mercredi 7 janvier 2015

Brèves du 07 janvier 2015

« Bang bang, tu me tuais
« Bang bang et je tombais
« Bang bang et ce bruit-là
« Bang bang, je ne l'oublierai pas »

Non, je n’en parlerai pas…

Non, je ne dirai mot de cette tragédie qui s’est déroulée en plein Paris…

Non, je ne ferai pas de publicité à ses auteurs qui savaient parfaitement ce qu’ils faisaient et qui ils venaient tuer… Comme je ne parle pas aux cons, car ça les instruit, je ne parlerai pas des cons, ça risque de les faire bander…

Non, je ne prendrai pas position dans les amalgames qui ne manquent pas d’être faits, car on ne peut pas laisser quelques poignées d’irréductibles illuminés du turban ternir l’image d’une communauté déjà bien écornée par leur peu d’appétence au boulot et à leur goût plus que prononcé pour les aides étatiques…

Non, je tirerai pas (à la différence d’autres) des plans sur la comète sur ce que fera, ne fera pas, ou risquerait de faire Pépère en réponse à cette lâche attaque… Déjà, il n’a pour une fois pas trop mal parlé… Mais les paroles s’envolent, les écrits restent, et les tanks nettoient à coup de karcher…

Non, je ne brosserai pas de portrait laudatif de ces quatre dessinateurs morts pour leur liberté de plume… Parce que je ne sais pas dessiner, parce que ça ne sert à rien de cirer les pompes d’un cercueil, parce que d’autres le feront mieux que moi avec au coin des yeux des larmes de crocodile….

Non, je ne tairai pas non plus les paroles braves, défiantes, et peut-être quelque peu inconscientes du directeur un peu chtarbé, ni les dessins ouvertement provocants des trois autres… Ils sont allés loin, mais est-ce que ça valait le coup de flinguer à tout-va ?

Non, je ne ferai pas l’éloge funèbre de Wolinski, ni de Cabu, parce que l’un a commis des films d’une grossièreté affligeante qui déshonoraient son talent, et que l’autre se serait fourvoyé chez Dorothée à l’époque où elle avait encore un cerveau en état de marche, l’époque bénie de Récré A2…

Non, je ne dirai rien de plus… On dit que les grandes douleurs sont muettes…Surtout lorsqu’elles vous arrachent au nom de je ne sais quel fanatisme imbécile une part de votre enfance et que l’on ne peut plus se raccrocher au nez de Dorothée croquée par qui vous savez…

Non, l’horreur indicible ne se dit pas… elle se ressent…

 

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