mercredi 11 juin 2014

Brèves du 11 juin 2014

« Om du ser deg omkring, tusen ting
« Kan gi deg litt av lykken du vil nå
« Ja, den finnes der hvor du er
« Det er jo bare deg den venter på »

Elle me ferait presque rigoler, Hanne Krogh, avec sa robe de demoiselle sage, son regard de bovidé norvégien et son ombrelle ridicule qu’elle ouvre et ferme à longueur de chanson, un « Lykken er » (« le bonheur c’est… ») trop norvégien pour espérer séduire les jurys du Concours Eurovision 1971….

Sérieux, avec ses quinze ans, et ses mines de donzelle encore brute de décoffrage, elle miaule que « si l’on regarde autour de soi, un millier de choses nous donnera un peu du bonheur que l’on cherche, oui ça existe où nous sommes, elles n’attendent que nous »… C’est aussi crédible qu’Isabelle Balkany jurant qu’elle n’a jamais fraudé le fisc…

Le bonheur, autour de nous ? Il faudrait avoir l’optimisme en plein orgasme nymphomaniaque et chevillé au corps avec des tirefonds de 48 pour tenter de commencer à imaginer croire de telles billevesées balivernesques !

Le bonheur n’attend que nous ? Arrêtez de me faire marrer ainsi, j’ai le rimmel qui se barre en tsunami noirâtre… Est-ce réellement le bonheur d’entendre Alain Juppé, l’épouvantail à électeurs avec sa voix de croque-mort dépressif, vous seriner sur l’oreiller son espoir en des lendemains meilleurs pour l’UMP (l’Union des Magouilleurs de Première) ?

Serait-ce le nirvana que de se fader la trombine de bouledogue à perruque blonde de la fille du borgne de La Trinité Sur Mer entre une tartine beurrée et une goulée de café noir ?

Devons-nous friser la jouissance lorsque s’étale en première page de L’Equipe, le journal des beaufs à survet lycra dégueulasse qui se grattent les profiteroles le dimanche matin devant Téléfoot, la trombine d’accident industriel de Ribéry, lequel déclare qu’il est bien content qu’il va pas au Brésil, ‘culé, parce qu’au Bréil, les putes sont toutes des mecs et que je suis pas pédé avec hommes…

Aurons-nous la force de caractère suffisante pour résister à la vague de joie indicible qui nous submerge à l’annonce de la sortie du nouveau single de Mika, la folle tordue libanaise qui chante avec la voix de Christophe Willem et le ton nasal de Christophe Maé ? Surtout lorsque le dit single « Boum boum boum », une grosse bouse réchauffée, évoque un couple très porté sur la chose…

Trouverons-nous en nous les ressources nécessaires pour réfréner l’hystérie qui nous gagne depuis les ongles des orteils jusqu’à la pointe des implants  en apprenant que Rocco Siffredi, le double décimètre le plus introduit d’Italie, se sacrifie d’un mois d’abstinence pour soutenir l’équipe italienne de football et la porter vers la victoire… Avec l’espoir secret qu’ils se fassent laminer d’entrée par les anglais… Comme ça, Rocco Quisraidi pourra s’en retourner à tambouriner toutes les croupes qui passent…

Frôlerons-nous plus certainement la pâmoison que la crise de nerfs avec cette nouvelle journée de grève à la SNCF ? Une journée dantesque pour une pagaille monstre à laquelle s’ajoute la grogne des taxis… Manquerait plus que les vélos se dégonflent, que les bus soient à l’arrêt et que les rollers soient grippés, et ce serait le bouquet…

On aurait peut-être une certaine idée du bonheur en apprenant que Jean-Marie Le Pen aurait été bonni de son poste de Président d’honneur du FN par sa fille, suite à leurs échanges de mots doux… Ce n’est peut-être qu’un détail, mais ça peut faire Führer chez les admirateurs de la gretchen blonde…

Les supporters de Flamby risquent de ressentir de curieuses humidités slipesques en sachant que l’accident de casting élyséen mettait en application son slogan de campagne : le changement, c’est maintenant… Non, Pépère ne change pas l’eau des fleurs, il ne change pas non plus de couleur de teinture Baranne reflets brou de noix… Quant à changer le destin de la France, ne rêvons pas ! Il remanie simplement ses équipes et son cabinet… Depuis deux ans qu’il fait de la merde, ce devait être dans un drôle d’état, son cabinet…

Et pourtant… et pourtant… le bonheur est certainement autour de nous, tout porche de nous, voire même en nous… Puisque la seule façon de le savoir est de le reconnaître au bruit qu’il fait en nous quittant… Alors, faisons fi des connards qui nous entourent tels les apaches à Fort Alamo, des empêcheurs de bander-en-rond qui trouvent leur maigre consolation à vous faire chier la bite vingt-quatre heures par jour… Cultivons notre bonheur, soyons bêcheurs, apprenons à biner la journée durant, à la bourrer toute la nuit…

Et le 11 juin 1978, la finale de Roland-Garros était remportée par le Suédois Bjorn Borg, écrasant l’argentin Guillermo Vilas d’un 6-1, 6-1, 6-3 sans appel. Le blond suédois est alors au faîte de sa domination, ne lâchant pas un seul set et concédant simplement 32 jeux de toute la quinzaine, un record jamais inégalé depuis. Et tout cela, pour une dotation globale de 75.000 $... Tellement éloigné des 1,65 million d’euros empochés par le chorizo surmusclé qui jouit à chaque revers… Pour certains, « lykken er eine bißchen pognon »…

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