« Om du ser deg
omkring, tusen ting
« Kan gi deg litt av
lykken du vil nå
« Ja, den finnes der
hvor du er
« Det er jo bare deg
den venter på »
Elle me ferait presque rigoler,
Hanne Krogh, avec sa robe de demoiselle sage, son regard de bovidé norvégien et
son ombrelle ridicule qu’elle ouvre et ferme à longueur de chanson, un « Lykken
er » (« le bonheur c’est… ») trop norvégien pour espérer séduire
les jurys du Concours Eurovision 1971….
Sérieux, avec ses quinze
ans, et ses mines de donzelle encore brute de décoffrage, elle miaule que « si
l’on regarde autour de soi, un millier de choses nous donnera un peu du bonheur
que l’on cherche, oui ça existe où nous sommes, elles n’attendent que nous »…
C’est aussi crédible qu’Isabelle Balkany jurant qu’elle n’a jamais fraudé le
fisc…
Le bonheur, autour de nous ?
Il faudrait avoir l’optimisme en plein orgasme nymphomaniaque et chevillé au
corps avec des tirefonds de 48 pour tenter de commencer à imaginer croire de
telles billevesées balivernesques !
Le bonheur n’attend que nous ?
Arrêtez de me faire marrer ainsi, j’ai le rimmel qui se barre en tsunami noirâtre…
Est-ce réellement le bonheur d’entendre Alain Juppé, l’épouvantail à électeurs
avec sa voix de croque-mort dépressif, vous seriner sur l’oreiller son espoir
en des lendemains meilleurs pour l’UMP (l’Union des Magouilleurs de Première) ?
Serait-ce le nirvana que de
se fader la trombine de bouledogue à perruque blonde de la fille du borgne de
La Trinité Sur Mer entre une tartine beurrée et une goulée de café noir ?
Devons-nous friser la
jouissance lorsque s’étale en première page de L’Equipe, le journal des beaufs
à survet lycra dégueulasse qui se grattent les profiteroles le dimanche matin
devant Téléfoot, la trombine d’accident industriel de Ribéry, lequel déclare qu’il
est bien content qu’il va pas au Brésil, ‘culé, parce qu’au Bréil, les putes
sont toutes des mecs et que je suis pas pédé avec hommes…
Aurons-nous la force de
caractère suffisante pour résister à la vague de joie indicible qui nous submerge
à l’annonce de la sortie du nouveau single de Mika, la folle tordue libanaise
qui chante avec la voix de Christophe Willem et le ton nasal de Christophe Maé ?
Surtout lorsque le dit single « Boum boum boum », une grosse bouse réchauffée,
évoque un couple très porté sur la chose…
Trouverons-nous en nous les
ressources nécessaires pour réfréner l’hystérie qui nous gagne depuis les
ongles des orteils jusqu’à la pointe des implants en apprenant que Rocco Siffredi, le double
décimètre le plus introduit d’Italie, se sacrifie d’un mois d’abstinence pour
soutenir l’équipe italienne de football et la porter vers la victoire… Avec l’espoir
secret qu’ils se fassent laminer d’entrée par les anglais… Comme ça, Rocco
Quisraidi pourra s’en retourner à tambouriner toutes les croupes qui passent…
Frôlerons-nous plus
certainement la pâmoison que la crise de nerfs avec cette nouvelle journée de
grève à la SNCF ? Une journée dantesque pour une pagaille monstre à
laquelle s’ajoute la grogne des taxis… Manquerait plus que les vélos se dégonflent,
que les bus soient à l’arrêt et que les rollers soient grippés, et ce serait le
bouquet…
On aurait peut-être une
certaine idée du bonheur en apprenant que Jean-Marie Le Pen aurait été bonni de
son poste de Président d’honneur du FN par sa fille, suite à leurs échanges de
mots doux… Ce n’est peut-être qu’un détail, mais ça peut faire Führer chez les admirateurs
de la gretchen blonde…
Les supporters de Flamby
risquent de ressentir de curieuses humidités slipesques en sachant que l’accident
de casting élyséen mettait en application son slogan de campagne : le
changement, c’est maintenant… Non, Pépère ne change pas l’eau des fleurs, il ne
change pas non plus de couleur de teinture Baranne reflets brou de noix… Quant
à changer le destin de la France, ne rêvons pas ! Il remanie simplement
ses équipes et son cabinet… Depuis deux ans qu’il fait de la merde, ce devait être
dans un drôle d’état, son cabinet…
Et pourtant… et pourtant… le
bonheur est certainement autour de nous, tout porche de nous, voire même en nous…
Puisque la seule façon de le savoir est de le reconnaître au bruit qu’il fait
en nous quittant… Alors, faisons fi des connards qui nous entourent tels les
apaches à Fort Alamo, des empêcheurs de bander-en-rond qui trouvent leur maigre
consolation à vous faire chier la bite vingt-quatre heures par jour… Cultivons
notre bonheur, soyons bêcheurs, apprenons à biner la journée durant, à la
bourrer toute la nuit…
Et le 11 juin 1978, la
finale de Roland-Garros était remportée par le Suédois Bjorn Borg, écrasant l’argentin
Guillermo Vilas d’un 6-1, 6-1, 6-3 sans appel. Le blond suédois est alors au faîte
de sa domination, ne lâchant pas un seul set et concédant simplement 32 jeux de
toute la quinzaine, un record jamais inégalé depuis. Et tout cela, pour une
dotation globale de 75.000 $... Tellement éloigné des 1,65 million d’euros
empochés par le chorizo surmusclé qui jouit à chaque revers… Pour certains, « lykken
er eine bißchen pognon »…
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