jeudi 8 janvier 2015

Brèves du 08 janvier 2015

Putain, que c’était dur ce matin !

Les évènements actuels ne me font point perdre le sens commun et basculer définitivement dans le mauvais goût et le vulgaire intégral… Je ne parlais évidemment pas de ce phénomène bien connu de ces messieurs qui sur les coups de six heures du matin dressent inconsciemment et entre deux ronflements sonores les couleurs et le chapiteau pour emmener Popaul au cirque…

Je ne vous causais pas davantage des pannes d’oreiller qui vous font émerger péniblement du coaltar quarante-cinq minutes après les cinq petites minutes que vous vous étiez accordé vingt minutes après le déclenchement de ce foutu réveil…

Ne le cachez pas, vous deviez avoir autant la tête dans le cul que les meilleurs spécialistes de l’annilingus alors que le réveille-matin sonnait… Que vous ayiez ou moins fait des folies de vos corps cette nuit, que vous ayez voluptueusement défoncé votre traversin ou que vous vous soyez fait défioncé en traversale, je n’ai aucun doute que vous vous êtes levé avec comme un goût de cendre froide dans la bouche, un orchestre symphonique jouant la Chevauchée des Walkyries dans la boite crânienne et des cacas d’yeux autour des mirettes…

Il n’est pas évident de se lever frais, pimpant et embaumant des dessous de bras après une journée comme celle que nous venons de vivre…

Non, je n’en parlerai pas…

Non, je ne dirai mot de cette tragédie qui s’est déroulée en plein Paris…

Non, je ne ferai pas de publicité à ses auteurs qui savaient parfaitement ce qu’ils faisaient et qui ils venaient tuer… Comme je ne parle pas aux cons, car ça les instruit, je ne parlerai pas des cons, ça risque de les faire bander…

Bouuuuuuuuuurk !!! Pardon, mais j’ai des renvois de texte… Parfois, ça me prend comme ça… Avoir envie de chanter « Bang bang » de Sheila en voyant un policier se faire abattre comme un lapin à même le sol… Ou de chantonner « Le patineur » de Julien Clerc en voyant en plein hiver la mémé imiter Candeloro sur le verglas… De dire à une jeune mariée « Que vous étiez belle en clair… Dommage que vous soyez enfoncée ce soir »…

Parfois je suis iconoclaste… De temps à autre, je me mouille le boxer à jouer les provocateurs… Et parce que je pense que la bande des quatre doit déjà faire des doigts d’honneur aux anges, dessiner des bites partout sur les nuages et se faire mousser le créateur à la santé (qu’on souhaite mauvaise) des intégristes de tout poil, il faut se lifter le sourire qui avait tendance à se faire la paire, se lifter le moral tel une Sheila, se remonter les manches et se baisser le froc pour conchier avec la dernière des énergies tous les illuminés de la religion…

Et je ne parle pas de vous, mesdames, ou mesdemoiselles… Ah si si si !! Vous êtes des illuminées…. Même celles qui n’ont pas la lumière à tous étages… Même celles qui luisent tellement qu’on leur foutrait des bifles pour lubrifier avant de les tambouriner à la hussarde…

Des parfaites illuminées, qui, même avec la pire des crèves, un lumbago, un pied bot et une diarrhée aigüe, n’auraient pour rien au monde manqué l’ouverture des soldes… Quel plaisir, nom de Dieu, de se faire piétiner les godasses par des hordes de mémères en pamoison dans une boutique regorgeant de rabais avantageux uniquement pour le commerçant… Quel nirvana, in the name of Allah, de batailler le bout de gras avec une saucisse dégoulinante de vulgarité et de bourrelets made in Coca Cola… C’est quasiment jouissif, en nombre de Yahve, de voir Tante Marthe se démener pour tenter désespérément de carrer son arrière-train dans un slimmy ultra-tight taille 36 alors qu’elle ne rentre au bas mot que dans du 44 rectifié…

Bon, les soldes ont ça d’enquiquinant, c’est que lorsque Bobonne s’est décidée d’aller faire les boutiques, vous vous en collez au minimum pour deux plombes de poireautage entre chaque magasin, avec la ferme assurance que vous n’échapperez à AUCUNE des grandes enseignes d’habillement féminin… C’est visuellement pénible de voir des pétasses de cité gorgées de paquets et de chewing-gum remâché habillées avec leurs soldes de la veille : tee-shirt bariolé rose fluo, blouson de fourrure rose tout aussi flashy, leggings rayées en bayadère orange et minijupe en léopard brillant…

Les soldes, c’est ça aussi… ce sont les gros ploucs qui vont bouffer des pâtes à l’eau pendant deux mois mais qui auront le dernier téléviseur à la mode de 175 cm de diagonale qui leur mettra les yeux comme Marisol Lapinou Touraine sous exta… Ce sont les pouffiasses botoxées façon Julie Piétri qui vont minauder entre la ballerine Louboutin à deux cent plaques soldées et la bottine façon SM de douze centimètres de talons, qui leur promet démarche de drag-queen bourrée et entorse au bout de dix mètres…

C’est aussi ça, de tenter de faire le commencement d’une vague tentative de revival de l’époque des chansonniers… Rire… ou faire sourire… de tout, de tous, en toute circonstance, par tous les moyens… Rire, parce que certains enturbanés au cerveau en purée coranesque voudraient tant nous voir pleurer… Rire, parce que les douze victimes des frères crevards l’auraient souhaité… Rire, parce que on n’a rien trouvé de mieux pour combattre le stress… Rire… pour éviter d’en pleurer… Dites, au prix où sont les kleenex !

 

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