation aux Etats-Unis… Rien de plus simple : faites-les péter !
Boum, quand
le portable fait boum, tout avec lui fait boum, Galaxy Note quel succès…
Un succès au
moins aussi important que celui remporté par Manu Macaron, le ferrailleur de
vieux minous défraîchis, lors de son premier meeting de campagne. Moulé à la
louche dans son costard à deux mille boules la manche, pas une auréole sous les
bras contrairement au chorizo impétueux, Manu nous a fait ze show of ze year
avec un final qui laisse présager qu’il ne se gargarise pas à la Vittel Délices
et qu’il ne s’enfile pas que des suppos à l’eucalyptus. S’il se casse la voix
au premier meeting, il va finir par causer comme François Mauriac, qui avait
les amygdales dans des charentaises, à la veille du premier tour.
Chacun sa
route, chacun son chemin, passe la campagne à ton voisin… Macron veut faire
mouiller les pisseuses et les invertis pur sucre (et il nous fait suer). MAM
cherchera à se démarquer puisqu’elle ne veut pas faire une campagne comme les
autres. Ah, elle va avouer qu’elle fait ça par ambition personnelle, qu’elle n’appliquera
rien de ce qu’elle promet et que vous continuerez à être sodomisés d’impôts
jusqu’à la luette ?
Yannick
Jadot, qui aurait quelque part collé une vague étiquette « écologiste »
en nylon non biodégradable, apparaît comme le clochard de service, sans un
kopeck vaillant pour faire campagne. A un point tel que Lambert Wilson appelle
aux dons en sa faveur. C’est vous dire si le mec est dans la dèche !
Dans la dèche
également la création audiovisuelle française. Non contentes de nous abêtir
quotidiennement avec des sommets culturels comme Money Drop ou Les Anges du
retour de la grand-mère de la Momie de la téléréalité de la mort qui pue saison
quarante-quinze, nos chaînes de télévision esquissent le dessein d’une idée de
faire revenir sur les écrans Les Visiteurs sous la forme de série. Pas ceux du
Mercredi, non, mais les deux insupportables craspouilles infatuées incarnées
par Clavier et Reno. Qui Dieu merci devraient passer la main pour cette
adaptation télévisée.
Bravo pour la
nouveauté ! Les Visiteurs aujourd’hui, La Caméra explore le temps hier et
avant-hier… Ô tempora, ô mores…
Toujours dans
le domaine de la création artistique la plus échevelée, échevelée parce qu’elle
vient de se faire sauvagement entreprendre par un satyre de banlieue derrière
la palissade et marche comme Donald, qui succèdera à Mister Youhouhouhou comme
porte drapeau de la France au Concours Eurovision 2017 ? Florent Mothe
semble bien placé (j’aurais bien dit pistonné mais dans ce milieu, c’est plus
une constatation qu’autre chose) pour succéder à Amir. Après Aminimir, la
Grande Motte ?
Après lui,
qui ? Oui, qui ? Qui sera le Pape intergalactique de l’interview politique
matinale qu’elle vous décolle les racines à vous coiffer comme Desirless ?
Qui incarnera mieux que lui le coupeur de parole entêté avec ses « Répondez ! »
cauchemardesques pour ses victimes ? Jean-Pierre « Taisez-vous »
Elkabbach arrête l’interview matinale. Après quatre-vingt seize ans de radio,
il était temps…
Et le samedi 12
décembre 1981, à vingt heures trente, déboulait sur TF1 la première de « Droit
de réponse », une émission de débats polémiques en direct, où des intellos
de gauche venaient vomir l’ancien système sous la houlette d’un anar narquois,
Michel Polac, dans une ambiance souvent tabagique, on devait y griller par
émission environ la production mensuelle de la SEITA…
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