mercredi 25 février 2015

Brèves du 25 Février 2015

« Kuin silloin ennen, silloin ennen
« Silloin ennen, on kaikki yhtä hyvin taas
« Kuin silloin ennen, silloin ennen
« Silloin ennen, on kaikki hyvin taas »

Est-ce le climat hivernal peu engageant qui vous donne envie dès la paupière entrebâillée de replonger immédiatement dans les bras de Morphée, ou est-ce d’une manière plus générale le contexte actuel qui n’est vraiment pas marrant, mais il est de ces jours où l’on se prend à regretter amèrement le statu quo ante, comme en ces temps, en ces temps où tout allait bien…

Ou, si vous pratiquez le finnois, ce qui est un véritable exploit linguistique digne de la plus admirative considération tant cette langue est d’un abord abrupt, âpre et parfaitement incompréhensible, « Kuin silloin ennen », tel que nous le chantèrent sur un rythme vaguement charleston revival Jarkko et Laura, les candidats de la Finlande lors que Grand Prix Eurovision 1969…

Oh bien sur, je ne vais pas vous rejouer l’éternel couplet du « cétémieuavan » que je sers plus que de raison en ces temps parfois troublés et indéniablement difficiles pour toute une frange de la population… mais tout de même…

Est-ce une raison suffisante pour se plaindre continuellement des charges salariales importantes, des charges mensuelles inamovibles, des honoraires qui ne rentrent pas, des affaires qui trainent et auxquelles on n’arrive pas à mettre un point final ? Je vous assure que parfois, y a des coups de tatanes au derche qui se perdent… Mais à quoi bon ? S’abimer les godasses ? Essayons plutôt d’être zen, de laisser pisser le mérinos, et advienne que pourra !

Zen, il faut désormais en tenir une sacrée couche pour le rester un tantinet lorsqu’il nous prend l’envie saugrenue d’ouvrir un quotidien d’informations générales, d’éclairer la radio ou la télé… A moins de nous servir la corde, le calibre ou la capsule de curare en prime, il n’y a guère plus anxiogène ou pessimiste que nos média actuellement…

Déjà qu’à l’habitude il n’entre pas dans la catégorie des gros déconneurs à nez rouge, langue de belle-mère et coussin péteur, mais là, Philippe Val se surpasse dans l’interview fataliste et déprimante… Selon lui, suite au flingage de Charlie Hebdo, les terroristes ont gagné… Parce que le journal est devenu un phénomène de société, une icône, une entité comme désincarnée… Comment survivre journalistiquement à cet enfermement dans le symbole… Pour le coup, Cabu and co sont morts une deuxième fois avec cet enterrement en règle…

C’est rassurant et franchement réjouissant de savoir que des drones survolent régulièrement la capitale et visitent des sites sensibles, sans que l’on ait la moindre idée d’où ils viennent, et de qui les pilotent… Et quand on sait que le gouvernement se veut rassurant… on a parfaitement le droit de ne pas être rassuré du tout !

Iront-ils jusqu’à nous faire croire que c’est Valoche Rottweiler qui s’amuse à espionner le Tout Mou alors qu’elle prépare le second tome de ses dégueulis sur papier ? Bah, ils sont bien arrivés à faire gober à une majorité de français que Flamby était l’homme qu’il fallait pour la France… A ce rythme-là, ils sont fichus de nous convaincre que Ribéry est la candidat idéal pour le prix Nobel de Littérature, tellement la routourne qu’elle va tournationner…

Un peu de positif dans cet océan de nouvelles tristounes ? C’est bien parce que je n’ai guère l’envie d’ouvrir le gaz de la cuisinière électrique que je vous la sers avec la célérité d’un go-fast sur l’A9 en revenant d’Espagne le coffre débordant de chnouff..

Un français a été élu meilleur joueur de handball du monde pour l’année 2014… Certes, il a un nom de hardeur hongrois et on connaissait plus ses appétences à parier sur les défaites ou les victoires de ses propres matches, mais Nikola Karabatic, outre son surnom de Costaud amplement mérité vu le physique de la bestiasse, a indéniablement une technique de jeu qui fait mouche… Surtout quand on se prend le ballon en pleine poire…

C’est à peu près le seul produit français qui vise juste… A la différence de nos Rafale qui, s’élançant du Charles de Gaulle mouillant au large de l’Irak, ont largué leur premières bombes sur les enturbanés préhistoriques de Daesh… Et ont mis à côté des cibles, comme d’habitude…

Bien que Pépère s’obstine à affirmer que tout va bien, que le chômage va baisser, que le pouvoir d’achat va augmenter, et que Steevy va se marier avec Adriana Karembeu, la crise économique est là, et comme le cancer se généralise et atteint jusqu’aux couches les plus aisées de la société… Après leur jet privé, les Schumacher se séparent de leur chalet norvégien, bicoque de trois planches de 645 mètres carrés sur un parc grand comme Monaco ou l’Andorre estimée à peine deux millions et demi d’euros… C’est clair que pour Schumi, le ski, c’est fini…

Et pour finir, comme on me l’a appris voici des années, il convient généralement de terminer par un point positif, quelque chose de sympa, voire marrant si possible… Eh bien, j’en ai deux… Points positifs, bande d’obsédés slipesques !

Le premier, c’est notre impayable Sinistre de l’Intérieur, Nanard Cazenave et sa tronche à découper les cierges, qui a lancé des pistes pour renforcer le dialogue avec l’Islam… Il va nous imposer de lire le Coran dans le texte et en arabe ? Il veut faire de la France une république islamiste où même les roues de vélos seront voilées ? Mais vous causez vous, aux cons intégristes ? Pas moi…

La deuxième, c’est la vanne décrochée par Sarko à Monsieur Petites-Blagues, qui avait lancé en plain Salon de l’Agriculture voici deux ou trois ans qu’on ne reverrait plus le nain… Et l’Ex, en visite aux Salon des Vaches qui bousent, des cochons qui puent et des chèvres qui pissent, d’ironiser en lâchant « encore une promesse non tenue »… Avec des politiques à ce niveau de nullité, pas étonnant que la blonde se prépare une avenue royale pour l’Elysée…

Et ce 25 février-là tombait un samedi… le temps était clair, il était six heures dix du matin… Le corps chancelant mais fier qu’on pousse sur la bascule… Un déclic, le bruit sourd du couteau… Le corps de Barbe-Bleue, couché sur le ventre, les mains liées derrière le dos, repose, coupé en deux, dans une boîte de sapin, où on l’a versé avec le son et le sang du panier des suppliciés… Ce 25 février 1922, Henri-Désiré Landru est parti en emportant son secret… C’était, comme il le confia à son avocat « son petit bagage »… Onze meurtres… Il a dû douiller, question excédent de bagages… 

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