vendredi 20 février 2015

Brèves du 20 Février 2015

« Wat een geluk dat ik een stukje van de wereld ben
« Dat ik de wijsjes van de sijsjes en de merels ken
« En dat ik mee mag doen met al wat leeft
« En mee mag ademen met al wat adem heeft »

Quelle chance d’être une petite pièce de ce monde, de connaître les chants des serins et des merles, de pouvoir me joindre à tout ce qui vit, et de pouvoir respirer avec tout ce qui respire…

Mon cher Rudi Carrell, vous qui fûtes en 1960 le représentant batave au Concours Eurovision de la Chanson Européenne, même si vous aviez sur la scène londonienne l’élégance d’un porte-manteau, le charisme d’un polder desséché et la trombine de Ribéry jeune fille, vous possédiez au minimum le mérite d’enfoncer des portails largement ouverts des lieux communs les plus éculés…

Ah, comme on est bien dans ce monde de siphonnés, entourés de pétasses emperlouzées cocotant la naphtaline concentrée, de crétins avinés qui vous ventilent leur halitose carabinée sous les narines à huit heures du matin, de politiciens poly-tocards qui s’accrochent à leurs fonctions comme des moules à leur rocher, de suce-boules patentés qui pour certaines professions libérales prennent le nom de clients…

Comme on se sent à l’aise parmi ces enturbanés qui ne rêvent que de se faire péter la couenne entouré de public et d’explosifs pour espérer forniquer soixante-dix vierges éternellement (et si c’était soixante-dix verges à la place ? hihihi), ces nostalgiques en talons cloutés, casque à pointe et pardessus vert de gris qui prient pour un grand soir de solution finale avec un méchoui géant où crépiteraient les merguez, les boudins noirs, les nez crochus et tous les rastaquouères à tête pas catholique….

Comme on atteint le nirvana de la satisfaction quotidienne face à ces amputés de la jugeote qui braillent des âneries avec la ferme conviction de détenir la vérité ultime, ces excisés du cervelet qui béent d’admiration devant les barbarismes sidérants des neuneus d’une téléréalité abêtissante, ces lobotomisés de la politesse qui rotent en public suffisamment fort pour que le pâté de maison sachent qu’ils ont mangé lourd à midi, pètent au lit suffisamment mauvais pour transformer la couette en tanière de sconse mal aérée, ces connasses qui s’imaginent créancières indéfinies de l’Etat et de tous ses subsides simplement parce qu’elles s’amusent à repeupler le pays avec autant de pères différents que de coups de bite qu’elles ont pris dans l’usine à merdouzets…

Sérieusement, vous vous sentez parfaitement à l’aise dans vos santiags, vos ballerines Louboutin à 300 boules la paire, vos tongs ou vos babouches, quand vous apprenez que, selon les dires d’un prédicateur saoudien, la terre ne tourne pas ? Ben oui, selon cet empaffé de la corne de gazelle, si la terre tournait, les avions pourraient attendre leur destination en restant stationnaires… Une chose est sûre ; si les connards volaient, il serait inévitablement chef d’escadrille…

Et ça, encore, c’est gentillet… Dans la catégorie supérieure, c’est les illuminés de la merguez de l’Etat Islamiste qui menace d’un chaos en Méditerranée, en envoyant 500.000 migrants en Italie sur des bateaux fantômes s’il y avait une intervention militaire en Libye… Tant qu’ils continuent à fumer de l’afghan sous pression, je propose de leur envoyer des cargaisons entières de sauciflards pur porc, des containers remplis de choucroute alsacienne, qu’on ferait exploser à proximité de ces nids à ravagés du bulbe…

Restons un instant encore chez les creux de la boîte cranienne, avec ce futur conducteur audois qui promet… Le boutonneux de 17 ans qui se paluche dans les toilettes devant un poster de Miley Cyrus a été contrôlé à 169 km/h sur l’autoroute, alors qu’il est « conduite accompagnée », avec ses parents comme passagers… La preuve par neuf est faite que oui, la connerie est congénitale…

La preuve, c’est que les générations de dépités qui se succèdent sur les bancs de l’Assemblée ne gagnent pas en sagesse ni en sérénité… Le lamentable pschitt de la motion de censure contre la Loi Macaron ne fait pas grandir l’image déplorable de nos politocards… Mais le coup de semonce tiré par l’opposition a suffisamment fait peur au Flamby’s lonely socialo branquignol band pour qu’ils ne se gargarisent que très modérément de leur victoire à la Pyrrhus…

Et ne pas entendre les habituels casse-oreilles de la majorité se faire reluire la brosse sur leurs habits bien crottés, c’est un luxe non négligeable qu’il serait ridicule de snober…

Cependant, snobez de toute l’énergie qui subsiste en vous en ce vendredi pour éviter l’annuelle, interminable et insupportable Nuit des Césars. La quarantième remise de gloriettes dorées sera encore une fois l’occasion de discours interminables autant que somnifères de subalternes chiantissimes, de dorages de pilules éhontés vis-à-vis de vieilles gloires du cinéma muet, de léchages de bottes révulsants des acteurs et actrices soi-disant les plus bankables du moment…

Si vous voulez voir de la grosse vache, de la vieille chèvre, du jeune loup ou de la crevette frétillante, autant visiter ce week-end le Salon de l’Agriculture… Au moins vous n’aurez pas à vous fader de discours lénifiants, de chansons de Zaz et de blagues vaseuses d’Edouard Baer…

Bref, un apaisant retour à la terre dans les odeurs de bouse fumante, de paille fraîche, de suif tiède et de bouc en chaleur pour attendre sereinement le 21 mars et la très attendue marée du siècle… Son importance devrait être d’autant plus fort que le nombre de spectatrices flaquant suite à la vision de « 50 shades of Grey » croît de jour en jour…

Et le 20 février 1989, s’éteignait après trois semaines de coma consécutives à une tentative de suicide par défénestration la chanteuse Betty Mars, à l’âge de 45 ans seulement, oubliée du métier et naviguant dans les bas-fonds de la vie sentimentale. Chanteuse dont la voix rappelait nettement celle d’Edith Piaf, ayant débuté comme meneuse de revue à L’Alcazar, Betty Mars avait représenté la France au Concours Eurovision 1972 avec la chanson « Comé comédie », une rengaine réaliste poussiéreuse qui sonnait comme une antiquité l’année où le courant pop déferla sur le Concours… Comme quoi, parfois, la vie n’est pas toujours une comé comédie… 

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