« Wat een geluk dat ik een stukje van
de wereld ben
« Dat ik de wijsjes van de
sijsjes en de merels ken
« En dat ik mee mag doen met al wat
leeft
« En mee mag ademen met al wat adem
heeft »
Quelle chance d’être une
petite pièce de ce monde, de connaître les chants des serins et des merles, de pouvoir
me joindre à tout ce qui vit, et de pouvoir respirer avec tout ce qui respire…
Mon cher Rudi Carrell, vous
qui fûtes en 1960 le représentant batave au Concours Eurovision de la Chanson
Européenne, même si vous aviez sur la scène londonienne l’élégance d’un
porte-manteau, le charisme d’un polder desséché et la trombine de Ribéry jeune
fille, vous possédiez au minimum le mérite d’enfoncer des portails largement
ouverts des lieux communs les plus éculés…
Ah, comme on est bien dans
ce monde de siphonnés, entourés de pétasses emperlouzées cocotant la naphtaline
concentrée, de crétins avinés qui vous ventilent leur halitose carabinée sous
les narines à huit heures du matin, de politiciens poly-tocards qui s’accrochent
à leurs fonctions comme des moules à leur rocher, de suce-boules patentés qui
pour certaines professions libérales prennent le nom de clients…
Comme on se sent à l’aise
parmi ces enturbanés qui ne rêvent que de se faire péter la couenne entouré de
public et d’explosifs pour espérer forniquer soixante-dix vierges éternellement
(et si c’était soixante-dix verges à la place ? hihihi), ces nostalgiques
en talons cloutés, casque à pointe et pardessus vert de gris qui prient pour un
grand soir de solution finale avec un méchoui géant où crépiteraient les
merguez, les boudins noirs, les nez crochus et tous les rastaquouères à tête
pas catholique….
Comme on atteint le nirvana
de la satisfaction quotidienne face à ces amputés de la jugeote qui braillent
des âneries avec la ferme conviction de détenir la vérité ultime, ces excisés
du cervelet qui béent d’admiration devant les barbarismes sidérants des neuneus
d’une téléréalité abêtissante, ces lobotomisés de la politesse qui rotent en
public suffisamment fort pour que le pâté de maison sachent qu’ils ont mangé
lourd à midi, pètent au lit suffisamment mauvais pour transformer la couette en
tanière de sconse mal aérée, ces connasses qui s’imaginent créancières indéfinies
de l’Etat et de tous ses subsides simplement parce qu’elles s’amusent à
repeupler le pays avec autant de pères différents que de coups de bite qu’elles
ont pris dans l’usine à merdouzets…
Sérieusement, vous vous
sentez parfaitement à l’aise dans vos santiags, vos ballerines Louboutin à 300
boules la paire, vos tongs ou vos babouches, quand vous apprenez que, selon les
dires d’un prédicateur saoudien, la terre ne tourne pas ? Ben oui, selon
cet empaffé de la corne de gazelle, si la terre tournait, les avions pourraient
attendre leur destination en restant stationnaires… Une chose est sûre ;
si les connards volaient, il serait inévitablement chef d’escadrille…
Et ça, encore, c’est
gentillet… Dans la catégorie supérieure, c’est les illuminés de la merguez de l’Etat
Islamiste qui menace d’un chaos en Méditerranée, en envoyant 500.000 migrants
en Italie sur des bateaux fantômes s’il y avait une intervention militaire en
Libye… Tant qu’ils continuent à fumer de l’afghan sous pression, je propose de
leur envoyer des cargaisons entières de sauciflards pur porc, des containers
remplis de choucroute alsacienne, qu’on ferait exploser à proximité de ces nids
à ravagés du bulbe…
Restons un instant encore
chez les creux de la boîte cranienne, avec ce futur conducteur audois qui
promet… Le boutonneux de 17 ans qui se paluche dans les toilettes devant un
poster de Miley Cyrus a été contrôlé à 169 km/h sur l’autoroute, alors qu’il
est « conduite accompagnée », avec ses parents comme passagers… La preuve
par neuf est faite que oui, la connerie est congénitale…
La preuve, c’est que les
générations de dépités qui se succèdent sur les bancs de l’Assemblée ne gagnent
pas en sagesse ni en sérénité… Le lamentable pschitt de la motion de censure
contre la Loi Macaron ne fait pas grandir l’image déplorable de nos politocards…
Mais le coup de semonce tiré par l’opposition a suffisamment fait peur au
Flamby’s lonely socialo branquignol band pour qu’ils ne se gargarisent que très
modérément de leur victoire à la Pyrrhus…
Et ne pas entendre les
habituels casse-oreilles de la majorité se faire reluire la brosse sur leurs
habits bien crottés, c’est un luxe non négligeable qu’il serait ridicule de
snober…
Cependant, snobez de toute l’énergie
qui subsiste en vous en ce vendredi pour éviter l’annuelle, interminable et
insupportable Nuit des Césars. La quarantième remise de gloriettes dorées sera
encore une fois l’occasion de discours interminables autant que somnifères de
subalternes chiantissimes, de dorages de pilules éhontés vis-à-vis de vieilles
gloires du cinéma muet, de léchages de bottes révulsants des acteurs et
actrices soi-disant les plus bankables du moment…
Si vous voulez voir de la
grosse vache, de la vieille chèvre, du jeune loup ou de la crevette
frétillante, autant visiter ce week-end le Salon de l’Agriculture… Au moins
vous n’aurez pas à vous fader de discours lénifiants, de chansons de Zaz et de blagues
vaseuses d’Edouard Baer…
Bref, un apaisant retour à
la terre dans les odeurs de bouse fumante, de paille fraîche, de suif tiède et
de bouc en chaleur pour attendre sereinement le 21 mars et la très attendue
marée du siècle… Son importance devrait être d’autant plus fort que le nombre
de spectatrices flaquant suite à la vision de « 50 shades of Grey »
croît de jour en jour…
Et le 20 février 1989, s’éteignait
après trois semaines de coma consécutives à une tentative de suicide par
défénestration la chanteuse Betty Mars, à l’âge de 45 ans seulement, oubliée du
métier et naviguant dans les bas-fonds de la vie sentimentale. Chanteuse dont
la voix rappelait nettement celle d’Edith Piaf, ayant débuté comme meneuse de
revue à L’Alcazar, Betty Mars avait représenté la France au Concours Eurovision
1972 avec la chanson « Comé comédie », une rengaine réaliste
poussiéreuse qui sonnait comme une antiquité l’année où le courant pop déferla
sur le Concours… Comme quoi, parfois, la vie n’est pas toujours une comé comédie…

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