Et bailler… et dormir… Si
vous saviez comme j’ai pensé fortement à cette paresseuse chanson interprétée
par Eddie Constantine en 1956 avec son inimitable accent yankee parfumé au
chingue-homme ce weekend…
Certes, j’en ai profité éhontément
pour ronfler comme un sonneur et tenter de récupérer les heures de sommeil qui
font virer mon compte couette courant à l’écarlate rougissant…
Mais ce n’est pas à cette
coupable mais si agréable activité qui consiste à écraser l’oreiller et faire
corps avec la couette que je fais référence mais à une action qui dans le cas d’Eric
Dussart devient une profession…
Si vous trouvez quelque
chose de plus soporifique, de plus monotone, de plus chiant que la Cérémonie
des Césars… vous serez forcément de fieffés menteurs mythomanes affabulateurs… Ça
n’est tout simplement pas possible… L’académie des Césars, ce sont les
chiantologues…
Et on se fade cette
grand-messe de la faucuterie, du remerciement interminable et du sourire de
commande depuis quarante ans ! Depuis vendredi soir, je cherche en vain
une quelconque utilité à la Cérémonie des Césars…
Mis à part celui de vous
faire pioncer dans les quinze minutes qui suivent l’ouverture de la cérémonie,
je ne vois vraiment pas… Inutile de lutter contre l’irrépressible envie de
roupiller qui s’empare de vous pour admirer les toilettes et les mini-discours
précédant la remises des distinctions… On se croirait dans un remake du Miel et
des Abeilles avec des costumes directement issus des surplus des invendus invendables
d’Emmaüs…
Vous pouvez ne pas vous
dispenser de sombrer dans la narcolepsie sévère pour échapper à la désespérante
présentation neurasthénique d’Edouard Baer, dont on se demande s’il est en cure
de désintoxication, ou s’il a fini le sachet de chnouff de la production (eh
oui, nous étions sur Canal +)… Il faut vraisemblablement être un esprit formaté
à l’esprit Canal, et être capable de se masturber sur les pages critiques théâtrales
de Télérama pour concéder un sourire de complaisance à ce soliloque navrant…
Quoi qu’il en soit, j’ai
bien ronflé devant ma télé vendredi soir… Décidément, la télévision française
est soucieuse de notre bien-être en ce moment… Elle se préoccupe de nous
pousser à sortir de chez nous en programmant les Victoires de la Musique, elle
se soucie de notre quota de dodo avec les Césars… Elle pense même à réguler
notre transit intestinal en programmant plus que de raison les Anges de la
Téléréalité versus les Concons de Cancun…
Et dire qu’outre-Atlantique,
les Oscars offrent un show à l’américaine (forcément) chronométré à la seconde,
enchaînant mots d’esprit parfois rêches pour les victimes, grosse rigolade, saynètes
faussement improvisées… Bref, Césars et Oscars, c’est la même chose que le gala
de Prosper Deburnes à la Salle Polyalente Marcel Minard de Trifouillis Sur Rance
et le show Mylène Farmer à Paris Bercy…
Il était franchement
conseillé d’hiberner sous la couette ce weekend, notamment si vous aviez
projeté de vous rendre aux sports d’hiver… Outre la quasi-certitude de paumer
un de vos gants dernier cri et de ramener le dernier avec une fracture de la
cheville parce que ce petit con s’est pris pour la réincarnation d’Edgar
Grospiron, vous auriez dû vous coltiner les dantesques bouchons dus à une météo
détestable… Mais également à l’inconscience crasse des automobilistes, toujours
aussi prompts à râler des très délicates conditions de circulation…
Et perso, je collerai des
beignes sans relâche à cette pouffiasse qui ronchonnait parce qu’elle avait mis
seize heures depuis Bordeaux pour rejoindre les Alpes, avec trois gamins dans
la guimbarde, et « sans nourriture ni eau »… Quand on fait un long
voyage, a fortiori avec des mioches, on prévoit automatiquement de la flotte et
des biscuits… Connasse !
J’aurais bien voulu employer
le même adjectif, mais en version masculine, à l’égard de ce père sexagénaire
qui écope, vu l’ancienneté des faits, de seulement trois mois de prison avec
sursis pour avoir pendant un an violé son fils de treize ans… sous prétexte que
l’ado le draguait… Le seul qualificatif qui convienne ici, c’est bien plutôt « enculé » !
Toujours dans la même veine,
ces six jihadistes présumés que l’on interdit de sortie du territoire national…Alors
qu’ils pourraient aller se faire exploser la tronche en Syrie ou Dieu sait dans
quel autre bled minable… Non, on préfère les garder bien au chaud pour qu’ils
butent encore du dessinateur à la chaine, ou du casher cash…
Remarquez, quand nos neuneus
s’exportent, ce n’est guère plus brillant… Prenez pour exemple Montebourg… Le
redressé productif (surtout avec Aurélie Filipetti) qui était parti roucouler à
New York aux frais de la princesse a fini à l’hosto parce qu’il s’est pris un
miroir sur le coin de l’œil… Faut le comprendre, le miroir… Tant de charisme,
tant de bogossitude, tant d’intelligence… Il n’était pas habitué à autant
réfléchir, et crac ! Il en est tombé dans les pommes… et sur sa pomme !
Des pommes, il en a
certainement englouti au kilo, tout comme des dizaines de rondelles de
sauciflard, des cubis de piquette dont on n’allumerait même pas le berbeuc
avec, des tartines de fromages qui puent et de beurre qui schlingue, dans la
chaleur moite et oppressante dégagée par des laitières imposantes, l’odeur du
suif qui vous soulève les tripes et la senteur délicate du crottin équin tout
juste chié… Notre Pétillant était allé tâter le cul de svaches au Salon de l’Agriculture,
histoire de se crotter les Berlutti et s’humecter le costard d’odeurs de purin…
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire, pour éviter de se prendre une trop grosse branlée
aux Départementales…
Si certains candidats aiment
à se faire reluire le cannelloni à béchamel, seul, ou accompagné par quelques
co-pines, c’est sans nul doute le moment idoine pour se prendre la plus belle
roustasse de l’histoire… Avec des intentions de votes à 30 % pour le FN, les
partis traditionnels serrent tellement les fesses qu’ils risquent l’occlusion
intestinale… Tandis que la blonde et Mademoiselle Philippot se marrent et
contiennent à grand-peine leur futur orgasme électoral…
Une autre branlée, le 23
février 1981, pour le lieutenant colonel de la Guardia Civil Antonio Tejero, nostalgique
du régime franquiste, qui a tenté un coup d’Etat en prenant d'assaut le Congrès
des députés à la tête de deux cents gardes civils espagnols. Le but de ce
putsch était de faire vaciller le roi Juan Carlos et revenir au franquisme en
restaurant un régime dictatorial. Le discours nocturne de Juan Carlos, avec
tout l’attirail militaire et deux kilos de médailles sur le plastron, réduit
les chances de Tejero à néant… Décidément, les généraux en retraite, français
ou espagnols, en quarteron ou pas, ça foire toujours leurs initiatives… Leur côté
militaire, sans doute…
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