jeudi 5 février 2015

Brèves du 05 Février 2015

« Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
« Suspendez votre cours :
« Laissez-nous savourer les rapides délices
« Des plus beaux de nos jours ! »

Dussé-je me transmuter un instant en Phophonse de Latitine, j’adhèrerai immédiatement au parti, comme un morpion de la rime, de suspendre le vol du temps, et du taon aussi parce que ça fait un boucan pas possible c’te bestiole-là, surtout à l’heure de la sieste… Quant aux heures pro-pisse… j’avoue que je n’ai pas encore de soucis prostatiques et ne suis pas mécontent d’éviter le toucher rectal…

Cependant, mon devoir est de vous avertir incontinent (après le toucher rectal, on a toujours envie, ai-je appris par joui-dire) qu’aujourd’hui, je n’ai strictement, mais alors, strictement aucune idée de ce que je vais bien pouvoir vous raconter…

Ben voui, ça arrive, la panne sèche… Autant chez les vieilles deuches pourraves que chez les étalons raidis des chambres de bonnes ou les taureaux mous de suites de Sofitel… Autant au niveau du carburant que du lubrifiant, autant en terme de puissance fiscale qu’en terme d’impuissance slipale…

Le cauchemar de la page blanche ? Je n’ai pas la prétention, contrairement à Marc Lévy et à Eric Zemmour, de me prétendre écrivain, ou même écrivaillon de seconde zone. Donc, privé de panne d’inspiration, sevré de l’absence d’idée, en manque de l’obsédante pensée « chais pas quoi écrire ! »…

Ne me confondez cependant pas avec le Professeur Rollin… Oui, celui de Palace, celui qui avait toujours quelque chose à dire, et qui le disait avec les formes, les mots, et un flegme qui masquaient parfaitement l’intégrale inanité de ses propos…

Ne vous risquez pas non plus à faire l’amalgame avec les scénaristes de films cochons, où quelques rares lignes de texte viennent servir de bouche-trou entre des scènes où l’on se fait souvent boucher le trou… Vu qu’ils n’ont rien d’intéressant à dire, eh bien ils le répètent… Eh oui, vu qu’ils n’ont rien d’intéressant à dire, ils le répètent…

Mais s’ils le répètent, ils le font dire deux fois, et s’ils le disent deux fois, ce n’est plus rien… S’ils triplaient, ce serait alors trois fois rien, et trois fois rien, ce n’est pas beaucoup plus que pas grand-chose, et fort peu éloigné de quasiment nib…

J’ai un caractère de cochon, mais grâce à Dieu, je ne fais pas de films du même nom… Peut-être s’ils étaient sponsorisés par Olida, et encore… Bon, d’accord, il m’arrive parfois d’enculer les mouches, mais je fais ça avec courtoisie, le petit doigt en l’air et avec un préservatif, alors…

Toujours est-il que je n’ai toujours pas la moindre idée de quoi c’est que je pourrais bien vous causer… C’est embêtant comprenez-vous… On passe la journée à travailler, bêtement… histoire de se flinguer la santé et de verser un peu plus de pognons pour les œuvres sociales de la CAF, de l’URSSAF et autres joyeusetés qui vous pompent avec encore plus d’ardeur qu’un hardeur… Et puis il arrive le soir, et on se trouve là, sans la moindre piste sur laquelle lancer sa logorrhée… Pas de futilités croustillantes, pas d’informations sensationnelles, pas de brékingue niouze…

C’est qu’on ne peut pas se mettre tous les jours sous les quenottes des entremets exquis aux doux relents de scandale conjugal à base de minou de vedette sulfaté par la mitraillette à yaourt d’un demi-sel de bas-quartier… Difficile de dégoter quotidiennement une sortie de placard de nageuse anglophone à moulebite tellement moulant, trempé et garni qu’on lui voit le sexe, la religion, et les traces de smegma restantes…

Si je vous servais les quelques futilités que j’ai pu récolter, miraculeusement rescapé d’une journée de dossiers, et de rendez-vous avec des cas soc caramels comme c’est pas permis et que même ça devrait être interdit par la sécurité sociale parce que franchement ya plus de justice et on n’est plus chez soi nulle part que même que hier soir ils ont bien dit à la tévé que la totalité des aides sociales étaient distribuées à ceux qui en étaient bénéficiaires et que de toute façon, ya plus de vrais hommes dans ce pays comme me disait Jean-Kévin mon coiffeur que je soupçonnerai presque d’être membre de la confrérie de la jaquette flottante…

Si j’agissais ainsi, vous crieriez à l’imposture, à la goujaterie, au remplissage par des billevesées sans queue ni tête… Alors que vous êtes habitués à une certaine hauteur d’écriture…

Sans queue ni tête… voila quelque chose qui déplairait fortement aux protagonistes du procès Carlton… Déjà que Sodo la Soudure jouit largement du liquide versé par ces messieurs dans ces dames avec ses nombreux établissements qui ne sont finalement pas si éloignées des boxons d’antan… Et DSK qui fait nettement la gueule, parce qu’il a appris qu’il n’y aurait pas de reconstitutions corps présent à l’audience…

Sans queue ni tête… Comme la conférence de presse de Pépère, durant laquelle il a bien pris garde à éviter toute annonce fracassante, se déclarant juste président « depuis le début »… Ah ben pour le coup, en voila une, de déclaration détonante !

Détonant comme un pétard mouillé dans une chambre insonorisée, le nouveau rejet de la demande de titre de séjour des parents de Léonarda, par la Cour Administrative d’Appel de Nancy, ce qui devrait, espérons-le, mettre un terme à ce feuilleton pénible où la principale héroïne faisait immanquablement imploser les postes de télévision dès qu’elle s’y apparaissait, tant elle irradiait de beauté…

Et c’est le 5 février 1964 que sort sur les écrans français « L’Homme de Rio », un virevoltant film de Philippe de Broca où jouent le non moins virevoltant Jean-Paul « et hop » Belmondo qui se démène pour retrouver sa fiancée captive, Françoise Dorléac. Nettement inspiré par les aventures de Tintin, le film est une réjouissante succession de combats, poursuites et cascades époustouflante qui a enthousiasmé un public nombreux ! L'Homme de Rio fera près de 4,8 millions d'entrées, et se placera au quatrième rang du box-office de l'année.

Comme quoi, beaucoup de mouvement et peu de paroles peuvent séduire…Sans pour cela que le temps suspende son viol, ou son vol…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire