« Gotta send a telegram, telegram to
my baby
« Yes, I'm gonna send a telegram,
telegram, and then maybe
« He won't keep me yearnin'
« Tonight he'll be on his way,
tomorrow he'll be here to stay
« Help me, ma'am, I can't wait another
day »
Ce n’est, je l’espère, pas
céder à la facilité que de vous proposer les futilités du jour sous forme de petit
bleu, cette carte imprimée pneumatique qui connut son apogée des années 1930 à
1960… Enverrais-je, comme le chantaient les trois membres du groupe Silver
Convention, égéries disco qui représentèrent l’Allemagne de l’Ouest au Concours
Eurovision 1977, un « Telegram » ?
L’envie ne m’en manque pas,
Stop. Car le temps et l’énergie me font défaut, Stop. Et
j’ai une furieuse envie de
weekend, Cédez le passage… oups, non ! Stop !
Et puis, vous devez sans
doute avoir déjà la tête dans le weekend et les préparatifs de la
Saint-Valentin, cette célébration mercantile des amoureux qui fait
dangereusement augmenter les bris de sommiers et les consultations en urgence
proctologique à base de concombre ou de chandelier coincé à des endroits que la
décence m’interdit de préciser davantage…
Faut-il être complètement
vendu à la logique marchande des média et des services marketing, qui
arriveraient à vendre des peignes à des chauves pour croire aveuglément qu’il n’y
a que ce jour là, précisément, qu’il faut démontrer votre attachement à votre
partenaire ? Certes, un bon petit coup dans les Pays-Bas, histoire de
dégripper la mécanique, ça n’est jamais mal venu (sauf si vous le pratiquez à
la table centrale du restau en vue de la capitale, un soir d’affluence
maximale)…
Et puis, si vous vous prenez
un mémorable râteau demain soir, si les chandelles enflamment la robe en satin
à quatre-vingt boules de Madame, si votre conquête récente a finalement un rire
équin et une haleine à décoller les affiches électorales de dos et à distance, si
la fermeture éclair de cette saloperie de putain de braguette reste
définitivement coincée au moment stratégique, si vous déchargez le yaourt sous
pression dès le seuil de la salle de jeu, si vous ululez le nom de la voisine,
ou du facteur à l’instant précis où Vénus vous envoie au septième étage d’un
grand coup de pompe dans le derche…
Ne vous inquiétez pas !
Vous pourrez toujours vous rattraper dimanche, jour de la Saint Claude, saint
patron des pipes…
En parlant de cochoncetés
buccales, télégramme sur la poule à Flamby, qui se fait véhiculer par les
fonctionnaires de l’Etat, au frais du contribuable, évidemment. Pour Julie
Gayet, après le beure (dans le croissant ou dans la raie), l’argent du beurre
(et le sourire gratiné du crémier…).
Après les nuances de grey,
dont on commence à nous beurrer généreusement la raie, le clap de fin pour Fade
to grey, la chanson mythique du groups Visage, dont le meneur, Steve Strange,
vient de partir du cœur à l’âge de 55 ans… Effaçons nous pour grisonner…
Grisonnant sous la teinture
peut-être, mais toujours très vert de la tige, apparemment, Jean-Luc Lahaye,
convoqué au tribunal correctionnel pour corruption de mineure de moins de
quinze ans… Pour les fans de Ribéry et les membres du Miss France Dinde’s Club,
cela signifie que Pépère s’est défoulé la tringle à rideaux dans une nursery un
poil trop jeune… Il doit être aficionado de DSK…
Télégramme encore avec l’annonce
de cette action collectiv eengagée par Corinne Lepage contre les sociétés d’autoroutes
et leurs tarifs iniques… Lesquelles sociétés se sont d’ores et déjà récrié avec
des cris d’orfraie et de demi-vierge folle qu’il étaient des bienfaiteurs de l’humanité,
qu’ils bossaient à pertes et que les légères ponctions financières ne
parvenaient qu’à grand peine à assurer la pérennité de leur bizness…
C’est marrant, les
autoroutes sont gratuites presque partout en Europe, et personne n’est venu se
plaindre d’accumuler des déficits colossaux à les entretenir… En d’autres
termes : automobiliste, on te prend pour un con et on te la met profond
dans le fion…
Sur le fion, les officiels
de Dassault ont du l’être lorsqu’ils ont appris que l’Egypte entendait leur
acheter vingt-quatre avions Rafale… Oui, oui, pour une fois qu’on nous prend
nos avions d’assaut Dassault… Tellement ému et tourneboulé par la boulette
égyptienne, Flamby a remercié l’Inde de son geste d’inconscience commerciale et
avionnière… Décidément, y a qu’avec Julie Gayet qu’il est bon pour s’envoyer en
l’air le Tout Mou…
Télégrammes, car outre le
fait que je sens un irrésistible appel de la couette, je ne voudrais pas rater
l’incomparable soirée musicale de l’année, les irremplaçables Victoires de la
Musique, qui fêtent cette année leurs trente ans… Je me demande bien d’ailleurs
pourquoi je m’obstine à vouloir regarder cet interminable défilé de chanteuses
aphones à cheveux gras qui frisent dans le cou et de tapettes de concours qui
couinent comme quand ils se la coincent dans la porte… C’est toujours la même
chose !
On retrouve immanquablement
Stromae qui viendra couiner ses aneries ; Johnny Hallyday pour son
deux-cent trente-troisième album live des adieux définitifs ; l’incontournable
hommage aux disparus de l’année, qu’on s’évitera de récompenser pour un album
merdique qui a fait un carton… d’invendus ; l’immuable risette coincée sur
les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les
miches depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains
vides et sa queue entre les jambes ; l’insubmersible Calogero qui nous
fera chier avec sa dernière bouse inécoutable ; et l’inconnu de 22h47 à
qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques
urbaines et maracas irlandais…
Et après ça, on ose encore
vendra des somnifères et des laxatifs… namého, je rêve ou bien ?
Et le 13 février 1984, Konstantin
Tchernenko est élu secrétaire général du PC soviétique, devenant le chef de l’Etat
soviétique après la mort de Iouri Andropov, élu en 1982. Représentant un retour
au communisme
orthodoxe des années Brejnev, le court règne de Tchernenko, un an et
vingt-six jours, provoquera un découragement évident du peuple face à cette
valse, au sommet de l'État, des vieux caciques du régime puisque l’URSS n’est
dirigée depuis le début des années 70 que par des vieillards à la santé
déclinante et qu’on hissait sur les tribunes officielles de la Place Rouge avec
des palans… Ah, c’était le bon vieux temps, camarade !

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire