Ne rigolez pas en douce lorsque je vous aurai avoué
quelque chose, mezzo voce, sur le ton de la confidence que Mireille Dumas, la
confesseuse à yeux de caniche triste, adoptait lorsqu’elle cuisinait les stars
qui venaient filer leurs traversins sur la place publique dans « Bas les
masques »… En fait, ce serait même plutôt inquiétant… Je dois être malade…
J’en arriverai presque, en me forçant au-delà du raisonnable comme quand on
veut désespérément démoule un cake, à éprouver de la compassion pour Pépère…
Non
pas que je me sois découvert tardivement une attirance particulière pour les
cravates de traviole, les costumes qui boudinent ou les casques de scooter qui
me conduise à me pratiquer de vigoureux cinq-contre-un sous la couette ou dans
les rideaux…
Mais
tout de même, ce pauv’ Monsieur 3 %, ça ne doit pas être de tout repos, ces
célébrations du D-Day… Pour ménager les susceptibilités de chacun, il s’est vu
contraint de se taper deux repas officiels hier soir… Le premier avec
l’hilarant Poutine qui lui a servi son faciès de Buster Keaton dépressif entre
19 et 21 heures, et ensuite, le grand raout à l’Elysée avec la grande saucisse
américaine et la Couine Babeth Two…
Ca
n’a l’air de rien, comme ça, mais faut se le fader, les amerlocs et les
rosbifs ! Entre l’un qui rajoute deux louches de ketchup sur le foie gras
et s’enfile du coca tiède, et les autres qui veulent leur rôti bouilli avec une
sauce à la menthe, la digestion a dû être délicate…
Parce
que faut se la tartiner, l’anglaise avec ses ensembles rose bonbon à la Barbara
Cartland et ses galures en forme d’épouvantail à moineaux… Faut se le coltiner
le Prince Qu’on sort qui bouffe tout à la paille tant le dentier est usé, qui
écluse des litres de bière à relever une momie et qui a tendance à s’oublier
sous lui…
Le
tout, bien entendu, aux frais de la princesse…
Surtout
que tout ce beau monde est venu fêter la fin d’une fructueuse collaboration de
cinq années avec nos amis d’outre-Rhin… Alors que Pépère s’échine et se salope
la teinture Baranne coloris brou de noix à tenter désespérément d’inverser la
courbe du chômage ; l’autrichienne à la mèche graisseuse et à la moustache
de tafiole avait trouvé la solution… Entre 1940 et 1945, nul chômage, toute la
France était occupée…
Non
content de rincer les puissants du monde, Flamby va servir d’Amphytrion pour la
vieille anglaise qui a honorifié Stéphane Bern en le faisant chevalier de
l’Ordre de l’Empire britannique… Le spécialiste des glands de ce monde et des
têtes couillonnées a dû en tremper son string…
Vu
l’ampleur que prennent ces fêtes de commémoration du Débarquement allié, qui
seront au bas mot eurovisionnées voire même mondovisionnées, c’est tout juste
si on n’espère pas secrètement voir débarquer les Blue Bell Girls avec une
plume dans le derrière, avec décors de Roger Harth et costumes de Donald
Cardwell, et à pleins tubes la chanson de Jean-Luc Lahaye
« Débarquez-moi »…
Alors
que des milliers de jeunes hommes ont donné leur vie pour libérer un peuple du
joug allemand… On peut rigoler du faste pompeux et quelque peu compassé que
revêtent immanquablement ces commémorations officielles, mais il faut toujours
garder à l’esprit la boucherie que fut le Débarquement…
C’est
bien joli, l’image hollywoodienne qu’on en a donné au travers notamment du film
« Le jour le plus long », mais la réalité est moins cinématographique
et plus sanglante…
Il
faut savoir se souvenir, et écouter les rescapés de cette épopée, dont le
nombre hélas diminue chaque jour…
Sans
transition, l’Assemblée Nationale a voté hier la suppression des peines
plancher pour les récidivistes, promesse phare du candidat Hollandouille. Et
c’est normal ! Si l’on veut éviter que les peines plancher, toujours en
augmentation pour les récidivistes, ne coincent des délinquants toujours plus
bas de plafond…
Des
nouvelles de Syrie, où le si démocratique Bachar a été réélu dans un fauteuil
de ruines Président avec un score de dictateur africain, puisque pas moins de
88,70 % des votants ont voté pour lui… Inutile que les 11,30 % de déviants ont
été immédiatement fusillés…
Allez,
ne nous plombons pas inutilement le moral, au seuil de ce weekend dont on nous
affirme à longueur de bulletin météo qu’il sera quasiment estival avec une
hausse notoire des températures… Ah ! Quel plaisir cela va être !
Plaisir
visuel de voir à nouveau fleurir les jupes dangereusement raccourcies qui
dissimulent à grand peine le ticket de métro fraîchement épilé, les décolletés
plongeants qui trahissent sans grand peine le régime Nutella M&M’s de
l’hiver, les marcels tellement ajustés que les dindes du Marais se mettent en
apnée prolongée pour ne pas les craquer sous les bras (à ce niveau-là, ce n’est
plus du boudiné, c’est du sous-vide), les tongs qui révèlent les orteils
couleur charbon oubliés par la douche hebdomadaire et la couche de trois
centimètres de peau morte au talon…
Plaisir
olfactif de se retrouver dans le métro le blair collé à ces aisselles rasées de
frais mais qui ont définitivement perdu tout souvenir du moindre déodorant, de
renifler l’odeur raffinée de transpiration rancie qui s’exhale des réfractaires
à l’usage quotidien du Fa Douche, de se retrouver confronté à l’ambiance de
fromagerie auvergnate des escarpins griffés de la pouffe qui s’est cogné en
courant les deux étages pour vous remettre un papier quelconque en haletant
comme une baleine déshydratée son halitose carabinée aux senteurs musquées de
clope brune sans filtre et de Gévéor millésimé…
Alors
qu’il est si simple de supprimer les odeurs corporelles de faire comme cette
mère de famille malade, émule de Véronique Courjault, qui a choisi de se
suicider en s’enfermant dans son congélateur… On la savait un peu givrée, elle
est désormais con-gelée…
Et
le 6 juin 1962, c’est l’alliance des anciens et des modernes, le mariage des
yéyés et des croulants… Les Chaussettes Noires interprètent un duo avec Maurice
Chevalier, « Le Twist du canotier »… Un peu comme si de nos jours,
Régine enregistrait un duo avec les One Direction intitulé « Le flash-mob
de la gaine Sloggi »…
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