vendredi 20 juin 2014

Brèves du 20 juin 2014

Il est de ces petits matins frileux et frêles, où dès potron-minet on entend sous les ormeaux battre la crème fraîche à coups de marteau, où la tartine copieusement beurrée et dégoulinante de confiote faite maison s’écrase encore plus violemment que d’habitude sur votre pantalon blanc ; où le déodorant « Tumouche » destiné à votre dessous de bras décapé au Vigor Industriel s’échoue à pleine vitesse dans votre œil ; où vous prenez successivement et de plein fouet la dernière bouse auditive de Christophe Maé et de Zaz sur votre autoradio, ce qui a pour effet d’étoiler le pare-brise et de faner le velours des sièges…

Il est de ces réveils délicats où vous aimeriez ne pas avoir à vous lever, ne plus avoir à vous lever et demeurer là, dans ces brumes ensommeillées, dans cet état semi-comateux où la réalité n’est plus tout à fait la fiction, et où la fiction n’est pas encore complètement la réalité rêvée…

Il est de ces brumes matinales que le mistral d’une douche énergique ne parvient pas à dissiper et qui persistent toute au long de la journée, qui ressemble alors plus à un long défilé d’heures toutes plus interminables les unes que les autres qu’à une descente tout schuss sur les pentes verglacées du Kitzbühel…

Bref, il y a des jours « avec » et des jours « sans », et les jours « sans », faut faire avec… Et au lendemain d’une journée qui si elle n’atteint pas les sommets himalayens de la journée merdique s’en rapproche hélas dangereusement, je ne vous cache pas que je dois aller puiser tout au fond du puits de mes réserves pour ne pas vous envoyer tous paître, avec un billet de logement…

C’est parfaitement injuste, je le sais bien au final, car vous ne faites rien d‘autre que me lire, et, trop peu souvent pour certains, commenter ces lignes quotidiennes de logorrhée, et si je dois râler après quelqu’un, ça ne peut être qu’après moi-même…

Fatuité des fatuité de ne vouloir écrire que pour avoir des « likes » et des commentaires… Alors que les plus fidèles sont silencieux, et jouissent en silence (si si, ça peut se faire…) de ces lignes écrites d’un trait de plume trempée dans la cigüe, le vitriol, ou l’eau de rose merveilleusement cucul-lapralinée.

Je sais que depuis un temps certain, j’ai perdu la primesautière spontanéité et la manipulation du verbe qui a fait la gloriette de ces lignes… Et pourtant, et pourtant… Un beau matin, je sais que je m’éveillerai, différemment de tous les autres jours… Oups, pardon ! j’ai des renvois d’aznavourian, c’est une pâtisserie arménienne un peu compacte à la voix voilé…

Cette chansonnette, j’en connais un qui la chante depuis quelque temps et qui nous en réserve la primeur pour le Figaro Mag de ce weekend… Oh, pas plus grand qu’Aznavour, et encore avec les talonnettes, l’épaule agitée de spasmes irrépressibles qui feraient passer Malraux, surnommé par les chansonniers de l’époque Clignancourt, pour un Chartreux contemplatif sous perfusion de Tranxen… Eh oui, l’Ex n’en finit pas de revenir et balance sa nouvelle profession de foi « Il faut tout changer »… Ça pue le réchauffé à plein pif, ça ! Il nous avait déjà seriné qu’il avait changé, voici quelques années…

Ce qui ne change pas non plus, c’est les rébarbatifs spots radiodiffusés sur les perturbations sur le réseau de la SNCF… Au cas où vous ne vous en seriez pas aperçus, les cheminots sont en grève depuis plus de dix jours… Et maintenant qu’ils ont bien fait suer les étudiants pendant le bac, ils vont reprendre le taf… Ça se confirme, nous avons bel et bien les syndicats les plus cons du monde, qui encore une fois, ont déraillé…

Déraillage contrôlé au FN, où la réconciliation semble de mise entre le père et la fille… Après des déclarations fracassantes qui ont plus ému les principaux intéressés que la majorité des français, pépé veut rentrer dans le rang en jouant à marine la grande scène de l’acte III et son célèbre « Embrassons-nous Folleville »… De là à ce que ce soit le baiser de Judas, il n’y a qu’un détail, qui sent le gaz…

Pleins gaz sur nos connasses en short, qui bataillent contre les petits suisses, qu’ils écrasent en les menant 4 buts à zéro… Pas possible, on les a dopés nos bleus ! Bon, la merguez hautaine ne sait toujours pas chanter la Marseillaise, et le Picasso de service a été surpris en train de se fumer un pèt’ de brésilienne, mais il faut se rendre compte qu’en seulement deux matches, les connasses hexagonales ont marqué trois fois plus de points que les Twin Twin à l’Eurovision !

Eurovision toujours, puisqu’on annonce la venue de Josiane Saucisse à la Fête de la Musique à Montpellier… Le gagnant de l’Eurovision 2014 est en effet pressenti pour faire son apparition dans l'émission diffusée demain soir sur France 2 et présentée par Daniela Lumbroso, la seule animatrice qui réussit la gageure de parler faux… On la voit bien demander à Frida Merguez si la barbe ne la gêne pas trop pour le rouge à lèvres…

Et puisqu’il faut bien rester dans le culturel et le hautement intellectuel, je vous propose en guise d’anniversaire du jour de célébrer Franquin qui, en 1946, reprend le personnage de Spirou, qu’il dessinera jusqu’en 1968. La première aventure est publiée dans l’almanach Spirou 1947, sous forme de douze planches ; l’éditeur souhaitant alors tester Franquin… Test réussi puisqu’il va offrir pas moins de quarante aventures du célèbre groom, la dernière s’intitulant « Panade à Champagnac »… Non, non, ce n’est pas un résumé de la Présidence Hollande…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire